LE JOURNAL - LE CANARD AGITE
Le Canard Agité est une revue éditée et mise en ligne par l’association Concerthau
Le Canard Agité N°9
- Avril 2009
Sommaire
Actualités
Atelier
Rencontre : Eglantine Jouve
Soirée Poésie : Boris Vian
Journée de la Femme
Sophrologie
Concerthau et les Médiathèques
Rédactrices
en chef : Ginou, Carole, Joe
Secrétaires : Nina, Evelyne
Maquettiste : Laurent
Dessins
: Alain Zarouati
Journalistes : Claudette, Carole, Isabelle, Marie, Eglantine, Iréna,
Tamimount, Zineb, Ikram, Sylvia, Moumia, Sahla, Monni, Nadine, Alia,
Fatima, Louiza, Jean-Luc. |
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Editorial
Crises et trous la la itou !
Aujourd'hui en plus de la crise écologique, la crise
alimentaire, la crise de l'eau, la crise économique mondiale
il y a des trous partout.
Des trous de première classe, à l'échelle
de la planète,
trou de la couche d'ozone.
Des trous de seconde classe, dans le matelas bourré de
fric sur lequel dorment banquiers internationaux, industriels
et actionnaires.
Des trous, dans les budgets nationaux, des trous dans nos porte-monnaie...
des petits trous.
Les usines ferment, les plans sociaux se multiplient, le chômage
explose !
et Concerthau trace son sillon...
Joe
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Actualités
La mer, la
mer, toujours recommencée. Paul Valéry
Agnès Varda de retour à Sète, vernissage du 07
avril 09 au C.R.A.C.
La présence de Georges FRECHE honorait cette artiste-plasticienne
qui nous convie jusqu'à mi-juin à partager son regard
sur la mer, dans les trois plus belles salles du lieu.
Je me suis défoncée, régalée. Ça
me faisait tellement plaisir de venir ici.
J'adore exposer, j'adore qu'on m'invite et j'aime qu'il y ait de l'espace
.
La mer : ce paysage qu'elle considère comme le plus beau au monde,
La mer rassemble tous les éléments qui composent la vie
: l'air avec le ciel, l'eau, et la terre avec le sable.
J'ai plaisir à regarder la mer et je ne suis pas la seule.
Ce fut une rencontre savoureuse.
Aussi, si les dimanches sont longs et parfois plein d'ennui,
n'hésitez pas à venir fouler le sable de ce bel espace
Nous
vous proposons de faire connaissance avec des textes de
Alain Bashung à Concerthau le Lundi 20 Avril 2009 à 19h30
J'ai traqué les toujours, désossé les déesses,
goûté aux alentours, souvent changé d'adresse
Le
prochain café Philo aura pour thème la fonction de lart
dans la société et aura lieu
le 30 Avril 2009 de 18h à 20h au bar Le Because à Frontignan.
Ces rencontres ont lieu tous les derniers jeudis du mois.
Le Because Bar - 9 rue Victor Anthérieu - Frontignan
www.lebecause.com - Tél 06 62 62 50 58
Rencontre
avec Yannick Jaulin au flo des mots le 23 janvier 2009
S'il vous plaît, Mr Jaulin, racontez-nous encore vos histoires
!
Yannick Jaulin est un faiseur d'histoires et aussi un voleur d'histoires.
Il se prête ce soir là au jeu du questionnaire de
Pivot, humour...
Il nous parle avec chaleur de son spectacle, itinéraire
de vie, conte initiatique, de son appartenance au « temple
solaire », une expérience douloureuse. Il nous
parle de ses recherches d'oralité, de la place des mythes
au coeur de notre monde en parlant du quotidien. |
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Atelier
Rencontre du 18 Janvier 2009 - Eglantine Jouve
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La
Cie du Piano Voyageur porte dans son nom même le goût
du voyage. Les artistes qui en font partie ont tous en commun
ce goût de la recherche, de l'itinérance, de la découverte
et surtout, cette soif de rencontre et de dialogue qui est au
centre même de notre préoccupation artistique. Grâce
aux chemins tracés par le Printemps des Poètes,
j'ai pu faire escale à Concerthau, véritable petit
port d'attache humaine au cur d'une cité de Sète
si particulière dont les tours sont balayées par
l'écume jusque dans les cages d'escalier. Rencontres émouvantes,
regards, intensité foudroyante dans une rencontre pourtant
éphémère, juste le temps d'un atelier d'écriture...
