Les Archives de Concerthau
Rencontres méditerranéennes
à Sète
Le Conseil Général
de l'Hérault a sollicité le réseau associatif de
Sète
pour organiser les rencontres méditerranéennes.
Ces manifestations ont pour but de favoriser l'échange, la découverte,
la rencontre.
Concerthau et Histoire et Vie étonnantes d'un Port ont donc embarqué
de conserve dans l'aventure,
entraînant les habitants dans leur sillage, leur donnant la parole
et (leur offrant le devant de la scène.)
Sans limite d'âge,
(sans critères ni sociaux ni culturel), les ateliers mis en place
pour les rencontres
ont ouvert leurs portes à un public mobilisé, prêt
à partager patrimoine, culture, recettes de cuisine, savoir-faire.
Par la confrontation
des idées de tous, une exposition et un café d'histoire
ont vu le jour.
Ces manifestations veulent mettre en lumière, en couleurs et
en parole, la culture,
des éléments des patrimoines singuliers de chacun et le
désir de partager les savoir-faire, notamment dans le domaine
culinaire.
Les patrimoines individuels ont été représentés
sur de grands panneaux de bois.
Les Compagnons bâtisseurs nous ont prêté main forte
et nos pinceaux ont été guidés par Gaël Willot,
artiste plasticien.
Une frise aux couleurs
de Sète fait le lien entre les panneaux.
Façades et canaux nous rappellent à la réalité
de cette île singulière dans laquelle nos cultures
ont ancré leurs racines pour participer à l'éclosion
d'un cadre de vie en toute harmonie.
Ces grands panneaux de bois ont servi de support d'expression,
laissant libre cours à la créativité, à
l'émotion et à la confrontation d'idées.
Les cuisines du
monde seront évoquées sur le Marrakech, le vendredi 4
avril,
au cours du café portuaire et des dégustations méditerranéennes
seront offertes par le Conseil Général.
A la Fonderie, le samedi 5 avril,
l'Association Concerthau présentera au public un repas confectionné
à partir de recettes du Monde.
Remerciements
à :
Gaël Willot : Plasticien
Compagnons Bâtisseurs - Association
Dominique Perret - Photographe
Walko Thérèse : Sculpteur
Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Cette négresse blanche, d'ivoire pur
Du Zaïre jusqu'à Sète
Elle est venue
Un jour à mon insu.
Cadeau d'azur et de mer confondus
Offerte en souvenir d'un ami disparu
Elle me murmure encore des secrets de ce cher pays
Et surtout elle me parle de lui
Claudette
- France |
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Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Mes parents
qui m'ont légué un capital diversifié, riche
en enseignement. Ils m'ont donné une éducation qui
me sert dans la vie quotidienne. Savoir comment je peux me comporter
avec les gens, pouvoir m'en sortir si je me trouve dans une situation
difficile.
Ils m'ont appris aussi les savoir-faire, comme la cuisine qui
m'a aidé lorsque j'ai commencé à vivre seul.
Ma famille m'a initié aussi à l'art : la sculpture,
la musique, le dessin, la peinture
, qui m'ont servi pendant
mes années d'école ou pendant la période
d'apprentissage de mon métier, dans le bâtiment.
Elle m'a légué aussi un don, pouvoir soigner les
gens, s'ils ont une fracture, une entorse ou une légère
maladie, avec des plantes naturelles.
Je trouve cela très important dans la vie.
Ce patrimoine de famille j'aimerais l'offrir à mon tour,
à mes futurs enfants.
Ibrahim
- Maroc |
Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Le hamac
Au Brésil,
dans toutes les maisons, les hamacs s'étirent, bleus, rouges,
blancs, verts sur les balcons, dans les jardins, dans les chambres
et les salons. Ils ne sont pas de simples éléments
du décor, ils sont essentiels au repos des Brésiliens
pour la sieste, pour la nuit.
