Les Textes de L'atelier La Plume Libre du mois de Février 2013

 

Lundi 4 Février

Consigne 1 :

Vous écrirez un texte commençant par : « Elle monta dans la limousine blanche... » et se terminant par « ...ses bottines de cuir noir ».

Elle monta dans la limousine blanche en baissant la tête puis, la relevant, elle resta un moment ébahie devant un tel luxe, une telle beauté ! Coussins de soie blanche avec des galons ornés de pompons blancs, bar avec flûte de champagne, bien rangées, lumières tamisées. Elle n'en croyait pas ses yeux ! C'était vraiment splendide, magique ! Mais les sièges étant trop bas, pour être plus à l'aise, elle finit par enlever ses bottines de cuir noir !

Paulette

Elle monta dans la limousine blanche et se laissa tomber sur les coussins de cuir en soupirant : « Que cette enquête était compliquée ! ». Est-ce qu'elle arriverait à s'en sortir ? Et d'abord qui était au volant ? Ami ou ennemi ? Il le lui fallait vérifier au plus vite.
Le plus étrange était d'assommer son voisin, ce type à l'imper blanc qui l'avait embobinée avec des paroles mielleuses pour la faire venir jusqu'à la voiture. C'est dans ce but qu'elle se mit à délacer ses bottines de cuir noir.

Danièle

Elle monta dans la limousine blanche toute neuve qu'elle s'était achetée après le décès de son mari milliardaire.
Ce dernier était très riche et offrait tous les jours un cadeau à Emma. Mais pour elle c'était du passé révolu. Il la trompait tout le temps et elle avait fini pas faire comme lui. Elle ne regrettait rien.
Emma avait hérité d'une grosse somme d'argent qu'elle comptait bien dépenser pour s'offrir tout ce qui lui plaisait (« on ne vit qu'une fois » se disait-elle souvent à voix basse).
Elle était en deuil et – par conséquent – habillée tout en noir mais voulait racheter d'autres vêtements plus « branchés », en noir toujours, et ne regardait même pas le prix de ses achats.
Vêtements à profusion, bijoux très chers avec accessoires magnifiques s'empilaient et elle finit par rentrer dans son magasin préféré de chaussures, elle offrit à la patronne ses vieilles bottines complètement usées pour s'offrir la très belle paire de bottines en cuir noir. (Elle avait très envie de la voler).

Christine

Elle monta dans sa limousine blanche. Le chauffeur attendait, la casquette à la main que ses longues jambes pivotant sur le siège fussent bien rentrées pour refermer la portière. Il fit le tour de la voiture pour monter à son tour au volant. La voiture s'ébranla. La créature en robe fuseau blanche assortie à la peinture de la carrosserie fit remonter la vitre de séparation et le chauffeur, mécontent de cette initiative mit le chauffage dans l'habitacle. Malheureusement, celui-ci se dérégla et, petit à petit la température monta et monta tant et si bien que la fille commença à transpirer. Elle remarqua la chaleur, dit au chauffeur de baisser, mais il eut beau faire, la température montât encore !!! La somptueuse créature, désemparée, n'eut d'autre recours que de se déshabiller jusqu'à garder seulement ses bottines de cuir noir.

Pascal

Elle monta dans la limousine blanche, elle partait pour la mairie, c 'était le jour de son mariage.
Nous la vîmes arriver cette limousine à trois portes, ornée de bouquets de fleurs blanches et roses, avec de larges rubans se croisant sur le capot.
Il en descendit une jeune femme toute vêtue de mousseline blanche recouvrant un fourreau noir, elle était rayonnante de beauté. Son large sourire nous éblouissait, notre stupeur fut évidente lorsque nous aperçûmes au bas de cette superbe robe , faisant ses premier pas vers le marié, ses bottines de cuir noir

Yvette

Elle monta dans la limousine blanche... Cette phrase ne m'inspire pas du tout, mis à part une chanson de Patrick Bruel : « Marre de cette nana-là » où il se moque un peu de ce genre de filles et dit que :  « l'amour lui est venu par hasard quand il est monté dans sa jaguar ! »
Cette phrase inspire, quoi qu'on en pense, le luxe car les bottines ne sont pas en skie mais en cuir !
La couleur inspire également, elle représente le « classic », le sobre, le chic : noir et blanc, couleurs préférées de Madame de Fonteney lors de ses défilés de mode.
Michael Jackson, la vedette de la pop-music avec sa chanson célèbre : « Are you black or white ! »
Peu importe... La consigne nous demande d'écrire un texte à ce sujet !
Elle monta dans la limousine blanche, fit le voyage escortée par deux beaux policiers bien charpentés, courut et entra par la porte arrière de la salle de concert !
Rien d'autre à dire comme le chante le duo Chagrin d'amour, qui ne se souvient pas du tout "comment ça s'est passé", dans sa chanson « Chacun fait c'qui lui plaît...»
Nous les badauds eurent à peine l'occasion de voir ses bottines de cuir noir !