Eglantine Jouve,
comédienne et directrice de la Cie du Piano Voyageur |
1
- Consigne : patrie d'enfance
choisir un lieu de l'enfance, le décrire et dire les émotions
qui y sont liées
En juin dernier,
accompagné de ma mère et de ma femme, j'ai revisité
un lieu gravé à jamais dans ma mémoire
J'ai revécu ce jour de décembre 1947, jour bien
particulier pour un enfant de quatre ans et demi, qui découvrait
successivement le train avec sa locomotive arrivant en gare avec
un bruit de tonnerre, puis ce fut Le Croisic ville terminus avec
son port et ses bateaux de pêche armé à la
voile. Après une courte traversée, nous débarquions
sur la presqu'île, en face d'un petit bois de pin. C'est
là que j'ai vu l'endroit où j'allais vivre pendant
15 mois loin des miens. Lorsque le bateau est reparti avec ma
mère, j'ai compris que j'étais seul. Dans cette
étroite bande de sable est construit l'hôpital marin.
Vaste bâtiment en pierre de granit qui fait face au Croisic
de l'autre côté du chenal.
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En
regardant la façade du bâtiment principal, je me suis remémoré
les jeunes malades grabataires et tuberculeux que l'on exposait au soleil
aux heures chaudes de la journée. Je n'ai pu m'empêcher
d'aller au cimetière des enfants morts de la tuberculose. Je
revois ces malades dont j'étais le compagnon de jeux. C'est là
que j'ai découvert la mort, l'isolement, la solitude et la peur
de l'abandon qui ne m'a jamais quitté.
C'est dans ce décor sauvage, austère, balayé par
les vents d'hiver que j'ai regardé avec fascination le mouvement
de la marée qui découvre le Traict quand elle est basse.
J'ai aimé marcher sur le sable, respirer l'odeur des algues,
ramasser des coquillages et des bois flottés polis par le temps.
Ils étaient à la fois mes trésors et mes jouets
d'enfants. Je suis resté des heures à regarder le mouvement
des vagues, les bateaux de pêche et à rêver de voyages
lointains. J'ai revu toutes ces casemates construites par les allemands
au milieu du bois de pin où nous allions jouer. Je me souviens
d'avoir rêvé qu'un jour de tempête la marée
allait nous submerger.
En allant revoir ce lieu accompagné de ma mère, j'ai voulu
comprendre pourquoi elle était partie me laissant seul sans m'avoir
expliqué pourquoi.
Jean-Luc
Rocher
La
patrie de l'enfance
Pézenas, ville artisanale où je suis née,
avec ses vieilles maisons, ville de Molière où il
laissa ses traces, son monument qui domine la ville dans le jardin.
Rue du château où Jean-Paul Belmondo tourna un film
qui se nommait " Cartouche ". Cette odeur que dégage
les murs des bâtisses vieillotes.
A l'extérieur, on se retrouve direction la viticulture,
ces fameuses vignes aux feuilles verdâtres, grappes de raisins
rouges qui demandent d'être cueillies, de peur de tomber.
C'est pas difficile, c'est toujours en septembre que je m'y trouvais,
dans ces vignes peuplées d'oiseaux qui picotent les grains.
Marie
Rinaldo |
2
- Consigne : écrire à un personnage en rapport avec ce
lieu
Ma sur
Lorsque je vous ai vu la première fois, habillée de bleu
jusqu'aux chevilles avec cette étrange coiffure blanche je me
suis demandé pourquoi vous portiez ce type de vêtement
qui m'était inconnu.
Quand je pense à vous, je revois une grande silhouette fine coiffée
de cette immense cornette qui cachait vos cheveux. Dans l'ovale blanc
qui encadrait votre visage on devinait vos yeux rieurs exprimant la
bonté que j'allais peu à peu découvrir.
Vous avez été ma sur, ma confidente, celle qui me
consolait quand j'allais mal, vous avez été aussi celle
que ma mère me jalousait, vous avez été enfin ma
maman de remplacement.
Je garde de vous un souvenir magnifié par le temps et je sais
que là où vous êtes il vous arrive de penser à
moi comme je pense à vous.
