Les Textes de L'atelier Style du mois de Janvier 2011






Lundi 3 Janvier

Bonne et Heureuse Année à vous tous.

Consigne 1 :

Après avoir lu l’extrait d’un conte africain, « Samba de la nuit » de Birago Diop, vous écrirez un texte en adoptant la même structure.

- Avec ce froid, comment dormir ? geignit Samba-de-la-Nuit.
- Et que te faut-il contre le froid ? s’enquit la vieille femme.
- Un grain de coton.
- Un grain de coton ? s’ahurit la vieille femme.
- Oui ! un grain de coton,

qu’on le sème
qu’on l’irrigue
qu’on l’inonde
qu’on le cueille
qu’on le corde
qu’on le file
qu’on le tisse
qu’on le teigne

pour en faire une couverture pour mes pauvres pieds.
Et la vieille femme alla au champ au sol aride.

sarcler
semer
irriguer
émonder
cueillir
corder
filer
tisser
teindre

le coton dont elle fit une couverture qu’elle mit sur les pieds de Samba-de-la-Nuit.

 

La Soupe

Le vieil homme au coin du feu dormait.
La servante s'enquit auprès de lui de ce qu'il désirerait manger.
- Une bonne soupe.
- Une bonne soupe, répéta, surprise, la servante. À cette heure-ci ?
- Oui, une bonne soupe de légumes

qu'on les ramasse
qu'on les trie
qu'on les épluche
qu'on les nettoie
qu'on les coupe
qu'on les fasse cuire
qu'on les mixe

pour réchauffer mes vieux os.

La servante alla dans le jardin

cueillir
trier

revint dans la cuisine
éplucher
nettoyer
couper
faire cuire
mixer


Le vieil homme dégusta avec plaisir la soupe de légumes préparée par la servante qui alla se coucher, épuisée par cette dure journée.
Le lendemain au réveil elle constata que le vieil homme n'avait pas changé de place ni de posture depuis la veille.
Elle se rendit à l'évidence qu'il l'avait quittée

son tablier volait
ses jambes flageolaient
sa voix criait
la servante marchait
le regard égaré
appelait au secours

Anne-Marie


Les Encornets

Je vais aux halles et j'achète des encornets, et je les fais cuire à la poêle. D'abord :

j'épluche un oignon
je le coupe
je le jette dans la poêle avec de l'huile

Puis les encornets :

je les rince sous le robinet
je les pèle
je les coupe en morceaux
je les égoutte
je les ajoute dans la poêle
je remue le tout
j'ajoute ail et persil hachés
je remue encore

quand c'est doré je sers !

Danièle


De l'eau ! De l'eau ! S.V.P.

  • Par cette soif, comment se désaltérer avec cette eau qui manque tant à nos fontaines tristes, disait la petite Mylaine à la vieille sorcière,

    qu'elle inonde
    qu'elle irrigue
    qu'on la boive
    qu'on y nage
    et qu'on s'y noie

    pour la voir revenir une autre fois !

    Et la vieille folle de lui dire méchamment :
    - Pour nous laver de nos péchés il y a pas pire que d'oublier de

    goutter
    inonder
    irriguer
    désaltérer
    nager
    noyer


    Un vent de folie vint à passer, alors

    tout s'égouttait
    tout s'asséchait
    tout se vidangeait
    tout donnait soif
    tout était sec

    comme le cœur de la vieille folle, qui avait tout dit pour ne rien dire à Mylaine, puisque après ça il y a eu la pluie ! et le sourire des fontaines.

    Claudette

Cet hiver dans la maison

Cet hiver on a pas envie de sortir alors

on fait le ménage
on nettoie
on lave le linge
on l'étend
on le repasse
on le range dans le placard
on peut aussi le raccommoder
on décore la maison pour les fêtes de Noël

Il y a quand même beaucoup de travail dans une maison

Pura



Tous les matins

Tous les matins j'ouvre mes fenêtres

je prends
je prépare
je finis
je secoue
je tourne
je passe
les draps et les couvertures et je les mets sur la fenêtre pour prendre l'air.

Et après je prépare mon petit déjeuner. Quand j'ai fini de manger

je secoue les draps et les couvertures
je tourne le matelas
je fais le lit
je le borde bien
je fais la poussière
je passe l'aspirateur
je lave les pavés
et après je mets les volets en clés.

Monique

La Douche

    - Avec cette chaleur, comment travailler ? dit Mario.
    - Et que faut-il faire contre cette chaleur ? répondit sa femme.
    - Une bonne douche, répondit Mario.
    - Une bonne douche ?
    - Oui ! Une bonne douche

    qu'on la prenne
    qu'on l'inonde
    qu'on la regarde
    qu'on la remplisse
    qu'on la piétine
    qu'on la masse
    qu'on la patauge
    qu'on la vide
    pour en prendre une autre après la journée de travail.

    Et la femme de Mario alla se coucher. Le lendemain elle se leva pour

    nettoyer
    rincer
    frotter
    essuyer
    remplir
    vider
    laver
    assainir
    la douche qu'elle prépara pour Mario son mari quand il se lèverait.

    Mario dormait ou faisait semblant de dormir. Et sa femme s'en était allée travailler.
    Mario se leva et hop, à la douche.

Marie



La Fileuse

Elle fabriquait son plus beau linge en utilisant le lin que son homme de paysan cultivait :

Il semait
Il arrachait

Il séchait
Il liait
Il égrenait
Il rouissait
Il bouillait
Elle cardait

Puis venait le moment de filer. Dans son petit atelier, elle enfilait son tablier. Elle s’asseyait devant son rouet.

Elle tirait la filasse
Elle l’attachait à la quenouille
Elle appuyait sur la pédale
Elle enroulait le fil au fuseau
Elle embobinait le tout
Elle formait ses écheveaux

Gaëlle


La Créatrice

C’est par une journée morose que je décidais de faire un bracelet, les idées étaient confuses et j’ai eu du mal à :

Choisir
Trier
Repérer
Accorder
Sélectionner
Coordonner
Assembler
Monter
Enfiler
toutes ces pièces pour confectionner ce bijou.

Je voulais être la plus :

Jolie
Adorable
Charmante
Désirable
Aimable
Sentimentale

pour aller danser à la soirée du bal masqué.

Nadine DC

 

La Lune

Je voulais atteindre la lune, car souvent on me la promettait mais jamais on ne me la donnait, aussi, j'avais décidé d'aller la chercher moi-même. Et le meilleur moyen était de

trouver
trainer
soulever
dresser

une échelle vers le ciel d'un noir soyeux où elle brillait de mille feux. Alors je

m'agrippais
grimpais
serrais
montais

à l'échelle, regardant toujours plus haut. Je l'approchais enfin et je tendis la main

appelant
espérant
hurlant
suppliant

la lune de descendre afin que je puisse l'emporter. Mais elle ne bougea pas

et je chavirais
et je glissais
et je tombais
et je sombrais
et la lune encore une fois m'échappait, se dérobait
et je sombrais
et je tombais
et je glissais
et je chavirais

Isabelle

 


Consigne 2 :

Rédiger un mode d’emploi.  Ex : se brosser les dents.

D'abord les bas de contention...

Prendre assise sur une chaise bien stable. Une fois installée, passer d'abord à la jambe gauche.
Enrouler le bas sur lui-même, tout en cherchant la couture du talon qui s'égare.
Enfiler la pointe de votre pied en déroulant le bas sur lui-même, puis sur votre jambe bien tendue.
Si une difficulté se passe au passage, surtout de la cheville, soufflez un bon coup pour puiser votre force si elle vacille.
L'élastique ne doit pas glisser et se tenir bien en place sous votre genou coriace.
Répétez le mode d'emploi avec la jambe droite. Il se peut quelquefois qu'une varice fasse obstacle, un petit effort alors sera nécessaire pour le maintien de vos bas de contention.
Inutile de renvoyer l'article dans nos usines. Nous ne sommes pas responsables de votre mauvaise circulation sanguine.

