Les Textes de L'atelier Ecritures au Pluriel du mois de Juin 2013

 

Jeudi 6 Juin

Consigne 1 :

On vous demande d'écrire une pièce de théâtre mettant en scène un animal hors normes et protecteur (ex : un chien bleu).
Comment est-il et dans quelle situation vous protège-t-il ?

Ma Souris rouge n'est pas bien visible dans un champ de coquelicots mais sur le sol blanc de cette scène elle éclate comme une rose de sang. Et voici ce qu'elle fit pour moi.
Un jour que je me promenais, mon pied dans une corde s'enroula, je chutai et ma tête heurta une pierre qui m’assomma.
Souris rouge, qui ne me quitte pas, s'affola car la corde m’entraînait vers le canal tout près.
- Au secours ! Au secours ! Mon amie se noie ! criait-elle de sa petite voix.
Mais nul passant n'était à portée des couinements qu'elle émettait.
- Que faire ? se lamentait-elle. (Je sais tout cela car plus tard elle me le raconta.) Je vais ronger la corde, elle ne résistera pas à mes dents pointues.
Mais la corde était solide et le temps était compté.
- Cric, crac, croc, je ronge, je ronge, il faut me presser, s'acharnait-elle à s'en épuiser.
La corde était bien entamée mais pas assez pour l'empêcher de m'emmener vers le bord du quai et de là, dans l'eau plonger.
- Je n'y arriverai jamais, il me faut des ciseaux bien aiguisés !
Se faufilant dans une barque de pêcheur arrimée, furetant au milieu des filets accrochés elle eut soudain l'idée d'en jeter un sur moi, ce qui stoppa ma progression vers le canal salé qui avait failli m'absorber.
De sa petite langue elle me lécha jusqu'à ce que je revienne à moi. Depuis, Souris rouge veille, peu importe où je suis, son ombre rassurante est là au-dessus de moi.

Isabelle

Il s'agissait du chat botté et doté d'une extraordinaire autorité. Une dominante comme on dit vulgairement.
Elle faisait régner dans cet appartement « morbide » un climat de sérénité.
Le deuxième compère était un gros minet pépère qui ne faisait que manger, boire et dormir et était effrayé dès qu'un moindre bruit le perturbait, à tel point que la « minette » jouait de plus de son autorité !
Elle faisait régner un climat de tranquillité et me protégeait chaque fois que j'étais embêtée, même sa propre sœur de portée la craignait. À tel point que je l'avais surnommée « mon chat beauté ». Elle était sûre d'elle et en jouait quand je la regardais. Désinvoltement, elle dormait paisiblement d'un œil car, détrompez-vous, elle veillait...
Cela m'amusait beaucoup alors que rien ne s'y prêtait dans cette ville où je m'étais échouée telle une naufragée solitaire.
Je savais qu'à ses côtés et à ceux de son compagnon, que j'avais fini par identifier à un garçon, les jours sont moins lourds !
Il est vrai qu'on allait nous « évader » mais je n'avais pas encore décidé la date, en attendant nous formions trois bons compagnons de galère. Mais un animal ne s'arrête pas à ces contes de mégère dès l'instant où il a le gîte et le couvert.
Mon chat botté et son compagnon avait bien appris la leçon de l'école de la vie, il l'avait vécu et n'en voulait plus ! Alors, ils étaient prêts à me suivre dans mes péripéties, sachant que près de moi ils pourraient vivre plus belle la vie ! Quelle philosophie jolie pour un chat comme lui.
Mon chat botté, protecteur et hors normes qui (avec sa façon de penser et des problèmes domestiques à gérer) dépasse les hommes.
Mais ce qui m'a le plus surprise c'est quand elle a pris l'initiative de virer tout ce qui nous a brisé, à elle et moi, et a fait « sa loi » ! Aussi surprenant que ce soit pour un chat, elle a chassé ceux qui nous ennuyaient et les a mis dehors sur la pointe des pattes pour retrouver la paix ! Et retrouver nos instants magiques, étant des « animaux » pacifiques !

