Les Textes de L'atelier Style du mois d'avril 2011




Lundi 4 Avril 2011

Consigne 1 :

En utilisant seulement les mots du poème d’Arthur Rimbaud, vous écrirez une autre poésie.

 

La Maline

Dans la salle à manger brune, que parfumait
Une odeur de vernis et de fruits, à mon aise
Je ramassais un plat de je ne sais quel mets
Belge, et je m'épatais dans mon immense chaise.

En mangeant, j'écoutais l'horloge, heureux et coi.
La cuisine s'ouvrit avec une bouffée,
Et la servante vint, je ne sais pas pourquoi,
Fichu moitié défait, malinement coiffée

Et, tout en promenant son petit doigt tremblant
Sur sa joue, un velours de pêche rose et blanc,
En faisant, de sa lèvre enfantine, une moue,

Elle arrangeait les plats, près de moi, pour m'aiser ;
- Puis, comme ça, - bien sûr pour avoir un baiser, -
Tout bas : "Sens donc, j'ai pris une froid sur la joue..."

Arthur Rimbaud

 

 

La Salle à manger

C’est une odeur de fruits vernis qui parfume la salle à manger brune.
J’écoutais l’horloge près de moi.
Une bouffée d’un plat que je ramassais près de la cuisine m’épata.
Une pêche rose se promena sur mon doigt tremblant.
J’étais à mon aise dans mon immense chaise, heureuse, je mangeais.
Je ne sais pourquoi mon fichu défait faisait enfantin.
Ma lèvre de velours blanche s’arrangea tout bas, comme ça, pour avoir un baiser bien sûr, pas de moue sur ma joue.
Près de moi, la servante dit : « J’ai pris froid ».

Nadine DC

 

 

 

Le Bonheur

Dans la salle à manger en mangeant des fruits et malinement coiffée
Je m'épatais dans mon immense chaise,
Et j'écoutais l'horloge, j'étais heureuse.
La porte de la cuisine s'ouvrit et la servante vint,
Elle arrangeait les plats près de moi et je la regardais comme ça.
Tout d'un coup une odeur de vernis vint parfumer la maison
Et je me dis tout bas : « Tiens donc ».

Pura

 

 

 

La Servante brune

La servante brune, Belge et parfumée
M’épatait de son odeur mêlée de fruits, à mon aise
Je me ramassais sur mon immense chaise
Pour manger avec faim, je ne sais quel met.

Sa cuisine odorante me rendait heureux et coi.
Lorsque l’horloge vernie, je ne sais pas pourquoi,
Vint me dire à l’écoute, que j’avais trop bouffé
Du menu mal fichu et que j’en serais « coiffé » !

Mon petit doigt me dit alors, lorsqu’elle fit la moue,
Que le velours du potage en rose et blanc
N’était pas un « duo » enfantin, mais tremblant.

C’est là que, comme un froid sur ma joue
Elle s’arrangea pour me faire un baiser.
Je me dis : « Le fait-elle pour m’aiser ? »

P.S. La servante maline, venue du plat pays,
Était une ancienne blonde – je vous le certifie.

Claudette

 

La Maline

Dans la salle à manger brune, où pénétrait
Une odeur de vernis et de fruits, à ma guise
Je ramassais un plat de chocolat belge, et je
M’épatais dans mon sublime fauteuil

En mangeant, j’entendais la pendule – heureux à souhait
La cuisine s’ouvrit avec ses immenses bouffées,
Et la servante fut là, je ne sais pourquoi,
Fichu moitié défait, malinement habillée.

Et tout en promenant son petit doigt agité
Sur sa joue couleur pêche rose et blanc
Et faisant de sa bouche enfantine une moue

Elle arrangeait les plats, tout près de moi, pour me soulager.
Puis, comme ça – bien sûr pour obtenir un baiser -
Tout bas : « Sens donc, j’ai reçu une caresse sur la joue... »

Marie

 

La Servante

Le servante brune que parfumait
Une odeur de pêche et de rose
Près de moi, comme ça, ramassait
Je ne sais pourquoi une chaise

Puis, m’écoutait, malinement coiffée
En mangeant je ne sais quel met
Son petit doigt sur sa joue
Sa lèvre de velours blanc faisant une moue