Claudette

...puis les chaussures

S'asseoir confortablement
Enlever ses pantoufles
Prendre dans la main sa chaussure droite en l'ouvrant bien grand
Lever le pied droit
Et l'enfiler dans la chaussure jusqu'au bout
Puis fermer la fermeture éclair
Procéder de même pour la gauche
Surtout ne pas se tromper de pied !!
Se relever et marcher quelques pas pour voir si ça va.

Danièle

Comme on fait son lit, on se couche.

Le plus dur, c’est de sortir du lit.
Toute bonne ménagère se doit d’aérer le lit. Pour cela il faut ouvrir les fenêtres au moins 15 minutes.
Ouvrir le lit.
Enlever les oreillers.
D’une main, tenir le drap housse et de l’autre passer la main dessus afin d’éliminer poussières, cheveux…etc. Il ne doit pas y avoir de plis.
Rabattre sur le lit le drap du dessus.
Mesurer la même longueur de chaque côté.
Mettre les morceaux du drap qui dépassent sous le matelas.
Remettre la couette en enlevant les plis.
Poser les oreillers qui auront été préalablement tapotés.
Vivement ce soir !!!

Gaëlle

Et quand le lit est fait faut se coucher

Monter dans la chambre
Rentrer dans la salle de bain
Mettre le pyjama
Se laver les dents
Se démaquiller
Se brosser les cheveux
Et après se coucher
Regarder s'il y a quelque chose d' intéressant à la télévision
Sinon éteindre la lumière et faire dodo

Pura


Chevelure d'artiste...

Pour avoir une chevelure d’artiste, il faut :
- un shampoing volumineux ++, pour cheveux gras, sec, ou antipelliculaire.
- se mouiller la tête,
- versez un bouchon doseur n°1 du produit,
- massez légèrement le cuir chevelu en insistant sur le haut du crâne et près des tempes.
- laissez agir 7mn.
- rincez.
- reversez un ½ bouchon de shampoing.
- répétez les gestes du 1er lavage.
- attendez 5mn.
- rincez abondamment.
- après avoir dosé dans le flacon n°2 prévu à cet effet la crème volumineuse,
- étendez là sur toute la chevelure en massant délicatement.
- se couvrir la tête d’une serviette mouillée, chaude et essorée durant 30mn.
- rincez soigneusement.
Pour avoir un résultat spectaculaire :
- séchez vos cheveux la tête penchée avec un séchoir position 1 ou minimum.

Nadine DC


...et teinture

Démêler la chevelure avec une brosse
Séparer les cheveux en quatre parties égales en faisant des couettes que l'on fait tenir avec des pinces
Prendre la précaution de passer de la crème autour du visage pour éviter les taches de teinture sur la peau
Préparer la couleur dans un bol non métallique en diluant le colorant et l'oxydant
Bien mélanger
Appliquer raie par raie sur les racines – en commençant par devant et finissant par la nuque qui dégage plus de chaleur que le front
Au bout d'un quart de pause allonger à l'aide d'un peigne la couleur sur toute la chevelure et laisser pauser 20mn
Rincer en faisant mousser la couleur avec très peu d'eau au départ pour bien nettoyer le cuir chevelu
Puis rincer à grande eau jusqu'à ce que l'eau soit claire
Appliquer le neutralisant
Laisser pauser 3 mn
Rincer, essorer et sécher la chevelure
Nettoyer les éventuelles traces de couleur sur la peau
Mettre les cheveux en plis
Se regarder dans une glace et constater que nous avons gagné dix ans de beauté en 35 mn
N'est-ce pas génial ?

Anne-Marie

La Paëlla...

Prendre un kilo de moules déjà cuites
Dans une grande poêle, mettre de l'huile à chauffer et y faire revenir de l'oignon haché, quelques carottes en petits morceaux, des petits pois moyens.
Ajouter des calamars et laisser mijoter dans un litre d'eau que vous aurez rajouté, sans oublier de saler, poivrer, et un sachet de safran.
Ajouter un kilo de riz long, remuez
Une fois que le riz aura bu l'eau mettre en garniture les moules ouvertes sur la paëlla, comme une cerise sur le gâteau.
La paëlla est prête. Bon appétit !

Ingrédients :

Un kilo de moules cuites
Deux oignons émincés
Deux carottes coupées en petits cubes
Une boite de 250 grammes de petits pois moyens
Un calamar d'un kilo
Sel – Poivre – Un sachet de safran
Un kilo de riz long

Marie

...ou les Lentilles ?

Ce matin je ne savais pas quoi faire pour dîner. Soudain, une idée m'est venue : si je faisais des lentilles ?
J'ai pris une casserole pour y faire cuire mes lentilles
J'ai mis dans une poêle des lardons, de la saucisse et des oignons
J'ai fais cuire le tout et ensuite je l'ai versé dans la casserole
J'ai laissé mijoter pendant deux heures

Monique

 

 

Lundi 10 Janvier


Consigne 1 :

Écrire un texte en le terminant par : ‘Il regarde les gens passer devant lui, tous semblent pressés ; certains lui adressent un sourire, d’autres quelques mots, il leur répond avec gentillesse’.


L'ombre

C'est l'automne. Un temps à ne pas mettre le nez dehors, un vent violent vous pousse à perdre toute énergie, vous déstabilise. Les branches des arbres dansent dans tous les sens, les feuilles meurtries voltigent et courent au sol, et craquent sous les pas des gens. Certains promènent leur chien sur le tapis de feuilles mortes.
Et voilà, finie ma journée, je suis lasse. Je vais prendre un bol d'air frais, faire le vide dans ma tête. Une ombre me fait sursauter. Un homme de forte corpulence, un mètre quatre-vingt, avec un couvre-chef fume un cigare – quelle odeur – il est appuyé contre un arbre. Ce doit être un homme seul, sans famille. Il regarde les gens passer devant lui, tous semblent pressés; certains lui adressent un sourire, d'autres quelques mots, il leur répond avec gentillesse.

Marie


Au pied du jouteur

Il fait un beau soleil aujourd'hui. Au bord du canal, au pied de la statue du jouteur, s'est installé un SDF. Ne l'ai-je pas déjà vu ailleurs, avec sa barbe et son gros sac bleu ? Au coin du passage Le Dauphin, je crois. Mais il est vrai qu'il n'y a pas de soleil de ce côté.
Moi aussi j'aime m'asseoir au soleil, même si c'est plutôt pour bouquiner ou rêvasser que pour faire la manche. Il rêvasse, lui aussi, me semble-t-il et parfois il sourit aux petits bateaux, aux mouettes, et même aux gens qui passent. En fait, il cherche plutôt à communiquer qu'autre chose.
« Beau temps, hein, me dit-il. » J'acquiesce, évidemment, et j'ajoute un peu malgré moi : « Ça va ?
- Oh oui, surtout quand il fait beau ! répond-il. C'est mieux ici qu'à Lyon ! »
Je saisis la perche : « Vous êtes venu de Lyon ?
- Oui, en passant d'abord par Marseille, mais c'est trop grand là-bas, personne n'a envie de causer. Et ici on est vite à la mer, ajoute-t-il avec enthousiasme. »
Je voudrais dire autre chose, mais quoi ? Impossible de parler des huîtres de l'étang, si délicieuses et qu'il n'a sans doute pas pu déguster souvent comme nous.
La conversation vite épuisée, je l'observe. Il regarde les gens passer devant lui, tous semblent pressés; certains lui adressent un sourire, d'autres quelques mots, il leur répond avec gentillesse.

