Les Textes de L'atelier La Plume Libre du mois d'Avril 2013

 

Lundi 8 Avril

Consigne 1 :

Comme le dit si bien Saint Urbain de Langres :
« Au moment où commence avril, l'esprit doit se montrer subtil ».
Vous commenterez ce dicton.

Saint Urbain était un monsieur très bien, bien qu'un peu cancre il venait de Langres, là où la Seine prend sa source, comme la lumière que produit la « grande ourse ». Mais il faut prendre garde car, comme le dit la chanson Américaine de Bruno Mars, soyez alerte, à trop regarder les étoiles, on perd la lune.!!
Alors, pareil à Saint Urbain de Langres, commentons le dicton et ne nous éloignons pas de nos moutons !
Au moment où commence Avril, l'esprit doit se montrer subtil, ce qui revient à dire, en d'autres mots : « Arrêtons de nous mirer le nombril, soyons plus habile et subtil, arrêtons de nous comporter comme des imbéciles, c'est inutile surtout à travers les villes! »
Quand on voit les drames de l'actualité nous ferions bien de nous méfier, car rien n'est jamais acquis dans la vie !...

Nathalie

Quand avril arrive, il faut être optimiste : temps chaud, temps froids, temps tempéré !
Ne te découvre pas d'un fil : cela explique bien des choses ! C'est le printemps , oui et non, car le temps n'est pas toujours à la hauteur ! On se couvre, on se découvre, il faut vraiment avoir l'esprit fataliste et subtil !
Telle une pile qui se charge et en une journée se décharge !
L'esprit est pointilleux dirait si bien Saint Urbain de Langres.

Paulette

Le vent a décoiffé sa chevelure d'ange et les cieux manifestent toute leur douceur et leur légèreté dans l'éther sommeillant de ce printemps.
Endormie d'un manteau froid, la nature se réjouit et resplendit dans toute son ardeur.
Les oiseaux chantent de joie, dans la douceur du soleil réchauffant nos âmes si froides de l'hiver, sa lumière nous donne le désir de se découvrir...
Ne nous trompons pas lorsque la belle, la pluie sème encore ses gorgées d'eau ruisselante, le temps n'a pas dit son dernier mot !
L'esprit tapageur s'adoucit et ses désirs s’exaltent dans l'ardeur et l'enthousiasme, les arbres se déshabillant de l'hiver, certains restés nus sont remplis de jolies fleurs parfumées s'étirant dans toutes leurs splendeurs.
Avril, le mois de la passation entre l'hiver et l'été, est une passerelle entre l'être et sa vie extérieure environnante, lui insufflant une autre respiration.
Les murs de l'hiver nous ont fait être comme une chenille, glissée dans l'écrin de notre cocon, le printemps accroît l'esprit subtil, devenu papillon épris de liberté, volant de toute part vers sa destinée.

Erwana

Avril est le mois de tous les changements. L'esprit subtil doit être constamment en éveil.
Aux subtils changements de température, de 20 à -20, il doit réagir immédiatement : enlever ou remettre trois pulls, des bonnets, des chapkas, des gants, des Ray-ban.
Aux subtiles giboulées de mars qui seraient en retard, il doit sortir promptement un parapluie, un ciré jaune avec son couvre-chef coordonné de la même matière et de la même couleur.
Aux subtils signes que lui feraient sentir les êtres de sexe opposé (ou du même sexe pourquoi pas...) qui le croiseraient de trop près sur le trottoir.
Et à tout moment, le subtil doit pouvoir se jeter sur un massif de fleurs à peines écloses, pour en ramasser un bouquet pour le brandir à l'autre esprit subtil ci-dessus évoqué.
Avril est vraiment, pour les esprits subtils, le commencement du printemps en ébullition. C'est bien sûr comme ça que l'entendait Saint Urbain de Langres avec qui je discutais la semaine dernière.

