Les Textes de L'atelier Ecritures au Pluriel du mois d'Octobre 2013

 

Jeudi 3 Octobre

Consigne :

Consigne : Vous dialoguerez avec Elle (extrait de "Ils s'aiment")

Deux fauteuils. Elle est assise, lui en coulisses. Sonnerie de la porte d’entrée.
LUI : Hé ho, c'est moi !
ELLE : Quoi ?
LUI : Je dis que c'est moi ! J'arrive !.
ELLE : Hmmm… J’m’en fous.
LUI : (sonnerie) C'est agréable... mais j'entre quand même !
ELLE: Mais quoi ?
LUI :Je dis que j'entrerai quand même (sonnerie) Hé ho, c'est moi !
Elle se lève et ouvre. Elle file de l’autre côté de la scène. Il entre avec un bouquet de roses blanches à la main.
LUI : Allez ! Accepte ce bouquet.
ELLE : (elle se retourne) Philippe on est cons.
LUI : C'est moi qui suis con, je te demande pardon. (ils se sautent dans les bras)
ELLE : Oh moi aussi je te demande pardon.
LUI : Y a pas de raison !
ELLE : Moi aussi j’ai été con. (ils se lâchent)
LUI : On oublie, allez.
ELLE : Oh je m’en veux !
LUI : C'est pas grave!
ELLE : On a des caractères de cochons.
LUI : (il la serre) C'est oublié !
ELLE : Tu me fais mal !
LUI : Je ne sens pas ma force !
ELLE : Non, avec les fleurs. (ils se séparent) Tu m’enfonces les épines dans le dos !
Lui : (il tend les fleurs) Veux-tu accepter ce modeste bouquet ?
ELLE : D’accord. Non… Mieux que ça.
LUI : (il s’agenouille comme un chevalier et tend les fleurs) Ô gente dame.
ELLE : Relève-toi, idiot ! (il met les fleurs derrière son dos) et ben, mes fleurs ?
LUI : Oh pardon ! (il tend les fleurs)
ELLE : Mais oui bien sûr qu’on oublie tout. Je sais même plus pourquoi on s’était disputé.
LUI : (il ramène les fleurs à lui) On ? On ? Tu m'as reproché des tas de choses !
ELLE : T’as vu comment on est… Chacun défend son bout de gras, des vrais gamins.
LUI : (il lui donne les fleurs et lui prend la main) T'embrouilles tout !
ELLE : Comment ça j’embrouille tout ?
LUI : Viens... (il s’assoit et la prend sur ses genoux) Tu inventes des trucs qui n'existent pas.
ELLE : Ben alors moi je sais pas si j’invente mais toi tu grossis tout, mais tu te verrais, j’ai jamais vu quelqu’un se monter aussi vite !
LUI : Je monte que si j'ai des raisons de monter !
ELLE : Ah oui.
LUI : Mais sinon j'essaie de prôner le calme et la bonne humeur.
ELLE : Non mais quand tu m’as dis qu’il fallait être de bonne humeur dans l’état de nerf où j’étais, alors là c’était le pompon des pompons ! Je te jure, des gens nous auraient vus, y’avait de quoi rigoler !
LUI : Par exemple tu vois, je jette la pintade et j'en suis fier ! (il tape des mains).
ELLE : Eh ! (elle montre la pintade à terre)
LUI : Tu as bien balancé les patates !
ELLE : Et tu crois que je visais quoi ?
LUI : Moi ! Qui d'autre ?
ELLE : Y’en a pas un pour rattraper l’autre. Mais du coup on n’a plus rien à bouffer.
LUI : Qui a faim ? Ça avait pas l'air ragoûtant !
ELLE : Oh génial, comme ça j’ai pas à faire la cuisine ! Merci mon petit couillou ! (elle l’embrasse sur le front, parlant aux fleurs) allez les filles, on va faire trempette ! (elle se lève)
LUI : De toute façon tu es nulle en cuisine !…
ELLE : Oui ?
LUI : Non ? Tu es la première à l'admettre…
ELLE : En admettant que… Oh non, écoute, on va pas recommencer. Mais c’est pas que je maintiens ou que je maintiens pas, c’est juste que je t’ai parlé de ce dîner et que tu m’as répondu… ou tu m’as pas répondu, on ne saura jamais. De toute façon, tout est bien qui finit bien, sa mère est à l’hôpital alors on parle d’autre chose…
LUI : Elle doit être en train de manger, elle !
ELLE : Ils ont dit à quelle heure le plateau ?
LUI : Le plateau de quoi ?
ELLE : Le plateau de fruits de mer !
LUI : Le plateau de fruits de merde !
ELLE : Bon, tu vas pas re…
LUI : ...mettre le couvert ?
ELLE : Il est un peu lourd ton humour.
LUI : C'est pas l'heure d'être drôle.
ELLE : Bon, ben c’est qu’on est pas drôle tous les deux et puis c’est tout. Tiens, tu veux bien ramasser ma pintade s’il te plaît ?
LUI : … Pour l'épousseter et la remettre dans le plat.
ELLE : Pourquoi, tu as connu les tickets de rationnement pendant la guerre, peut-être ?
LUI : Non, mais j'ai connu les pensions où les portions étaient congrues.
ELLE : Ah ouais ? Et ben tu la timbres, et tu leurs envoies ! Moi je jette la nourriture par terre et toi tu jettes ton short de foot qui déteint sur mon peignoir blanc Givenchi. Alors 1 partout. (elle ramasse la pintade)
LUI : Expression de foot...
ELLE : (marmonné) Ça aussi, le foot…
LUI : Quoi ?
ELLE : Je disais : « ça aussi le foot »…
LUI : Tu relances. Développe un peu !
ELLE : Non, je ne développe pas, je ne suis pas photographe. (elle lui donne la pintade)
LUI : (forcé) Humour ! Bravo ! On la mange ?
ELLE : Quand ils veulent leur plateau à la con.
LUI : Plateau à la con de fruits de merde ?
ELLE : Non, attends, stop. Dîner à la con, c’est toi qui a employé cette expression, je te signale !
LUI : Ah non, c'est toi !
ELLE : Ah…Non mais si j’étais toi j’irai voir quelqu’un parce que quand c’est pris à temps, ça se soigne très bien l’Alzheimer !
LUI : Alzheimer ? Qu'est-ce que t'as dit ? Je me rappelle plus de rien.
ELLE : Alors là cette journée je vais en entendre parler encore longtemps, il est content, il a sorti son joker, pour une fois dans ma vie que ça l’arrive d’oublier !
LUI : Comme tes retards à répétition ?
ELLE : Je suis en retard moi ?
LUI : Répétition !
ELLE : Je suis en retard moi ?
LUI : Répétition !
ELLE : Et ben oui, ça arrive d’être en retard. Ça t’arrive jamais d’être en retard à toi ?
LUI : Jamais.
ELLE : Ah !
LUI : Jamais, je le maintiens !
ELLE : Oh ! Mais c’est pas de la mauvaise foi que tu as, c’est que tu es malhonnête. Rends-moi ma pintade ! (elle lui arrache des mains)
LUI : M'en fous ! Je me rembourserai dans ton porte-monnaie.
ELLE : Tu piques dans mon porte-monnaie ? Je m’en doutais !
LUI : Je pique pas, je me rembourse !
ELLE : Ah non ! Ah non ! Alors là tu vas pas sur ce terrain là parce que c’est grave !
LUI : Je prends ma part !
ELLE : Parce que là tu es en train de me traiter de pute, carrément ! (elle s’assoie et caresse la pintade)
LUI : (il s’assoit) Bon, alors tu es une pute !
ELLE : Moi si je suis une pute, alors toi tu es un maquereau, tu vois moi aussi je peux t’insulter !
LUI : Volaille et poisson ! Passionnant !
ELLE : Non mais tu l’as pensé, c’est pire !
LUI : Je pense pas ! Je dis !
ELLE : Oui !
LUI : Bien sûr !
ELLE : Oui oui oui, tu es quand même bien content de partir en vacances avec moi !
LUI : Agréable de partir en vacances avec une pute !
ELLE : Ben l’année prochaine t’as qu’à aller écouter Aimable et son orchestre sur le Nil avec ta mère, c’est à moi que ça en fera des vacances…
LUI : Ah, ça recommence avec ma mère !
ELLE : (elle se lève et pose la pintade) Je sais pas ce que je vais faire mais je sais ce que j’aurais du faire il y a 4 ans, le jour de notre mariage : j’aurais du dire non au hamster de Cavaillon, je serais pas là à me faire chier avec un con pareil à l’heure qu’il est !
LUI : Tu sais ce qu'il te dit le con ?
ELLE : Non, vas-y, qu’est-ce qu’il me dit ?
LUI : Je me casse !
ELLE : Et ben c’est ça, casse toi, c’est ce que tu fais de mieux, mais je te préviens, si tu t’en vas moi je mets ta grosse BM dans une descente et je lâche le frein à main. Et c’est 80 plaques dans le cul Lulu !
LUI : Je vais te faire bouffer ton séchoir !
ELLE : Si tu me fais bouffer mon séchoir… Moi je te vide la pintade sur la tête !
LUI : Pintade toi même ! J'en ai marre
ELLE : Moi aussi j’en ai marre Philippe !
Ils continuent à parler indistinctement, le ton monte. On entend frapper :
VOIX OFF : C’est pas bientôt fini ce boucan là dessous ? Mais qu’est-ce que vous foutez ?
LES DEUX : ON S'AIME !!!