Nathalie

 

Elle monta dans la limousine blanche
Vêtue d'une robe pervenche
Elle se faisait conduire à la soirée d'une célèbre star
Organisée par Oscar à l'hôtel Alcazar
Ce fut la plus belle, la plus admirée
De nombreux messieurs l'avaient accostée sans trop insister
Elle virevolta toute la nuit, légère
Dans son fourreau de jeune première
Lorsque la lueur du petit matin s'annonça
Elle quitta mélancoliquement ce brouhaha
Elle grimpa dans la voiture sans se retourner, sans un regard
Et remit ses bottines de cuir noir.

Gaëlle

 


Consigne 2 :

Tirez une première phrase et faites commencer cette phrase par « pourquoi ». Répondez-y avec une deuxième phrase.

Pourquoi ma mère raffolait du chocolat au lait ? Tout le monde se posait la question, car dans la famille nous préférions le chocolat noir, il est plus malléable pour les pièces montées des mariages par exemple, ou pour nos bouchées de chocolat noir qui entourent les cerises à la liqueur du jardin dont nous sommes très friands après notre dur labeur - car nous sommes fermiers - c'est bien mérité, nous n'avons pas peur de travailler lors des travaux des champs ou de coton, c'est connu nous rentrons tous « fourbus » !
Mais ma mère ne s'en préoccupait guerre peuchère, elle rêvait de se faire une place bien « placée », comme si elle voulait s'embourgeoiser elle raffolait du chocolat au lait, celui des femmes distinguées ! 
Son avis changea lorsqu'un pâtissier talentueux créa la Poire Belle Hélène, cette poire qui surplombe la glace vanille recouverte de chocolat NOIR !
À notre grand regret à tous, surtout ma mère, car ce dessert était préparé lors des réceptions et banquets de la haute société parce que
le vieux poirier de notre jardin, ne donnait plus de fruits... L.O.L, quelle ironie !

Nathalie

« Pourquoi le merle se perche toujours sur la plus haute branche dans le grand jardin de la maison » se demande Malika (Milka pour les intimes), la petite fille dont les parents sont sortis faire les courses.
Malika regarde souvent ce merle perché tout en haut puis, agacée, elle finit par casser la branche en sautant le plus haut possible. L'oiseau tombe à terre presque mort, ensanglanté, et Malika l'achève en l'écrasant. Elle le jette aussitôt dans le puits discrètement.
Affolée, Milka court dans la cuisine où une choucroute mijote à feu doux sur la cuisinière et, ayant peur de se faire disputer par ses parents, elle sort du placard une grosse plaque de chocolat parce que sa mère raffole du chocolat au lait.
Conclusion : je ne vois pas le rapport avec la choucroute.

Christine

Pourquoi mon chat me regarde bizarrement ? Et bien figurez-vous que mon copain William (surnommé Bill), passait des heures à jouer aux billes et que je m'y étais mis aussi, les faisant rebondir de plus en plus fort. Hors, mon chat avait pris la sale habitude de se coller à moi.
À chaque fois que je jouais avec Bill, il ne manquait pas de se recevoir quelques billes sur le corps et, comme c'était toujours moi qui les lui envoyait, il avait finit par se demander si je ne le faisais pas exprès.
Il faut dire qu'à chaque fois qu'il en prenait une il n'était pas découragé, au contraire, il se collait davantage à moi, cet abruti !!! Mais depuis il me regardait bizarrement...

Pascal

Pourquoi les escargots se promènent la nuit ? Parce que mon copain Bill passe des heures à jouer aux billes.
Toute la journée, il se promène avec son sac à billes ! Dès qu'il rencontre un ami, aussitôt ils se mettent à faire une partie. Cela dure des heures et des heures, jusqu'à la nuit tombée ! Puis, il rentre chez lui. Enfin, pour les escargots vient le moment de sortir et de se promener « gentillement » au clair de lune.