Pascal

Avril commence et l'esprit s'éveille. Car, pendant ces longs mois d'hiver, il s'est mis sur mode pause. La réflexion était laborieuse et il fallait attendre longtemps avant d'avoir une réponse aux questions.
Mais voilà que la brume peu à peu se dissipe ! La vision est plus fine, les idées plus claires. Et soudain on pense à tout va, les problèmes sont résolus avant d'être posés, tel que : « Avec ce temps irrésolu, comment vais-je m'habiller ? (pull et bermuda ou t-shirt et pantalon fourré) ».
L'esprit du printemps nous rend plus intelligent, nous savons anticiper les pensées des êtres qui nous entourent. Ce qui est bien pratique pour éviter de se faire écraser quand on comprend qu'un abruti au volant ne va pas s'arrêter au feu rouge.
Il faut dire aussi que, la plupart des années, c'est vers cette période que l'on nous demande de réfléchir pour qui nous allons voter le mois suivant. Nous aiguisons donc notre esprit pour ne pas mettre le mauvais bulletin dans l'enveloppe. (Est-ce le bon nom écrit dessus ? L'avenir nous le dira)
Nous devenons précis (et précieux) dans nos propos, ils en paraissent plus beaux.
Et puis voilà le mois de mai, mais... ça c'est une autre histoire !

Isabelle

Consigne 2 :

Marabout : Avril...

 

Avril
Il est tard
Tartempion
Pion d'échec
Échec et mat
Mat du bateau
Tôt le levé
Vélo solex
Ex mari
Rit jaune
Jaune d’œuf
Œuf au plat
Plat du jour
Jour de grâce
Grâce à Dieu
Dieu éternel
Nelly
Lit deux place
Place de vie
Vit-il
Il va
Avril

Erwana

 

Avril c'est le printemps
Tant pis pour moi
Mois d'Avril, ne te découvre pas d'un fil !
Fil à coudre
Coudre le pull
Pull d'avril !
Avril ne découvre pas d'un fil !
Fil à retordre
Tordre le cou !
Coup du sort !
Saur comme le hareng !
Hareng comme le poisson
Poisson d'avril !!!

Nathalie

 

Avril
Il fait beau
Beaucoup de fleurs
Fleurs au cœur
Cœur en déroute
Route des vacances
Vacances au soleil
Soleil d'été
Été chaud
Chaud est le vent
Vent doux d'avril

Paulette

Avril – Iliade – Adélaïde – Ides de mars – Mars dieu de la guerre – Guerre de Troie – Trois deux un zéro – Zéro faute – Fautif – If taillé – Taillé en pointe – Pointe de crayon – Crayon de couleur – Couleur rouge – Rouge de colère – Colère irraisonnée – Nez de clown – Clown blanc – Blanc en neige – Neige qui tombe abondamment – Menteur comme un arracheur de dents – Dedans dehors – Hors de lui – Luisant – Luisant comme un ver – Versailles – Saillie – Isard – Ardoise – Oiseau – Zorro – Rose rouge – Rouge carmin – Main dans le sac – Sac de couchage – Couchage inconfortable – Table à dessin – Saint suaire – Air wick – Week end – Endive – Diva – Avril

Pascal

Avril – il chante faux – faut se remuer – et aller chasser – c'est pas sûr qu'on l'attrape – peut-être qu'il s'envolera – à notre approche – chez toi alors l'oiseau ira – avril.

Isabelle

Lundi 15 Avril

Consigne 1 :

Vous écrirez la suite des proverbes.