Elle arrangeait les fruits pour m’aiser
Promenant dans la salle à manger
Ses joues enfantines et son fichu défait
Heureux, tremblant, je lui pris un baiser

Isabelle

 

J’ouvris la salle à manger,
Il me vint une odeur.
Je mangeais un fruit parfumé.
Je m’épatais avec une pêche.
Son velours se promenait sur ma lèvre enfantine.
Dans l’immense cuisine, faisant la moue,
Une servante brune à moitié coiffée, arrangeait les mets.
Les plats étaient fichus.
Elle avait froid,
Près de l’horloge vernie, sur sa chaise,
Son doigt blanc sur sa joue rose,
Elle tremblait mal à l’aise.

Gaëlle

 

Dans le garage

Dans le garage sombre que parfumait
Une odeur d’huile et d’essence, à son aise
Le petit garagiste dévissait un boulon trop serré,
Je l’observais assise sur une chaise

Admirant son agilité je restais sans voix
De l’atelier se dégagea une buée
Et l’apprenti vint lui porter une planchette en bois
Sa combinaison maculée de cambouis, les boutons défaits

Il passa la main dans sa coiffure à crans
Heurta sa joue, qui se noircit et s’assit sur un banc
Et entreprit de démonter une roue

Le petit garagiste me dit pour m’apaiser
Que le travail était terminé, de l’admirer je ne cessais
Mais à la vue de la facture je fis la moue

Anne – Marie

 


Consigne 2 :

« L’ange et le gredin se sont retrouvés à la même table de jeu ». Que s’est-il passé ?

Ange-démon

Jouer à chat perché - peine perdue !
Jouer aux gendarmes et aux voleurs - peine assurée !
Mieux vaut jouer à l'ange et au gredin ! Lui a le gourdin, tandis que le premier attend que passe une mouche.
"Le bon, la brute et le truand". Je n'irai pas jusque-là. Pas de mexicain ricanant, chapeauté.
Juste John Wayne - Effet saloon - Cliquetis des éperons - Tout le monde fait le dos rond !
Effet yeux bleus sur pardessus ocre - c'est l'ange Terence Hill qui joue à malice, malice et demi, mi-ange, mi-démon, mais il est de bon ton !
Regard contre regard - Main près du pistolet, des deux côtés.
Deux étoiles pour un coup de dé, une carte déplacée : un géant vert, devenu méchant contre un vrai blond astucieux.
Bande-son jazzy ! Et dans le coin du cadrage, un petit homme toulousain.
Silence ! On tourne ! "Sur l'écran noir de mes nuits blanches".

Pascale

L'ange et le gredin

Ces deux-là étaient comme larrons en foire. Jusqu'au jour où l'histoire nous conte que le gredin a eu son compte, par cet ange dévoyé.
- Vous voyez bien, lui dit le gredin, que je gagne à tous les coups, sans l'aide de personne.
- Tiens donc, je ne vois rien, gredin, mettez-vous à genoux, lui aurait dit l'ange tout à coup, et faites dix pater SVP.
Et le gredin, trop confiant lorsque la machine cracha la monnaie, continua de faire ses prières, jusqu'à la dernière piécette ! À la fin, l'ange était parti d'un saut ! Et le gredin ?
Quelqu'un a dit qu'il avait dit : « Un ange passe ».

Claudette

L’ange et le gredin au casino

Il faut de tout pour faire un monde, car dans une salle de jeux on se ressemble tous, c’est pas marqué sur les visages, c’est le vice du jeu qui tue, pas les gredins.
Mais voilà, un jour un ange entra dans un casino, visita toutes les salles, puis s’arrêta dans celle qu’il cherchait. Des hommes venaient juste de s’asseoir, posant un paquet de cartes sur la table, ils étaient que sept, il leur fallait un autre joueur. L’ange entendit une voix : « Monsieur, voulez-vous vous joindre à nous S.V.P. ».
Et c’est parti ! Dans la partie je remarquais un homme qui trichait, une à une les personnes s’en allaient, plumées, il ne restait plus que l’ange, ange il était et resterait, pensait-il.
Il essaya de le dépouiller, ce gredin, de ce fait l’ange appela un responsable du casino qui découvrit la supercherie de ce fameux paquet de cartes.
Le gredin se vit contraint de laisser tous les gains à l’ange et de ne plus revenir au casino sous peine de poursuites.
Mal acquis ne profite jamais.