Paulette

Pourquoi elle mis son pull à l'envers comme le bon roi Dagobert ? Pour le garder vierge en sachant qu’elle va sortir de nuit à la recherche des escargots.
Elle à l'intention de faire des tartelettes aux escargots. Hors, on lui a dit que ces escargots se promenaient la nuit, mais attention ils avancent en laissait derrière eux une traînée de bave.
Hors, elle vient d'acheter ce superbe pull-over avec ses derniers deniers, la couleur lui plaisait, ainsi que la forme, comment ne pas résister au plaisir de le mettre malgré les contres-indications « d'animaux baveurs », aussi a-t-elle résolu, pour qu'il reste immaculé, de le retourner, de le mettre à l'envers.

Yvette

 

Le bon roi Dagobert
A mis son pull à l'envers
Le grand Saint Eloi lui dit à son roi :
« Votre Majesté doit se promener.
OK, lui dit le roi,
Envoie la voiture de ton choix.
Mais, il ne reste plus que la voiture à 3 roues !!
Hélas, Majesté, ron, ron, ron... »

Danièle

 

Lundi 11Février

Consigne 1 :

Vous écrirez un texte sans la lettre « u » sur l'hiver

Dans l'ombre de l'hiver, le grand froid envahit la plaine et les vallées. La neige si belle et blanche tapissent la maison, la rendant si immortelle.
Les flocons blancs, flocons d'argents deviennent ce grand tapis blanc derrière nos pas.
Je descends le petit chemin, le calme m'envahit, la neige me rappelant le chantre de mon enfance, caressée par le rire et la joie des enfants remplis d'allégresse.
De jolis bonhommes de neige réveillent l'éclat des passants, rendant ces instants privilégiés comme le conte de Noël. Le temps semble alors s'être arrêté !
Rentrant tardivement, je reste émerveillée par la cheminée crépitante de ses belles flammes, me saisissant de sa tendresse, rendant l'atmosphère colorée.
À côté de l'âtre, mon grand-père lit des contes à ses petits ébahis qui l'aiment, le regardent et se régalent de ses belles histoires.

Erwana

Je l'avais pressenti, l'hiver avec le vent est là comme chaque année.
Il va falloir se revêtir de laine, profiter des soldes d'hiver et attendre le printemps inlassablement !
L'avantage de l'hiver sont les marrons grillés dans la cheminée, le Père Noël et ses festivités !

Nathalie

Cette année l'hiver est très froid, il neige ; les enfants sont contents, il font des bonhommes de neige et ils se lancent des boules.
Les enfants sont contents d'être dehors, ils aimeraient de la neige sans cesse. Le soir ils sont très contents.

Monique

L'hiver est la saison morte disent certaines personnes. Personnellement, je vois les côtés positifs de l'hiver. Par exemple : j'aime regarder les belles vitrines décorées notamment le soir.
Je me régale à faire du shopping à la période des soldes ! Je choisis certains moments de l'après-midi afin d'éviter le monde. J'aime chiner et acheter plein de choses sans avoir de réflexions de la part de mon compagnon.
J'aime également regarder les chocolats, m'empressant de les acheter ! 

Christine

Voici l'hiver ! La neige tombe à gros flocons ! Les villes, les prairies et les montagnes sont blanches ! Le vent froid siffle. Les gens se vêtissent de capes, de paletots, de bonnets, de bottes, d'écharpes ! Certains préfèrent rester à la maison devant la cheminée avec tisane, thé, café ! Temps d'hiver, temps incertain ! Mais avec tant de charme si extraordinaire on en redemanderait !!

Paulette

L'hiver est là, les arbres sont vides, rien à la branche, le mistral et le soleil accompagnent la saison.
Il fait froid, la neige tombe petit à petit, embellissant les arbres, ils l'attendent comme le chasse-neige, on nettoie les chemins et on dépose le sel contre le gel. Ces gens habillés de combinaisons contre le froid se blottissent et glissent ; la belle se donne, épaisse, on l'écrase cette neige, on aimerait la garder mais voilà, l'hiver ne restera pas longtemps, il fera place à la saison prochaine et à son remplaçant le printemps.

Marie

 

Alors je lève le nez en l'air
Et je vois ce ciel gris clair,
Alors j'enfile mon mohair.
Je décide de vérifier mon compte bancaire
Et j'espère ne pas être déficitaire
Il y en a assez de ce calvaire
Je partirai dans la station balnéaire
Afin de me distraire à dos de dromadaire
Mais je sais, c'est dommage, c'est de l'imaginaire !

Gaëlle

 


Consigne 2:

Vous écrirez un texte en utilisant les mots dans un ordre alphabétique

 

Avé !
Balthazar ! (compagnon de galère)
César !!!!
Démoniaque !
Éberlué !
Fou !
Gangrène !
Hystérique !
Instigateur !
Joueur !
Kamikaze !
Luminaire !
Mortifère !
Non !
Objectif !
Pauvre !
Quenelle !
Rôti !
Sot !
Tenace !
Urluberlu !
Vivant !
Waloo !
Xénophobe !
Yankee !
Zèbre !