Pascal

Deux fauteuils. Elle est assise, lui en coulisses. Sonnerie de la porte d’entrée.
LUI : Il y a la sonnerie de la porte, veux-tu aller voir !
ELLE : Quoi ?
LUI : Ne fait pas la sourde.
ELLE : Hmmm… J’m’en fous.
LUI : (sonnerie) La porte ! Ça sonne à l'entrée
ELLE: Mais quoi ?
LUI : Tu n'entends plus ?(sonnerie)
Elle se lève et ouvre. Elle file de l’autre côté de la scène. Il entre avec un bouquet de roses blanches à la main.
LUI : Alors contente ?
ELLE : (elle se retourne) Philippe on est cons.
LUI :Si tu le dis. (ils se sautent dans les bras)
ELLE : Oh moi aussi je te demande pardon.
LUI : Il n'y a pas de pardon entre nous !
ELLE : Moi aussi j’ai été con. (ils se lâchent)
LUI : On est deux. Qui a raison, qui a tort ?
ELLE : Oh je m’en veux !
LUI : Non, on s'aime, c'est ce qui compte !
ELLE : On a des caractères de cochons.
LUI : (il la serre) On ne doit pas être les seuls !
ELLE : Tu me fais mal !
LUI : Désolé !
ELLE : Non, avec les fleurs. (ils se séparent) Tu m’enfonces les épines dans le dos !
Lui : (il tend les fleurs) Tu es donc sensible (aux piqûres).
ELLE : D’accord. Non… Mieux que ça.
LUI : (il s’agenouille comme un chevalier et tend les fleurs) Pour toi.
ELLE : Relève-toi, idiot ! (il met les fleurs derrière son dos) et ben, mes fleurs ?
LUI : Je les mets dans un vase. (il tend les fleurs)
ELLE : Mais oui bien sûr qu’on oublie tout. Je sais même plus pourquoi on s’était disputé.
LUI : (il ramène les fleurs à lui) Les disputes, on s'ennuie.
ELLE : T’as vu comment on est… Chacun défend son bout de gras, des vrais gamins.
LUI : (il lui donne les fleurs et lui prend la main) Tu m'en veux !
ELLE : Comment ça j’embrouille tout ?
LUI : Oui. (il s’assoit et la prend sur ses genoux) Viens près de moi.
ELLE : Ben alors moi je sais pas si j’invente mais toi tu grossis tout, mais tu te verrais, j’ai jamais vu quelqu’un se monter aussi vite !
LUI : Les disputes ça commence doucement, ensuite...
ELLE : Ah oui.
LUI : On ne peut pas être d'accord sur tout.
ELLE : Non mais quand tu m’as dis qu’il fallait être de bonne humeur dans l’état de nerf où j’étais, alors là c’était le pompon des pompons ! Je te jure, des gens nous auraient vus, y’avait de quoi rigoler !
LUI : Eh bien, rions ensemble (il tape des mains).
ELLE : Eh ! (elle montre la pintade à terre)
LUI :C'est pour midi !
ELLE : Et tu crois que je visais quoi ?
LUI : Je ne sais pas !
ELLE : Y’en a pas un pour rattraper l’autre. Mais du coup on n’a plus rien à bouffer.
LUI : Allons au McDo.
ELLE : Oh génial, comme ça j’ai pas à faire la cuisine ! Merci mon petit couillou ! (elle l’embrasse sur le front) (parlant aux fleurs) allez les filles, on va faire trempette ! (elle se lève)
LUI : Nous allons au bord de l'eau
ELLE : Oui ?
LUI : Pourquoi pas dans la prairie
ELLE : En admettant que… Oh non, écoute, on va pas recommencer. Mais c’est pas que je maintiens ou que je maintiens pas, c’est juste que je t’ai parlé de ce dîner et que tu m’as répondu… ou tu m’as pas répondu, on ne saura jamais. De toute façon, tout est bien qui finit bien, sa mère est à l’hôpital alors on parle d’autre chose…
LUI : Tu passes d'une chose à l'autre.
ELLE : Ils ont dit à quelle heure le plateau ?
LUI : Non, je n'ai rien entendu ?
ELLE : Le plateau de fruits de mer !
LUI : Ça à l'air bon.
ELLE : Bon, tu vas pas re…
LUI : Non, je ne parle pas la bouche pleine.
ELLE : Il est un peu lourd ton humour.
LUI : ...
ELLE : Bon, ben c’est qu’on est pas drôle tous les deux et puis c’est tout. Tiens, tu veux bien ramasser ma pintade s’il te plaît ?
LUI : Pas de soucis, et avec plaisir
ELLE : Pourquoi, tu as connu les tickets de rationnement pendant la guerre, peut-être ?
LUI : Non, mais peut-être qu'on apprécierait l'assiette.
ELLE : Ah ouais ? Et ben tu la timbres, et tu leurs envoies ! Moi je jette la nourriture par terre et toi tu jettes ton short de foot qui déteint sur mon peignoir blanc Givenchi. Alors 1 partout. (elle ramasse la pintade)
LUI : Qui ramasse à la fin ?
ELLE : (marmonné) Ça aussi, le foot…
LUI : Tu parlais ?
ELLE : Je disais : « ça aussi le foot »…
LUI : Je ne comprends pas ton langage !
ELLE : Non, je ne développe pas, je ne suis pas photographe. (elle lui donne la pintade)
LUI : ...
ELLE : Quand ils veulent leur plateau à la con.
LUI : La patience
ELLE : Non, attends, stop. Dîner à la con, c’est toi qui a employé cette expression, je te signale !
LUI : Bon langage, il y a là beaucoup de « cons ».
ELLE : Ah…Non mais si j’étais toi j’irai voir quelqu’un parce que quand c’est pris à temps, ça se soigne très bien l’Alzheimer !
LUI : Vive la médecine !
ELLE : Alors là cette journée je vais en entendre parler encore longtemps, il est content, il a sorti son joker, pour une fois dans ma vie que ça l’arrive d’oublier !
LUI : Dans ta vie, n'exagère pas.
ELLE : Je suis en retard moi ?
LUI : Comme d'habitude !
ELLE : Je suis en retard moi ?
LUI : Je me répète : comme d'habitude !
ELLE : Et ben oui, ça arrive d’être en retard. Ça t’arrive jamais d’être en retard à toi ?
LUI : Si bien sûr, je m'excuse.
ELLE : Ah !
LUI : Exactement !
ELLE : Oh ! Mais c’est pas de la mauvaise foi que tu as, c’est que tu es malhonnête. Rends-moi ma pintade ! (elle lui arrache des mains)
LUI : Garde-la ta pintade, je m'en moque.
ELLE : Tu piques dans mon porte-monnaie ? Je m’en doutais !
LUI : Oui, à chaque fois je te fais la mendicité.
ELLE : Ah non ! Ah non ! Alors là tu vas pas sur ce terrain là parce que c’est grave !
LUI : Il y a plus grave que ton porte-monnaie !
ELLE : Parce que là tu es en train de me traiter de pute, carrément ! (elle s’assoie et caresse la pintade)
LUI : (il s’assoit) Tu t'insultes toute seule !
ELLE : Moi si je suis une pute, alors toi tu es un maquereau, tu vois moi aussi je peux t’insulter !
LUI : Ne te gêne pas !
ELLE : Non mais tu l’as pensé, c’est pire !
LUI : Peut-être mais ça ne regarde que moi.
ELLE : Oui !
LUI : Exactement, oui !
ELLE : Oui, tu es quand même bien content de partir en vacances avec moi !
LUI : Bien sûr, avec qui voudrais-tu que je parte !
ELLE : Ben l’année prochaine t’as qu’à aller écouter Aimable et son orchestre sur le Nil avec ta mère, c’est à moi que ça en fera des vacances…
LUI : Je pense pas, en arrivant là-bas tu me languirais !
ELLE : (elle se lève et pose la pintade) Je sais pas ce que je vais faire mais je sais ce que j’aurais du faire il y a 4 ans, le jour de notre mariage : j’aurais du dire non au hamster de Cavaillon, je serais pas là à me faire chier avec un con pareil à l’heure qu’il est !
LUI : Il a fallu 4 ans pour que tu t'en rendes compte ?
ELLE : Non, vas-y, qu’est-ce qu’il me dit ?
LUI : Ce que tu veux bien entendre !
ELLE : Et ben c’est ça, casse toi, c’est ce que tu fais de mieux, mais je te préviens, si tu t’en vas moi je mets ta grosse BM dans une descente et je lâche le frein à main. Et c’est 80 plaques dans le cul Lulu !
LUI : Et l'assurance, ça sert à quoi ?
ELLE : Si tu me fais bouffer mon séchoir… Moi je te vide la pintade sur la tête !
LUI : Et ça recommence, il y avait longtemps !
ELLE : Moi aussi j’en ai marre Philippe !
Ils continuent à parler indistinctement, le ton monte. On entend frapper :
VOIX OFF : C’est pas bientôt fini ce boucan là dessous ? Mais qu’est-ce que vous foutez ?
LES DEUX : On s'aime alors on s'exprime, ce sont les aléas de la vie !!!