Marie

 

L’ange et le gredin au casino (bis)

L’ange mise raisonnablement
Quelques euros façon
De tenter sa chance
Le gredin mise une très forte somme
Avec une désinvolture qui
Déconcerte l’ange timoré
L’ange mise sur le 3
Le gredin mise sur le 5
Après plusieurs tours de roue
Elle s’arrête sur le 5.
Le gredin s’esclaffe de rire
En voyant l’air pitoyable de l’ange
L’ange remise sur le 5
Le gredin sur le 3
Et la roue s’arrête sur le 3.
L’ange cherche à comprendre
Et le gredin de ricaner
C’est la chance
L’ange saisit le directeur du casino
Et dénonce l’escroquerie
La supercherie est découverte
Le gredin est condamné à indemniser l’ange
Le gredin se répand et l’ange pardonne

Anne-Marie

 

Au vol !

Un gredin bien malin
À l’affût de petits riens
Surveillait certain,
L’ange d’un œil coquin.
Il avait noté dans son calepin
Tous les tours qu’il jouerait au chérubin.
On s’y attendait, il se fit voler son butin.
Sans rancœur, l’ange
Décida qu’il fallait que cela change.
Il proposa ses ailes en échange.
Que c’était étrange !
Il faut savoir qu’à l’archange rien ne dérange.
Car voyez-vous,
Il est un peu devin.
Il avait prévu le larcin.
C’est avec dédain,
Que le gredin bien malin s’en vint.
On ne lui reprendrait plus c’est certain,
À se frotter à plus malin.

Gaëlle

Qui est l'ange, qui est le gredin...

L’ange a posé sur la table son amour du prochain, sa candeur, son innocence et sa pureté.
Le gredin s’est dit : « Avec un adversaire pareil, pas de problème, je vais tout rafler ». Et ainsi fut fait. Mais qu’allait-il donc faire de toutes ces qualités ? Et qu’allait-il advenir de l’ange ainsi dépouillé ?
Le gredin, au contact de tant de douceur, sentit sa filouterie flancher. Il commença à regretter ses erreurs passées et pensa à toutes les personnes qu’il avait arnaquées.
Il quitta la table de jeu en se promettant de réparer le mal qu’il avait fait. L’ange le regardait, un sourire au coin des lèvres. Sa mission avait été menée à bien, il avait converti le gredin. Mais était-il aussi angélique qu’on le croyait ?

Isabelle

L'ange fatigué et le gredin énervé

C'est l' Ange qui va partout. Un beau jour, fatigué de marcher, il dit : « Tiens, je m'arrête un petit moment dans un Casino ».
Il commence à jouer et tout de suite il arrive un gredin qui lui dit : « On va jouer ensemble ». Mais l' Ange, lui, ne veut pas jouer avec lui.
Le gredin commence à rouspéter mais l' Ange, lui, ne dit rien parce qu'il est gentil et qu'il ne veut pas se bagarrer.

Pura

 

La partie de cartes

L’ange – Alors petit gredin, tu joues ?
Le gredin – Non, je suis fatigué.
L’ange – Tu m’épuises à vouloir toujours tricher.
Le gredin – Je ne triche pas, je contourne les problèmes.
L’ange – C’est du beau à ton âge.
Le gredin – Oui très cher.
L’ange – Tu sais qui je suis petit scélérat.
Le gredin – Tu te crois la 8ème merveille du monde.
L’ange – Tu joues, tu m’exaspères.
Le gredin – Je lance du cœur.
L’ange – Ce n’est pas comme ça que tu iras au paradis.
Le gredin – Moi je te pique et voilà, j’ai gagné !
L’ange – Je n’y crois pas, tu as encore triché.
Le gredin – Petit ange, bête à bon dieu, je te retrouverai dans les cieux.