Nathalie

 

 

Alain boit ce décaféiné et, fatigué, gronde Hélène.
Il jette Karine la mère n'osant pas quitter. Reste seul.
Toute une voiture wagon « Xavier – Yves »
Zorro

Christine

 

Ah, belle craint déjà étincelle, furtive, grandissante, humble, imitant, jouant, koala laisser murmurer nuée orageuse parce que rien si tu utilisais viennent Waterloo xérès yacht zélé.

Erwana

Accompagne Benoit-Charles, demande et fais gaffe, harcèle impitoyablement Jean-Kirh, Lucien, Manuel.
Noémie obèse pèse quelquefois, retrouve surtout toujours une valise. Walter, Xavier, Yves, Zoé !

Paulette

Lundi 18 Février

Consigne 1 :

Comme le fait Guy Béart vous changerez les couleurs du temps.

Je voudrais changer les couleurs du temps,
Changer les couleurs du monde
Les mots que j'entends seront éclatants

J'aimerais changer toutes les couleurs de la vie :
Les rues seraient d'un gris argenté, bordées d'arbres au tronc orange avec des feuilles marron, le ciel d'un vert pastel, à l'horizon une mer bleue turquoise et vert émeraude, des maisons rouges avec des toits d'ardoise noire.
Cela ferait un effet surprenant qui nous transporterait dans un monde irréel et mystérieux !

Paulette

Je flâne sur la plage aux grains de sable vert fluo.
Je regarde la mer aux vagues orange et je m'approche avec un verre rempli de glaçons bleus.
C'est une mer de vodka orange que je sirote en contemplant les nuages qui s'amoncellent, violets tirant de plus en plus sur le foncé.
Le vent se lève virevoltant en volutes roses. Et au milieu commence à se former une tornade rouge qui aspire la mer vodka orange telle une p aille qui monte dans les nuages.
Sous l'effet de l'alcool, l'orage se pare de toutes les couleurs et fait entendre un hoquet. Et rapidement la tempête s'endort et redescend sur son matelas de vagues. Le ciel apparaît alors jaune éclatant et le soleil fait darder ses rayons bleus.

Pascal

 

Je ne voudrais pas que ma mère ressemble à cette femme aux yeux clairs, au seins nus, au sein blanc.
Je voudrais changer le monde à tous vents mais personne ne l'entend.
Je voudrais partir, partir pour l'infini, pour mieux changer de vie et de personne.

Marie

Bâtisseur de murs enfiévrés par la guerre,
Je peindrais de mots bleus les âmes touchées par la violence
En blanc, dans la pureté d'une paix inespérée
Que de violet marque alors la terreur de notre terre
Mur de lamentations, des cris noirs des enfants martyrs
Je leur soufflerais des caresses roses habillées de soie pour apaiser leur âme.
Toi, notre guerre à tous, dans ton effroi
Je te revêtirais d'un manteau blanc immaculé dans sa virginité,
Du jaune chine embrasserait la chevelure du ciel
S'il se veut bleu dans l'embrun par son souffle aérien
Que l'orange rose comme un arc-en-ciel s'élance dans l'éther de l'air
Du rose dans les villes où les murs côtoient le gris sale
Du vert dans les pas des passants, pour leur offrir de l'allégresse
Merci la vie, ce joli cadeau que tu nous offre,
Je te mettrais du rouge pour ton sourire, du bleu ton infini,
Du jaune pour ta douceur entremêlé de violet pour cette grande dame et imaginaire que tu es.

Erwana

 
 

Hier, j'ai fait un rêve bleu
Bleu comme les blés, bleue comme la lune
Et parmi tout ce bleu, le soleil se levait
Rose comme les joues d'un tout petit enfant
Et pailletés d'or pur, les tournesols violets
Violets comme tes yeux
Dorés comme le jour
Et l'air devenait bleu
Comme tes mots d'amour...

Marie-Christine

Aujourd'hui, même si le ciel est gris
Je pense à ma petite souris
Mais demain je peindrai le ciel en bleu
Pour mon moral ce sera beaucoup mieux
Si l'on peignait les arbres en jaune fluo
On les verrait la nuit et on ne tomberait plus dans les caniveaux
Dans les branches des oiseaux rouges
Pour avoir l'impression que les feuilles bougent
Que dire des trottoirs rose malabar
Semblables à des bassins de nénuphars
L'herbe des parcs serait violette
Se serait mieux pour les pirouettes
Quelles drôles d'idées que voilà !
Mais les goûts et les couleurs ça ne se discutent pas.