Jean-Luc
Rocher
Lettre
à un inconnu
Inconnu de passage, comme l'automne.
Oh, mon bel ami, qu'es-tu devenu depuis les vendanges ?
Tu es parti sans me laisser ton numéro de téléphone,
ni ton adresse, t'as peut-être eu peur de moi car je parlais très
peu, j'écoutais tout en coupant les grappes de ces savoureux
raisins.
J'ai appris que t'étais marié et que t'as trois enfants.
Tu faisais pas attention à moi mais je t'observais du coin des
yeux, tes traits tirés, cheveux blonds bien coiffés et
laqués. Je cachais très fort en moi ma faiblesse pour
toi. Je voulais pas t'avouer mes sentiments à ton égard.
Je peux dire aujourd'hui je t'ai aimé en secret.
Quand j'ai appris ton petit jeu de bonhomme célibataire, t'inquiète,
je t'ai vite mis aux archives et j'ai recommencé à nouveau
d'aimer en cachette, secrètement.
Marie
Rinaldo
La soirée
poésie de Boris Vian
La
soirée poésie du 16 mars 2009 nous a réunis autour
de Boris Vian, né en 1920 et mort en 1959. Célèbre
pour sa chanson Le Déserteur écrite en 1954,
et pour son roman très controversé j'irai cracher
sur vos tombes, il était aussi passionné de jazz.
Henri Salvador disait de lui : Il ne vivait que pour le jazz,
n'entendait, ne s'exprimait qu'en jazz
Nous avons revisité avec un grand bonheur son oeuvre immense
et parfois méconnue.
Le
déserteur
Monsieur
le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
II faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter [...]
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Extrait
de texte
Je voudrais
pas me faire la malle
Sans avoir pu goûter
La beauté de chaque chose
L'odeur de la subtilité
La rumeur de chacun de tes pas
Une demi-heure d'éternité
Sans avoir
respiré
Le parfum d'une rose bleue
La saveur du cédrat
L'impression de tes yeux
Sans avoir
eu le temps de perdre l'aiguille dans la botte de foin
Sans avoir entendu la paille craquer sous mes reins.
Je voudrais
pas me faire la malle
Sans avoir perdu la clef
Attrapé le dernier train de nuit
Saisi la première heure d'été
Sans avoir entendu couler l'eau de toutes parts
Sans avoir pu planter un champ de nénuphars.
Carole |
Pourquoi
que je vis
Pourquoi que je
vis
Pour la lune pleine
Qui comme l'espoir croît et décroît
Pour un arbre creux
Qui gémit quand on le frappe
Pour le chant de l'oiseau
Qui m'éveille le matin
Avant qu'un chasseur ne l'abatte
Pour le soleil qui me réchauffe et qui m'étouffe
Et qui m'aveugle quand je le défie
Face à face
Pour l'arc-en-ciel après l'orage
Quand la terre est inondée
Et que je patauge dans les flaques
Pour dessiner dans le ciel
Les contours d'un horizon
Que même en rêve je ne peux imaginer
Pour sauter sur un pied, puis sur l'autre
Sur la marelle de la vie
Même si c'est en enfer que je finis
Pour aimer, pour haïr
Pour la douleur, pour le plaisir
Enfin pour vivre, quoi
Pourquoi que je vis
Parce que la mort n'est pas encore passée par ici.
Isabelle
A
la manière de Boris Vian
Je
veux quelque chose
Oui! Je veux une vie qui me fasse rire.
Une vie sur fond jaune soleil teintée d'un vert anis
à boire.
Une vie pas casse-gueule du tout, mais embourgeoisée,
avec lit à baldaquin et des bagouzes de partout.
Une vie jalouse des autres vies, mes vies antérieures
à moi,
que je ne veux plus connaître parce qu'elles étaient
trop moches.
Je veux une vie totoche et rigolote, avec de belles dents pour
y croquer dedans.
Elle, qui s'enfuit et qui court trop vite pour aller plus loin
voir si j'y suis, alors que je ne suis pas encore partie!
Je veux quelque chose !
Et oui. Je veux trop sûrement.
Car la vie ne me fait pas de crédit, elle a pas le temps.
Claudette
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La Journée
des Femmes
«
Si la femme est l'avenir de l'homme, quel avenir pour la femme
? »
Pour
la journée des femmes du 10 Mars 2009, le Centre Social Gabino
sur l'île de thau nous recevait
ainsi que Femmes en Languedoc-Roussillon et la Compagnie El Baal.