Nadine DC

 

 

Lundi 11 Avril 2011

Consigne 1 :

Vous écrirez la suite de « À Paris…… »

 

À Paris que je ne connais pas, que voulez-vous que j'y fasse ?
Me promener dans les rues bondées de passants pressés et de touristes le nez levé ?
Aller visiter les monuments historiques et les musées ?
Errer sur les bords de la Seine et voir des bateaux mouches naviguer ?
Et pourquoi pas, s'il fait beau, m'asseoir à la terrasse d'un café ?
Paris, plus belle ville du monde, Paris, ville lumière telle est ta renommée.
Eh bien de toi jusqu'à présent j'ai su me passer.
Tu es la capitale que des centaines d'immigrés
Rêvent de rejoindre pour y avoir un toit et y travailler.
Si on vient de loin pour t'admirer,
Si tu es un fantasme dans les publicités
Mieux vaut ne pas traîner dans certains de tes quartiers.
Les néons de ta nuit cachent de tristes réalités.
« Comme partout ailleurs », pourrais-tu répliquer,
Mais dans ta démesure tu vas tout multiplier.
Paris, Paris pourtant un jour j'irai te visiter
Car comme tout un chacun ta beauté m'attire et m'invite à l'embrasser.

Isabelle

 


À Paris, le long de la Seine, sur les quais les passants toujours pressés côtoient les péniches amarrées.
Les ponts qui enjambent la Seine leur ouvrent l’accès aux grandes artères où il est agréable de flâner.
Une odeur de café vous invite à vous asseoir à un bistrot, votre bon accent du Midi détonne avec celui du barman qui a aiguisé le sien. Une crise de fou rire détend l’ambiance.
Si vous descendez les Champs Élysée vous n’avez pas assez d’une paire d’yeux pour tout découvrir et tout admirer.
J’ai eu l’opportunité d’assister à un jeu télévisé : « Le Millionnaire », ce fut un moment magique de mon existence.
Berline, réception et hébergement dans un château à Versailles. Déjeuner à la tour Montparnasse, découverte des coulisses des émissions de télévision.
Il fait bon en soirée de traîner à la butte Montmartre, c‘est le coin des artistes, peintres et gens de bohème qui font rêver.
Si vous êtes à Paris le quatorze Juillet, la Tour Eiffel se pare du plus beau feu d’artifice pour vous satisfaire. Et vous faire regretter le retour en Province.

Anne-Marie

À Paris, ville magnifique, toujours fréquentée, hiver comme été, par ceux qui l’habitent, ceux qui la visitent.
Paris avec ses rues, ses boulevards, tous ces commerces qui vous attirent, la Grande Dame en fer qui vous fait lever la tête toujours plus haut. Les Champs Élysées où défilent toutes les armées chaque année. Les lumières la nuit qui vous éclairent, vous emmènent loin, très loin.
À Paris on vit beaucoup la nuit; les cabarets, les boites de nuit, tout pour vous faire oublier, vous sortir de vous-même et s’amuser à jamais.
La vie est agréable là-bas et le temps passe trop vite. Les jardins avec leurs arbres, le vent fait danser les feuilles; quelques bancs qui attendent les promeneurs.
À Paris tout est permis, les portes vous sont toutes ouvertes, mais n’oubliez pas de payer.
Sortez pas seul, sous peine de vous ennuyer.

Marie

À Paris c’est très joli. Quand j’y suis allée pour la première fois j’étais émerveillée, j’ai visité la Tour Eiffel et après le parc d’attraction.
Après avoir terminé le tour je me suis assise à la terrasse d’un café, j’ai pris un verre de grenadine. Les gens étaient très gentils et en partant j’ai acheté des souvenirs. J’aimerais y retourner bientôt.

Monique

À PARIS tout le monde Rit !
Non seulement parce qu'ils sont contents de se trouver dans la capitale de la France, ça leur donne une certaine "aisance", mais aussi parce que la ville est joyeuse et très agréable !
Les vitrines sont partout illuminées jour et nuit, les jardins sont bordés de grandes allées où l'on peut se promener.
Paris inspire de nombreux poètes et peintres, c'est la ville où se retrouvent les artistes en général, rien que pour ça cette ville est MAGISTRALE !
Ce n'est pas pour rien, que certains ROIS y ont élus domicile !
À Paris, quoiqu'on en pense on y revient, c'est d'ailleurs le point de repère sur les cartes routières !
Ma ville natale, Lille, se veut nommée "le Petit Paris" car tout y figure en "miniaturisé" !
Ce sont de belles villes, mais à choisir entre Paris et Lille ... Je suis magnanime et préfère quand même ma chère ville "plus tranquille" de Lille ! Et puis à Paris, comme je serai à 250 km je pourrai venir m'y promener et pourquoi pas, m'arrêter à Eurodisney pour la journée !
Rien que d'en parler j'ai hâte d'y retourner !