Danièle


Le Guitariste

Le temps est morose aujourd’hui,
Le soleil est absent, le ciel est bas et nuageux.
Je me suis installée bien à l’abri à la terrasse d’un café pour boire un thé afin de me réchauffer,
C’est une rue très animée, la foule des badauds est présente dans les boutiques bien éclairées et décorées.
C’est dans cet univers que j’ai aperçu dans le coin d’un immeuble ancien,
Ce bel homme de type hongrois.
Un manteau rapiécé est posé sur ses larges épaules, son chapeau de feutre laisse apercevoir de longs pendants noirs.
Il récite des poèmes en s’accompagnant d’une guitare d’un autre âge.
À ses pieds est posé un petit récipient gris dans lequel on aperçoit quelques pièces de monnaie.
La vie n’est pas facile pour tout le monde.

Nadine DC

L' Amérique

Il débarque dans "son" pays tant rêvé, depuis le temps qu'il y pensait...
Le voyage avait été très long ainsi que choisir "la" destination...
Il rêvait d'évasion mais cette fois-ci c'était pour de bon !...
Il avait choisi "L' AMÉRIQUE" car tout chez "elle", tout le motivait :
Il écoutait de la musique "country", drapait les murs de son appartement des couleurs américaines, mangeait des épis de maïs grillés à la "Buffalo Bill", il rêvait de rodéo; déjà petit, ses rêves d'enfant étaient peuplés de cow-boys et d'indiens américains ! Il regardait les jours de "nostalgie" Dr Quinn et Sully !!
Tout chez lui nous faisait rêver, car le proverbe dit bien "le rêve américain".
Il tremblait de peur de pouvoir aujourd'hui franchir le pas, lui qui ne rêvait que de ça, en arriver là !
Sera-t-il à la hauteur ? Il se fait une raison et se dit à quoi bon d'avoir peur !
Alors il prend son courage à deux mains, baisse la tête et respire à pleins poumons, relève la tête dans cet aéroport peuplé de gens inconnus et dont il ne parle même pas la langue ! Il va falloir encore l'apprendre ! Tant de choses se bousculent dans sa tête, tout à coup il reprend ses esprits et finit par se faire une raison ! Il pose ses bagages avec tout son courage, plein d'humilité il a conscience qu'il faut travailler pour s'intégrer à la société. Dans ce pays qui sera bientôt le "sien", fier d'être enfin américain ! Dans ce pays plein d'avenir et de promesses qui respire, "Il" le sait ...LA LIBERTÉ !
Alors, pour l'instant résigné il regarde les gens passer devant lui, tous semblent pressés, certains lui adressent un sourire, d'autres quelques mots, il leur répond avec gentillesse !

Nathalie


Plus jamais

C'est un jour comme un autre. Il s'est levé, ni gai, ni triste. Il est toujours d'humeur égale, en fait. Il prend une douche et son petit déjeuner et s'en va travailler.
Le temps est calme, un peu de soleil éclaire la ville et fait briller les chevelures blondes des petites filles qui jouent à la marelle au pied de son immeuble. Oui, c'est une journée ordinaire, banale.
Et puis soudain, ce refrain, sorti de nulle part. La chanson d'avant. D'avant le travail, d'avant le train-train. La routine s'est installée sans qu'il y prenne garde, c'est sa plus fidèle compagne, même sa solitude il l'a oubliée.
Alors, il s'arrête. Il lève son visage vers le ciel et sourit au soleil. Puis, il tourne le dos au métro qui avale son lot d'usagers, comme un ogre toujours affamé.
Il s'assied sur un banc, serein au milieu de cette foule aveugle. Il regarde les gens passer devant lui, tous semblent pressés; certains lui adressent un sourire, d'autres quelques mots, il leur répond avec gentillesse.

Isabelle



Consigne 2 :

Vous terminerez les phrases du dialogue de Jean Tardieu « Finissez vos phrases ! ou Une heureuse rencontre», comédie associée à d'autres pièces dans « La comédie du langage », 1978.

Monsieur A, quelconque. Ni vieux, ni jeune.
Madame B, même genre.

Monsieur A et Madame B, personnages quelconques, mais pleins d'élan (comme s'ils étaient toujours sur le point de dire quelque chose d' explicite) se rencontrent dans une rue quelconque, devant la terrasse d'un café.


Monsieur A, sur le ton de l'intimité.
Chère voisine! Si vous saviez comme je suis heureux, depuis longtemps je souhaitais vous rencontrer !

Madame B, touchée.
Vraiment ? Serait-ce depuis que je suis divorcée ?

Monsieur A, étonné.
Oui ! Justement ! Depuis que vous êtes seule ! Mais comment pouviez-vous rester dans cette grande maison si froide ?

Madame B, tendrement.
Oh ! Vous savez ! Je devine que vous êtes seul aussi. Surtout quand.

Monsieur A, pressant.
Quand quoi ?

Madame B, péremptoire.
Quand quoi, eh bien, mais : quand... quand... quand on est libre et que l’on cherche une épaule pour se blottir.

Monsieur A, jouant l'incrédule, mais satisfait.
Est-ce possible vraiment ?

Madame B
Lorsque vous me connaitrez mieux, vous saurez que je suis toujours là.

Monsieur A
Je vous crois, chère amie !... (Après une hésitation, dans un grand élan.) Je vous crois, parce que je vous aime !

Madame B, jouant l'incrédule.
Oh! Vous allez me faire rougir ! Vous êtes un grand coquin cher ami !

Monsieur A, laissant libre cours à ses sentiments.
Non ! Non ! C'est vrai ! Je ne puis plus me taire ! Il y a trop longtemps que je me retiens ! Ah, si vous saviez ! C'est comme si je revivais ! C'est comme si toujours je vous connaissez ! Enfin, aujourd'hui, voici que je peux me déclarer, que vous, que moi, que nous !

Madame B, émue.
Ne parlez pas si fort ! Grand dieu, grand dieu ! On pourrait nous entendre !

Monsieur A
Tant pis pour eux ! Je veux que chacun, je veux que tous sachent ! Tout le monde, oui !

Madame B, engageante, avec un doux reproche.
Mais non, pas tout le monde : seulement nous deux !

Ah l’amour !

Nadine DC


Monsieur A, sur le ton de l'intimité.
Chère dame ! Si vous saviez comme je pense à vous, depuis longtemps je suis stressé !

Madame B, touchée.
Vraiment ? Moi aussi. Serait-ce depuis que l'on s'est bousculés ?

Monsieur A, étonné.
Oui ! Justement ! Depuis que j'ai eu mal au bras ! Mais comment pouviez-vous ne pas me le dire ?

Madame B, tendrement.
Oh ! Vous savez ! Je devine que vous voulez pas de moi. Surtout quand vous êtes en compagnie d'une amie.

Monsieur A, pressant.
Quand quoi ?

Madame B, péremptoire.
Quand quoi, eh bien, mais : quand vous êtes accompagné, quand vous êtes avec une autre femme.

Monsieur A, jouant l'incrédule, mais satisfait.
Est-ce possible ? J'avais pas remarqué, je suis flatté.

Madame B
Lorsque vous me connaitrez mieux, vous saurez que je suis toujours là à vous surprendre.

Monsieur A
Je vous crois, chère madame !... (Après une hésitation, dans un grand élan.) Je vous crois, parce que je vous aime, vous occupez mes pensées !

Madame B, jouant l'incrédule.
Oh! Vous allez me faire rougir ! Vous êtes un grand Don Juan !