En France,
je fais comme tout le monde, je dors dans un lit ; le hamac, lui,
dort dans un placard, il n'a pas encore trouvé sa place
Mauricia
- Brésil |
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Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Le
Chlorure de Magnésium, drôle de patrimoine me direz-vous
et pourtant, ce breuvage "infect", ainsi le qualifiais-je
car il n'était pas bon du tout à boire, a accompagné
mon enfance et toute ma jeunesse.
Tant et si bien que mes enfants y ont aussi eu droit. Mais pourquoi
le Chlorure ?
Et bien voilà, mon père, homme de lettres, qui avait quitté
la ville pour se lancer dans l'agriculture a un beau jour découvert
dans ses livres, le Chlorure de Magnésium, produit prometteur
aux nombreuses vertus que mon père n'allait pas manquer de tester.
En effet, il a jugulé aussi bien les rhumes et les diverses petites
maladies de ses enfants, la fièvre aphteuse de ses vaches, les
fatigues momentanées de tout à chacun.
Veaux, vaches, cochons, familles, nous étions tous logés
à la même enseigne !
Je dois avouer, qu'à part la peste des cochons, le Chlorure est
venu à bout de toutes nos petites misères.
Je n'ai plus mon père.
J'ai toujours le Chlorure de Magnésium, son goût m'est
devenu tout à fait familier et, pour moi, ce médicament
qui n'en est pas un, est inscrit dans mon patrimoine familial et a toute
sa place dans mon "coffre à patrimoines personnels"
Noëlle
- France
Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Le goût de la nature, des premières rosées,
de l'odeur des sous-bois à celle des fougères.
Comme le veut la tradition, à la naissance d'un enfant,
on plante un arbre.
Pour moi, mon oncle, vigneron landais, a planté une forêt
entière de pins, ces arbres dont on a l'impression qu'ils
soutiennent les nuages.
Au faîte de l'un d'eux se niche une palombière dans
laquelle, je l'espère, il entend toujours le vol des ramiers.
Ginou
- France |
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Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Des
souvenirs qui me remontent de mon enfance.
J'avais pas mal de cousins mais il y en avait un que je préférais,
c'était Massinissa. Il avait mon âge, il était le
fils de la demi-sur de ma mère. Il habitait le même
village que moi, en Kabylie.
On était complice parce qu'on se retrouvait souvent chez la grand-mère,
dans le hameau voisin.
On l'aidait à griller ses cacahuètes, à ramasser
les olives et les glands. On jouait à cache-cache, on faisait
des concours de toupies sculptées dans des marrons. Fallait les
voir tourner sur les allumettes qui leur servaient d'axe !
Pendant qu'on jouait, notre grand-mère nous surveillait du coin
de l'il tout en travaillant sur son métier à tisser.
Le soir, elle nous racontait des histoires autour d'un feu de cheminée
et nous l'écoutions ébahis avec grand plaisir.
Aujourd'hui encore je peux les traduire en français à
mes petits enfants.
Et
puis aussi,
Ma
grand-mère et ma mère qui travaillaient la laine des moutons.
Elles la lavaient, la cardaient, la fuselaient, la teignaient et la
tissaient.
Petite fille, je travaillais avec elles. Aujourd'hui dans mon garage
dort mon métier à tisser.
J'espère un jour le réveiller pour enseigner cette technique
à mes petites filles.
Comme j'aimerais aussi leur apprendre à coudre des costumes traditionnels
!
Et
puis encore,
La
poterie. Pas besoin de tour ni de four.
Il suffit d'aller chercher de l'argile et de la mélanger à
des éclats de poterie passés au tamis.
On façonne l'objet et on le polit avec un galet ou un coquillage
noir bien lisse et, on le décore.
Pour faire cuire : un grand trou dans un champ, un bon feu de braises.
On empile les poteries et on les recouvre délicatement de paille
et de galettes de bouse séchée. On alimente le feu de
bois de figuier.
Au bout de la journée, les objets sont terminés.