Nathalie

À Paris il y a énormément de choses à voir.
À Paris c'est magnifique, c'est tellement grand que jamais on arrivera à tout visiter même si on y va plusieurs années.
À Paris comme on dit toujours : « De Paris au ciel ».
À Paris avec tous ces touristes partout qui viennent du monde entier, sans compter les Japonais qui se régalent à faire des photos de tous les monuments.
À Paris c'est joli le jour comme la nuit.

Pura

À Paris
Il ne fait pas toujours gris.
Il y a du monde et de nombreux badauds.
Les gens se bousculent et discutent dans les artères principales de cette capitale.
J’aime bien me promener le long des quais, voir les chalands et les touristes et tout ce petit monde pressé.
Les monuments se suivent et laissent admirer leurs façades décorées. Ils offrent à nos yeux émerveillés toutes les richesses du temps passé.
Ses nombreux musées sont sollicités par des milliers de vacanciers qui viennent se nourrir de la culture du monde entier.
Les places sont toutes occupées par des passants fatigués. Elles ont fière allure avec leurs buissons de verdure.
La nuit cette citée est illuminée par des milliers d’ampoules dorées.
Après être montée à La Tour Eiffel, je me dis : « Je reviendrai à Paris ».

Nadine DC

Tout un monde animal

À Paris, tous les chats sont gris. Ils portent des chapeaux qu’ils enlèvent devant les poules. Ils se disent des chats tout comme il faut.
À Paris, les souris élèvent des petits rats qu’elles font danser à l’opéra, pendant que les poules travaillent.
Quelquefois, des chats très discrets amènent des petits rats du grand Garnier dans des garnis très mal famés !
Et quand ces petits rats deviennent plus tard des souris, il y en a aucune qui sourit !
Les poules de Paris, elles, le savent bien quand on les emballe dans le panier à salade faire une petite balade à la Santé de ses chats !
Que dire de plus sur Paris ? Qu’il y a plein d’hirondelles qui font la ronde, que la pervenche y pousse à chaque coin de rue, et que le monde animal n’y est pas défendu, même par un pacha !

Claudette

 

Consigne 2 :

Vous écrirez un petit un petit texte à la manière de Joëlle Brière dans "La fille de l'épicier".

La Fille de la mercière

La fille de la mercière a des yeux de brandebourg et des dents comme des crochets maillettes.
Mademoiselle... euh mademoiselle ! Je voudrais un mètre d’extrafort, six boutons, douze boutons pressions, huit fermetures éclair, quatre bobines de fil, cinq aiguilles, deux mètres de biais rose, un mètre d’élastique, un centimètre de couturière, vingt centimètres de Velcro, deux pelotes de coton à broder blanc, un dé, une grosse pelote à épingles en forme de cœur.
La fille de la mercière avec ses lèvres en forme de boutonnière a enfin trouvé son bouton.

Anne-Marie

Le Fils du mécanicien

Le fils du mécanicien a de beaux cheveux noirs et des longues mèches bouclées.
Monsieur... et Monsieur ! Je voudrais que vous me fassiez la vidange de ma voiture, que vous vérifiez les freins, l’embrayage ; le moteur, quand j’accélère il fait du bruit. Vous me ferez le devis pour le contrôle technique.
Le fils du mécanicien avec son regard pétillant me met tout en émoi.

Marie

Le Fils de la boulangère

Le fils de la boulangère est très charmant, il a des yeux bleus, quand je lui demande une baguette il me sourit.
Mes courses n’étant pas finies il me sert une baguette bien cuite, une fougasse, quatre chaussons aux pommes, deux pains au chocolat, dix madeleines natures, deux brioches au sucre, six babas au rhum, quatre tartes au poire, une pizza au fromage, cinq feuilletés au fromage, huit tielles.
Après avoir fait le total il me remercie.

