LE JOURNAL - LE CANARD AGITE


Le Canard Agité est une revue éditée et mise en ligne par l’association Concerthau

Le Canard Agité N°1 - Juin 2005

nous vous présentons quelques extraits du numéro un.

Sommaire

Actualité Locale
- La fête de la musique
Rencontre
- Alain Zarouati
D'un art à l'autre
- Le nouveau visage du théâtre
Pages d'écriture
- L’aquabulle
- La Déesse
- Si le ridicule tuait,
aujourd’hui, je serais morte

Société
- La colère de Zahra
- Un gouvernement cacaïste
- Peur du grand méchant non ?
- Infos

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Editorial

J'hallucine, le revoil'eau, le canard de Concerthau, tout remplumé et très agité !
Faut dire que dans la mare, l'eau est plutôt trouble !
Il traîne dans tous les coins, en quête de quelque vers… ou prose.
Puis il reprend sa canne de pèlerin pour aller dénicher des oiseaux rares.
Et si, d'aventure, il rencontre, sur son chemin, quelque oiseau de mauvais augure,
il n'hésite pas à lui clouer le bec.
Alors, si ça vous enchante, tous à vos plumes !

Nadège


La fête de la musique

L'association Gecko a organisé une manifestation pour la fête de la musique, le 21 juin, avec la participation de Concerthau.

En début de soirée, duos, trios et petites formations ont investi l'espace scénique installé en plein air, quai d'Alger. Diversité des musiques. Chacun pouvait jouer ses morceaux dans l'essence même de la fête de la musique, où chacun descend dans la rue avec son instrument. De la musique classique au rock, en passant par le reggae ou la chanson, des musiciens de tous âges ont offert, au public, un voyage musical.

Un repas de quartier sur le principe de l'auberge espagnole a enrichi cette atmosphère festive et conviviale.

Ensuite, la musique s'est associée à l'image avec la projection de séquences vidéo sur un grand écran. D'autres formes d'expression les ont rejointes : l'association Concerthau a animé un atelier d'écriture, des mouvements de danse ont été figés sur la toile au rythme des percussions, le public a pu s'essayer aux danses bretonnes … et jusque très tard dans la nuit, la musique a jailli de la rue.

Pour les contacter : Tél 06 22 94 35 82


Pages d’écriture

L'Aquabulle

L'autre matin, à l'heure où blanchit l'étang de Thau, je me pointe à l'ANPE, regarde longuement l'aquarium.
Une femme au large sourire, et aux hanches aussi me reçoit.
On parle d'abord d'un précédent rendez-vous que j'ai loupé volontairement, en fait pour ras-le-bol.
- Reprenons un nouveau rendez-vous, me dit-elle et de rajouter :
- "Me promettez-vous de vous y présenter, cette fois-ci, vous promettez ?. “
Prise en flagrant délit de bouderie, je ne réponds pas et je me pense : Si nous devons prêter serment à des personnes qui nous sont étrangères, alors quelle sera la valeur de nos futures promesses ?
Cette même femme, au sourire un peu moins large, mais aux hanches tout aussi, me demande :
- Vous n’avez pas d'autres questions ?
- Si, au sujet du traité de la Constitution.
- Ah ! Non ! Hein ! Bon !
Avec ces monosyllabes, son sourire disparaît, moi aussi, pas ses hanches.
Je quitte des yeux et à regret l'aquarium.
La vraie vie n'est décidément pas dans les eaux tranquilles.

Ginou

Vous n’avez pas envie d’aller travailler ?
Allez chez Du Pruneau,
le médecin qu’il vous faut !
Celui-là, au moins, ne vous fera pas caguer.
Pour l’arrêt de travail, y’a que lui qui aille !

 

La Déesse

Je suis mariée et j’ai cinq enfants. Tous les matins, c'est six petits déjeuners différents à préparer parce que le géniteur, mon mari, est spécial.
Je dois veiller à ce que les petits soient partis à l'école, que le mari soit allé chercher du travail, faire la vaisselle, le ménage, les lits de Jaz, de Sam, d'Alex, de Marie et de Cathy sauf le mien parce que ça n’en vaut pas la peine ! Régulièrement, mon mari, après une heure de recherche, rentre en pleurant parce qu'il n'a pas trouvé d'emploi : la consolation nous renvoie au lit… Un enfant de plus ne gêne pas la CAF !
Pendant que Monsieur récupère, il faut que je prépare à manger pour midi, alors je vais faire les courses parce qu’il n'y a rien dans le placard ni dans le frigo. Ouf, c'est prêt ! Les enfants rentrent pour déjeuner, mon mari se relève, la table est mise.
Monsieur s'installe devant la télé et moi, je fais la vaisselle et je prévois le dîner, avant de partir me taper quatre heures de ménage chez papi Dubois que j'aurais dû épouser parce que lui, il est riche et même que si je lui fais le ménage, lui, il ne me fait pas d'enfants !