Nathalie

Je vais vous raconter une histoire peu ordinaire. C'est l'histoire d'une chienne arc-en-ciel dans mon imagination, elle est pas très grande, pas très grosse mais nous sommes comme Fric et Frac. Je prends la douche, elle fonce sur la porte pour rentrer. Quand je m'installe devant l'ordinateur, elle aboie pour que je joue avec elle au quart d'heure américain. J'ai l'impression qu'elle me parle et je la comprends.
Un jour, je faisais la cuisine. Quand j'ai eu fini je suis allée dans la chambre, au bout de dix minutes la chienne s'est mise à pleurer pour sortir, en allant prendre la laisse il y avait une odeur de gaz. Il y avait eu un courant d'air et le gaz s'était éteint.
Je regarde son poil de toutes les couleurs qui se reflète dans la maison. J'ai raconté l'histoire à mes petits enfants et ils ne m'ont crue qu'à moitié mais ils étaient quand même contents.
Ma chienne arc-en-ciel c'est le beau temps tous les jours dans la maison.

Josette

Mon ami et fidèle Jacquot.

Vivant toute seule, quelquefois quand arrive le soir, j'ai peur, n'importe quel bruit me fait sursauter. On tape à ma porte, je ne suis pas rassurée.
Ceci dit, il me vint une idée. Me voilà partie chez un animalier, mais pas de chien, ni de chat, des oiseaux. Pourquoi pas ? Un perroquet, en me voyant, n'arrêtait pas de bouger, il volait d'un côté, de l'autre pour attirer mon attention. Qu'il était horrible ! De couleur noire, parsemée de jaune, vert et rouge.
Je criais : « Monsieur, c'est ce perroquet que je veux ! »
D'un coup l'animal répondit : « C'est moi qu'elle veut, t'entends ? »
Alors, je demandais au vendeur : « Mais il parle ?
- Mais oui, me répondit le vendeur, demandez-lui tout ce que vous voulez, il vous obéira. À force de voir des personnes tous les jours il a vite appris. Vous serez pas déçue, ne le mettez pas en cage chez vous, il est très fidèle et ne partira pas. »
Je rentrais chez moi avec mon nouveau ami. Je le lâchais dans la maison, il visita d'une pièce à l'autre, devant la porte d'entrée.
Je lui dis : « Désormais, tu t'appelles Jacquot, j'ai besoin de toi pour me parler et me protéger au moindre bruit. D'accord ? Et quand je te dis : « Attaque », tu vas sur la tête des gens si je suis en danger, tu leur tires les cheveux et tu leur donnes des coups de bec. Ce soir j'ai une amie qui vient manger, tu seras gentil et polie avec elle ?
- Oui, me répondit Jacquot. »
Quelle surprise, j'avais un oiseau qui répondait, il avait tellement était entouré d'humains dans cette boutique qu'il parlait comme nous.
Chloé, mon amie, arriva vers vingt heures pour dîner. Après les politesses de rigueur, on se mit à table. J'oubliai Jacquot, mais pensez-vous, pas lui. Il se mit sur mon épaule et me dit : « Alors, tu me présentes pas à ton amie ? »
Chloé, surprise, fit un bond et tomba de la chaise. D'un coup, Jacquot se posa sur Chloé et lui demanda : « Tu as mal ? Je t'ai fait peur ?
- Mais non, répondit-elle, je te connaissais pas.
- Enchanté, lui dit-il. »
Puis, vint l'heure de partir pour elle, on s'embrassa et elle me dit : «  Tu aurais pu m'avertir que tu as un perroquet. Quelle frayeur j'ai eu ! »
Jacquot lui répondit : « Elle m'a acheté pour que je lui tienne compagnie et que je la protège de tous ces gens qui auront de mauvaises intentions, et moi ça me va. Pas toi ? Sinon, reste chez toi la prochaine fois. »
J'étais heureuse avec mon Jacquot.

Marie

Plongée dans un lagon Polynésien.