Gaëlle

 

Consigne 2 :

Vous ferez l'inventaire des maris de ma tante

Le premier mari de ma tante Madeleine, très belle femme, lui offrit une vie en bascule.
Elle et sa mère travaillaient et élevaient les enfant. À son 5ème enfant, désespérée de vivre dans un courant d'air d'un homme volage et coureur de jupon, elle courut demander le divorce, ce qui à cette époque ne se faisait guère.
Le 2ème amour. Homme doux, tendre, doté d'une noblesse de cœur rare. Elle lui en fit voir de toutes les couleurs.
Il avait un métier qui le faisait beaucoup voyager, à l'étranger entre autre.
Elle connu la marque de l'absence et un certain vide, mais une marque noble, celle-ci attestant sa grande fidélité.
Les paysages de sa vie changèrent le jour où il fut frappé d'un cancer qui l'emporta.
La maman de ma tante mourut. Les enfants grandirent. Ce ne fut que le silence, l'absence, le dénuement qui la laissa bien en interrogation d'une vie semblant inachevée ; les souvenirs incessants de sa vie restaient la seule communication vivante face au monde, la mémoire du passé devenue son paysage de vie et la solitude sont pire mépris.

Erwana

J'étais très amie avec ma tante Emma, la sœur de ma mère.
Je dirais qu'elle a eu une vie sentimentale plutôt mouvementée.
Tout d'abord elle s'est mariée, je dirais « sur un coup de tête » avec un homme qu'elle n'aimait pas vraiment, prénommé Jules et, comme par hasard, son nom de famille était Bovary, d'où Emma Bovary.
Elle finit par le détester et divorça sans aucun regret.
Puis elle rencontra, un soir dans un bar, un pauvre type alcoolique, accompagné de son horrible copain complètement drogué.
Bien évidemment, elle l'épousa et divorça une fois de plus.
Ensuite, elle s'est amourachée d'un collègue de bureau, très laid et maniaque comme il n'est pas permis !
C'était un petit moustachu, célibataire endurci qui offrait tout le temps des cadeaux à Emma mais cette dernière s'en fichait pas mal.
Elle vécu quelques temps avec lui (il ronflait, chose qu'elle ne supportait pas) et au moment de se marier à l'église au lieu de dire « oui » pour accepter le mariage, elle répondit « non » et, dégoûtée, arracha sa tenue de mariée et fit un scandale dans l'église !
Ce fut sa dernière idylle et, dégoûtée, elle retourna sa veste si vous voyez ce que je veux dire...
En réalité elle était lesbienne !

Christine

Le premier mari de ma tante était un gros motard moustachu avec un casque à pointe qu'il n'enlevait jamais, même quand il dormait. Un jour qu'il jouait à faire sauter le chat de ma tante, l'accident bête arriva : le chat s'empala sur la pointe du casque ! Ce fut son premier divorce.
Le second mari de ma tante fut un gangster à fine moustache, affublé d'un panama blanc et d'un costume rayé. Il était lourdement armé, même quand il dormait. Un jour que le second chat de ma tante sauta sur le lit, l'accident bête arriva : le chat reçu une rafale de mitraillette ! Et ce fut son second divorce.
Le troisième mari de ma tante était un chimiste un peu dérangé, à la coiffure toujours en bataille, à la blouse blanche toujours pleine d'éprouvettes pleines de liquides dangereux. Même quand il dormait il élaborait des formules secrètes. Un jour que le troisième chat de ma tante lui servait pour la énième fois d'expérimentateur, le mélange explosa et avec lui le chat, le troisième mari de ma tante, ma tante et sa maison. L'accident bête quoi ! Ma tante au moins n'eut même pas besoin de divorcer !

Pascal

Ma tante n'est pas une chanceuse en maris, elle en a perdu trois.
Un directeur de banque, il était beau, il est mort d'un accident de voiture. L'autre a glissé dans la douche et s'est brisé la nuque.
Le troisième ne s'est jamais réveillé, « mort naturelle».
Tous les trois ont laissé un bon héritage avec leur assurance-vie. Tellement bien que malgré sa fortune, les hommes qu'elle rencontrait en ville ou dans un magasin se méfiaient de ma tante, car ils avaient peur de mourir. Les hommes la fuyaient comme la peste.
Puis un jour, le temps passé, un autre homme la demanda en mariage. Il lui dit par avance : « Si c'est pour ma fortune que vous me dites oui, eh bien je n'en ai pas, moi ! Je suis un simple maçon.
- Rassurez-vous, lui répondit ma tante, j'ai assez de quoi finir mes jours. »
Un mois plus tard, le pauvre maçon, qui était mon oncle, tomba du toit et ce fut le dernier mari.
Du coup, les gens se sont posé beaucoup de questions sur cette ironie du sort.