Monsieur A, laissant libre cours à ses sentiments.
Non ! Non ! C'est vrai ! Je ne puis plus me passer de vous ! Il y a trop longtemps que j'ai pas essayé ! Ah, si vous saviez ! C'est comme si je renaissais ! C'est comme si toujours je vous avez connue ! Enfin, aujourd'hui, voici que, que vous, que moi, que nous !

Madame B, émue.
Ne me serre pas si fort, tu me fais mal ! Grand, grand ! Attention, on pourrait nous voir !

Monsieur A
Tant pis pour eux ! Je veux que chacun, je veux que tous ! Tout le monde, oui nous disent !

Madame B, engageante, avec un doux reproche.
Mais non, pas tout le monde à l'hôtel : seulement nous deux, ne m'en veux pas, on se rattrapera !

Marie


Monsieur A, sur le ton de l'intimité.
Chère Claudine ! Si vous saviez comme je vous attendais, depuis longtemps j'espérais cette rencontre !

Madame B, touchée.
Vraiment ? Vous êtes sincère ? Serait-ce depuis que nous nous sommes rencontrés au vernissage de Duffet ?

Monsieur A, étonné.
Oui ! Justement ! Depuis que je vous ai rencontrée au vernissage ! Mais comment pouviez-vous m'avoir oublié ?

Madame B, tendrement.
Oh ! Vous savez j'étais étourdie par le champagne ! Je devine que j'ai dû vous faire impression. Surtout quand j'ai critiqué un tableau devant le maître.

Monsieur A, pressant.
Quand quoi ?

Madame B, péremptoire.
Quand quoi, eh bien, mais : quand quand j'ai critiqué le travail de l'artiste.

Monsieur A, jouant l'incrédule, mais satisfait.
Est-ce possible ?

Madame B
Lorsque vous me connaitrez mieux, vous saurez que je suis capable de tout et toujours là.

Monsieur A
Je vous crois, chère !... (Après une hésitation, dans un grand élan.) Je vous crois, parce que je vous aime !

Madame B, jouant l'incrédule.
Oh! Vous allez me faire rougir ! Vous êtes un grand séducteur !

Monsieur A, laissant libre cours à ses sentiments.
Non ! Non ! C'est vrai ! Je ne puis plus me taire ! Il y a trop longtemps que je vous espère ! Ah, si vous saviez, Claudine ! C'est comme si je vous connaissais ! C'est comme si toujours je vous connaissais ! Enfin, aujourd'hui, voici que, que vous, que moi, que nous nous revoyons !

Madame B, émue.
Ne criez pas si fort ! Grand bêta, grand bêta ! On pourrait nous entendre !

Monsieur A
Tant pis pour eux ! Je veux que chacun sache, je veux que tous le sache ! Tout le monde doit le savoir, oui !

Madame B, engageante, avec un doux reproche.
Mais non, pas tout le monde : seulement nous deux !

Annie W

Monsieur A, sur le ton de l'intimité.
Chère amie ! Si vous saviez comme je pense à vous, depuis longtemps !

Madame B, touchée.
Vraiment ? Serait-ce depuis que nous nous sommes rencontrés chez les Dupont ?

Monsieur A, étonné.
Oui ! Justement ! Depuis qu'on se trouvait chez les Dupont ! Mais comment pouviez-vous l'imaginez ?

Madame B, tendrement.
Oh ! Vous savez ! Je devine que vous y pensez. Surtout quand vous passez.

Monsieur A, pressant.
Quand quoi ?

Madame B, péremptoire.
Quand quoi, eh bien, mais : quand quand vous passez devant un pont..

Monsieur A, jouant l'incrédule, mais satisfait.
Est-ce possible ?

Madame B
Lorsque vous me connaitrez mieux, vous saurez que je prends un café toujours là, à côté du pont de la Savonnerie.

Monsieur A
Je vous crois, chère !... (Après une hésitation, dans un grand élan.) Je vous crois, parce que je vous aime !

Madame B, jouant l'incrédule.
Oh! Vous allez me faire une déclaration ! Vous êtes un grand sentimental !

Monsieur A, laissant libre cours à ses sentiments.
Non ! Non ! C'est vrai ! Je ne puis plus me retenir ! Il y a trop longtemps que je pense à vous ! Ah, si vous saviez ! C'est comme si je revivais ! C'est comme si toujours j'avais attendu ce moment ! Enfin, aujourd'hui mon amour, voici que, que vous êtes ici, que moi je suis ici, que nous sommes réunis à côté du pont !

Madame B, émue.
Ne parlez pas si fort ! Grand sot, grand sot ! On pourrait nous entendre !

Monsieur A
Tant pis pour les autres ! Je veux que chacun le sache, je veux que tous le sache ! Tout le monde, oui !

Madame B, engageante, avec un doux reproche.
Mais non, pas tout le monde : seulement nous deux !

Danièle

Monsieur A, sur le ton de l'intimité.
Chère Damoiselle ! Si vous saviez comme je vous désire, depuis longtemps !

Madame B, touchée.
Vraiment ? Serait-ce depuis que je suis à nouveau seule ? Comment est ce possible! dit elle offusquée.

Monsieur A, étonné.
Oui ! Justement très chère ! Depuis que que je vous ai vue ! Mais comment pouviez-vous en douter ?

Madame B, tendrement.
Oh très cher ! Vous savez nul ne saurait l'ignorer ! Je devine, voyez-vous, les hommes qui me désirent ! Surtout quand j'erre l'âme esseulée et en peine ! Quel manque de veine !

Monsieur A, pressant.
Quand quoi ? Vous laissez entendre alors que vous l'êtes !

Madame B, péremptoire.
Comment vous dire quand quoi, eh bien je me sens délaissée, mais n'allez pas croire que quand je suis seule quand je me mets à pleurer j'ai besoin d'être consolée ! J'ai l'habitude de me gérer !

Monsieur A, jouant l'incrédule, mais satisfait.
Est-ce possible ? Madame une si "belle âme" !

Madame B
Lorsque vous me mieux connaitrez vous comprendrez ma manière de procéder ! Vous saurez que je serais toujours là pour moi ! Des pires tracas je m'en suis sortie comme ça ! Fidèle à moi même !
 
Monsieur A, admiratif et amoureux
Je vous crois, chère !... (Après une hésitation, dans un grand élan.) Je vous crois, parce que je vous veux !

Madame B, jouant l'incrédule.
Oh! Monsieur, vous allez me faire rougir ! Vous êtes un grand séducteur !

Monsieur A, laissant libre cours à ses sentiments.
Non, je vous en prie ! Non, Madame ça fait si longtemps que je vous attend ! C'est vrai ! En fait, je ne puis plus me retenir ! Il y a trop longtemps que je dois vous parler ! Ah, si vous saviez Ma Belle ! C'est comme si je portais un bâillon ! C'est comme si toujours j'étouffais ! Enfin je peux aujourd'hui vous dire mes sentiments amoureux !

Madame B, émue.
Ne criez pas si fort ! Grand sot ! Grand nigaud ! On pourrait nous entendre !

Monsieur A
Tant pis pour moi qu'on vienne me pendre ! Je veux que chacun soit au courant, je serai bien plus qu'un amant ! Je veux que tous ici et là-bas ! Tout le monde, oui ! saura que je serai votre mari !

Madame B, engageante, avec un doux reproche.
Mais non, Monsieur pas tout le monde, « chut » : seulement nous deux c'est mieux !

Nathalie

Monsieur A, sur le ton de l'intimité.
Chère Bibi ! Si vous saviez comme je suis fatigué, depuis longtemps je cherche une chaise !

Madame B, touchée.
Vraiment ? Serait-ce depuis que vous êtes tombé dans l'escalier ?