Une palanquée de douze plongeurs, dont je fais partie, se met à l'eau, nous sommes tous équipés d'une bouteille de plongée, d'un masque et d'un tuba et surveillés par trois moniteurs;
Toutes les consignes de sécurité ont été apprises et répétées hors de l'eau.
Tout se passe bien, les fonds sous-marins sont merveilleux, des poissons aux couleurs chatoyantes et étonnantes passent et repassent tel un défilé de mode... en plein émerveillement, l'un d'entre nous pointe un doigt insistant vers une forme impressionnante et reconnaissable entre toute... un requin !
La palanquée se resserre autour des moniteurs, une certaine crainte se ressent, le requin tourne de plus en plus près de nous quand soudain, venant de nulle part, fonce comme une bombe un dauphin blanc, de son rostre repousse le requin jusqu'à capitulation de ce dernier... quel soulagement !
Ce magnifique sauveur nous accompagne jusqu'au bateau, et plus loin encore puisqu'il rentre au port avec nous, sous nos applaudissements et flashs de nos appareils photos... Le fait qu'il nous ait défendu contre ce requin est extraordinaire, mais la rencontre avec un grand et solitaire dauphin BLANC est exceptionnelle, très rarement vue.... les dauphins sont gris et vivent en groupe !!!
Nous sommes fiers et reconnaissants envers cet animal hors norme,  protecteur tel un homme face au danger, il nous a donné envie de le rencontrer à nouveau... c'est ce que nous avons tous fait, ce rendez vous quotidien nous faisait un bien fou, une vraie communion entre l'homme et l'animal... vraiment étonnant... Il nous a côtoyé pendant quelques mois et un jour il a disparu comme il était apparu, dans les profondeurs du grand bleu. Depuis je plonge chaque jour dans l'espoir de le revoir, il m'a aidé à vaincre l'appréhension que j'avais vis-à-vis des requins et du monde sous-marin.

Anny

Consigne 2 :

Vous devez adapter pour la scène un conte en le modernisant (ex : Les Trois petits cochons).
Quel est votre choix ? Comment allez-vous le rendre actuel ?

Pièce comico-satirique
Titre: Bernard Blanc comme Neige et les Sept Malins ou L’Innocence de Bernard et les Sept « C'est pas moi »...
Dans le rôle principal: un certain B Tapie
Les sept malins
1er rôle : un certain président appelé : Simplet
2ième rôle : une certaine banque : Grincheux
Puis deux certains juges : l'un Dormeur, l'autre Prof
Deux avocats : Timide et Paresseux
Un journaliste : Atchoum
Et le Méchant : appelé Le Fisc

Sujet : Bernard se sauve en catimini de son hôtel particulier, à ses trousses le méchant fisc ; Bernard trouve refuge dans un palais qu'on appellera "Elysée", il sera ami-ami avec le président « Simplet »; il aura une histoire avec une certaine banque dite « Grincheux », pour une vague affaire d'irrégularité il rencontrera deux juges les biens nommés, Dormeur dont il ne craint pas grand chose et Prof qui se gargarise et se félicite, pas méchant du tout.
Bernard mettra dans sa poche, deux avocats, Timide et Paresseux, par l'odeur des billets alléchés, qui sauront montrer les crocs comme de bons gros toutous dévoués à défendre leur maître aveuglément.
Bernard se heurtera à un journaliste Atchoum, qui à chaque éternuement fait ressortir une nouvelle affaire aussi abracadabrante que les précédentes !
Et ce pauvre Bernard Blanc comme Neige, doué en pirouettes de tous genres, se sortira, sans grandes égratignures, des pièges « inventés » de toute pièce par le Méchant Fisc.
Ce conte se passe dans un pays imaginaire. bien sûr... où aucune crise politique, économique ne trouble le peuple, où les parachutes dorés sont accordés aux fieffés dirigeants en toute tranquillité et équité, où règne une parfaite égalité, fraternité, liberté. Vive la F..... 