 

Avec des SI, on finirait rabougri
Pierre qui roule écrase les poules
Qui trop embrasse devient goulamas
On n'est jamais si bien servi que par son chien
Il faut savoir attendre pour ne pas se méprendre
Ne mettez pas la charrue en haut de la rue, si le frein lâche vous serez bien dépourvu
Bien mal acquis finira en biture
Rien ne sert d'écrire si on ne sait pas en rire
O temps suspend ton quotidien
Qui ne dit mot a le temps de finir son diabolo
Prendre ses désirs et les assouvir
Qui a bu finira malotru et cocu
Qui aime bien doit vivre avec un épicurien
La pluie du matin rend le marin plus coquin
Point de nouvelles, d'Isabelle. Il faut qu'on l'appelle.
Les petits ruisseaux finissent dans les seaux pour arroser les arbrisseaux

Gaëlle

Avec des SI on recommencerait la face des choses.
Pierre qui roule perd la boule.
Qui trop embrasse étreint l'infinie caresse.
On n'est jamais si bien aimé que par soi-même.
Il faut savoir attendre la sagesse de demain.
Ne mettez pas la charrue sous ma vue.
Bien mal acquis ne suscite jamais.
Rien ne sert de mentir la vérité aura le dernier mot.
O temps suspend ton souffle sur ma peau.
Qui ne dit mot n'en pense pas moins.
Prendre ses désirs pour ses propres fantasmes.
La pluie du matin chagrine le vent.
Point de nouvelles contribuent à une absence muette.
Les petits ruisseaux endorment les maux bleus.

Erwana

Avec des SI je n'avancerais jamais dans la vie.
Pierre qui roule perd la boule.
Qui trop embrasse se lasse.
On n'est jamais si bien que lui.
Il faut savoir attendre sans prétendre.
Ne mettez pas la charrue car il pleut.
Bien mal acquis fait toujours plaisir.
Rien ne sert de partir sans son parapluie.
O temps, suspend ton manteau blanc.
Qui ne dit mot ne pleurera.
Prendre ses désirs pour mieux fantasmer.
Qui a bu replongera.
Qui aime bien éloignera le venin.
La pluie du matin chagrin et du soir espoir.
Point de nouvelles, bons présages.
Les petits ruisseaux portent l'eau douce de nos berceaux.

Marie

Avec des SI je serais en Australie
Pierre qui roule ne se retourne pas
Qui trop embrasse s'use les lèvres
On n'est jamais si bien qu'allongé sur un lit
Il faut savoir attendre pour aimer
Ne mettez pas la charrue dans votre salon
Bien mal acquis permet la belle vie
Rien ne sert de parler, il faut agir
O temps suspend tes malheurs
Qui ne dit mot devient ennuyeux
Prendre ses désirs c'est être naïf
Qui a bu ira aux W.C.
Qui aime bien est heureux
La pluie du matin amène le chagrin
Point de nouvelles, SOS ou tant mieux
Les petits ruisseaux ne deviendront jamais grands

Paulette

Avec des SI on vivrait une autre vie
Pierre qui roule, boule et se trouve à la mer
Qui trop embrasse ne sent plus la force de ses bras
On est si bien dans les bras d'un homme qu'on n'aime pas
Il faut savoir attendre, j'en connais une qui est restée un squelette sur un banc
Ne mettez pas la charrue avant de savoir si vous avez réussi
Bien mal acquis profite à celui qui sait s'en servir
Rien ne sert de te mettre dans cet état tu ne réussiras pas
Ô temps suspend ton acharnement à me poursuivre
Qui ne dit mot est d'accord avec ce que je dis
Prendre ses désirs pour voler de ses propres ailes
Qui a bu a toujours soif
Qui aime bien change son regard sur l'autre
La pluie du matin lave ton cœur de tout chagrin
Point de nouvelles te permettent d'imaginer toutes les solutions
Les petits ruisseaux forment des cours d'eau qui arrivent jusqu'à la mer.