Je reviens à la maison, bien sûr après l'apéritif, mon mari est incapable de faire travailler les enfants, alors je m'y mets. Parfois, j'appelle ma belle-mère au téléphone pour lui demander un tuyau parce que moi, je ne suis pas allée longtemps à l'école : J'étais l'aînée de 8 enfants.
De plus, je suis censée être la psychologue de tous, c'est à moi qu'on confie tous les problèmes et c'est à moi de trouver les solutions !
Après le dîner, une fois de plus, je fais la vaisselle, je ramasse le linge sale, je range un tout petit peu, au cas où quelqu'un viendrait nous rendre visite, ne serait-ce que le voisin, même s'il nous fait chier avec son chien...
Les enfants se sont endormis, mon mari ronfle sur le canapé, devant un match de foot qui se poursuit, pour qui ?
Encore un peu de repassage, les piles de vêtements sont prêtes pour le lendemain, dans la salle de bain.
Moi, je suis vidée, je n'en peux plus...
Alors, je vais dans la chambre, me déshabille, prends la douche, dans le placard, ce soir, je choisis du rouge satiné et je file à la discothèque m'éclater.

Hellen

 

L’Esthéticienne

Pour mon anniversaire, mes belles-filles ont voulu, cette année, me gâter particulièrement et m'ont offert un soin complet chez Marionnaud.
A 54 ans, je n'avais jamais mis les pieds ni le visage chez une esthéticienne non pas que les ans n’eussent pas sur mon visage commis leurs outrages, mais il n'est pas dans ma nature de faire la belle et de perdre mon temps en futilités.
Aussi, pour ne pas les offenser, me résignai-je. Et un vendredi à 17h30, j'entrai dans l'antre de la beauté. A l'annonce de mon nom, une jeune personne vint me chercher dans le magasin et me conduisit dans un réduit au milieu duquel trônait une table comme on en voit dans les salles d'accouchement, les étriers en moins.
Sur la table de skaï noir, une étoffe rose bonbon en éponge et une bande du même tissu large de 6 cm environ.
- Mettez-vous à l'aise; voici votre paréo, je reviens dans un moment. Et elle disparut derrière le rideau.
A ce moment là, je fus saisie de vertige, j'avais perdu tous mes repères. Que devais-je faire ? Me mettre en paréo…
Fallait-il que je me déshabillasse complètement ? Je ne savais plus où j'étais, chez un kiné, en Thalasso, à Tahiti, chez l'esthéticienne ou chez un médecin ?
J'avais déjà quitté mes lunettes. Au mur, je devinai le tableau des tarifs et clignai des yeux pour tenter d'y prendre un renseignement sur ce fameux soin complet ! En vain,
j'étais seule et le temps tournait, je devais me décider. Alors, j'enlevai tout ! Oh ! J'aurais dû me douter que j'en faisais trop, en voyant le petit porte-manteaux incapable d'accueillir toutes mes frusques : l'imperméable, la jupe, le pull, le soutien-gorge, les collants et… la culotte.
Bref ! J'y étais. J'enfilai, en toute hâte, mon paréo que je fixai avec du velcro à la taille.
J'essayai de mettre le haut, je le positionnai devant mes seins mais je fus bien incapable de le nouer ! Ses extrémités s'arrêtaient sous mes bras.
Alors je m'allongeai, avec pudeur, posai le bandeau sur mes seins et attendis…

Je ne la vis pas revenir. Je l'entendis seulement me prier de bien vouloir effectuer un demi tour - j'avais les pieds dans le lavabo - un demi tour que je m'empressais de faire en veillant à ne pas soulever le paréo.
Mais avant que je n'eusse remis la main sur le bandeau, elle ajouta :
- Vous pouvez monter le paréo sur la poitrine, le bandeau sert, en fait, à protéger vos cheveux.
Alors je fermai les yeux. Et ne les ouvris que 2 heures plus tard après avoir été épilée, triturée, ébouillantée pour m'habiller et me sauver pour ne plus jamais y revenir.