Anny

Belle était une jeune fille qui vivait avec son père, veuf, ses sœurs et son frère dans une cité HLM. Ce dernier passait beaucoup de temps à traîner avec des types chelous et ramenait souvent chez eux des appareils « tombés du camion ».
Les filles, excepté Belle, ne se souciaient que de leur apparence, le summum pour elles étant d'être toujours coiffées et habillées comme Rihanna dont elles ne rataient jamais les changements de look.
Le père était commerçant, il avait une petite entreprise d'import-export. Sa situation financière n'était pas bonne et il attendait beaucoup de la dernière livraison dont il devait retirer de quoi éponger ses dettes. Las, celle-ci fut volée quand le chauffeur-routier qui la convoyait s'arrêta sur une aire de repos pour se soulager.
Le pauvre commerçant, effondré, ne savait comment annoncer la nouvelle à ses enfants, les trois écervelés ayant dilapidé, avant même qu'elles soient versées, les allocations familiales – seule Belle avait de l'argent de côté sur un livret A, ce qu'elle s'était bien gardée de révéler à sa famille.
Sur le chemin du retour, l'homme s'arrêta pour cueillir une rose devant une magnifique villa. C'était le présent qu'il avait promis de rapporter à Belle, celle-ci se voulant modeste face à ses sœurs qui avaient réclamé un smartphone, une tablette et un nouveau PC, ainsi que des produits de maquillage et des fringues dernier cri.
Par l'interphone, une voix éraillée l'interpella :
- Arrête, voleur, c'est mon bien que tu dérobes !
- Excusez- moi, monsieur, je ne savais pas, répondit le malheureux.
L'homme à qui appartenait la voix sortit sur le perron de la maison, son apparence était monstrueuse tant il avait pris de coup et de drogue, on aurait dit un animal.
- Si tu ne veux pas finir ta vie en prison, car j'ai le bras long, envoie-moi une de tes filles avant ce soir. Et ne m'appelle pas monsieur, on dit la Bête.
De retour chez lui, le malheureux raconta sa mésaventure à sa famille réunie autour de lui.
- C'est Belle qui doit aller chez ce type, s'écrièrent d'une même voix les enfants remontés contre celle qui risquait de les priver de celui qui trimait pour les nourrir à ne rien faire.
Contre l'avis de son père, la jeune fille courut chez l'homme hideux en se disant qu'elle n'avait pas à grand chose à perdre d'aller vivre dans une superbe maison et que, quitte à être la bonne de quelqu'un – car c'était elle qui entretenait leur logement, faisait la cuisine, les courses, etc – autant que ce soit pour une personne riche ! Mais quand elle le vit elle eut un mouvement de recul et s'évanouit presque.
Pourtant, au bout de quelques jours, elle comprit que l'homme ne voulait que de la compagnie et que, malgré les méfaits qu'il avait commis, c'était un cœur pur. Elle finit par l'apprivoiser et s'habitua si bien à son apparence qu'elle l'épousa, au grand dam de ses sœurs qui finirent par être obligée d'aller travailler au supermarché du quartier, l'une comme femme de ménage et l'autre comme caissière. Quant au frère, on retrouva son corps dans un jardinet transpercé d'une dizaine de balles.
Belle vécut heureuse avec la Bête, comme dans le conte qu'elle lisait enfant et qui avait fini par se réaliser.

Isabelle

Comme beaucoup de monde nous connaissons le Petit Chaperon rouge.
Elle vit chez ses parents et va souvent rendre visite à sa mère-grand qui habite assez loin dans la forêt.
Bien sûr, à cette époque il n'y avait aucun moyen de locomotion. Si l'histoire se passait aujourd'hui, le Petit Chaperon rouge aurait une Vespa pour aller plus vite et ne pas s'arrêter, elle n'aurait pas peur du fameux loup.
Elle arrive chez sa mère-grand, contente de la voir. Au bout d'un moment elles entendent du bruit, c'est le loup qui arrive pour les manger !
Mais voilà, aujourd’hui nous avons les portables. Aussitôt dit aussitôt fait, on appelle la police et le loup est mis en prison.
Comme quoi, tout ce qui est moderne peut rendre service et surtout, peut nous aider à rester en vie.