Josette

Consigne : Vous dialoguerez avec Lui (extrait de "Ils s'aiment")

Deux fauteuils. Elle est assise, lui en coulisses. Sonnerie de la porte d’entrée.
LUI : Nicole !
ELLE : Oui, que veux-tu ?
LUI : J’m’excuse.
ELLE : Je ne suis pas prête encore.
LUI : (sonnerie) Allez Nicole !
ELLE: Attends, attends un instant.
LUI : Ouvre… c’est moi. (sonnerie) J’ai pas mes clés. Nicole !
Elle se lève et ouvre. Elle file de l’autre côté de la scène. Il entre avec un bouquet de roses blanches à la main.
LUI : Écoute, je regrette.
ELLE : (elle se retourne) Tu es trop envahissant, et pressé, et jaloux.
LUI : Je te demande pardon. (ils se sautent dans les bras)
Elle l'embrasse fougueusement.
LUI : Oh j’ai été con !
ELLE : Ne recommence sinon je te quitte. (ils se lâchent)
LUI : Oui mais moi plus.
ELLE : Plus quoi ? Je ne comprends pas !
LUI : Moi aussi je m’en veux !
ELLE : On oublie tout, passons à autre chose.
LUI : (il la serre) Oh, je t’aime tellement Nicole !
ELLE : Moi aussi, mais pas quand tu tiens des propos qui ne sont pas cohérents !
LUI : Toi aussi tu me fais mal !
ELLE : Faut faire une pause. (ils se séparent, le cœur gros)
Lui : (il tend les fleurs) Tiens, c’est pour toi. Je te demande pardon.
ELLE : Je sais pas, on verra.
LUI : (il s’agenouille comme un chevalier et tend les fleurs) Je vous demande pardon.
ELLE : Arrête ! (il met les fleurs derrière son dos, elle sourit)
LUI : Tiens, y’avait plus de roses garbois alors j’ai pris des roses blanches, pour faire la paix. On oublie tout (il tend les fleurs)
ELLE : Arrête ton enfantillage, c'est trop facile.
LUI : (il ramène les fleurs à lui) Moi si ! Mais c’est fini… On n’en parle plus.
ELLE : Je veux bien t'accorder le bénéfice du doute.
LUI : (il lui donne les fleurs et lui prend la main) Ben oui mais toi aussi tu embrouilles tout !
ELLE : Commence pas sinon on arrête de se voir.
LUI : Oui madame (il s’assoit et la prend sur ses genoux) Il y a des fois où je sais pas si ce que tu dis est vrai ou si tu inventes un peu alors moi dans le doute je m’énerve.
ELLE :N'essaye pas de rentrer dans ma tête, tu ne sauras rien !
LUI : Ben oui, mais y’a des trucs qu’il faut pas me dire !
ELLE : Tiens, tiens, pose-toi les bonnes questions, tu verras.
LUI : Mais toi aussi y’a des trucs qu’il faut pas te dire. Tu es quand même plus susceptible que moi ! Mais tu n’aimes pas qu’on te le dise.
ELLE : Arrête de me sous-estimer, ça suffit !
LUI : Toi je sais plus ce que tu m’as dit à un moment, tagadi, tagada, qu’on était là tous les deux en train de faire (il tape des mains).
ELLE : T'aurais pas dû jeter la pintade ! (elle montre la pintade à terre)
LUI : Ah oui, la pintade, tu sais que j’ai failli me la prendre dans la tête !
ELLE : Cela t'aurais remis les idées en place !
LUI : Toi je te jure !
ELLE : Oui, quoi ? Attention, fais gaffe.
LUI : Si ! parce qu’en allant chercher les fleurs, je nous ai commandé un plateau de fruits de mer.
ELLE : C'est trop mignon, trop mignon, merci ! (elle l’embrasse sur le front) (parlant aux fleurs) Vous êtes magnifiques, et parfumées ! (elle se lève)
LUI : Juste un truc…
ELLE : Oui ? Je t'écoute.
LUI : Et après on arrête, toi tu maintiens que samedi dernier je t’ai répondu «super» quand tu m’as dit que Gérard et Toinette  venaient dîner ce soir… En admettant que tu me l’ais dit…
ELLE : Bien sûr, j'insiste encore
LUI : Oui, on parle d’autre chose.
ELLE : Vaut mieux, vaut mieux.
LUI : Quel plateau ?
ELLE : Derrière la porte !
LUI : Ah… Je sais pas.. Ah si, ils ont dit samedi en 8.
ELLE : Pourquoi tu en doutes, appelle-les
LUI : C’était de l’humour.
ELLE : C'est rare chez toi.
LUI : Et bien chacun le sien ! Tu sais quand tu me dis que je ressemble à la femme de ménage, c’est pas beaucoup plus drôle non plus.
ELLE : Chacun son plaisir !