Nadine
- France/Kabylie
Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Mes origines
parisiennes et bretonnes sont, comme qui dirait : manger des galettes
de sarrasin en écoutant Edith Piaf.
En venant habiter dans le Sud mes parents nous ont permis, outre
de bronzer, de composer un patrimoine qu'eux même n'imaginaient
pas.
Notre enfance, avec ma sur Nanou, est dans l'odeur de la
garrigue, de la vendange et le goût salé de la mer.
Les écorchures, dont dépend la cueillette des mûres,
la chasse aux asperges, d'où l'on rentre triomphant la
botte à la main. C'est aussi la chaleur des pierres grises
où nous goûtions joyeusement, les chênes Kermès
et autres genêts qui connaissaient les moindres secrets
de nos aventures gardiolesques
Et la plage ! Ah ! La plage
Les rochers et leurs trésors : moules, bigorneaux, petits
poissons, crabes, crevettes, et toutes les patelles que nous n'avons
jamais réussi à décoller !
Le sable chaud à nos pieds d'enfants, qui grattait dans
nos maillots et qui crissait dans nos gâteaux.Le
vent marin, si rafraîchissant dans la canicule de juillet.
Les cris d'enfants qui jouent, les éclaboussures moussantes
de nos jeux dans la mer.
Les tasses d'eau salée dont on n'oublie jamais le goût.
Les presque noyades dont on ne se vante pas de peur d'être
privé de baignade.
Les algues qui grossissaient nos maillots, les jours où
il y avait des vagues !
Les parties de "pelades" qui suivaient les impitoyables
coups de soleil.
- Merci maman, merci papa, merci Martine, merci Janine
J'aime me souvenir et, à présent, je m'efforce de
transmettre à mes fils, ces odeurs, ces sensations, ces
sentiments qu'ils pourront léguer à leur tour, où
qu'ils se trouvent sur la terre.
Nathalie
- France |
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Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Un petit pavillon,
une cour, un bassin à l'écart de la ville.
Une grande famille, ma tante, mon frère, mes cousins.
Une école éloignée, la pluie, la boue sur
les chaussures.
Un drapeau hissé dans la cour de l'école, des enfants
qui chantent.
Des cailloux qu'on fait sauter en l'air et qu'on rattrape.
Du Maïmoulin, sorte de semoule jaune, cuite dans le lait
salé que j'ai trop mangé pour l'aimer encore.
Le Kasav, une galette de pain dur comme du caillou, que je ne
pouvais manger que si je l'avais trempé longtemps dans
du sirop de citron.
Aujourd'hui, ma mère fait toujours la cuisine haïtienne
et elle m'a appris, tout petit, à faire des sauces pimentées
pour accommoder mes plats.
Patrick
- Haïti |
Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Le Tambora.
C'est un instrument que l'on utilise dans les mariages. Il donne
le rythme de la musique. Il a un très joli son pour celui
qui écoute.
Mes parents et les parents de mes parents l'utilisent et nous
l'ont transmis en héritage, je le transmettrai à
mes enfants.
Rabie
- Maroc/Turquie |
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Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Le visage
clair de ma mère, ses yeux bleus comme toutes les femmes
de mon pays.
Le Samovar, qui est un objet pour faire du thé et le boire
avec toute la famille ou avec les amis.
On passe quelques heures ensemble, sans se presser, à parler
de tout et de rien. Ça reste toujours important pour moi
d'accueillir, un petit moment, des amis ou mes voisines autour
d'un thé au citron chaud avec du "boublik"
Le "boublik" c'est un pain en forme de couronne, très
souvent parfumé aux graines de pavot.
Ma grand-mère
habitait dans une maison en bois très confortable et chaude
où elle m'attendait toujours avec son grand "samovar"
Les églises
blanches qui ne font jamais peur. Une visite à l'église
reste une petite fête pour mon âme, parce que chaque
visite m'apporte du bonheur, guide ma vie et libère mon
esprit.