Josette

La cigale et la fourmi

Quelle est belle celle-là, elle n'arrête pas de chanter sans se soucier, quelle fainéante elle fait ; elle dort, mange et boit sans se forcer.
Sa voisine, courageuse, se tue au travail, maison, champs, s'occupe de faire toujours ses courses, des enfants, travaille tout l'été pour mieux subsister pendant l'hiver qui approche à grands pas.
La belle n'aura qu'à bien se tenir quand elle aura fini de chanter car la voisine ne sera pas prêteuse aux moments incertains et lui dira : « Eh bien, pendant que je bossais tu chantais, va danser maintenant ! »

Marie

Le lièvre et La tortue

Mr Lelièvre s'était installé dans une nouvelle ville pour refaire une nouvelle vie ! Tout allait à sa convenance dès sa partance. Tant bien qu'il aménageait à son gré.
Mlle La Tortue, de son côté, déménageait, allait et venait, rien n'était jamais approprié ! Elle cherchait en vain son petit coin de vie où elle serait bien avec sa progéniture, elle aussi.
Mr Lelièvre travaillait tant qu'il pouvait pour une vie, lui semblait-il à son gré, et avec sa femme recommencer.
Mlle La Tortue à l'arrivée trancha tant et si bien qu'elle trouva son petit coin de paradis pas très loin d'ici. Elle et ses enfants furent ravis et savaient qu'elle allait de son côté refaire une nouvelle vie, laissant à son tour les tracas et les ennuis à son ex-mari.

Moralité : rien ne sert de courir, il faut partir à point, la constance sera de mise ! Mlle La Tortue le sait comme chose promise !

Nathalie


Jeudi 13 Juin

Consigne 1 :

Des chansons, des musiques ont toujours rythmé nos vies. Quelles sont les vôtres et à quels événements se reportent-elles ?

Les premières chansons qui ont bercé mon enfance sont celles que nous écoutions sur un « mange-disques », ma sœur et moi, blotties au pied du lit. C'était un mélange de contes et de chansons, nous les passions des milliers de fois et toute la journée nous les entonnions à tue-tête, au grand désespoir de nos parents qui à la longue trouvaient ça pénible...
Puis, vint le temps de l'adolescence, la période Yéyé... alors là, électrophone à fond dans ma chambre. Avec une amie nous nous prenions pour les Claudettes, nous dansions et chantions avec entrain, la moquette de la chambre a assez bien résisté à nos assauts de furies.
Peu à peu, le calme est revenu, j'écoutais dans un casque des chansons à textes : Léo Ferré, Jacques Brel, Georges Brassens, Barbara, Moustaki, Maxime Le Forestier... en faisant brûler de l'encens au patchouli. Pauvre maman qui n'aimait pas du tout cette odeur ! Ce fut pour moi le temps des premiers slows, de mes premières amours.
Ensuite - ou peut-être en même temps ? -, ce fut la période Pink-Floyd, Beatles, Rolling-Stones, Stevie Wonder, Otis Reeding, la surdouée Aretha Franklin, la déjantée Janis Joplin... puis Woodstock, période « hippie » qui a marqué mon caractère à tout jamais, j'adhérais totalement à la « non-violence », à la « défense des droits de l'Homme ».
J'oriente toujours ma vie dans ce sens là, mais mes goûts musicaux reviennent aux chansons à textes en Français, comment ne pas écouter avec nostalgie Brel et Brassens... Je me repais aussi de  musique classique, à laquelle j'ai été « initiée » par une grand-tante, chez qui je séjournais de temps en temps. Elle passait ses après -midi, enfermée dans une pièce plongée dans la pénombre, à s'imprégner de Bach, Beethoven, Liszt, Wagner, et je devais « subir » ça moi aussi. Bien sûr, à l'époque je n'appréciais pas du tout, courir dehors me convenait mieux... grâce à elle cependant, j'aime à recréer cette atmosphère paisible, pour mon épanouissement de femme vieillissante.