LUI : Ah, oui, la pintade. Toi ça te dérange pas de jeter la nourriture par terre. On voit que tu n’as jamais manqué de rien…
ELLE : Ça tu n'en sais rien !
LUI : Y’a des gens qui seraient bien contents de la manger.
ELLE : Va leur donner si tu les connais. (elle ramasse la pintade)
LUI : Je jette mon short de foot ? Ah oui, c’est sûr, mon obsession, quand je rentre du foot, c’est vite vite vite elle est pas là je vais pouvoir lui flinguer son peignoir blanc.
ELLE : (marmonné) Essaye, même pas en rêve
LUI : Hein, quoi ?
ELLE : Cause, cause, tu m'intéresses
LUI : Vas-y développe !
ELLE : Casse-toi avec ta pintade. (elle lui donne la pintade)
LUI : (forcé) Ah ah ah !
ELLE : Qu'est-ce que tu attends, fous le camp et vite.
LUI : Tout est à la con ce soir avec toi ! Plateau à la con, dîner à la con…
ELLE : Monsieur à la con, ne l'oublie pas !
LUI : Oui, bien sûr, oui, j’aurais parlé d’un dîner à la con avec mon meilleur ami.
ELLE : Je suis pas sourde !
LUI : Alors, si on en est à mettre les choses au point, qui est-ce qui a  oublié dans la même journée le rendez-vous à la banque, à l’agence et à l’assurance ?
ELLE : C'est toi, t'es trop négligent !
LUI : Pour une fois dans ta vie ? Mais tu te fous de ma gueule ? Qui c’est qui perd tout ? Qui c’est qui range rien ? Et alors surtout, qui est-ce qui passe derrière ? Qui c’est qui arrange le coup pour excuser les retards de Madame ?
ELLE : Moi-même, j'ai besoin de personne.
LUI : Oui !
ELLE : Arrête, tu me fatigues, je suis épuisée.
LUI : Oui !
ELLE : Laisse-moi tranquille, va-t-en.
LUI : Si, moi je le suis tout le temps.
ELLE : Va t'occuper de tes affaires !
LUI : Parce que je suis avec toi !
ELLE : C'est moi qui paie toutes les factures ! (elle lui arrache des mains)
LUI : Malhonnête ? Je suis malhonnête, moi ? Ah oui, fais gaffe, je pique dans ton porte-monnaie.
ELLE : Essaye, tu vas voir. Je vais porter plainte !
LUI : Mais non idiote, c’est moi qui ramène le fric, qu’est-ce que tu veux que je te piques ?
ELLE : Tiens donc, moi aussi je travaille !
LUI : Mais j’ai dit ça sans le dire !
ELLE Qu'importe, cause, cause... (elle s’assoie et caresse la pintade)
LUI : (il s’assoit) Allez, les grands mots !
ELLE : Respecte-moi, change de langage !
LUI : Mais je t’ai jamais traité de pute, tu t’insultes toute seule !
ELLE : Méfie-toi, ça va chauffer pour toi !
LUI : Je l’ai pensé ?
ELLE : Et alors ? Que bien te fasse !
LUI : Je pense surtout que tu as une case en moins, oui !
ELLE : Toi, ta tête est à l'ouest !
LUI : Bah bien sûr qu’on part ensemble, t’es ma femme, imbécile !
ELLE : Je veux divorcer
LUI : Et puis toi tu auras qu’à aller au Brésil, avec Alain et Roberto, puisque tu l’aimes tant ton couple de l’an 2000 !
ELLE : (elle se lève et pose la pintade) Pourquoi pas, pas besoin de toi, con !
LUI : Tu sais ce qu’il te dit, le con ?
ELLE :Peu importe, je t'oublie.
LUI : Tu m’emmerdes, Nicole ! Demain je prends le premier avion pour Stockholm et je me remets la tête dans le boulot. Je préfère encore entendre un éléphant toute la journée plutôt qu’une folle furieuse qui hurle pour n’importe quoi !
ELLE : Perds pas ton temps, casse-toi tout de suite !
LUI : Si tu touches à ma bagnole… Je te fais bouffer ton séchoir !
ELLE : Je vais te sortir la facture, elle est à moi la bagnole !
LUI : J’en ai marre Nicole, j’en ai marre !
ELLE : Moi, tu m'amuses plus, y' a bien longtemps !
Ils continuent à parler indistinctement, le ton monte. On entend frapper :
VOIX OFF : C’est pas bientôt fini ce boucan là dessous ? Mais qu’est-ce que vous foutez ?
LES DEUX : Qu'est-ce que ça peut vous faire, c'est pas votre femme Nicole, c'est la mienne, allez donc vous occuper de la vôtre, elle est actuellement avec le boulanger et ça fait longtemps que ça dure.
Et vous aussi, arrêter de fricoter avec l'esthéticienne, nous on a une grande gueule mais on est fidèle
!!!