Canelle

 

Métamorphose

Laissez-moi vous expliquer, simplement, mot à mot.
Lorsque je commençai à changer, lentement, je choisis le ridicule pour cacher mes ennuis. Mes bobos !
Depuis longtemps, déjà je le sentais, évidemment en moi, il se passait l'inexplicable. Cette situation devenait mon principal souci.
Tout d'un coup, prise par le besoin de paraître, je me maquillais à outrance, je tentais de faire disparaître sous les onguents et les crèmes de soins, ce qui pointait déjà : ma souffrance !
Du soir au matin, je m'en souviens, j'usais de poudre de Perlimpinpin ! Nul ne semblait me reconnaître !
Je me disais : Avance et tu verras ! Le temps travaillera pour toi !
Hélas, je dus apprendre, bien trop tôt, que l'on pouvait parler dans mon dos.
Sans le vouloir et sans l'admettre, j'étais devenue, CLAUDIO !
Celui qui s'est transformé, le TRAVESTI !
Le monde est rempli d'abrutis !
Le ridicule, je connais !

Claudette

 

 



Rencontre avec Alain Zarouati

Le canard s'est agité dans la cour de Concerthau en voyant apparaître les 165 cm, les yeux noisette et les cheveux bruns d'Alain Zarouati. Il venait gracieusement lui accorder une interview. D'ailleurs chez Alain, tout est gracieux, son sourire, le regard qu'il porte sur les autres, sa façon de rejeter en arrière la mèche qui lui tombe sur le front et sa participation au Canard Agité. Il suffit de lui raconter, en deux mots, une histoire, une situation, un personnage et le voilà qui dégaine aussitôt son crayon et en deux temps, trois mouvements, il nous décoche des traits qui représentent exactement ce que notre cerveau avait imaginé. Le canard est ravi !
Il est censé prendre des notes, le canard, mais au lieu d'écrire, il bade, il goûte les mots, les souvenirs. Heureusement, il a su se ressaisir à temps et retenir pour vous ses confidences.


Naissance d'une passion
" Tout petit, j'ai été attiré par le dessin, la peinture. Mon père est un excellent dessinateur, un coloriste aussi, mais il n'a jamais voulu exposer ; il est devenu comptable. Son travail artistique m'a fortement influencé. Je dessinais toujours. J'avais 11 ou 12 ans, il y avait une cartonnerie, je récupérais des chutes sur lesquelles je recopiais des B.D.
J'ai aussi eu la chance qu'un voisin s'aperçoive de mon intérêt pour le dessin et qu'il me donne un paquet de revues d'art .
Je séchais les cours pour aller à la bibliothèque du bahut ; seul, j'y feuilletais les bouquins d'histoire de l'art.
Mes parents voulaient que j'aie un vrai métier d'où mon B.E.P. d'agent administratif. "

Il quitte Alger pour Paris, Paris pour Nice, Nice pour Sète, un jour de pluie, Sète pour Nîmes où il suit, aux Beaux Arts, clandestinement, les cours de Vialat, fondateur du mouvement Support/Surface, Nîmes pour Sète où il vit et travaille depuis 1983. " C'est l'amour qui m'a guidé "

La création

Alain Zarouati, il aime les gens, il est très curieux des vies qu'il croise, qu'il côtoie et parfois partage, aussi différentes soient-elles. Il aime l'intime. D'ailleurs , cette caractéristique, on la retrouve dans ses œuvres.
" Dans mes peintures, je favorise les représentations de petits groupes plus que celles des foules.

Ainsi dans le Retour d'Eden, je mets en scène 7 personnages mais en fait, c'est le même couple qui revient dans des contextes différents : Adam et Eve sublimés, doux et clairs, avec l'enfant, Adam et Eve actuels, au cœur saignant et Adam et Eve originels, représentation classique religieuse. "

Dans Nord/Sud, deux femmes représentent l'Afrique du Nord et l'Afrique du Sud ; l'une tient une colombe grasse et blanche, l'autre une cage vide.
Un message tout en délicatesse. Alain n'est pas revendicateur, il n'a pas envie d'être récupéré.
" Je suis artiste et n'utilise pas mon art pour revendiquer, par contre, je suis citoyen engagé. "

Ce qui l'intéresse avant tout, c'est la relation humaine, le regard posé sur les autres.
" Auparavant, mon travail était figuratif, j'utilisais l'acrylique. Mon dessin était net, statique. J'avais peur qu'on me dise que je ne savais pas dessiner.
Aujourd'hui, j'utilise des coulures, des pigments. C'est plus fluide, plus mouvant, plus abstrait. Je travaille beaucoup sur la lumière, le glacis. Mais malgré le changement de technique et l'abstraction, j'ai toujours la préoccupation de l'humain. Aussi, un œil attentif,
retrouve-t-il, dans certains tableaux, des yeux, une bouche qui lui apparaissent ou se dissolvent.
Je suis plus sûr de moi.”