Anny

Ma vie ne serait rien sans chansons, sans musique. Je suis nostalgique quand j'ai mal, ou alors faut que ça bouge quand je suis heureuse. De Frédéric François à Johnny Hallyday.
Toute ma jeunesse j'ai été bercée par Frédo, toutes ses chansons, que ce soit à la maison, au travail, toujours dans la tête, je fredonnais dans la salle de bain. Même encore maintenant je connais et suis toutes ses chansons par cœur. Dès que tout va mal je me nourrie de ces belles chansons, j'ai soif et faim de sa musique, toujours aussi chaude à mes oreilles et qui me réchauffe le cœur. Cela me rappelle ma jeunesse, mes premiers amours toujours là quelquefois.
Puis Johnny, qui fait bouger tous ces gens et qui réveillent nos esprits et nos sens. L'envie de vivre, revivre, le temps qui passe, lui toujours là avec ses soixante-dix années me fait bouger, que ce soit à la télé ou autre. On l'aime, toujours aussi actif pour nous ; bougeons, dansons comme lui, éclatons-nous.
C'est la vie la chanson, la musique, toutes générations, faut la vivre car ça vaut la peine, elle nous porte très loin quand on se donne. Avant et maintenant je la respecte car les chansons et la musique vous font voyager et vous transportent à jamais dans l'éternité. J'ai grandi au quotidien avec elle, et je finirai ma vie ainsi.
Vive la chanson et la musique, qu'elle reste éternelle, la société a besoin de chaleur dans les cœurs, malgré le temps qui passe.

Marie

Tant (Trop?) de chansons sont passées, bien sûr certaines sont restées. Si je les écoute c'est « Yesterday once more » comme le chantaient les Carpenters.

Les premières musiques qui m'ont interpellées sont celles d'un 45 tours qui racontait les aventures de personnages de la Comedia dell'arte, dont je suivais les péripéties en dessin animé et qui voyageaient dans une fusée. Le générique « Au clair de lune au son du pipeau, une voix chante, chante, chante à l'écho... » me charmait ; ce fut aussi mon initiation à la musique classique avec Tchaïkovski et Debussy !
Et il y avait également « Aglaé et Sidonie » que je regardais chez ma grand-mère, avant qu'elle ne prépare la soupe de légumes que j'aimais tant.

Plus tard, la radio déversait continuellement son quota de variétés dans mes oreilles d'adolescente. Mais c'est l'année de mes 18 ans que j'ai découvert le groupe qui allait m'emmener vers des rythmes et des thèmes plus profonds et me permettre de m'ouvrir à une diversité de sons dont je ne soupçonnais même pas l'existence : Simple Minds et l'album « Someone somewhere in summertime ».
C'est écoutant les émissions diffusées tard le soir, dont les « Nocturnes » au titre bien approprié, que je m'immergeais dans cet univers musical bien moins lisse que les bluettes que l'on entendait à longueur de journée.

Impossible pour moi de ne pas évoquer une chanson, qui ne se rapporte pas à une période ou un événement particuliers de ma vie mais qui reste dans mon esprit et me bouleverse à chaque fois que je l'écoute : « Halleluah », écrite et interprétée à l'origine par Leonard Cohen, dans la version de Jeff Buckley. Une guitare et, surtout, une voix. Rien de plus simple. Rien de plus beau.

Isabelle

Les chansons de Francis Cabrel ont bercé mon enfance. « Je l'aime à mourir » ou « La Corrida » me rappellent l'hiver froid devant la cheminée.
Les chansons d'Édith Piaf m'évoquent les longs trajets en voiture avec mon père. Celles de Claude François me remémorent les heures entières avec mon frère à chanter debout sur le lit.
Mon adolescence a été bercée par la musique R'n'B comme avec Keen'V. La chanson « You call » de Secondhand Serenade me rappelle l'entrée au lycée et des nouvelles rencontres. Certaines musiques me sont insupportables à écouter comme celle du film « Titanic » de Céline Dion qui s'apparente au décès de mon meilleur ami.
Puis, il y a le morceau de Ma2x « Rappelle-toi » qui me redonne le petit pincement au cœur car il m'évoque tout simplement le jour où j'ai rencontré la personne que j'aime.
Et il y a les chansons de Diam's ou de M.Pokora qui me rappellent la triste période de mon déménagement où j'ai quitté tous mes amis de Grenoble.