Marie

Ma tante vient de mourir épuisée par ses 5 maris !
Le premier était fermier, quel boulot ! Chaque matin, la traite des vaches, les nourrir, etc.
Le second étant bûcheron, elle l'aidait à transporter le bois, le troisième mécanicien lui faisait faire des allées et venues pour tous les outils oubliés, lui étant sous la voiture !
Le quatrième était maçon, elle lui servait d'arpète et le cinquième, boulanger de son état, la faisait lever tous les jours à 3h du matin pour préparer farine, levure, etc.
Mais comme par hasard, ils sont tous morts soit d'une intoxication alimentaire, soit d'une crise cardiaque et... avant elle !

Paulette

 

Ma tante s'est mariée plusieurs fois !
Allez savoir pourquoi.
Il y a eu Nicolas
Toujours pressé avec son agenda
Il a fini dans la gueule d'un anaconda.
Que dire de Bernard
La star des bars.
On a connu Rodolphe
Une vraie catastrophe.
Après réflexion, elle a épousé Léopold
Il chantait comme une casserole
Il est reparti chez lui, il était espagnol.
Ce pauvre Frédéric
On l'a retrouvé mort dans une crique.
Finalement, ma tante a renoncé au mariage.
C'était mieux pour les maris car elle était aérophage.

Gaëlle

 

Lundi 25 Février

Consigne 1 :

A partir des poèmes « Mignonne, allons voir si la rose... » de Ronsard ; « La Rose-thé » de Théophile Gautier » ; Les Roses de Saadi » de Marceline Desbordes-Valmore, vous confectionnerez un nouveau bouquet de roses

Sa robe de carmin à peine est teintée
Dans son teint à coup sûr, la rose-thé
Dans le vent, à la mer belle fleur ne dure
Quand la vague a suivi l'eau enflammée
Dans plus verte nouveauté, tout s'incarne, se fane
S'en sont tous allés, sur sa palette du printemps
Papillon comme sur son espace
Lutinant sur sa branche, son tissu rose
Respire son frais éclat de ses nœuds serrés
Devenant le coloris vermeil d'un sang pur
Venez cueillir, Mignonne, votre jeunesse
Qu'une telle, cueillez sa jeunesse
Avant qu'elle ternisse, prenant sa vulgarité
Ce soir, ma main se joue par son parfum
Le bal embaumé de son tissu rose
Respire en moi, Mignonne, ton coloris chaud
L'odorant souvenir, ma rose vainqueur !

Erwana

 

On dirait une rose blanche,
De la chair a le velouté,
Mais si votre main qui s'en joue,
À quelque bal, la rapproche de votre joue,
La peau vaut mieux que le pétale
Qui sur la jeunesse s'étale,
Et son teint au vôtre pareil.
Cueillez, cueillez votre jeunesse,
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté.
J'ai voulu ce matin te rapporter des roses,
Les nœuds ont éclatés.
Les roses envolées dans le vent,
À la mer s'en sont toutes allées.
Respires-en sur moi l'odorant souvenir.
La plus délicate des roses est, à coup sûr, la rose-thé
Qui sur la jeunesse s'étale
De toutes les roses est vainqueur !
Son frais éclat devient commun,
Fera ternir vôtre beauté.

Marie

Ce matin on m'a offert un bouquet de roses,
Ce joli bouquet multicolore éveille mes sens.
La rose rouge pourpre symbolise la chaleur du cœur.
La rose blanche me rappelle ma virginité d'antan.
La rose jaune évoque, pour moi, la fin d'un mariage.
La rose verte – peu éclose - me redonne de l'espoir.
La rose noire représente la richesse dans tous les domaines.
Et tous les pétales mélangés retracent le parcours de ma vie.

Christine

 

Ma robe s'envole, on dirait une rose blanche
Tandis que votre âge fera votre beauté
Comme à cette fleur de votre jeunesse
Les plis de sa robe que les nœuds trop serrés
En sa plus verte nouveauté
Un papillon trop plein d'ardeur
Aurait fait rougir de pudeur
Madame, pour oser prétendre
Lutter contre vos dix-sept ans

Monique

Mignonne ce matin je te rapporte des roses.
Les plus délicates des roses aux coloris chauds et vermeil.
- Une rose blanche de la chair a le velouté.
- La rose thé, à coup sûr la plus délicate, de carmin à peine teintée.
Mais si de votre joue s'en rapproche et si votre main s'en joue,
I
il n'est pas de rose assez tendre,
S son teint au vôtre pareil de carmin à peine teinté, fera éclater vôtre beauté.
Dans le vent de la mer les roses envolées ont suivi l'eau pour ne plus revenir.