Yvette

Avec des SI on pourrait refaire le monde
Pierre qui roule n'amasse pas mousse comme Raoul
Qui trop embrasse mal étreint
On n'est jamais si bien servi que par soi-même
Il faut savoir attendre pour obtenir ce que l'on veut
Ne mettez pas la charrue avant de mettre les bœufs
Bien mal acquis mettra ses vaches Kiri qui ri(ent)
Rien ne sert de courir il faut partir à point
O temps suspend ton parapluie tout mouillé
Qui ne dit mot n'en pense pas moins
Prendre ses désirs pour des réalités
Qui a bu boira jusqu'à en être ivre mort !
Qui aime bien châtie bien
La pluie du matin arrose les fleurs du jardin
Point de nouvelles, bonnes nouvelles !
Les petits ruisseaux font des grandes rivières

Christine

 

Consigne 2 :

Vous écrirez un court poème avec des rimes en « i ».

 

Dans la prairie
Tout est fleuri !
A travers les orties
Courent les souris !
Dans le ciel volent les pies,
Dans les jardins, elles piquent les petites mies !
Avant que leurs amies,
Mesdames les fourmis,
Le jardin en étant envahit,
Ne viennent leur prendre ce qui est leur vie !
Quant aux chauves-souris
Elles se cachent pour la nuit.
Au petit matin, ce sera le réveil à la vie !
Vive la belle vie !

Paulette

Je l'ai surprise au saut du lit,
Elle avait encore ses bigoudis.
Contre moi je l'ai saisie,
Dans mes bras elle s'est blottie.
Dans mes yeux elle a compris,
Malgré son regard démuni
Et le verre d'eau qu'elle m'a servi,
Que pour moi elle avait du prix.
Face aux difficultés de la vie,
Je lui ferai toujours crédit
Comme une petite souris.
Elle m'a sourit
Pour la vie.

Yvette

Enfin ! Après avoir passé l'hiver, endormi
Voici que le printemps s'embellit
Avec son joli manteau fleuri.
Fini ce temps assombri
Le ciel porte ses lapis-lazuli
Tous ces arbres rabougris
Ne sont plus qu'une vieille image noircie
Voici que le printemps fait une entrée réussie !

Enfin l'hiver vient de déposer son manteau gris
Et s'est enfin endormi.
Voici le printemps embelli et rajeuni
Avec son beau costume fleuri
Le temps s'éclaircit
Le ciel porte à nouveau ses lapis-lazuli
Tous ces arbres rabougris
Ne sont plus qu'une vieille image jaunie
Cette année la nouvelle saison a fait une entrée réussie
Je vais enfin sauter dans mon bikini

Gaëlle

 
 

 

C'est le printemps et les grosses vaches dansent dans la prairie.
Cela me fait penser qu'il me reste chez moi des vaches Kiri toutes pourries !
Je pense soudainement à mon voisin qui a le nez comme un quart de Brie.
Quand il me parle – chose que je redoute – cela me coupe l'appétit !
Je dois faire mes courses et j’achèterai du pain de mie.
Pain de mie que je tartinerai de tout sauf de fromage de Brie.
Sinon je le donnerai à mon amie Émilie !

Christine

On s'est rencontré un midi, aujourd'hui !
Un jour comme celui-ci, où il n'y a pas de pluie !
Il s’appelle Toni !
Il aurait pu s'appeler Jérémy, Amaury ou encore Thierry,
Cela aurait suffit 
Puisqu'il faut faire un « court poème avec des rimes en « i » ».
Peu importe pour moi car c'est « l'homme de ma vie »,
Ça nous est tombé dessus comme ça, « on n'a pas choisi ».
Il est pour moi le plus joli et le plus gentil,
On dirait que c'était écrit car mon prénom rime aussi en « i ».
N'en déplaise à Stéphanie je m’appelle Nathalie,
Comme un point sur le « i » !
Sera-t-il le bon cette fois ci ?
Je sais que rien n'est jamais acquis,
C'est pourquoi j'essaye de tracer ma vie !
Aussi, n'allons pas trop vite, tout se fera si
Ça doit se faire, de toutes manière comme le proverbe le dit :
« Petit à petit l'oiseau fait son nid ! »
Alors, nous aussi, construirons notre joli petit nid.
Et, comme "Marc et Sophie,
Nous écrirons sur notre façade « Bienvenu ici aux amis, et au bel esprit »!!! 