Monsieur A, étonné.
Oui ! Justement ! Depuis que j'ai raté cette satanée marche ! Mais comment pouviez-vous savoir ?

Madame B, tendrement.
Oh ! Vous savez, nous les femmes savons tout ! Je devine que vous étiez encore soul. Surtout quand vous avez appris...

Monsieur A, pressant.
Quand quoi ?

Madame B, péremptoire.
Quand quoi, eh bien, mais : quand vous avez appris qu'elle vous trompait, quand votre femme vous a quitté.

Monsieur A, jouant l'incrédule, mais satisfait.
Est-ce possible qu'un tel bonheur puisse arriver ?

Madame B
Lorsque vous me regarderez mieux, vous saurez que je suis toujours là puisque personne ne veut de moi.

Monsieur A
Je vous crois, chère Bibi !... (Après une hésitation, dans un grand élan.) Je vous crois, parce que je vous avez complètement oubliée jusqu'à aujourd'hui !

Madame B, jouant l'incrédule.
Oh! Vous allez me faire une crise d'apoplexie ! Vous êtes un grand malade !

Monsieur A, laissant libre cours à ses sentiments.
Non ! Non ! C'est vrai ! Je ne puis plus me retenir ! Il y a trop longtemps que je cache ce que je pense de mon ex-moitié ! Ah, si vous saviez ! C'est comme si je pouvais à nouveau respirer ! C'est comme si toujours je n'avais aspiré qu'à son départ ! Enfin, aujourd'hui, voici que je l'envoie au diable, que vous m'entendez m'exprimer, que moi, je me lâche, que nous en parlons !

Madame B, émue.
Ne braillez pas si fort ! Grand fada, grand dégénéré ! On pourrait nous prendre pour des meurtriers !

Monsieur A
Tant pis pour vous ! Je veux que chacun sache ce que j'ai enduré, je veux que tous me plaigne ! Tout le monde, oui !

Madame B, engageante, avec un doux reproche.
Mais non, pas tout le monde : seulement nous deux devons savoir que vous êtes cocu !

Isabelle


Monsieur A, sur le ton de l'intimité.
Chère ! Si vous saviez comme j’ai faim, j’ai le ventre qui gargouille depuis longtemps !

Madame B, touchée.
Vraiment ? Serait-ce depuis que vous faîtes le régime ?

Monsieur A, étonné.
Oui ! Justement ! Depuis que j’ai décidé de supprimer toutes sucreries ! Mais comment pouviez-vous le savoir ?

Madame B, tendrement.
Oh ! Vous savez ! Je devine que cela ne peut être que ça ! Surtout quand vous êtes si pâle.

Monsieur A, pressant.
Quand quoi ?

Madame B, péremptoire.
Quand quoi, eh bien, mais : quand... quand vous tremblez, vous vous rongez les ongles.

Monsieur A, jouant l'incrédule, mais satisfait.
Est-ce possible ?

Madame B
Lorsque vous irez mieux, vous saurez que je serai toujours là à vous conseiller.

Monsieur A
Je vous crois, chère !... (Après une hésitation, dans un grand élan.) Je vous crois vous êtes une grande diététicienne !

Madame B, jouant l'incrédule.
Oh! Vous allez détourner le sujet de notre conversation ! Vous êtes un grand manipulateur !

Monsieur A, laissant libre cours à ses sentiments.
Non ! Non ! C'est vrai ! Je ne puis plus me retenir de grignoter ! Il y a trop longtemps que je bave devant les vitrines des pâtisseries ! Ah, si vous saviez ! C'est comme si je me faisais torturer! C'est comme si toujours je me faisais narguer par un éclair au chocolat ! Enfin, aujourd'hui, voici que, que vous, que moi, que nous nous retrouvons dans un salon de thé !

Madame B, émue.
Ne gargouillez pas si fort ! Grand, grand gourmand ! On pourrait nous remarquer !

Monsieur A
Tant pis pour ça ! Je veux que chacun, je veux que tous ! Tout le monde, oui, me voit craquer sur les macarons !

Madame B, engageante, avec un doux reproche.
Mais non, pas tout le monde : seulement moi !

Gaëlle

À la parfumerie

Mr Théo, sur le ton de l'intimité :
- Chère Léa ! Si vous saviez ! Si vous saviez comme vous sentez bon !

Mme Léa, touchée :
- Vraiment mon cher ? Serais-ce depuis que je me savonne le corps avec le nouveau savon de marque « Mise à mort » ?

Mr Théo, étonné :
- Tiens donc ? Mais quel est donc ce sponsor qui vous a débarrassée de votre psoriasis ?

Mme Léa, tendrement :
- Mon ami, je remercie personne. Je n'ai jamais mis votre propreté en doute car je suis comme vous, une adepte du blanc, et je me lave en chantant.

Mr Théo, pressant :
- Bien sûr, je ne suis pour rien dans vos démangeaisons, cela m'aurait beaucoup chagriné d'y être pour quelque chose. Tout cela ne me dit pas quand vous vous en êtes aperçu.

Mme Léa, péremptoire :
- Mais quand... quand vous n'êtes plus revenu dans mon lit !

Mr Théo, jouant l'incrédule :
- J'étais parti aux États-Unis ma chère ! Vous, pleine de pustules, pendant cette canicule ! Vous si fine ! Tatouée ! Trouée comme une passoire ! J'ai du mal à y croire.

Mme Léa, énervée :
- Quand vous me sentirez mieux, moi qui suis née près de Cologne, cela me pousse sans mentir à vous mettre au parfum.

Mr Théo, ému et satisfait :
- Mais qui parle de mentir ! Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse !

Mme Léa, subjuguée, sautant sur l'occasion comme un cabochon d'eau parfumée :
- Très cher, vous allez me faire virer !

Mr Théo, laissant libre cours à ses sentiments :
- Je suis comme un « grand nez » qui ne va pas tarder à créer un parfum et aujourd'hui, pour moi, c'est le bouquet !

Mme Léa, emballée :
- Cher ami, si vous saviez comme ce « goutte à goutte » entre nous me met dans tous les sens ! Mes narines en sont vibrantes !

Mr Théo, très sûr de lui :
- Vibrantes et parfumées ! Vous aurez bientôt, venant de moi, des numéros de parfums reconnaissables dans le monde entier ! Un cinq et un dix-neuf de qui vous savez.

Mme Léa, intimidée soudain de se savoir gâtée :
- Ne le crions pas sur les toits ! On pourrait nous entendre dans la parfumerie.

Mr Théo, avec aplomb :
- Mais si ! Mais si ! Comme cela nous récupérerons des échantillons gratuits.

Claudette

 

Lundi 17 Janvier

 

Consigne 1 :

Vous compléterez le poème de Jacques Prévert "Et la fête continue".