Coraline

Consigne 2 :

« Je pars » Ce voyage vous en avez longtemps rêvé et minutieusement préparé, c'est un nouveau départ vers un pays étranger...

« Je Pars »
OUI mais où, et comment ?
Une question que je me suis très souvent posée petite déjà, en regardant la « montagne-colline » face à la maison.
Adulte, l'idée ne m'avait pas quittée mais se précisait, découvrir le monde à moindre frais... la mer, le vent... c'est ça !
Mais avant de partir, il faut « construire » ce moyen de locomotion : le bateau... au boulot... à deux c'est mieux !
Neuf ans de dur labeur, de cauchemars, heureusement nos lectures et films amassés avant et pendant nous ont permis d'arriver au bout de ce projet fou... Un jour de pluie battante, le bateau effleure enfin l'eau du Canal du Midi, pour prendre ensuite son premier bain de mer.
Le voilà « Christophe Colomb » aux Antilles, puis conquérant sur le mythique Océan pacifique. Repos bien mérité aux abords des îles lointaines et peu connues « Les Gambiers ».
Enfin, nous débarquons dans ces lieux tant désirés, les habitants joueurs de Yukulélé, les habitantes danseuses de Tamouré, d'odorantes fleurs parées, tous accueillants au-delà de notre imagination, nous nous laissons couler dans la douceur et le rythme solaire de la vie paradisiaque de ces îles, sans état d’âme. MAIS...
Comment quitter cet endroit ? Nous l'avons pourtant fait car notre rêve ne s'arrêtait pas là, l'océan est immense, des milliers d'îles à voir, des milliers de personnes à rencontrer, des dizaines de milliers de plongées à faire à la découverte du monde sous-marin.
Notre nouvelle vie, commencée il y a trente ans, doit se prolonger encore et encore....
Hissez haut....
Hasta Luego Amigos
NANA ( au revoir en tahitien)

Anny

Ce voyage je m'en souviendrai toujours, c'était au mois d'avril de l'année 2008...
C'est parti. 9H du matin, je monte dans l'avion, 8 heures de vol, direction le Canada! Le vol est long mais heureusement ma meilleure amie est avec moi. Ça y est, l'atterrissage commence, on nous annonce -15°C. Un pied dehors et me voilà déjà estomaquée par ce merveilleux paysage. La neige, tout me donne envie de courir.
On sort de l'aéroport, nous voilà dans la ville, les gens sont aimables. Un sourire se dessine sur mon visage quand j'entends parler les québécois. Leur accent est vraiment drôle. Direction l'hôtel pour poser les bagages, la suite est immense, royale même ! Pas le temps d'en profiter, on va aller voir les fameuses chutes du Niagara. On enfile ce Kwai jaune, me voilà entourée de ces magnifiques chutes. Je me sens vraiment toute petite à côté.
Après cette merveilleuse expérience on repart pour aller manger un bout. La cuisine est divine, le sirop d'érable un régal. Après une journée forte en émotion direction l'hôtel, on va faire un bond dans le jacuzzi , rien de mieux pour se réchauffer. Ensuite, une bonne nuit s'annonce.
J'ai passé une semaine de rêve, accompagnée de gens merveilleux. Les canadiens savent recevoir et adorent les français. L'environnement et le paysage ne sont vraiment pas pareil qu'en France. Ce voyage, je le referai, j'en suis certaine.
Le retour en France a été dur. Et même s'il a fait très froid et que j'ai attrapé le plus gros rhume de ma vie, j'y retournerai ! Mais cette fois-ci avec des vêtements adaptés à la température.