Monique

Le Monsieur de la photocopieuse

Le monsieur de la photocopieuse a des yeux comme des soleils !
Je n'ai pas regardé ses dents, mais il est très souriant et ne manque pas d'être séduisant ! Il est, quand je viens le voir, en train de réparer une machine à écrire ou un fax qui joue à pile ou face et fonctionne une fois sur deux alors, ça le rend anxieux et nerveux !
Il vend aussi des ramettes à en perdre la tête, il est parfois dépassé par les événements, ça le rend d'autant plus charmant !
Il m'est toujours de bons conseils et il est arrivé qu'il m'émerveille !
À son ordinateur il s'installe, pareil à un pianiste il règle les baffles comme pour les accorder !
Il redresse son tapis de souris, agite la souris de l'ordinateur et là, comme un compositeur, tout décoiffé, il se penche sur son clavier et réduit "les" photocopies comme on en a envie !
Monsieur, euh... Monsieur !
Je ne sais pas si c'est possible... Il lève la tête, et avant que l'on termine la phrase il a déjà compris, comme par magie ! Il sort son encre indélébile, regarde ma feuille cartonnée et décorée et comprend de suite ce que j'allais lui dire sans jamais faillir !
Il est pour moi, devin … Pareil à Merlin le "magicien" qui après un foulard, nous fait apparaître un serpentin ! Mais sans jamais "me poser de lapin" ! Ce qu'il fait, "il" le fait bien et toujours mon texte me revient, très bien !
Le monsieur de la photocopieuse a un sourire qui me ravit, et dans sa boutique, à le regarder composer dans le calme et la sérénité, je pourrais rester !

Nathalie

La Maison secrète

La maison qui me fait face
A une porte close comme une bouche scellée

Deux fenêtres aux volets bleus ourlées de lierre
Qui me fixent sans ciller tels des yeux absents
Trois hirondelles ont élu domicile pour y passer six mois ensoleillés
Sept souris en sont les pensionnaires pour qu'elle ne se sente pas abandonnée
Quatre goélands la chapeautent et quand ils s'envolent, c'est comme pour nous saluer
Dix fleurs à ses pieds poussent pour la réchauffer en hiver
Et cinq arbres la protègent des regards indiscrets
La maison qui me fait face
Je l'ai longtemps cherchée
Au fond d'un rêve que je gardais secret

Isabelle

Le Fils du fleuriste

C’est l’histoire de Jean-Pierre, le fils du fleuriste qui d’habitude ne prenait pas de risques.
Ce matin, il s’est décidé de partir du bon pied. Il est allé cueillir des fleurs pour l’élu de son cœur : neuf roses du Bengale, vingt tulipes d’Amsterdam de différentes couleurs, huit marguerites blanches, six branches de lilas de Grenade, trois iris de Normandie, cinq narcisses d’eau, quelques coquelicots et des dizaines de pâquerettes, une bouffée de violettes et un brin de muguet du joli mois de mai.
Il a terminé ce bouquet en pensant à son adorée.
Gaëlle était ravie, elle aime beaucoup cet ami qui deviendra plus tard son mari.

Nadine DC

Planter les fleurs

Je vais planter des fleurs mais je ne sais pas lesquelles parce que je les aime toutes et c'est une maladie que j'ai.
J'achèterai deux hortensias, trois œillets et quatre pensées; j'achèterai aussi cinq cactus et six azalées et une douzaine de géraniums pour que ma terrasse soit fleurie tout l'été.

Pura

Ma femme de ménage

Ma femme de ménage
A beaucoup de courage,
Et des bras ! Et un corps
Aussi gros qu’un Sumo !
Ma femme de ménage
Qui se nomme Éloïse
Traîne une valise
Aussi grosse qu’un bateau.
J’énumère le tableau :
Deux déodorants WC avec bouchon.
Quatre flacons de cire pour faire briller.
Cinq berlingots de Javel en plastique.
Six peaux de chamois molletonnées.
Huit douzaines d’épingles à linge pratiques.
Une bonbonne de 10 litres de détergent.
Et un trombone pour appliquer,
Sur le mur, le règlement.
Et en plus, j’oubliais ! Deux kilos de pommes de terre,
Un mètre de saucisse de Toulouse,
Une douzaine de ventouses,
Et un mouchoir pour pleurer !
Mais vous savez, Éloïse, elle est bien payée !

Claudette

 

Lundi 18 Avril

Consigne  :

« La première fois…. »

_ Vous écrirez un texte de 15 phrases.