 

Il se lève le matin
Sur le coup de dix heures
Il déjeune, il fait sa toilette, il sort
Habillé en dimanche et pourtant c'est lundi
Il va au marché, il est content
Chante que c'est jeudi
Chante à tue-tête
Que la guerre est finie
Quelle tranquillité
Que la vie est belle
Alors il boit un verre
Et titubant devant le zinc
Tant bien que mal
Il s' arrête devant le patron
Soudain il fait demi -tour
Puis disparaît dans le soleil
Comme il est fatigué mais heureux
Disparaît dans le soleil en continuant sa chanson

Pura

 

 

Ce lundi matin, mal réveillé,
Sur le coup de dix heures
Il sort sur son trente-deux
Habillé en dimanche et pourtant c'est lundi
Se prépare à l'avance
Chante que c'est jeudi
Il a perdu la notion de vie
Que la guerre est finie
Chante encore, encore
Que la vie est belle
Aujourd'hui, elle lui sourit
Et titubant devant le zinc
Imbibé d'alcool, clopin-clopan
Il s'arrête pile devant le patron
Qui lui fait la leçon en chantant
Puis disparait dans le soleil
Levant, mécontent et
Disparait dans le soleil tout en continuant sa chanson

Marie

 

Tous les jours
Sur le coup de dix heures
Il sort par la cour
Habillé en dimanche et pourtant c'est lundi
Il chante sur l'amour
Chante que c'est jeudi
Que tout va bien toujours
Que la guerre est finie
Que le bonheur est de retour
Que la vie est belle
Alors, il entre « Au bon séjour »
Et titubant devant le zinc
Fait quelques pas et sans détour
Il s'arrête pile devant le patron
Disant : « M'sieur j'vous souhaite le bonjour »
Puis disparait dans le soleil
En ignorant le monde sourd
Disparaît dans le soleil tout en continuant sa chanson

Isabelle

 

Il fait les cents pas à l’extérieur
Sur le coup des dix heures
Il est là debout amaigri
Habillé en dimanche et pourtant c’est lundi
Ce soldat complètement ahuri
Chante que c’est jeudi
Que son cœur s’est enfin adouci
Que la guerre est finie
Et qu’après avoir été criminelle
Que la vie est si belle
Il entre dans le bistro avec son baratin
Et titubant devant le zinc
Il discourt sur cette guerre abominable
Il s’arrête pile devant le patron
Il engloutit quelques verres de liquide vermeil
Puis disparaît dans le soleil
Disparaît en traitant les gens de cons
Disparaît dans le soleil tout en continuant sa chanson

Gaëlle

 

(Après avoir déjeuné)
Sur le coup de dix heures (ou de 14 heures)
Habillé en dimanche et pourtant c’est lundi (ou mardi)
Chante que c’est jeudi (petit oiseau gris)
Que la guerre est finie (aujourd’hui)
Que la vie est si belle (malgré l’orage de grêle)
Et titubant devant le zinc (du train)
Il s’arrête pile devant le patron (du wagon)
Puis disparaît dans le soleil (du matin)
Disparaît dans le soleil tout en continuant sa chanson (de vagabond)

Nadine DC



Consigne 2 :

Vous écrirez un texte avec assonance en « i ».

 

Virginie la souris avec son bibi,
Toute brunie revient de Jordanie.
Elle avait laissé son joli colibri et son canari jauni.
Elle poussa un cri quand elle les vit si dégarnis et amaigris.
Elle réfléchit et se vêtit d’un sari.
Elle les nourrit sur un tapis avec du riz.
Ainsi rafraîchis et embellis,
Ils en devinrent bouffis.
Ils ont vite déguerpi,
Car ils ont failli finir farcis et rôtis
Dans un gourbi rempli de graffitis
Tenu par des mafiosi malpolis en plein méchoui.

Gaëlle

 

La fête allait finir
C’était de la folie
Les gens étaient gentils
Ils souriaient ravis
De trouver aujourd’hui
Malgré le froid de la nuit
Un peu de fantaisie
Dans la douceur de minuit.
Puis ils sont partis
Vers le milieu de la nuit
Tous transis de froid
Vers les chemins de la vie
Tout riquiqui.

Nadine DC


Oui, j'écris aujourd'hui, lundi. Pardi, si tu me dis que mardi j'écrirai aussi, fi, je n'y vois pas d'ennui.
Mercredi ? Si ma cousine Sissi part en Italie, je lui porterais sa valise dans mon caddie.
Jeudi, me questionnes-tu ? J'irai visiter Paris, la ville lumière où l'on vit toute la nuit, dans la folie et dans le bruit.
Vendredi, je reviens ici, retrouver mon petit nid. Il faut nourrir mon canari qui serine à tue-tête dans sa cage jolie.
Samedi, allons fleurir le cimetière de chrysanthèmes et de rosiers. Un greffier m'y attend, fidèle. Il chasse les écureuils et les souris.
Dimanche, j'en ai fini avec les soucis. Viva la vie, je vais dormir jusqu'à midi. En me disant que demain c'est lundi et que j'écrirai, oui.

Isabelle

 

Je veux sortir
Je veux partir
Je veux courir
Je ne veux pas vieillir
Je suis tranquille
Je suis fragile
Mais je ne suis pas difficile
Je suis paisible
Mais je suis pénible

Pura

 


C'est l'été, les vacances approchent, les parents font fi de pas comprendre nos envies.
On met nos affaires dans les sacs et valises, prêt à partir pour lundi à midi.
Puis mardi on sera à Paris, on visitera la tour Eiffel, étage par étage parmi les Parisiens. Mercredi ce sera le tour de l'Arc de Triomphe, on prendra des photos; jeudi on descendra les Champs Élysées.
Vendredi on fera des achats à moitié prix. Et samedi on ira danser en discothèque toute la nuit, et dimanche on dormira toute la matinée, pour mieux rentrer lundi de Paris à Capri.
Les vacances sont pas finies, on ira après à Orly.

Marie


Le démon de midi

Il faut bien le dire, le démon attend son heure, et c'est à midi qu'il traque l'homme faible.
Cet homme, tranquille à midi moins le quart, ne sait pas encore, malgré un bonheur tout simple, qu'il va connaître le « nirvana ». Sa sève fortifiée, il va s'en glorifier !
L'homme fier s'empressera de le faire savoir, et grâce au démon il sortira de la maison, tout ragaillardi, pour ne plus rentrer la nuit, comme le chat noir. Sa femme Madeleine, elle, si bonne épouse, se mettra à l'attendre dans le désespoir.
Et Madeleine pleurera ! Bien sûr elle pleurera si fort qu'à midi moins cinq, l'homme aura sonné le tocsin de l'enterrement de sa vie familiale !
À midi, heure tapante , il n'aura même pas le temps de faire ses adieux à ses enfants, alors que Madeleine, pleurant toujours comme « fontaine », dira entre quatre larmes à ses petits :
- À table ! Il est midi.

Claudette

 

Lundi 24 Janvier


Consigne 1 :

Commencez un texte par : « Quand le vent soufflera, je partira.. »

 

Quand le vent soufflera, je partira,
Quand les feuilles s’envoleront, je volerai,
Quand les arbres se coucheront, je ferai des petits ponts,
Et vogue la galère dans le port de Sète
Et voguent les bateaux, quand il fait beau.
Le soleil s’est couché, et je suis blasée
Quand le vent soufflera, je reviendrai vous hanter
Dans les grottes de Saint-Clair pour vous affamer,
Et vogue la galère dans le port de Sète.

Nadine DC

 

 


Quand le vent soufflera, je partira qu'il me dira ce scélérat. Je rejoindra ma toundra en écoutant Franck Sinatra. Comprenne qui pourra !
Il arrivera quand la nuit tombera sur une luge qu'un renne tirera. Il croisera peut-être Barbara qui un jour de Mardi Gras lui a dit : « Sayonara ». Alors, patatras ! Sur son séant il tombera et puis il s'apercevra que cet ancien petit rat n'a plus la fraîcheur de celle qu'il adora. Pour oublier que le temps passe il boira tandis que la terre tournera.
Pourtant je sais qu'un jour il reviendra et qu'il me prendra dans ses bras. Puis, penaud reconnaîtra qu'il m'aime plus que sa geisha. Alors ensemble on sera. Pour toujours ? Qui vivra verra !

Isabelle

Quand le vent soufflera je partira dans le lointain, nous nous reverrons.
Ici même il fait très chaud, un peu d'air frais nous rafraîchit.
Vers la mer nous voilà partis pour quelques jours de fantaisie, se baigner et se dorer au soleil levant comme des lézards grimpants.
Se refaire une santé à jamais, sans rien faire de la journée que manger, boire et dormir sans souci.
Quand les vacances seront finies nous nous replierons et on rentrera à la maison sans façon.