C'était le moment de faire résonner nos voix, celles d'ici
et celles d'ailleurs,
de parler de nos identités, les nôtres et celles de nos
parents et grands-parents.
Des voix napolitaines, russes, chinoises, brésiliennes, maghrébines,
cubaines, espagnoles, et françaises au service de textes engagés.
Des identités déclinées à travers la filiation
et un superbe reportage-diapos sur l'appartenance réalisé
par Isabelle Cancade.
Il
nous dévoile des femmes issues de l'immigration.
Nomades plurielles, elles suivent le chemin de leur singularité.
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"
Il ne faut pas toujours croire ce que l'on dit sur les femmes,
la vérité est ailleurs "
Christiane
Caunes
" Les hommes prétendent que les femmes ne savent ni
bien conduire ni se garer mais ils sont souvent éconduits
et s'égarent correctement à chercher ce qu'est une
femme "
Carole
" Être femme, il y a des femmes qui ne savent pas et
des hommes qui savent "
Carole
" Les
hommes ont toujours raison, les femmes leur laissent croire "
Christiane
Caunes
" Si la femme ne sait pas lire une carte routière,
c'est qu'elle sait toujours où elle va "
Isabelle
Fontanet |
Quand
je te dis Femme
Rire,
Bonheur,
Gentillesse,
Beauté,
Douceur,
Maman,
Mamie,
Enfant,
Fille,
Grand-mère,
Sur,
Epouse,
Mère,
Tante,
Danse,
Mode,
Maquillage,
Parfum,
Générosité,
Tendresse,
Et... AMOUR,
Ecole
des Mères
Iréna, Tamimount, Zineb, Ikram, Sylvia, Moumia, Sahla,
Monni, Nadine, Alia, Fatima, Louiza.
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" L'homme est un éternel insatisfait, la femme se
satisfait "
Christiane
Caunes
" La femme est capable de s'effacer pour faire plaisir
à l'homme qu'elle aime.
Elle pleure en silence et tout recommence "
Christiane
Azaïs
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Partenariat
La
sophrologie
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Apparue en 1966, la sophrologie aide à améliorer
la confiance en soi et de vivre en harmonie "corps-esprit".
Grâce à une méthode pédagogique riche
qui permet de développer ou renforcer les capacités
et les valeurs de chacun dentre nous.
Un moyen de
vivre en harmonie avec soi-même et le monde qui nous entoure.
Cest une philosophie de vie, un art de vivre.
Les séances
de sophrologie se déroulent en groupe d'une dizaine de
personnes. le mardi de 11h à 12h et de
19h30 à 20h30 à Concerthau.
Aline
Nocella - sophrologue |
Les
Médiathèques de Sète et Concerthau
Depuis
la rentrée de septembre 2008, Concerthau propose des ateliers
aux médiathèques de Sète.
Les
médiathèques de Sète et l'association Concerthau
proposent, à leurs usagers, des ateliers d'écriture hebdomadaires,
dans un lieu privilégié consacré au Livre.
Dans le cadre de son projet destiné aux " + de 60 ans ",
Concerthau anime un atelier inter-générations le mercredi
de 14h30 à 16h30 à la Médiathèque François
Mitterrand, occasion pour chacun de rester connecté et branché
en jouant avec les mots.
Le vendredi de 14h30 à 16h30, la Médiathèque André
Malraux ouvre ses portes à l'écriture de l'intime et de
la mémoire individuelle et collective, avec un atelier autobiographie.
Deux temps pour découvrir ou redécouvrir l'écriture,
prendre du plaisir en prenant la plume, poétiser, échanger,
sortir de sa bulle, découvrir d'autres styles, rencontrer d'autres
auteurs, laisser parler son désir et ses émotions, faire
valoir son droit d'expression, débattre, créer du lien.
Un
choix de textes d'atelier sera très prochainement consultable
sur le site
internet des Médiathèques de Sète et du Bassin
de Thau et des lectures publiques seront parallèlement organisées.
Ces actions laissent présager un bon avenir pour le partenariat
entre les médiathèques de Sète et du Bassin de
Thau et notre association, aussi bien en centre ville que sur l'Ile
de Thau.
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