Marie

Deux fauteuils. Elle est assise, lui en coulisses. Sonnerie de la porte d’entrée.
LUI : Nicole !
ELLE : Oui, c'est pourquoi ?
LUI : J’m’excuse.
ELLE :Je ne vois pas de quoi.
LUI : (sonnerie) Allez Nicole !
ELLE: Deux secondes.
LUI : Ouvre… c’est moi. (sonnerie) J’ai pas mes clés. Nicole !
Elle se lève et ouvre. Elle file de l’autre côté de la scène. Il entre avec un bouquet de roses blanches à la main.
LUI : Écoute, je regrette.
ELLE : (elle se retourne) Franchement, tu exagères.
LUI : Je te demande pardon. (ils se sautent dans les bras)
ELLE : Une fois de plus.
LUI : Oh j’ai été con !
ELLE : Je ne te le fais pas dire ! Moi aussi. (ils se lâchent)
LUI : Oui mais moi plus.
ELLE : On est d'accord !
LUI : Moi aussi je m’en veux !
ELLE : C'est du passé, passons à autre chose.
LUI : (il la serre) Oh, je t’aime tellement Nicole !
ELLE : Moi aussi !
LUI : Toi aussi tu me fais mal !
ELLE : Pardon. (ils se séparent)
Lui : (il tend les fleurs) Tiens, c’est pour toi. Je te demande pardon.
ELLE : C'est gentil, il ne fallait pas.
LUI : (il s’agenouille comme un chevalier et tend les fleurs) Je vous demande pardon.
ELLE : Merci! (il met les fleurs derrière son dos) Tu les reprends ?
LUI : Tiens, y’avait plus de roses garbois alors j’ai pris des roses blanches, pour faire la paix. On oublie tout (il tend les fleurs)
ELLE : On oublie, mais ce n'est pas la fin.
LUI : (il ramène les fleurs à lui) Moi si ! Mais c’est fini… On n’en parle plus.
ELLE : Jusqu'à quand ?
LUI : (il lui donne les fleurs et lui prend la main) Ben oui mais toi aussi tu embrouilles tout !
ELLE : De quoi parles-tu ?
LUI : Oui madame (il s’assoit et la prend sur ses genoux) Il y a des fois où je sais pas si ce que tu dis est vrai ou si tu inventes un peu alors moi dans le doute je m’énerve.
ELLE : Précise tes propos !
LUI : Ben oui, mais y’a des trucs qu’il faut pas me dire !
ELLE : Je ne vois pas où tu veux en venir.
LUI : Mais toi aussi y’a des trucs qu’il faut pas te dire. Tu es quand même plus susceptible que moi ! Mais tu n’aimes pas qu’on te le dise.
ELLE : Ça m'étonne, je peux tout entendre !
LUI : Toi je sais plus ce que tu m’as dit à un moment, tagadi, tagada, qu’on était là tous les deux en train de faire (il tape des mains).
ELLE : Fuir la pintade ! (elle montre la pintade à terre)
LUI : Ah oui, la pintade, tu sais que j’ai failli me la prendre dans la tête !
ELLE : Tu vois qu'elle vole plus maintenant.
LUI : Toi je te jure !
ELLE : Tu n'as pas trouvé autre chose que des fleurs ?
LUI : Si ! parce qu’en allant chercher les fleurs, je nous ai commandé un plateau de fruits de mer.
ELLE : Je préfère les fruits de mer ! (elle l’embrasse sur le front) (parlant aux fleurs) Désolé, je vous mangerai demain! (elle se lève)
LUI : Juste un truc…
ELLE : Que veux-tu encore ?
LUI : Et après on arrête… toi tu maintiens que samedi dernier je t’ai répondu « super » quand tu m’as dit que Gérard et Toinette venaient dîner ce soir… En admettant que tu me l’ais dit…
ELLE : Je n'ai pas envie de parler d'eux. Stop
LUI : Oui, on parle d’autre chose.
ELLE : Qu'est-ce qu'il y a dans ce plateau ?
LUI : Quel plateau ?
ELLE : Fais l'idiot ! Ils viennent quand ?
LUI : Ah… Je sais pas.. Ah si, ils ont dit samedi en 8.
ELLE : C'est une blague ou quoi
LUI : C’était de l’humour.
ELLE : De l'humour nul.
LUI : Et bien chacun le sien ! Tu sais quand tu me dis que je ressemble à la femme de ménage, c’est pas beaucoup plus drôle non plus.
ELLE : Non, mais tu ressembles plus à la pintade.
LUI : Ah, oui, la pintade. Toi ça te dérange pas de jeter la nourriture par terre. On voit que tu n’as jamais manqué de rien…
ELLE : Faux, j'aime pas cette volaille.
LUI : Y’a des gens qui seraient bien contents de la manger.
ELLE : Fais-la cuire pour toi. (elle ramasse la pintade)
LUI : Je jette mon short de foot ? Ah oui, c’est sûr, mon obsession, quand je rentre du foot, c’est vite vite vite elle est pas là je vais pouvoir lui flinguer son peignoir blanc.
ELLE : (marmonné) C'est ce que l'on va voir
LUI : Hein, quoi ?
ELLE : J'ai entendu « mon peignoir blanc » et « short »
LUI : Vas-y développe !
ELLE : Mets-le à la pintade ton short. (elle lui donne la pintade)
LUI : (forcé) Ah ah ah !
ELLE : Elle aura l'air moins con dans le four.
LUI : Tout est à la con ce soir avec toi ! Plateau à la con, dîner à la con…
ELLE : Pintade à la con et fleurs à la con !
LUI : Oui, bien sûr, oui, j’aurais parlé d’un dîner à la con avec mon meilleur ami.
ELLE : Il y en aurait eu un de plus !
LUI : Alors, si on en est à mettre les choses au point, qui est-ce qui a oublié dans la même journée le rendez-vous à la banque, à l’agence et à l’assurance ?
ELLE : Le con qui en parle !
LUI : Pour une fois dans ta vie ? Mais tu te fous de ma gueule ? Qui c’est qui perd tout ? Qui c’est qui range rien ? Et alors surtout, qui est-ce qui passe derrière ? Qui c’est qui arrange le coup pour excuser les retards de Madame ?
ELLE : C'est toi peut-être ?
LUI : Oui !
ELLE : Tu as les mots pour rire !
LUI : Oui !
ELLE :Tu es peut-être à l'heure toi ?
LUI : Si, moi je le suis tout le temps.
ELLE : J'aurai un retard !
LUI : Parce que je suis avec toi !
ELLE :C'est moi qui te mets en retard ! (elle lui arrache des mains)
LUI : Malhonnête ? Je suis malhonnête, moi ? Ah oui, fais gaffe, je pique dans ton porte-monnaie.
ELLE : Tu vas faire quoi ? C'est mon fric !
LUI : Mais non idiote, c’est moi  qui ramène le fric, qu’est-ce que tu veux que je te piques ?
ELLE : !
LUI : Mais j’ai dit ça sans le dire !

Francine

Vendredi 11 Octobre

Consigne 1 :

Seul(e) dans votre appartement silencieux vous écoutez les bruits provenant des appartements voisins. Quels sont-ils ? Que vous évoquent-ils ?

Je me présente : je m'appelle Josette et, personnellement, j'habite dans un HLM. Je suis entourée de voisins, au-dessus, en bas et sur les côtés.
Tout d'abord, le matin, les portes claquent ; j'entends l'aspirateur, la télé – et surtout la musique.
Je suis seule mais j'ai l'impression que tous ces bruits sont chez moi, ce qui est normal. Les voisins font le ménage, la cuisine, j'ai même les odeurs – qui sont agréables.
Certains jours de la semaine, j'entends les enfants qui sautent ; les femmes avec leurs talons hauts ; les disputes. Des fois, il y a des anniversaires, alors la musique joue tard le soir.
Je ne connais pas beaucoup de monde du fait que je me déplace en ascenseur. Tous ces bruits me font penser que mes voisins sont nombreux et, surtout, vivants !