Le "Bériosa" qui est un arbre blanc, typique
en Russie.
Il est le symbole de la féminité et de l'harmonie
avec la nature.
Quand je vis en dehors de mon pays, cet arbre qui est pour moi
source d'énergie, me manque terriblement.
Alona
- Biélorussie |
Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Ce
que ma grand-mère a appris à ma mère et que
ma mère m'a enseigné, c'est de fabriquer le pain.
Le pain est nécessaire pour tout le monde mais au Maroc,
il a vraiment une place très importante, encore plus qu'en
France. C'est le premier aliment que l'on pose sur la table.
J'aime bien le fabriquer et je transmettrai ce savoir à
mes enfants.
Naziha - Maroc
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Mon
patrimoine, c'est, entre autres
La danse
En général j'aime beaucoup danser et faire bouger
mon corps en suivant le rythme de la musique. Ce sont mes parents
qui m'ont fait aimer la danse. Ils m'ont enseigné le Tango
et la danse sur la musique orientale.
A ce patrimoine, j'aimerais ajouter la danse classique.
J'espère donner à mes enfants cette passion de la
danse.
Latifa
- Maroc |
Mon
patrimoine, c'est, entre autres
La cithare
qui s'utilise dans les mariage. C'est un instrument intéressant
dans les fêtes, il y a un musicien qui frappe la cithare
; il connaît bien le rythme de cet instrument qui donne
un excellent son pour celui qui l'écoute.
Les parents de mes parents l'ont utilisé et l'utilisent
encore.
Mustapha |
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Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Les souvenirs
qui émergent de mon enfance, mon village au bord de la
mer, auprès de la nature où la flore, le vieux tilleul,
le mimosa et la glycine, embaument l'atmosphère pendant
la saison chaude.
La faune, les ruches où les abeilles butinent travailleuses
infatigables. Les animaux domestiques, paisibles, parfois espiègles,
aux jeux souvent cocasses, en toute liberté, jouent avec
nous, enfants malicieux que nous sommes, ma sur Danie et
moi.
La maison de pierre, fraîche en été, douce
en hiver, aux volets bleus, toujours ouverts, dominant la garrigue,
les parcelles d'oliviers, de vignes, de thym, de la lavande et,
au loin, immuable, la mer, toujours changeante, au gré
de ses caprices et du temps, nous appelle à la baignade.
Nina
- France |
Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Ces poèmes
de circonstances qu'on a l'habitude de réciter pour souhaiter
la bienvenue à un nouveau-né ou pour bénir
une maison neuve :
La vie est
comme le temps
S'il pleut le matin à cinq heures,
Prends ta calebasse,
Pour te servir en eau
Car, le soleil apparaîtra.
A l'occasion
des Rencontres Méditerranéennes
L'Afrique souhaite,
A tous les visiteurs,
Des calebasses bien pleines !
Timothy
- Nigéria |
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Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Le
dimanche chez papé et mamé. Mes cousins habitaient au-dessus
au 19, rue Henri Barbusse.
Le
temps avait tourné et le vent indiquait le marin depuis le matin.
Personne ne manquait le rendez-vous dominical. L'arrière-grand-mère,
la Rosalie, veillait sur tout ce petit monde. Au menu de nos dimanches,
la MACARONADE et des conversations à bâtons rompus sur
tout et sur rien
Le
grand-père prenait l'habitude de lancer la même proposition
de digestion, d'aller jusqu'au Môle en promenant. L'idée
recevait toujours l'adhésion de toutes et de tous, petits et
grands. La Rosalie, un peu trop âgée pour l'aventure, gardait
la maison. Nous partions donc, habillés de vêtements de
pluie et de bottes, nous allions forcément prendre la saucée.
Ravie
de sortir, je passais devant, dégringolant la rue, attendant
la petite famille pour traverser, avec l'objectif d'arriver au Môle
avant que le spectacle fût fini.