Marie

« Quand le vent soufflera, je repartira », et je ne reviendra pas !
Ou alors ça ne sera pas moi !
Ce sera mon ombre, qui triste et déçue d'être partie, voudra y revenir à tout prix !
C'est bizarre la vie, on voudrait être là et partout à la fois !
Là où on devrait être normalement bien, on erre comme une « peau de chagrin »...
Et tout à coup, rien ne nous retient on se dit :
« L'herbe d'en face est sûrement plus grasse ! »
Elle est plus verte, et l'on part vers d'autres conquêtes, vers de nouvelles découvertes !
Ça semble triste, mais c'est aussi ce qui fait l'originalité de la vie ! Car une vie on en a qu'une,
C'est dire qu'elle ne compte pas pour des prunes !
L'être humain a même projeté d'habiter sur la lune ! C'est dire, qu'il n'attend pas que le vent souffle pour se donner un second souffle !
« Quand le vent soufflera, je repartira » c'est une façon comme une autre de dire Stop !
Et nous dire de façon « rigolote » et sans en avoir l'air qu'il nous faut parfois changer d'air !
Dans sa chanson, extraite de l'album « Mistral gagnant », Renaud chanteur et poète contemporain nous chante d'un air plutôt marrant, ce que tout le monde ressent !
En ce qui me concerne, ça me parait évident... car je n'aime pas le vent !
Il aide peut-être les bateaux à naviguer sur les flots,
Mais je n'ai pas « le pied marin » et l'humidité me donne mal aux reins !

Nathalie


Consigne 2 :

Écrivez un poème en finissant les vers par les sons des lettres de l’alphabet.

Sur son cul ( q )
Elle est tombée par terre ( r )
Pauvre princesse (s )
Elle est toute crottée ( t )

 

Alphabet

J’ai décidé de m’instruire pour ne pas être un cas
Je commencerai par apprendre l’alphabet
Je ne serai pas vexée
Car il va falloir demander
Prendre des notes
Et bien prononcer le F
Ne pas se décourager
Tout ceci est coupé à la hache
Je prendrai surement des raccourcis
Car pour moi c’est un jeu
Je commence par éviter le K
C’est évident car je râle
Il y a trop de problèmes
J’aurai du apprendre la cuisine
Ou le piano
Mais je suis trop occupée
Mon occupation préférée c’est la musique
Je ne vais pas me désespérer, j’y arriverai
Les voyelles sont fausses
Il y a beaucoup de contraintes
Je n’y ai pas cru
Mais j’ai tout trouvé
Je saute le W
Comme une idée fixe
J’évite le Y
J’ai bien travaillé, je m’offre un verre de rosé.

Nadine DC

 

Rencontre glacée

Aujourd’hui, aglagla !!
Sur la glace, je suis tombée.
J’ai le bout du nez glacé.
J’allais commander,
Chez l’épicier, une douzaine d’œufs.
J’y ai rencontré un elfe
Qui cherchait à manger.
Il transportait toujours sa hache.
Avec moi, il a été très gentil.
Nous avons mangé aux bougies,
Une bonne moussaka.
Il m’a présenté sa demoiselle,
D’une beauté extrême.
C’était une beauté ibérienne,
Qui jouait du saxo,
Qui aspirait à la paix.
Invitée à un barbecue,
Elle fit la jeune fille de l’air.
Mon elfe était en détresse.
Il s’est évanoui, je l’ai porté.
Chez moi, du rhum il a bu.
Après s’être relevé,
Il était à nouveau motivé,
Et avait l’idée fixe,
D’acheter des bon-becs
A l’épicerie de Monsieur Ouarzed.

Gaëlle

 

Lui de A jusqu'à Z

Il a une telle aura
J'en reste bouche bée
C'est sur cet homme c'est
Celui que j'attendais
Et que je veux

Seul dans son fief
Mon héros imagé
Dont l'écu porte une hache
Et un renard gris
N'est pas assagi

Et pourtant sans tracas
Il fuit le monde réel
Je le suis sans problème
Sans savoir où il me mène
Peut-être au fond de l'Okavango

Si je ne me suis pas trompée
Il y a déjà vécu
D'un guerrier brave il a l'air
Que le sort tourmente sans cesse
Et qui veut le temps arrêter

Sans lui je serais perdue
Et depuis que je l'ai trouvé
Le temps compte double, vais-
Je abuser de préfixes
Pour qualifier cet homme qui, Grec
Est venu me rejoindre dans l'invention de Zédé

Isabelle

 

De Maria à Z

Elle a grossi Maria
Ma voisine à quatre enfants bébé
Nous fêtons les fêtes au sec
Marc, Lucie, Gérome et David
Quelle dévergondée cette fille
Les gâteaux sont finies
J'irai au pont du Gard
Je déménage dans un HLM
Au vacances j'irai en Algérie
Voilà Jean
J'aime Elie Kakou
Demain je sors avec Luc
Cet été il prend ma main
Elle est bête Nicole
Ce magasin ouvre
Paul devient papa
Que de coq
Mardi je veux rire
En tombant sur le sol
Demain j'aurai la TNT
Samedi il veut
On rira ce week-end
Tant mieux
Tombée dans le puits
Elle s'appelle Z

Marie


Écrit d'une personne ayant eu la fève et qui s'est cassée la dent à cause d'« elle » !


 
J'espère que cette fois-ci ça ne sera pas moi qui l'aura !
Je n'aimerais pas tombé dessus !
Cette fois-ci !
Sûr qu'elle n'est pas plus grosse qu'un Dé !
Encore camouflée dans cette brioche au beurre dorée à souhait !
Cette fichue fève, pour laquelle j'ai un grief !
Elle est quand même gonflée de venir, moi qui l'ai en horreur, depuis qu'elle m'a ôté ma dent préférée !
Voici qu'à ce goûter elle s'invite encore !
Et veux encore jouer !
Ma parole, elle se croit à la kermesse !
Ou qu'elle détient un « label » !
Maudite, nullité !
Oh ! comme j'aimerais ne jamais t'avoir gagnée tu es de si petite qualité
Pour ajouter à cette simple et bonne recette plus d'attraction !
Si simplement dosée, tu es le témoin universel d'un mois de janvier déjà commencé !
Et soudain, Wé ! je l'ai ! 
Alors tel un xéres (vin espagnol estimé) on pavane son trophée ! y'en a même qui sont prêts à se damner pour bien démarrer l'année ! ou mieux comme des zouaves par superstition à se l'arracher !

Nathalie



Lundi 31 Janvier


Consigne 1 :

« Alea jacta est » Trois dés jetés, comportant chacun une partie de phrase. À partir des morceaux de phrase piochés, reconstituer une proposition et écrire un texte.

Phrase tirée :Tes lèvres ont le doux parfum d'un hippopotame endormi.