Le biznesss
Les expos : Toulouse en février - Nantes jusqu'en juillet
L'animation d'ateliers : Il travaille avec l'école Eugénie Cotton. Christian Dumas, conseiller pédagogique, avait organisé l'expo A Hauteur de Mômes. Il l'a rappelé pour qu'il anime des ateliers et crée une Petite Galerie. A tout moment, les enfants y ont accès.
En septembre, il reprend le concept dans une école de Mauguio.
Il a créé une entreprise :
A.Zar Production - "Le Azar fait bien les choses.”
Tee shirts, Cartes postales, Affiches, Marque-pages, Dessins.
Enfin, il collabore au Canard agité de Concerthau par ses dessins.

Si vous voulez le contacter : azarouati@hotmail.com


Fables et Tables

Moni Grégo a expliqué au Canard la genèse de son spectacle :
Au départ, c'est Yvon Tranchant (avec qui la Cie de la Mer est en "Compagnonnage”S pour encore 3 saisons) qui m'a demandé d'imaginer que notre création de cette année soit un spectacle en appartement destiné à rencontrer un nouveau public, et de nouveaux "relais"... autour des notions de convivialité, théâtre, philosophie, citoyenneté... J'ai élaboré ce projet et nous l'avons joué une quinzaine de fois depuis Décembre 2004 chez des habitants de Sète, et aussi de Gigean, Mèze, Marseillan, Mireval,
Frontignan, Balaruc les Bains...
Françoise Bauer (bras droit d'yvon Tranchant) a suivi cette aventure sur le terrain, dès ses origines et, bien souvent, elle a été un de nos "anges" qui servent le repas et veillent à ce que tout se passe bien.
À partir de ces "Représentations-rencontres" de nombreuses demandes se sont aussi formulées : des projets avec les CEMEA, Les murs d'Aurelle, la CCAS, la prison de Villeneuve les Maguelonne, des professeurs, des troupes de théâtre amateur... De nouveaux habitants se déclarent demandeurs pour un accueil chez eux, à Clapiers, Marseillan, Flaugerges, Frontignan, Sète...
Et, aux dernières nouvelles, nous allons certainement jouer ce spectacle dans une grande salle de Banquets, en Suisse, la saison prochaine...
Nos projets sont, pour la saison 2005-2006 "Lire en Fête" les 13, 14 et 15 Octobre avec des écrivains vivants de théâtre
Notre création théâtrale sera : "Strindberg-Beckett" avec "Mademoiselle Julie" d'August Strindberg (un nouveau texte-adaptation que je signe) et "Pas Moi" de Samuel Beckett. Yves Ferry et moi-même jouerons et mettrons en scène ces textes, en mars.
Notre projet pour 2006-2007 est "Koltès Kolt K". 1ère lecture publique de mon texte au Printemps des comédiens ce 1er juillet.

Pour les contacter : lacompagniedelamer@yahoo.fr



Photos de Serge Ouaknine

  Pour rendre hommage à ses hôtes,
le canard a octosyllabé ce poème.

Deux volées de marches de pierre,
Au 18 quai du Pavois d'Or.
Amuse-gueules et mise en bouche
Pour des convives en appétit
De nourriture et de théâtre.
Ici on joue : Fables et Tables.
Une marquise en habit d'or,
D'un homme mûr accompagnée,
Patiente dans le patio.
Avec la musique, ils s'animent
Et font pleuvoir sur nous des fables.
Les funérailles d'un poulet,
Une grenouille et un scorpion
Noyés pour cause de pulsion.
Conversations, dégustations
Alternent avec la comédie.
" Peux-tu me passer la salade ? "
A des accents inattendus.
Qui est acteur ? Qui est convive ?
Un bavard fait le philosophe :
J'ai connu une Américaine,
Un cercueil était son lit.
J'ai vécu une histoire d'amour
avec un jeune dromadaire.
N'avez-vous jamais entendu,

Des escargots, le chant nuptial ?
Une raquette, une bouée,

Une jalousie pédérastique
Surgissent alors du quotidien.
Serait-ce encore un comédien ?
L'Argent, la Vie, l'Amour, la Mort.
" Qui suis-je ? " se demande l'orteil,
Seul rescapé de la savane.
Humour, colère ou désespoir ?
Le philosophe veut mourir,
L'Autre transgresse un interdit :
Des mots s'échappent d'une boite :
La Paix, l'Amour, la Liberté.
Seule, la luciole de l'espoir
A refusé de se sauver.
Tout semble donc encore possible.
La communication se brouille
Entre le borgne et le muet.
Les créatures coupées en deux,
Par Zeus se cherchent et se grisent.
Cacophonie. Papilles en fête.
Le pauvre s'en va sans manger.
Sur sa guitare, le troubadour
Chante, des jeunes, l'arrogance ;
Pour achever de conquérir,
Les commensaux qui vagabondent
Entre sagesse et déraison,
Réalité et fiction.