La
place du kiosque, la rue Gambetta, nous saluions les personnes que nous
connaissions, prenions des nouvelles des familles. Grand'Rue Marion
Roustan, promenade JB Marty. Je sentais déjà les effluves
marines, je devinais déjà les vagues cassant la jetée.
Je m'impatientais de LA retrouver à nouveau ! Je pressais le
pas de la petite famille.
Une
légère bruine nous avertissait de la nécessité
de nous protéger sous les parapluies. Je craignais que les grands
nous obligent à rentrer à cause de la pluie.
Le
môle et sa jetée se présentaient enfin devant moi,
nous attendaient. Je me hissais alors sur le banc de pierre, me dressant,
fière face à l'immensité en colère et la
vague me giflait, passait sur mon corps, me mouillait de la tête
aux pieds et continuait sa route vers la ville.
Une sensation de bien-être envahissait lentement mon corps, une
douce sérénité pénétrait mon cur.
Mon
grand-père s'installait près de moi, nos visages fouettés
par le souffle d'Eole ne l'empêchait pas de me raconter - la mer,
le bal des mouettes, la légende des vents, la danse des nuages,
la pêche, les filets, les chalutiers, la Saint-Pierre
-
et j'écoutais avec mes oreilles, mes yeux, mon nez, ma peau.
Depuis,
j'ai appris à connaître cette amie de la famille, à
lui rendre visite et construire mon chemin avec ses humeurs, ses joies
et ses tristesses. Aujourd'hui, je lui présente les gens que
j'aime, je lui demande de leur faire confiance. Je leur raconte mon
histoire, l'importance de cet endroit. Ils m'écoutent
J'ai grandi avec lui, aujourd'hui il m'accompagne et demain il sera
toujours présent dans mon cur.
Je
prêterai à chaque instant de ma vie une douce et tendre
attention à ces racines qui sont miennes et qui sont tiennes.
L'histoire de ce Môle écrit mon histoire et je dessine
celle de demain.
Cécile
- France
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Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Ma famille,
l'éducation et l'amour qu'elle m'a transmis.
Elle a su me donner les valeurs essentielles à la vie.
L'écoute et le respect des autres, la fierté de
mes racines, le goût des choses simples mais vraies.
Dans ma valise j'ai mis aussi les odeurs de la maison, les bruits
de la rue, les cris d'enfants et les mariachis.
Loin de ma famille, je garde dans mon cur la bénédiction
de mes proches et je me sens plus forte.
L'image de la pyramide guide mes pas toujours plus hauts et ma
poupée de chiffon me rappelle la tendresse des miens.
Aurore
- Mexique |
Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Le bien qui
vient de mon grand-père, mon goût pour la mer. La
belle mer qui me console et me calme quand je ne trouve pas la
solution à mes soucis.
Il m'a laissé aussi, l'amour pour l'écriture, la
poésie, la beauté des rimes et l'évasion
à travers elles.
Du côté maternel, quel meilleur héritage que
celui du sens de la famille ?
Tout ceci fait de moi un être qui vit avec la tendresse.
Tamara - Espagne
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|
Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Une
pendule ! Oui, mais dans laquelle son auteur, l'un de nos aïeux,
à eu l'idée d'y introduire son "propre cur"
pour pérenniser envers sa descendance l'amour de la famille,
la fidélité aux bons sentiments, le goût du travail
bien fait. Des souvenirs sans cesse rappelés par le tic tac.
Natif et vivant chichement sur le Causse Noir, près de Millau,
il possédait un petit troupeau de brebis et pendant l'inactivité
extérieure des rudes hivers il était forgeron et aussi
horloger. Il conserva donc l'une de ces pendules pour son usage et institua
une règle de transmission, jamais transgressée depuis,
de façon à ce que son souvenir se transmette au nom des
traditions et valeurs dont une famille tire une légitime fierté.