Nathalie

 

 
 

La libellule souffle la vie dans l'écrin du printemps et insuffle son envol vers les lilas fleuris du jardin.
Si l'image rit de la vie tapie dans la lumière du lys joli,
L'histoire se lit sous les rides malicieuses de ma grand-mère le soir quand elle lit et crie les franges de sa vie.
A l'aube rit quand s'endort la vie, à toi qui n'efface rien, prie, lit, vit, crie dans les allées de ta vie .

Erwana

Bonjour Annie, tu serais venue avant, Paul ne serait pas parti.
Adèle invite ses amis et amies d'enfance samedi pour une surprise partie.
Maman est émue par tes larmes qui l'ont attendrie.
Bientôt les vacances, elles commencent ce lundi.
Mon cours de danse c'est samedi, et toi, jeudi midi.
A Sète on ira tous au marché mercredi.
Bientôt approchent les fêtes, après le dimanche il y a le lundi de Pâques, puis Pentecôte, aussi le lundi.
Le train de midi était en retard, je vais prendre celui-ci.
Voilà Nini qui embrasse Mimi.
Bonne après-midi.

Marie

 


Lundi 22 Avril

Consigne 1 :

Vous écrirez l'histoire du personnage sur la photo tirée au sort.

Je suis Anglais. Je travaille à Londres dans la Cité. Je me lève à 6h45 pour prendre le métro à 7h30.
Je me regarde dans la glace. Je suis surpris de ce teint pâle. Je regarde par la fenêtre, le temps est beau, je peux laisser mon parapluie.
Mon costume, ma chemise, ma cravate ont été suspendus la veille sur un cintre afin de ne pas prendre de retard. Costume sombre, chemise blanche, cravate rouge. La tenue élégante d'un homme d'affaires, d'un « gentleman ».
Avant de partir je décroche mon chapeau, je le pose sur ma tête et pars d'un pas régulier.
Au tournant de la rue je regarde ma montre, il ne me reste que quelques minutes pour atteindre la bouche de métro. J'accélère le pas.
J'arrive à l'heure à mon bureau, j'accroche mon chapeau, je regarde le courrier, salue les secrétaires.
A l'heure du repas, je sors mes sandwichs, prend un café.
Je termine mes rapports à 17h, reprends le métro, rentre chez moi, dépose mon costume, prépare celui de demain, mets mes pantoufles, prends mon journal et j'entends que personne ne vienne me déranger avant le dîner !
Après m'être restauré, un verre de Cherry à mes côtés, j'échange avec ma femme et mes enfants leurs aventures de la journée.
Quant à moi, je sais que demain sera semblable à aujourd'hui.

Yvette

Rien qu'à sa mise on voit qu'il est de mauvaise humeur ou veut se la « jouer » avec sa nouvelle coupe de cheveux qu'il s'est confectionné sur son crâne rasé « tarte persillée ».
En effet, ce qui domine chez lui c'est son sourire radieux ! On ne peut même pas apercevoir ses dents ! Par contre on peut voir voir chez lui un début de couperose qui lui rend les joues roses voire violacées, prouvant son goût accentué pour l'alcool, ou il a tout simplement froid vu l'écharpe, pas étonnant s'il passe ses jours et ses nuits au jardin, ce « gredin » !
Il a les yeux verts assortis à son tapis d'herbe parsemé de trèfles à quatre feuilles. Il est d'origine Germanique ou Irlandaise, en tout cas des pays de l'Est.
Il a l'air soigné car, pareil à son pareil tapis d'herbe, il a les sourcils épilés.