Yvette

 

 

Ce matin la rose, mi-close
Dans ma ceinture close,
Dans le vent s'en est allée !

Rose blanche fait rougir de pudeur
Un papillon au tendre cœur,
Pour son parfum, s'est enflammé !

Rose délicate, au soleil
Sa robe à la vôtre pareille
Au bal son parfum tendre
Embaume et ose prétendre
Lutter sur votre jeunesse
Avant que ternisse votre vieillesse !

Paulette

 

Mignonne, allons voir si la rose qui ce matin avait desclose !
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté .
 
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée...
Respires-en sur moi l'odorant souvenir.
Son bouton aux feuilles mi-closes
De carmin à peine est teinté.
 
On dirait une rose blanche
Qu'aurait fait rougir de pudeur.
Son tissu rose et diaphane
De la chair a le velouté;
Auprès, tout incarnat se fane
Ou prend de la vulgarité.
 
De ses sœurs elle rend rustique
Le coloris chaud et vermeil.
Rapproché de votre joue,
Son frais éclat devient commun.
 
Lutter contre vos dix-sept ans
La peau vaut mieux que le pétale,
Et le sang pur d'un noble cœur
Qui sur la jeunesse s'étale

De tous, les roses et le noble cœur sont les vainqueurs !

Nathalie

 

Délicate, ce matin la rose
Blanche est enflammée
Son teint comme la chair
Chaude au soleil
De carmin odorant s'est velouté
De rouge, ses sœurs rose-thé auprès
Ont perdu leur beauté
Le sang de leur cœur
S'est envolé, un papillon
A pris le tissu diaphane
Pour une joue embaumée
Du parfum de votre jeunesse
Rose tendre comme l'incarnat
De vos dix-sept printemps
Mignonne, ce soir
La vague a rapporté
Les boutons de roses mi-closes
Que votre main dans son ardeur
Avait serrés et à la mer
Laissés choir sous le soleil vermeil

Isabelle

Consigne 2 :

« Ça m'agace ! »

Je suis agacée devant notre société et les opinions politiques divergentes amenant des violences morales dès que certains sujets apparaissent.
Du manque total de tolérance, de politesse et si peu de compassion et d'amour dans un monde qui se tourne vers tant d'égoïsme et d'indifférence, d'un racisme et d'un manque d'unité sur la terre des hommes où nous sommes si petits - tous de passage avec si peu de noblesse -, où l'égalité, l'union, la fraternité devraient être scellées comme un fil d'or nous unissant ! La vie respirerait alors comme un souffle animé de joie et de bonheur.
Cela m'agace de voir tant d'êtres en détresse si démunis, âgés et les sentir mourir derrière un mur de solitude, sans qu'un seul geste ne poursuive leur chemin.
Les gens plaintifs, pleins de railleries m'agacent par leur morale, leur jugement, leurs critiques, leurs mensonges qui assaillent nos esprits, sapant notre moral.
« Vivons heureux et caché » dit un proverbe, la société contemporaine avec ses intransigeances et son régime gouvernemental m'agace par ses lois qui, malheureusement, ne rendront pas notre monde meilleur, nous rendant tout sauf libres !
Parfois, je suis agacée d'être agacée, mais le monde des mots et de l'écriture me fait voyager vers un sens plus noble, chaleureux et silencieux qui ravive mon âme et l'épanouit loin des agacements de ce monde.

Erwana

Ça m'agace de voir ce qu'est devenue la société actuelle.
Ça m'agace d'entendre toujours dire : « Y a pas de travail ».
Ça m'agace de voir ces jeunes dans la rue qui fument et dégradent tout sur leur passage.
Ça m'agace, chaque année il y a des manifestations et des grèves pour un oui ou pour un non.
Ça m'agace le manque de respect de certaines personnes, même de tout âge.
Ça m'agace qu'en France on doive subir et supporter la misère des autres. Mais qu'allons-nous devenir à ce train-là ?
Ça m'agace ! Ça m'agace ! Et vous dites-moi ? Moi aussi ça m'agace.