Cette règle souhaitait simplement que se perpétue l'attribution
de la pendule à l'aînée des garçons de la
filiation, à défaut, au premier fils d'un frère,
etc. Et cela perdure depuis 1800 et quelques. J'en suis l'actuel dépositaire
et la suite reste assurée suivant la règle. Ainsi chacun
de nous assure tour à tour le souvenir vivant de ce cur
dont les battements ont déjà rythmé des vies entières.
Il est un souvenir concret, sonore et toujours présent
Pensez donc ; la pendule au salon qui dit oui, qui dit non, qui dit,
je t'attends
Elle a beaucoup attendu, elle a en a accompagné plus ou moins
longtemps, heureux ou malheureux, aimants et émus au long de
ces vies et puis, toujours sonner l'heure du retour à la maison,
du père.
Les heures heureuses des nouvelles vies, bonheurs de prendre l'enfant
par la main
avant d'inverser les gestes. Les plus jeunes s'attachant
à entourer les aînés d'affection, juste récompense
d'avoir reçu éducation et instruction.
Elle a aussi sonné les malheurs des guerres, départs des
jeunes hommes, mari, père, fils vers l'horreur et, souvent sans
retour
sonné encore l'allégresse, la joie des retours
plus que des amères victoires
les mariages, les nouvelles
vies, les petits bonheurs.
Elle sonnera encore les vies, les joies, les émotions, les aurores
et les crépuscules et aussi les retrouvailles auxquelles nous
croyons si fort
Et maintenant que vais-je faire ?
De tout ce temps, que sera ma vie ?
Je vous attends.
Francis
- Français
|
Mon
patrimoine, c'est, entre autres
Une terre
de lacs et volcans. Terre du Gueguense. Terre de fleurs de pins.
Chants de
Carlos Mejia Godoy.
Poésie de Dario, Palo de Mayo en Caraïbe et Rondon
et Rice and Beans. Pinol de Masaya, Quesillos de Carazo, Bigoron
d Granada, Les jolies filles de Léon (las Guayas) et son
volcan Cero negro.
Ometepe, île prisonnière du lac de Nicaragua.
Somoza parti, Sandino nous a quitté. Violeta nous enchantait
et maintenant, après notre révolution, le Nicaragua
est florissant.
Je peins les
couleurs que mes parents m'ont montrées, à travers
mes habits, le folklore, la danse, les bijoux de la région.
Moi-même j'expose, dans mes oeuvres d'art.
La beauté
naturelle du Nicaragua, Terre Multicolore, est pleine de chaleur,
entre l'Honduras et le Costa Rica.
Même
si c'est loin de la France, il n'y a pas de distance dans mon
cur.
Hellen
- Nicaragua |
Mon
patrimoine, c'est, entre autres
- Ma chère Espagne, cette Espagne mienne, cette Espagne
nôtre.
Du nord au
sud, d'est en ouest, d'Algeciras à Pontevedra de Valencia
à Extremadura, les villes et villages se réveillent
entourés par l'Atlantique et la Méditerranée,
baignés par le soleil. Mais la chaleur de mon pays ne vient
pas uniquement du soleil sinon de la joie qui habite les gens.
Une terre
qui vit la nuit comme le jour car sa beauté ne peut pas
échapper à l'il humain une seule minute.
Culture de
conquêtes. De belles influences s'affichent dans les rues
et sur les façades.
Si je ferme mes yeux, je peux voyager à la fenêtre
d'une mosquée musulmane dans n'importe quelle ville du
sud et observer les gens qui se promènent sur les voies
romaines.
C'est mon
pays, terre de " Don Quichotte" qui est encore perdu
dans ses rêves de géant qui ne sont plus que des
moulins.
Terre de grands poètes et poèmes d'une belle terre.
Langue et
cur latins, âme laïque. Explosion d'amour, couleurs
et nature.
C'est ma chère
Espagne, cette Espagne mienne, cette Espagne nôtre.
Tamara
- Espagne |
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