_Une phrase sur deux comportera un adjectif cardinal.

_ Une phrase sur deux comportera la syllabe « per ».

_ Une phrase sur deux devra comporter un nom de métier.

 

La première fois, je n’étais pas présente,
Car le photographe était absent.
La deuxième fois, j’étais perdue
Le cinéaste n’était pas venu.
La troisième journée personne
N’était acteur, ce fût la panique.
Le quatrième soir n’a pas permis
De trouver des conducteurs de voitures chevronnés.
Le cinquième jour la permission de
Remplacer les chanteurs a été accordée.
Le sixième temps du présent jour,
Le chorégraphe est arrivé en retard.
La septième matinée, le personnel
Bruiteur était de sortie.
Le huitième jour a été perçu très radieux,
Les décorateurs ont fait leur apparition.
La neuvième journée était personnellement
Chargée par le producteur insatisfait.
Les sonneurs de cloche allaient-ils nous rejoindre ?
Le onzième jour, tout s’annonçait perfide.
Les musiciens avaient disparus.
Le douzième de ce mois, perpendiculaire
À la scène, la maquilleuse a installé son studio.
Quand la treizième journée est arrivée, la perception
Du directeur s’est éteinte.
Le quatorzième jour ne fut pas performant,
Les éclairagistes furent renvoyés.
Le quinzième jour ce ne fut pas une surprise, personne n’y croyait,
Les critiques étaient là, le film serait un navet.

Nadine DC

 

La première fois qu'un enfant franchit le seuil de l'école il perçoit la maîtresse.
Il est perturbé par son nouvel environnement. Mais bien vite deux garnements perchés sur un tabouret l'invite à en faire autant.
L'éducatrice perpétue ses recommandations de silence. Les trois bambins se taisent.
Cinq durs à cuire courent à perdre haleine malgré l'interdiction de l'aide maternelle. Ils ne s'arrêtent qu'à la vue du perdreau qui vient d'élire domicile dans la cour de l'école. La persinette Mllle Ferraud, l'institutrice qui connaît bien les habitudes de l'animal, à l'aide de sept élèves du primaire permet à celui-ci de reprendre son vol.
L'incident clos, les 25 terribles regagnent leur classe, la maîtresse leur distribue à chacun quatre pervenches pour donner à leur maman.
Il ne fait pas chaud dans cette pièce, un carreau a été cassé par un ballon mal à propos, nous attendons Mr Perrier, le vitrier, pour le réparer.
Il est midi, Mr Leon, gratte-papier à la perception vient chercher son fils Léoplod, il lui fait signe avec un journal à la main.
Le personnel de l'école s'affaire à la cantine sur les ordres d'un cuisinier qui hache du persil.
L'aide maternelle accompagne les 18 demi-pensionnaires prendre leur repas en passant par le perron. Déjà, les enfants se dissipent, pressés de déguster un bon repas. Oh la bonne odeur !

Anne-Marie

La première fois elle ne savait rien du tout.
Alors après un, deux ou trois jours elle commence à comprendre et à s’habituer.
Quand il faut lire c’est difficile.
C’est déjà pas mal comme elle fait.
Écrire c’est personnel et chacune dit ce qu’elle pense.
Il y a des jours qu’on rigole beaucoup; aujourd’hui c’est un petit peu difficile mais sympathique.
Et Marie c’est la maman de toutes, elle nous amène tout les lundis le goûter : gâteaux et café.
VIVE Marie !

Pura

La première fois, ça a été la catastrophe.
Je n'étais jamais partie de la maison, j'avais dix-sept ans. J'étais perdue.
La deuxième fois, cela m'a paru moins triste, je m'étais mieux organisée personnellement.
La troisième fois me fit réfléchir à des choses perdues.
La quatrième, il fallait que je travaille et je n'avais pas trop le choix personnellement.
La cinquième fois me fit connaître du monde perdu.
La sixième fois, j'étais aux anges car cela me plaisait, perfectionnement.
La septième fois, je me demandais si ça allait être persuasif.
La huitième fois, fallait que je me fasse une raison, si ça n'était pas périmé.
La neuvième fois, je regardais tout le temps l'horloge, si elle était performante.
La dixième fois, je prenais souvent des pauses.
La onzième fois, je commençais à flancher, personnellement.
La douzième fois, je pleurais, fatiguée, perforée.
La treizième fois, on me changea de poste perso.
La quatorzième fois, j'étais à la chaîne pertinente.
La quinzième fois, personne ne me remplacerait perceptionellement. Personne ne venait à moi pour discuter, que pour la pause café.
Aujourd'hui je travaille dans une chaîne de cagettes à l'usine, je suis intérimaire. Manutentionnaire toute ma jeunesse.
Demain je rêve de partir en Espagne, voir du monde, changer de travail.
Je vais cueillir des oranges, les ramasser pour la saison. Et comme cette activité n'étant pas un métier je vais devenir couturière à jamais.
Personne ne pourra m'en empêcher.