Josette

Déjà, de bon matin, les chiens (2) commencent à aboyer dès que le voisin ouvre le portail pour sortir sa voiture.
Plus tard, c'est au tour de Madame, qui rentre la poubelle avant de sortir à son tour.
Puis, mon proprio qui fait le tour de son jardin et arrose son potager.
L'été, ce sont les enfants qui se baignent dans la piscine ; des cris, des rires et des éclats. Le soir, ce sont plutôt des grands fous-rires car les grillades sont au menu, donc musique et chant font parti d'une fête.
Cela ne me dérange pas plus que ça, tant qu'il n'y a pas trop d'abus.

Francine

J'ai un voisinage calme la nuit mais très agité la journée.
Le matin, à six heures, la porte d'entrée claque d'une une telle violence, c'est mon voisin qui, travaillant de nuit, rentre tous les jours comme ça. Il ne respecte pas le repos des autres.
Puis, au-dessus, ma voisine fait traîner sa chaise, un coup en avant, un coup en arrière, la flemme de la soulever c'est énorme. Les enfants courent dans la maison avant d'aller à l'école.
L'autre voisine, quand elle est aux toilettes, je le sais, elle actionne trop souvent la chasse d'eau ; ou alors elle crie après son mari : « Chéri, t'as pas baissé la lunette des toilettes, tu sais pas uriner debout et bien assieds-toi, tu laisses des gouttes partout ! ».
Mon autre voisine chante dans sa douche et crie de joie quand elle fait son devoir conjugal.
Après, comme un troupeau de moutons, les enfants vont à l'école, faisant trembler ma porte puis, celle de l'entrée. Hou, la, la ! Je ne languis pas leur retour.
Ceux qui ne travaillent pas me font écouter leur vague à l'âme ; la télé, la radio, que de tapage ! La maison me semble pleine, pourtant, je suis seule chez moi. Je ne languis pas.
Mais si je veux avoir la paix, je m'en vais de chez moi vers d'autres horizons plus sains et plus calmes, pour mieux vivre chez moi sans conflits avec mes chers voisins.

Marie

Consigne 2 :

Rédigez un texte retraçant la vie dans un immeuble en utilisant un maximum de mots commençant par la lettre V.

Des voix vives couvrent le vacarme du vent qui cingle les vitres de mon appartement.
J'essaie d'écouter Vivaldi vainement. Les voisins vagissent plus véhémentement.
Les vacances font que les enfants sont chez eux. Véronique, Virginie, Vanessa, Victor, mes petits voisins veillent trop tard et vocifèrent plus qu'ils ne parlent. Ils discutent avec passion, presque violemment.
Las, je vais me coucher, espérant que le sommeil vainque le bruit.

Pascal

Vaut mieux habiter en ville qu'à la campagne. Faut voir les valeurs des gens, vivre en communauté vaut la peine.
L'immeuble d'en face chez moi vaut rien, ville excitante, vivre au grand jour.
Dans l'immeuble on voit des gens sans valeurs et violents à la fois. Les voyous qui violent dans les couloirs ces jeunes filles sans défense.
Des voyeurs aux fenêtres ; des visiteurs qui s'attardent sur leurs pas.
Venez, venez, Madame, Monsieur, visiter notre Pierre Vives. L'immeuble aux voix vives.

Marie

Pour rendre visite à un voisin, il faut rentrer dans un vestibule. Vérifier les marches pour ne pas valser plus bas. Vire-volter pour trouver le véritable n° dans le couloir.
Les vérandas sont très spacieuses, sans volets mais avec des rideaux roulants. La vie sociale est plus ou moins respectée.
Le vis à vis donne sur d'autres immeubles ou vers les canaux. Des espaces verts abondent : vive les plantes vertes.

Francine

Je commence par la chaleur, cet été nous avons eu chaud, donc les ventilateurs tournaient souvent. Tous les voisins se plaignaient qu'ils avaient chaud.
Dans certains étages il y a des vélos, pour faire des randonnées le soir, à la fraîcheur.
Le matin, je bois le café ; je fais la vaisselle ; je range les verres, les assiettes.
Et puis après, je prends ma douche. Ensuite, je me prépare, je saute dans la voiture et je roule. Voilà.
Alors, des V, dans l'immeuble je n'en trouve pas, mais dans la maison, ça va.

Josette


Jeudi 17 Octobre

Consigne 1 :

Consigne 1 : Évadez-vous à travers la couleur de l'encre d'un stylo.

Ma couleur pour aujourd'hui est le jaune.
Jaune pour le soleil qui nous chauffe et nous réchauffe,
Jaune pour les vêtements qui nous font penser à l'été.
Cette couleur qui ne nous différencie pas, garçons ou filles.
Pour les salades avec des œufs, des légumes,
Et surtout du citron pour aromatiser le tout.
Pour des futurs mariés qui vont se passer la bague au doigt,
C'est à dire l'alliance, le jaune de l'or qui, lui, ne vieillit pas
Et qui fait toujours de l'effet pour les yeux.

Josette

 

Le stylo trace dans le papier blanc
Des mots de couleur noire.
Sur cette feuille, des lettres noircies
Ont du mal à trouver leur place.
Ma croisière, comme moi d'ailleurs fulmine
Des vapeurs de fumée sortent de ma bouche (angoisse)
Noires comme le charbon, mes idées partent en fumée.

Francine

Sur la page d'un blanc neigeux
S'étale une traînée de sang giclant de la pointe de mon stylo.
Comme je la fixe, perplexe, je vois une plaie
Dans ce cahier où je consigne mes pensées.
Elle réveille la souffrance d'instants lointains
Qu'avivait le liquide alcoolisé
Sur elle déversé pour la stériliser.
Mais quand je me remémore cette main
Qui a pris la mienne comme un baume,
Appliquant sa bonté afin que je cicatrise,
La traînée rouge ne redevient qu'une ligne
Que sur la page j'ai tracée.

Isabelle

 

Mon stylo plume Mont Blanc
Bien que de ce nom,
Ne trace pas des pleins et des déliés blancs
Mais à tout de même une tendance à escalader des monts.
Il dessine des rocs immenses et blancs
Comme la neige grâce à l'absence de couleur du papier.
Il dessine des lignes pures et apaisantes
Je le laisse courir tranquillement et il fait
Vivre peu à peu le Mont Blanc,
Le ciel gris et bleu où passent des nuages.
Dans la montagne découpant ce paysage
Je me prends à croire que je dévale
En ski cette montagne jusqu'en bas du val.