Nathalie

Au dernier étage de l'immeuble, de son balcon, cet homme regarde les gratte-ciels qui se trouvent devant lui et pense avec beaucoup de peine à ce qui a dû se passer à l'intérieur des « Tours jumelles » à New-York.
Il imagine les cris de douleur, de panique, l'embrasement des Tours, les sirènes des pompiers, de la police, tel un film d'horreur ! Cela lui paraît tellement inimaginable, inhumain, que parfois il se demande s'il n'a pas rêvé. Est-ce un cauchemar ? Est-ce la réalité ?
Il les aimait bien ces deux « jumelles » ! Il ne les reverra plus ! Au bout d'un long moment, il rentrera le cœur lourd, les larmes aux yeux en se jurant de ne plus y penser mais malgré lui tout recommencera car il ne pourra s'empêcher devant une telle vue, de penser …. de penser encore une fois de plus !!

Paulette

A Paris, dans une rue perpendiculaire aux Champs Elysées vivait dans un appartement de 1000m2 Eva Naissance, une blonde évaporée dont la rumeur dit qu'elle a moins de cerveau qu'une brune, voire qu'elle a moins de cervelle qu'un moineau.
Elle passait ses journées à faire les boutiques de luxe à cloche-pied. Elle changeait toutefois de pied pour ne pas trop se fatiguer.
A chaque fois qu'elle entrait dans un magasin, elle riait en penchant la tête. Elle marquait un petit temps d'arrêt et se tenait sur un pied telle une grue.
Elle achetait tous les jours les mêmes choses, objets, vêtements inutiles, au grand ravissement des vendeuses et au grand dam de son mari.
Un jour, son mari, pris d'un coup de sang, sortit sa Rolls Phantom IV et roula sur Eva Naissance alors qu'elle traversait sa rue commerçante favorite. Il recula et avança plusieurs fois pour se calmer les nerfs et rentra à 20 à l'heure dans son garage. Monta dans son salon de lecture, ouvrit le New York Herald Tribune en attendant calmement les forces de l'ordre. Ces dernières ne vinrent pas car il était le marchand d'armes le plus puissant de France.
Il ouvrit un grand placard et en sortit une autre blonde, réplique exacte de la précédente.
Une fois qu'il l'eut mise en marche, elle sourit en penchant la tête, se tint sur un pied telle une grue et partit faire les boutiques de luxe.

Pascal

J'ai, sous mes yeux, la photo d'un homme qui ne m'inspire pas beaucoup.
Il a le teint brun, avec de gros sourcils et une grosse moustache noire qu'il tire -apparemment – avec sa main gauche.
Son nez est grotesque et on dirait qu'il a une main brûlée avec, au bout, une espèce de pâte blanche collée.
C'est assez bizarre...
Toujours est-il qu'il a l'air méchant et il semble mijoter un sale coup.
Au bout de sa main gauche je vois une sorte de tissu rouge avec lequel il essaye, peut-être, d'affronter un taureau. Si tel est le cas c'est un torero en pleine action. Dans ce cas, c'est un adepte de la tauromachie.
Il n'en demeure pas moins que je déteste tout cela, et rien que de voir ses mains mutilées cela me dégoûte ! 

Nota bene : j'imagine qu'il essaye de me toucher, en me demandant bien comment je pourrais me débattre devant cet horrible monstre !

Christine

Consigne 2 :

Écrivez la suite de « Un beau matin... »

 

Un beau matin,
Elles arrivent enfin !
On se dit que voilà, le temps va changer.
Elles sont de noir vêtues
Le printemps venu.
Elles portent leurs habits
Des jours de cérémonie.
Toujours à la dernière mode
Les voilà en redingote.
Peut-être demain en frac,
Elles auront le trac
Pour assister à la soirée inaugurale
Où sera donné un bal.
Elle seront toutes élégantes et belles
Ce sont elles, les hirondelles.