Marie

La chose perdue

La première fois, j'ai cru que ce serait la dernière chose que je perdrais rue Ferronnier.
Deux jours après je cherchais cette chose perdue avec l'aide de prières que j'adressais à St Antoine de Padoue, le grand serrurier du ciel. Ce saint très honorable et perfectionniste dans ses recherches à travers l'au-delà me laissait bien à plat ! Comme le plâtrier.
J'eus alors recours, à trois heures de l'après-midi, à un médium de permanence 7 rue des Raviolis.
À quatre heures, assez énervée, je passais à mon tour après un père missionnaire qui arrivait de Tasmanie, puis, pas du tout convaincue, vers cinq heures, en sortant dans la rue perpendiculaire au bus, j’aperçus mon boulanger qui de loin me faisait de grands signes. Quelques temps avant il s'était cassé le péroné. Je me dis : « Il va mieux », et je courus vers lui pour le féliciter personnellement. Il faut dire qu'à trente ans !
Mais peine perdue ! Me voilà renversée par un écraseur de première, un automobiliste sans permis de circuler. Et sur la civière de l'ambulancier, dans ma tête je ne pensais plus à ma chose perdue. Mais qu'avais-je donc perdu ? Question bien perplexe que j'ai résolue à l'aide d'un psy.
- Depuis dix ans, me dit ce spécialiste neurologue, vous êtes poursuivie personnellement par un pervers.
- Un père vert, lui dis-je affolée. Oh ! C'est de mon père que vous voulez parler ?
- Non ! Du percepteur, mademoiselle, du percepteur ! Et de votre porte-monnaie.

Claudette

Perceval et le perdrix

La première fois que j'ai vu ce perdrix c'était un samedi chez le volailler.
J'y suis retournée deux fois sans me perdre.
Perceval, mon ami Gallois qui aime les gallinacées et qui est crémier, m'a dit : « Si tu y vas trois fois je t'accompagne ».
Son enseigne : « Les sept poules aux œufs d'or », lui permet de bien gagner sa journée.
Il y a chez lui un perroquet qui ne parle pas mais l'oiseleur qui le lui a vendu ne l'en a pas informé.
Trois semaines par an nous allons pêcher la perche.
Moi, je n'aime pas trop ça mais Perceval, qui est un pêcheur aguerri, fait perdurer cette tradition.
À cinq heures du matin il se lève d'un bond, sans percuter toutefois le plafond, et court assouvir sa passion.
Moi, je dors jusqu'à onze heures et ensuite je le rejoins, après être passée chez l'épicier acheter du jambon, du pain et du Pernod pour le désaltérer.
L'après-midi, je somnole jusqu'à six heures mais enfin il faut bien se lever pour aller chez le poissonnier car Perceval, au final, n'a rien pêché ; il n'a pas son permis et a dû tout rejeter.
Et le perdrix, que vient-il faire dans cette histoire ? Est-il un personnage important ?
Si vous m'en donnez la permission , je vous répondrai que non car mon récit de quatre sous n'est pas celui d'un écrivain de grand talent.
J'ai gribouillé cette histoire avec dix bouts de ficelle et une pernicieuse envie de vous attirer jusqu'à elle.
Que voulais-je vous dire au juste qui soit un peu pertinent et qui vous intéresse ?
Ma foi, je n'en sais rien moi-même ; je me débats avec une consigne qui m'amène au bout de ces quinze lignes et je vous dis avec impertinence : « Faites-en ce que vous voulez et si vous aimez les perdrix, allez donc chez le fermier ».

Isabelle