Qu'il est rassurant de dormir auprès « d'un géant » !, mon petit hippo à moi !
Après une nuit passée contre toi, je te regarde dormir paisiblement « mon cher galant ».
Je dépose sur ta bouche un baiser discret, tes lèvres ont le doux parfum d'un hippopotame endormi !
Cela me rappelle notre voyage de noce au fond de la jungle africaine, où nous avons appris grâce au guide touristique la vie des animaux sauvages ! Et l'hippopotame en faisait parti !C'est pour ça que je te compare à lui « mon chéri »" !
Il mène une vie paisible comme la nôtre, se débarrassant grâce à ses amis, de ses ennemis. Il a pour ami le pic-boeuf, oiseau posé sur son dos qui vire les parasites tels que les moustiques, et la tortue d'eau, lieu de prédilection où l'hippo fait de beaux plongeons ! La tortue lui arrache « les tics », ces bestioles maudites ! Pour le reste l'hippopotame sait très bien se débrouiller, il reste un animal individualiste mais n'en n'est pas moins altruiste !! Il a l'instinct de défendre les plus faibles connaissant sa masse corporelle qui sait, si elle le décide, être cruelle si le besoin se fait sentir ! Je reconnais bien là ces qualités chez toi, je reconnais ta grandeur d'âme et pareil à l'hippopotame tu sais rester sociable !
C'est pour tout cela que tu étais, tu es et tu seras toujours, mon chéri, mon tit'hippo à moi !
Et puis mon chéri, comme l'hippopotame tu es myope ce qui ne vous empêche pas tous deux d'être misanthrope !

Nathalie

Phrase tirée : Tes doigts de pieds ont la saveur subtile d'un hippopotame endormi.

Voilà les vacances qui arrivent à grand pas, après mure réflexion je décidais de partir au bord de la mer, destination Nice.
L'envie de me détendre à fond me poussait à y aller toute seule. Les bagages prêts, la maison fermée je sautais dans la voiture, et me voilà. J'y arrive pensais-je !
Une fois sur place je pris une chambre à l'hôtel, un homme très sympathique me proposa ses services et prit mes clefs de voiture pour la mettre au parking.
Le service était parfait. Les arbres faisaient danser les branches de feuilles comme pour me souhaiter la bienvenue.
Par cette douce journée très chaude je profitais de la plage, me baignais, me fis dorer au soleil en toute simplicité.
Cela ne dura que trois jours tranquilles, le jour d'après quelqu'un me fit de l'ombre et d'un coup s'allongea à côté de moi sans y être invité. Quelle ne fut pas ma stupeur ! Au bout d'un moment je me retournais vers lui, on aurait dit un hippopotame endormi, gros mais son visage était agréable.
Je faisais comme si je ne le voyais pas, pour attirer mon attention il appela une amie à lui qui arrivait et lui dit : "Masse-moi les pieds". Et la voilà qui se mit à lui malaxer les pieds, il faisait tellement chaud, ça sentait très fort, on aurait dit de la graisse chaude. Il lui murmura : "Lèche-moi les pieds". Et la voilà soumise, elle lui répondit : " Tes doigts de pieds ont la saveur subtile du poisson périmé".
Dégoûtée je repartis à l'hôtel, pris mes affaires et je rentrais chez moi. La prochaine fois j'irai à la montagne.

Marie


Phrase tirée : Tes paroles ont le doux parfum d’un ragoût de taupe.

Tes paroles, paroles et paroles, toujours des paroles. Tu ne sais faire que çà, t’arrêteras-tu un instant. Même si elles ont le goût du miel d’acacia, le doux parfum du lilas blanc du jardin d’antan, je n’en peux plus, arrête de parler, je suis fatiguée. Finalement tu m’épuises ces paroles que tu jettes, que tu débites, que tu cries n’ont qu’un son, qu’une odeur : celle d’un ragoût de taupe.

Nadine DC

Phrase tirée : Tes mains sont comme la caresse d'un ragoût de taupe.

Tes mains sont comme la caresse d'un ragoût de taupe. Autrement dit, un peu râpeuses. Alors, s'il te plaît, garde-les loin de moi sinon tu prendras la mienne dans la figure.
Et d'ailleurs, qu'est-ce qu'il t'a pris de tuer cette taupe pour en faire un ragoût ? Comment ça elle était suicidaire et s'est jetée sous la balle de ton fusil ? Le coup est parti tout seul ? Eh bien, moi aussi je pars. En plus ton ragoût, il est même pas bon et y' en a pas assez pour deux. Et tes mains, tu n'aurais pas pu les retenir au lieu de me serrer la taille ? En plus elles sont glacées. Mets-donc des gants !
Ah mais j'y pense, cette taupe, c'est bien celle qui creusait des trous dans le jardin du voisin ? Celle qui avait mangé de la mort-aux-rats ? Mais alors, nous sommes empoisonnés ? Oh, moi, j'y ai à peine touché mais toi, avec ce que tu as avalé, c'est sûr, tu vas y passer.
Finalement, ce ragoût était une bonne idée. De toi je vais bientôt être débarrassée et de tes mains baladeuses. Et quand tu seras six pieds sous terre, ce sont les taupes qui viendront caresser tes mains râpeuses, comme pour te narguer de les avoir trop aimées.

Isabelle


Consigne 2 :

Vous savez compter jusqu'à cinq ? Et bien, écrivez !

Pour cette nouvelle année, je vous souhaite :
Une année de bonheur
Deux semestres de santé
Trois mois de chance
Quatre trimestres de réussite
Cinq années d’amitiés.

Aujourd’hui je me décide, je pars en voyage. Je vais commencer par visiter un pays, une fois que j’en aurai fait le tour, je partirai à deux lieux de cet endroit pour passer du côté de Troyes.
Je pense que ce voyage ne durera pas plus de quatre jours, car le cinq je dois être rentrée.

Nadine DC


Premièrement : tu ne me parles pas comme ça !
Deuxièmement : je suis ta maman et quelque soit ton âge, le respect toujours tu me devras !
Troisièmement : je t'adore et saches que dans mon cœur tu seras toujours la meilleure ainsi que tes sœurs ! Je ne vois pour vous que « le meilleur » !
Quatrièmement : pour vous je ne souhaite que du bonheur, c'est pour ça que parfois je vous parais « nulle » et de mauvais aloi, car vous savez vous que ça n'existe pas et des gaffes dans la vie il faut en faire ! ça aide à grandir, on ne peux pas tout savoir et que chaque échec mène à la victoire !
Cinquièmement : je crois que j'ai écrit « la charte » de toutes les mamans, car nous le souhaitons toutes pour nos enfants, et quoiqu'il arrive nous espérons que comme le bon vin, vous vous bonifierez avec le temps, « nos chers bambins » !
Dommage, qu'il n'y ait pas de sixième ! car je suis capable de vous dédicacer pleins de poèmes pour vous dire que je vous aime « mes sacrés phénomènes ».

Nathalie

 

Un beau matin
Je vis deux merles malins
Sur trois épis de blé
Comment se les partager
Peut-être les plier en quatre
Et fortement les secouer
Pour faire tomber les grains
Le temps de compter jusqu'à cinq
Un gros matou a bondi
Les merles se sont enfuis

Annie B.

 

Sans perdre une seconde,
Il partit rejoindre sa blonde.
Il était à deux pas de l’opéra,
Quand il l’aperçut avec son papa.
Il était hors de question de faire ménage à trois.
Il a pris son courage à deux mains.
Il n’y est pas passé par quatre chemins.
Pour lui, elle n’était pas une simple amourette.
Il ne fallait pas le prendre pour la cinquième roue de la charrette.

Gaëlle


Comme tous les mois j'ai rendez-vous au laboratoire le premier, demain, le deux, j'irai donner les résultats à mon médecin.
Et voilà, le trois c'est l'anniversaire de Christophe.
Le quatre j'irai à Montpellier flâner.
Le cinq me va très bien, c'est mon chiffre préféré.

Marie

Un jour je suis partie voir le cheval de Troie, quatre mille ans plus tard il était toujours là. Il avait cinq sens à suivre, il n'était donc pas à un carrefour, plutôt à la croisée des chemins avec sa voie à décider.
Devenir un cheval de course ou aller travailler aux champs ? Plutôt trotteur à l'hippodrome que croupier au casino.
Quoi qu'il en soit, notre cheval se fout bien de la guerre et à coup sûr pour lui, elle n'aura pas lieu.

Isabelle