Marius

Cinq représentations à Sète au mois de mai.
C’est la Compagnie De Onderneming qui a adapté avec brio la Trilogie de Pagnol.
Le Canard a trouvé réellement à sa place ce Marius, sur le Môle, au milieu des goélands criards, des sirènes de bateaux et des interpellations des pêcheurs., désopilant, l’accent flamand qui roule ses “r” sur le texte de Pagnol, amicaux, ces comédiens qui sont nos hôtes d’un soir et se mettent en quatre pour nous faire plaisir.
Quatre heures de spectacle, drôle et émouvant : César paie la tournée générale de bière belge, à l’entracte, les personnages quittent les feux de la rampe pour nous servir prestement une assiette méditerranéenne, enfin une collation est offerte par les proches de Panisse...


Le canard en est resté couac !

Pour en savoir plus : www.deonderneming.be ou www.marius.be


Société

 

La Colère de Zahra

J'ai fait un stage dans un magasin de prêt-à-porter à Sète. Je l'ai commencé le mardi 17mai et je n'ai plus voulu y retourner le lundi 23. La responsable était très désagréable avec moi. La seule tâche qu'elle m'ait demandée pendant la semaine, était de passer le balai à n'importe quelle heure de la journée, même quand il y avait beaucoup de clients. Je n'ai rien appris.
Mon premier stage, dans une boulangerie s'était vraiment bien passé. Le patron m'expliquait tout, comment faire la pâte, installer le pain, les croissants à cuire etc.
Lorsque je rentrais dans cette boutique de prêt-à-porter, j'avais l'impression de rentrer dans une bouteille.
Je ressentais une grande tristesse .
La responsable ne m'adressait jamais la parole. Le premier jour, j'ai déballé les cartons, suspendu les vêtements sur les cintres et passé le balai dans tout le magasin.
Son attitude était très agréable avec les autres employées.
Elles avaient une pièce spéciale pour elles, à l'étage pour y déposer leurs affaires.
Moi, je devais poser mon sac, au pied de l'escalier, près de la poubelle et les cartons à jeter….
Ménage, ménage, ménage… Je n'ai fait que ça !
Les trois premiers jours je n'ai même pas mangé à midi !
Le jour où mon professeur est venue, j'étais à nouveau en train de passer la serpillière, en plein après-midi alors qu'il y avait beaucoup de monde. J'étais très triste . Alors je suis montée et j'ai pleuré : j'étais si triste, si fatiguée.
Le lundi suivant j'étais autorisée à changer de lieu de stage.

Zahra

 

Pour faire un gouvernement cacaïste

Prenez le trombinoscope de l'UMP
Prenez des ciseaux
Choisissez dans ce trombinoscope une quantité d'individus correspondant à l'effectif que vous comptez donner à votre gouvernement
Découpez les portraits et mettez-les dans un sac
Découpez ensuite avec soin la liste des ministères et mettez-les dans un deuxième sac
Agitez doucement
Sortez ensuite chaque coupure l'une après l'autre des deux sacs
Associez-les consciencieusement dans l'ordre où elles ont quitté ces mêmes sacs
Le gouvernement ressemblera au précédent
Et vous voilà un président infiniment provocateur et d'un toupet sans précédent, qui prend tous les français pour des couillons

Triste Sarah

 

Fallait-il avoir peur du grand méchant non ?

Ce soir, j'ai raté mon examen.
Pourtant la réponse était facile à trouver.
Les grands me l'avaient soufflée à longueur de journée.
Mais je me suis trompé ! Désolé.
Le maître aussi est désolé.
Il l'a dit à la télé :
Il va falloir recommencer. Vous vous êtes trompé.
Ce sera sur votre bulletin, espèce de crétin.
En êtes vous bien conscient, espèce d'innocent ?
Il se met en colère le maître
Pour un oui, pour un non.
Puis il se radoucit :
- Viens ici, mon petit.
Explique-toi. Qu'est-ce qui t'a pris mon Rikiki ?
Ben ! Vous savez, j'ai eu peur du grand méchant Oui.

Alain