Pascal

En m'asseyant sur ce rocher mi-figue mi-raisin
Quel spectacle que la vue de ces terres presque lunaires
Allant du rouge vif au presque brun.
Que dire du reflet des susdites teintes sur l'étendue d'eau
Quel enchantement de les voir se mêlant à la couleur mi verte mi brune de l'étang
Assis sur les hauteurs, je pouvais m'imprégner de cet enchantement.
Ceci ne fut brisé que par l'apparition d'un reflet, tel un coup de pinceau.
Derrière quelques nuages venait de pointer le soleil couchant.
Son apparition ne fit que rendre le spectacle encore plus carte postale.

Jean

 

Le stylo trace sur le papier blanc
Des phrases d'un orange lumineux !
Accroupie et appuyée sur la table du salon,
Les mots arrivent naturellement !
Je pense être sur une plage !
À l'horizon se dessine doucement
Un coucher de soleil !
Je regarde, émerveillée, sa descente rapide,
Trop rapide à mon goût !
J'essaie de ne rien perdre
De le beauté magique que m'offre
Ce merveilleux soleil, déclinant petit à petit,
Et qui me fait toujours rêver !

Paulette

Consigne 2 :

Consigne 2 : Assimilez l'automne à un personnage.

Il est entré par la grande porte
Tel un chevalier venu de la lointaine Écosse
Portant chevelure et barbe rousses
Tout de maille vêtu et
Portant blason aux armoiries fauves
Sa quête était simple :
Faire disparaître les restes verdoyants de cette fin d'été
Pour y mettre en place les couleurs
Flamboyantes, égales à sa crinières
Avant que les chevaliers du Nord
Ne viennent tout recouvrir
D'un blanc immaculé

Jean

 

Ce lutin qui nous rend visite s'appelle « automne ».
Ses deux mains sur la tête, il
Tient son bonnet pour ne pas qu'il
S'envole, comme les feuilles dehors.
La bise souffle, il a froid et
Vient se réchauffer devant le feu de bois.
Bientôt, il troquera ses sabots pour
Des skis, ou ne trouvera plus de
Châtaignes dans son panier, ni
De champignons sauvages.

Francine

L'automne est apparu dans la campagne,
Tel un bûcheron qui revient
Avec plein de bûches sur les bras !
Il se précipite vers la cheminée
Pour y déposer tout son bois !
Il fait si froid dehors !
Une douce chaleur, l'odeur du chêne qui brûle
Envahissent la maisonnée !
Belle soirée au coin du feu !

Paulette

 

L'automne s'avance sur le sentier
Comme un enfant aux pas hésitants
Laissant une trace de feuilles cuivrées
Et de mousse au vert tendre

(Le vent souffle à mon oreille)

En douceur il dépose un voile de brume
Sur les arbres aux branches dénudées
Puis éclate d'un rire ensoleillé
Pour les réchauffer

Isabelle

 

Le personnage de l'automne me fait penser à un grand arbre
Avec ses feuilles marrons, qui tombent les unes après les autres.
Les branches séchées par la chaleur de l'été se cassent facilement,
Les couleurs qui varient entre le jaune, le vert et aussi le marron.
Les parcs sont remplis de feuilles sèches.
L'automne est une saison appréciable
Pour le temps ni trop chaud ni trop froid.
Les fruits changent comme les personnes.
Pour les fruits on passe des fraises, abricots, cerises aux
Clémentines, raisins et oranges.
Les personnes changent de vêtements,
Des couleurs vives aux sombres.
Moi, j'aime ce changement de saison.
J'ai l'impression d'être une carte postale
Qu'on déplie de haut en bas.

Josette

 

L'automne s'est préparé, toute l'année immobile, dans une mare aux eaux croupissantes, à l'odeur forte et nauséabonde et dans laquelle flottent des débris de plus en plus poisseux.
Il voit son heure arriver et lentement il sort de son marécage, couvert de vers et d'insectes grouillants.
Inexorablement, telle une bête énorme, il rentre dans la plus proche maison, ouvre la porte dans un bruit gluant et se répand, envahissant tout, étouffant et anéantissant, par son humidité à l'odeur intolérable, toute vie paisible qui avait oublié que le calendrier marquait 21 septembre et, imprudemment avait négligé de quitter la forêt.

Pascal

Jeudi 24 Octobre

Consigne 1 :

Remontez votre arbre généalogique et évoquez un ou plusieurs de vos ancêtres à travers un objet qui le ou les personnifie.

Je vais vous parler de mon père qui était cheminot. Il nous racontait son travail sur les voies du chemin de fer, mais aussi les obligations de se lever tôt dans la nuit, lorsqu'il arrivait malheureusement un déraillement.
J'ai retrouvé sa « lampe carrée », comme il disait. Elle fonctionne avec ces « piles carrées », d'où son nom, difficiles à ajuster dans le boîtier.
Pour allumer, il fallait enfoncer une espèce de bouton, mais, le pire, il fallait aussi ne pas se tromper de couleur. En fait, une vitre rouge coulissait dans un sens, une blanche dans l'autre, plus une verte sur le troisième côté.
Quand il n'y avait plus d'électricité, il sortait cette relique et on riait, car rien de mieux pour faire des ombres chinoises ou faire peur à celui ou celle qui était à côté.
Mais pour lui, cette lampe a sauvé des vies car elle mettait en garde les employés et les personnes autour, et je comprends mieux maintenant.

Francine

Quand j'arrive dans une gare et que je vois tous ces wagons qui défilent devant moi je ne peux m'empêcher de penser à mon bisaïeul paternel !
Cela me donne des frissons jusqu'au bout des doigts !
Cela me rappelle la vie laborieuse, dure qu'il eut ! Il travaillait le soir dans les champs, en plus de son poste à la SNCF depuis l'âge de 14 ans.
Le dernier jour, il partit heureux à son poste qui consistait à rattacher les wagons les uns aux autres. Subitement, l'un s'est détaché, l'écrasant contre le précédent ! Il mourut dans des conditions atroces, laissant toute sa famille dans le malheur et la pauvreté. Quelle destinée !

Paulette

Tip tip tip, le métal s'enfonce dans le tissu tandis que sa main tourne la petite roue et que son pied appuie sur la pédale en cadence.
Penchée sur sa machine à coudre, ma grand-mère confectionne je ne sais quel vêtement.
L'un des tiroirs est une boite à trésor qu'elle ouvre pour moi : des boutons, de toutes couleurs, de toutes tailles. Elle fouille dans cette mer colorée, les boutons coulant entre ses doigts telles des gouttes d'eau irisées. Elle en choisit un, plusieurs pour les marier à une veste ou une robe immaculée.
Sa main s'empare d'une bobine de fil qu'elle passe d'un geste assuré dans le chas d'une aiguille tout en entonnant une chanson d'opérette, « La Belle de Cadix » ou autre, interprétée par son idole Luis Mariano.
Son travail terminé, elle replie la machine et ferme le capot. Elle la recouvre d'un tissu aux motifs rouges sur fond blanc. Puis, elle me tend son ouvrage de la journée : mon nounours est réparé, d'un beau tissu vert elle l'a retapé, je peux aller jouer avec Winnie, sûre que grâce il sera toujours à mes côtés.