Marie

En l’occurrence, c'est moi qui m'agace a ne pas être dans les temps !
Le matin notamment toujours à prendre le temps !
Prendre le temps de déjeuner, de rêver n'hésitant à mettre le réveil plus tôt à cet effet !
Parler à l'ex-copine de travail, à la famille du nord comme du sud !...
Comme pour prolonger la nuit, car bien souvent je n'ai pas beaucoup dormi, troublée par les soucis !
« Ça m'agace » c'est vrai, mais je peux rien y changer et quoiqu'il arrive, quoi que je fasse, à ce rythme-là, je suis vite arrivée à midi : ménage, courses, etc... mes journées passent comme ça !
J'ai souvent l'impression maintenant, à des kilomètres de ma ville natale, d'être débordée car toujours pressée sans ici vraiment travailler, à part m'occuper de mes trois filles à plein temps depuis longtemps...
Mais « ça ira mieux... » je l'ai promis à mes amis, qui sont eux toujours disposés à s'amuser, ceux qui n'ont pas ou plus d'enfants évidemment ! Je pense, comme le chante Didier Barbelivien : « Il faut laisser le temps au temps », faut laisser faire, car comme le dit Jean de La Fontaine dans sa fable « Le lion et le rat » : « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage » !
Alors même si ça vous agace et ça m'agace pour rien ne passe, mangeons une glace !! Quant à moi, je suis comme ça, et voilà ! 
J'aime la fameuse phrase des « anciens » de Sète, j'ai la même philosophie : « On prendra bien le temps de mourir », quand je leur demande de passer devant eux, toujours à la « bourre » !
Elle me va si bien après ce long chemin...

Nathalie

« Ça m'agace »
Quand je me prépare à la dernière minute et que je dois retourner car je constate que j'ai oublié mon courrier à poster contenant une lettre urgente.

« Ça m'agace »
Quand après la lecture de plusieurs textes sur le même sujet je n'arrive pas à me poser des questions concernant le rapport du texte avec la vie quotidienne.

« Ça m'agace »
Lorsque je n'arrive pas manuellement à atteindre le but que je me suis fixé, mes doigts en sont la cause.

« Ça m'agace »
Lorsque je ne peux pas dire à quelqu'un le défaut qui lui permettrait de s'améliorer à cause de sa susceptibilité, et qui, je le sais ne servirait à rien n'étant pas prêt à l'entendre.

Yvette

Ça m'agace de déménager de Sète. À Sète il y a la plage.
Ça m'agace car je suis très bien dans mon appartement, les gens sont aimables dans l'immeuble, très serviables.

Monique

Ma sœur m'agace car, à l'entendre parler (vainement d'ailleurs), elle a toujours raison. Elle devrait se faire psychanalyser !
Ma meilleure amie, Marie, finit par me lasser à force de me parler sans arrêt de ses conquêtes masculines d'un soir, sans lendemain comme une gamine.
J'ai fini par la traiter de « Marie-couche-toi-là » !
Ça m'agace de faire la queue aux caisses dans les magasins. Soit je laisserais toutes les courses dans le chariot en partant, soit je patienterais avec beaucoup de volonté !
Ce qui m'énerve aussi ce sont les gens qui critiquent les personnes par derrière, au lieu de leur dire franchement devant eux.
Ça m'agace aussi de voir mon compagnon avachi sur le canapé à écouter le foot à la télévision.
Faire la cuisine m'énerve car je voudrais que la vaisselle soit déjà faite.
Cela m'énerve quand je rate quelque chose au lieu d'accepter l'échec.
Et puis, j'en ai assez d'être toujours en retard et d'entendre ma voisine claquer ses portes sans arrêt !

Christine

Ça m'agace ? Mais rien ne m'agace, la vie est belle quand je suis dans l'atelier de Gaëlle !
Toutes ses consignes je suis à la trace, leur ingéniosité me cloue sur place !
J'essaie d'écrire des textes inspirés pour ne pas perdre la face, j'écoute les siens avec envie tellement elle lit avec grâce.
Toutes réunies dans ce chaleureux (et chaud) espace, nous couchons sur papiers des moments de plaisir fugaces.

Isabelle

 

Les gens qui parlent pour ne rien dire, ça m'agace !
Descendre le chien, à la nuit tombée, ça m'agace !
La voisine qui met en marche sa machine à laver à cinq heures du matin, ça m'agace !
Les personnes qui parlent fort, ça m'agace !
Les ronflements de ma fille, ça m'agace !
Lorsque la pluie tombe très fort, ça m'agace !
Prendre chaque matin cinq cachets, ça m'agace !
Le bruit des mobylettes m'agace !
Certains programmes de la télé, ça m'agace !
Les enfants qui braillent, ça m'agace !
Mais en fait, en réfléchissant bien, rien ne m'agace autant que moi-même 

Paulette