Gaëlle

 

Un beau matin de printemps, je me réveille par de beaux rayons de soleil ! Une belle journée s'annonce et je vais en profiter au maximum ! Je demanderai à mes enfants de sortir le bateau et d'aller passer la journée en mer !
On pourra nager, s'amuser à plonger du bateau, faire un concours de plongeons et pourquoi pas, pêcher ! Puis on pic-niquera, peut-être on mangera les poissons pêchés et l'on rentrera avant la nuit tombée, exténués, pleins de bons souvenirs pour le futur ! Fatigués mais ce sera une très bonne fatigue ! Je n'aurai pas de mal à m'endormir cette nuit-là !

Paulette

Un beau matin, j'ai découvert sous un tas de cartons un SDF qui avait passé la nuit dehors. Il était presque inanimé, il faisait froid. Je lui présentais une tasse de café chaud et le secouai.
Il revint à lui, furieux d'avoir été dérangé.
- Qui es-tu, me dit-il, pour t'intéresser à moi ? Tu ne pouvais pas me laisser mourir en paix ?
J'étais pour lui un maraudeur, je lui avais volé sa mort.
Quant à moi, je me sentais responsable de sa mort. J'étais là pour lui apporter la vie, même si cette dernière était pour lui si pénible.
Mais je comprends que cela ne suffit pas, il faut qu'il accepte d'être hébergé, de se trouver en contact avec des « sans abri » comme lui, de se refaire une santé en partageant ses repas avec d'autres. Je ne peux pas vouloir à sa place.
Dois-je respecter son désir d'abandonner la vie ? Ne suis-je pas responsable de mon frère ?
Au bord du gouffre, il y a toujours une main tendue, une fenêtre qui s'ouvre, celle de l'espoir, un sourire à partager. Ce n'est pas parce qu'on a tout perdu qu'on ne doit pas continuer à lutter.

Yvette

Un beau matin, alors que je me promenais seule au bord du canal Saint-Martin, soudain je vis au loin Sylvain, mon premier amour lorsque j'avais vingt ans.
Il me fit des câlins et au bout d'un moment nous avions faim.
Nous nous sommes assis et nous avons mangé du pain tartiné de Saint-Marcelin.
C'était bien et c'était le jour de la Saint-Glinglin.

Chrstine

Un beau matin j'ai compris que j'avais bien fait d'arrêter de fumer !
En effet, hier, à l'occasion d'un anniversaire j'ai goûté une cigarette électronique, arôme « caramel » pour faciliter l'engouement ! L'effet ne fut pas immédiat mais ce matin au réveil, après trois bouffées, les symptômes (manque d'air, encombrement, crachat (virtuel), toux) étaient les mêmes.
Assez ! Je me suis dit, après me l'être prouvé des années après, que je n'étais vraiment pas faite pour fumer ! Aussitôt, près de mes filles je me suis confiée et en ces termes je leur ai dit qu'il n'y a rien de tel que de s'arrêter net afin de ne pas s'intoxiquer car il n'y a que ça de vrai !
Le reste n'est finalement que courbette, fourberie, un semblant de vraie vie !
Vraiment pas envie de recommencer !

Nathalie

Un beau matin à l'aube, dans une clairière embrumée, marchent l'un vers l'autre deux couples d'hommes en redingote. Ils s'arrêtent, les plus jeunes retirent leurs vestes, laissant apparaître leurs chemises blanches.
Les autres s'avancent, l'un des deux ouvre une mallette en bois précieux, la présente aux hommes en chemise.
Chacun leur tour, ils s'emparent d'un pistolet ancien, l'inspectent, écoutent les explications des hommes en redingote et en haut de forme et se mettent dos à dos. Un, deux, trois... jusqu'à dix compte l'un des hauts de forme et à chaque nombre, le blond et le brun font un pas. A dix, ils se retournent et font feu l'un sur l'autre.
Tous les deux s'écroulent, un trou sanglant sur le front.
Un silence règne après le fracas des armes. Les deux qui restent vont voir s'ils sont bien morts et s'éloignent en devisant gaiement sur ce qu'ils allaient faire du reste de leur journée

Pascal