Isabelle

Mon ancêtre le plus connu et dont je suis le plus fier est sans contexte mon arrière arrière... puissance 1000 grand-père Rahan qui était lui-même le fils de Crâo. Il vivait il y a environ 65 millions d'années à la Préhistoire.
Il est tellement célèbre que ses aventures étaient relatées dans Pif Gadget puis mises en recueils luxueusement reliés.
C'était un homme hors du commun qui a sillonné le monde préhistorique, l'esprit sans cesse en éveil il observait les événements naturels, la vie minérale, végétale et animale, et tout lui donnait matière à inventer des petites et des grandes choses qui, sans qu'il le sache, ont fait progresser l'humanité à pas de géant.
La consigne m'oblige à citer seulement un objet qui le personnifie, mais il a inventé tellement d'éléments, tellement de principes que c'est dur de choisir. Aussi, je m'en abstiendrai...
Je vous invite à lire les aventures de Rahan, en vente dans toutes les bonnes librairies.

Pascal

Consigne 2 :

Choisissez une forme géométrique pour décrire votre vie. Ex : Carré (votre vie est bien organisée), Rond (votre vie est ennuyeuse), Ligne (votre vie est sans problème), etc.

Avant ma vie était
En dents de scie
Résultats de divers inconvénients familiaux,
Dus à trop de décès de proches,
Jeunes et moins jeunes.
Des périodes où tout va pour le mieux du monde,
Puis des instants où rien ne va.
Maintenant, l'euphorie des gens
Vous rend heureux,
Et le famille est à vos côtés
Les jours sombres,
Toujours prête à vous soutenir
Et le moral revient encore plus fort.
Sans oublier les enfants,
Qui à eux seuls illuminent ma vie.
Rassurez-vous, aujourd'hui tout va bien.

Francine

 

Huit heures sonnent,
Cinq minutes je me donne
Pour me lever !
À la salle de bain je vais !
Puis, l'heure du petit déjeuner
Est arrivée !
Je me précipite sur mon « Bonjour »,
Deux biscottes avec amour
Que je tartine,
Devant Justine
Je les déguste
En une demi-heure juste !
Puis je m'habille,
Prends mon sac de jeune fille
Et je file
Vers la ville !
Tout compte fait,
Ma vie est un vrai carré !

Paulette

Comme une ligne droite, ma vie se déroule sur une route qui semble déjà tracée. Pourtant, dans les virages, les courbes doivent se négocier, comme autant d'imprévus que le destin a oublié de signaler.
Vue de l'extérieur, elle semble sans doute carrée, les journées basées sur des horaires bien définis ne laissent que peu de place à la fantaisie.
Ce qui revient à former un cercle de ce temps bien monotone où je pourrais finir par m'ennuyer.
Mais je reprends ma ligne droite, attendant avec curiosité la prochaine courbe, sans savoir si, grâce à elle, je vais descendre ou monter sur le chemin de ma vie. Suite au prochain virage...

Isabelle

Ma vie est telle cette forme géométrique, en tout cas je la ressens comme cela. Elle monte en cône et elle se termine, pour l'instant, en étoile à plusieurs branches bien solides qui représentent des épisodes que j'ai vécu... ou pas. Ou en rêves.
À bien y réfléchir, il y a plusieurs figures comme celle-ci qui montent et qui se terminent ainsi, les unes après les autres. Enfin, c'est dans ma tête parce que la vie n'est pas comme ça, ce n'est pas la réalité. C'est mon imagination qui la rend crédible et solide.
Avec tout ce texte, j'ai réussi à parler pour ne rien dire et à ne pas parler de ce que je vis ni comment je le vis. Quoique...

Pascal


Jeudi 31 Octobre

Consigne 1 :

Que peuvent bien se dire deux femmes ostréicultrices, l'une Mézoise, l'autre Chinoise ?

Déjà, ces deux femmes, beaucoup de choses les opposent : le pays, la langue. Elles se rencontrent et se tapent la conversation, de la façon dont elles travaillent chacune de leur côté.
La Mézoise parle à la Chinoise de son boulot. Elle demande si les huîtres et les moules ont la même forme, comment planter les graines ; et dans la discussion elles se donnent des recettes de cuisine, car 6000 kilomètres ça fait un grand écart.
Il y a aussi la façon dont elles s'habillent. L'une demande à l'autre combien d'heures de travail elle fait, si à la fin de l'année elle bosse un peu plus, car il y a les fêtes.
Pour savoir leur façon de bosser, il faudrait les inviter toutes les deux.

Josette

La Mézoise : Comment sont les huîtres là-bas ?
La Chinoise : Nombreuses et lisses !
La Mézoise : Comment ça ?
La Chinoise : Oui. Nous avons trouvé un système de clonage des huîtres et nous les avons rendues carrées et lisses.
La Mézoise : Oh mon dieu ! Et pour quoi faire ?
La Chinoise : Bah, pour en tirer plus de profit pardi ! Et pour que chaque chinois puisse en manger ! Tu sais que nous sommes un milliard et demi...
La Mézoise : Oh mon dieu ! Et pourquoi carrées ?
La Chinoise : Plutôt cubiques, pour faciliter le rangement dans les containers.
La Mézoise : Oh mon dieu ! Dans des containers ?
La Chinoise : Oui, pour le transport !
La Mézoise : Oh mon dieu ! Le transport où ? Et pourquoi ? Loin ?
La Chinoise : Bien sûr ! Dans des porte-containers, en avion.
La Mézoise : Oh mon dieu ! Des huîtres volantes !
La Chinoise : Eh oui, c'est l'avenir ! Nous avons l'intention d'inonder le monde entier de nos huîtres carrées !
La Mézoise : Oh mon dieu ! Qu'est-ce que nous allons devenir nous ?
La Chinoise : Pas d'importance. Nous avons déjà racheté l'étang de Thau.
La Mézoise : Oh mon dieu ! Raaah !...

Pascal


Consigne 2 :

Imaginez l'histoire de la Cette, de sa construction en 1947 jusqu'à aujourd'hui.

La Cette, c'est donc le bateau.
C'est un bateau à voile et je suppose qu'il a aussi des rames. Je pense qu'aujourd'hui il doit être modernisé, que la Cette doit être à moteur.
J'ai entendu dire que ce bateau à un œil. C'est pour ne pas dévier, pour voir le jour et la nuit, aussi pour guider les personnes sur le bateau.
S'il pouvait parler, il dirait qu'il y a eu du vent, la pluie, le soleil, une quantité de personnes – du plus jeune au plus vieux -, et surtout, le mauvais temps, la houle. Les kilomètres en mer. Le changement de voiles à cause des vents qui les ont déchirées.
Ce bateau, s'il pouvait parler, que de choses à dire.

Josette

En 1947, la Cette est lancée à grand renfort de bouteilles de champagne éclatées sur sa coque.
À sa barre, malheureusement, l'arrière-petit-fils du capitaine du Titanic ! Et il a de qui tenir le garnement ! Les gênes parlent et il se sent irrésistiblement attiré vers le Nord sur le chemin du prestigieux bâtiment dirigé par son illustre arrière-grand-papa.
Il y arrive non sans mal et là, avise le plus bel iceberg, fonce dedans et, lorsqu'il coule, il ne manque pas de chanter : « Plus près de toi, mon Dieu... »
Depuis, il repose par 10 000 mètres de fond, fier comme Artaban et, coïncidence fantastique, sur le pont des restes du Titanic !

Pascal