Coraline

Le Maroc, Marrakech. Chaque fois que je me promène vers le quai d'Alger, je reste figée devant les bateaux qui amarrent aux bords du quai. De chez moi, j'entendais toujours le « Marrakech », quand il arrivait il sonnait son alarme, comme au départ.
Un jour, je me pris par par la main, poussai la porte d'une agence de voyage et me renseignai. Ceci fait, j'achetai un billet pour un aller, première classe tant qu'à faire, pour une personne. Pourquoi me refuser ce plaisir d'évasion vers la chaleur, l'étranger et encore j'en passe ? Je pars, c'est fait. Pas besoin de prendre deux valises, une seule suffira.
Je montai à bord du bateau, quelle ne fut pas ma surprise. Quelle surface, tous ces appartements, ces cabines à l'intérieur ! Salle de cinéma, piscine, tous ces gens que je connaissais pas, pour moi le plaisir commençait déjà. Le voilà en mer qui me transportait vers ce pays que je connaissais pas.
Arrivée à Marrakech, les gens furent très curieux et prévenants, l'accueil fut chaud, comme le climat. À l'hôtel on vous déroule le tapis rouge, c'est super ; l'odeur du thé vous chatouille les narines, on vous le propose ; les gens vous saluent ; vous entendez les commerçants qui appellent pour marchander leurs produits, c'est cool, ça me va. Les chameaux qui passent devant vous dégagent une odeur nauséabonde, eux sont habitués mais pas nous.
J'y restai quinze jours. Puis, je pris le chemin du retour, tout à une fin. Avec mes achats et mes souvenirs du pays je rentrai à Sète, retour quai d'Alger avec la tête bien pleine et la peau bien bronzée. L'année d'après ce sera en Espagne.

Marie

Tout laisser, qui n'en a jamais rêvé ? C'est ce que j'ai fait le jour où j'ai pris ce bateau pour traverser la Méditerranée.
Le travail se faisait rare dans ma province et le pays en face représentait l'Eldorado pour moi. Les enfants ne voulaient pas quitter cette terre qu'ils aimaient, surtout les aînés, ma femme ne disait rien mais elle était pleine d'appréhension, je le sentais.
J'avais économisé pour payer cette traversée à toute la famille, six personnes, cela coûtait cher mais ça en valait la peine. Ma belle-sœur et son mari avaient décidés de nous accompagner car pour eux aussi la vie était difficile ici.
Le jour dit, nous sommes montés à bord du bateau. Je n'avais aucun regret mais je voyais les larmes couler sur les joues de mon épouse. Et puis, nous avons tourné le dos au pays, nous avons regardé cette terre qui lentement se rapprochait. La France.
Je ne parlais pas un mot de la langue, personne ne comprenait ce que disaient les gens autour de nous, ceux qui rentraient chez eux. Moi, je m'en fichais. C'était une nouvelle vie qui commençait, quand on est travailleur on peut réussir, gagner de l'argent et se faire accepter. Oh, nous n'étions pas les seuls à vouloir notre place au soleil et nous n'étions pas les bienvenus, nous étions les « étrangers ». Mais pour moi, pour nous, c'était l'occasion d'avoir un avenir. Et je ne laisserai personne m'enlever ça ! J'allais me battre pour y arriver, et un jour nous ne serions plus « ceux de l'autre côté » mais des gens qu'on saluerait avec respect.

Isabelle

Jeudi 20 Juin

Consigne 1 :

Rédigez cinq poèmes de cinq vers évoquant un astre (lune, soleil, étoile...)

(Textes : voir page Concerthau au festival des Voix Vives 2013 : Jean Poncet)

Consigne 2 :

Dédiez trois courts poèmes à une personne errante.

(Textes : voir page Concerthau au festival des Voix Vives 2013 : Jean Poncet)

Jeudi 27 Juin

Consigne 1 :

À partir des poèmes de Noni Benegas « Morandi » et « La maison » tressez-en deux autres, une phrase de l'un, une phrase de l'autre.

(Textes : voir page Concerthau au festival des Voix Vives 2013 : Noni Benegas)

Consigne 2 :

Comme Fernando Aguiar dans "Poème-Processus" décrivez le processus de création d'un poème.

(Textes : voir page Concerthau au festival des Voix Vives 2013 : Fernando Aguiar)