Les Textes de L'atelier La Plume Libre du mois de Mai 2013

 

Lundi 6 Mai

Consigne 1 :

« Une femme, au chapeau rouge, promène son caniche rasé devant le salon de coiffure. » Vous écrirez la suite.

Une femme, au chapeau rouge, promène son caniche rasé devant le salon de coiffure « Rue du jardin fleuri », quartier latin où elle a l'habitude de sortir Max, son chien qui lui lèche les jambes, batifolant sur ses pattes, inclinant sa tête avant chaque sortie. Il frémit de joie.
Son Max, ami de route, remplit sa vie parfois morose et vide. Elle l'a recueilli un matin, errant dans son quartier, maigre et abîmé par le sort de son existence.
« Abandonné » a-t-elle pensé ! Chacun dans son espace vide, livré à eux-même ils sont devenus inséparables ; les câlins, la tendresse qui les lie affectionne leur vie plus richement.
La dame au chapeau rouge sait que son ami la console du sort de son existence solitaire et n'imagine plus sa vie sans lui.

Erwana

Une femme, au chapeau rouge, promène son caniche rasé devant le salon de coiffure. La coiffeuse, attirée par la couleur du chien, sort et s'exclame : « Que lui avez-vous fait ? ». Le caniche est de deux couleurs, l'une rouge, l'autre noire ! Elle lui répond : « Maintenant qu'il est rasé, je peux l'assortir à mes accessoires de vêtements : une partie assortie à mon chapeau, l'autre à mes chaussures ! ». La coiffeuse, effarée, lui rétorque : « Mais c'est très mauvais pour sa santé, pour sa peau !
Ce n'est pas grave, ce soir je le doucherai et demain je recommencerai avec d'autres couleurs ! J'ai beaucoup de couleurs en bombe ! »
La coiffeuse rentre dans son salon en se demandant si elle n'a pas à faire à une folle ! Et la femme reprend son chemin sans se soucier du « qu'en-dira-t-on ».

Paulette

Elle est élégante la dame au chapeau rouge, ses yeux regardent son chien, un caniche rasé, devant le salon de coiffure, c'est à se demander s'il vient d'être rasé, cependant ce n'est pas un coiffeur pour chien.
Elle promène son regard sur ce caniche, qui donne l'impression d'un saucisson sur jambes, qui se déplace au gré de la longueur de la laisse.
Sous ce chapeau rouge son regard est noir et perçant, presque foudroyant lorsque les regards s'arrêtent sur son chien.
Qu'attend-t-elle devant ce salon de coiffure ? Son amie qui n'est pas encore prête ? Il semble que son regard vient de se fixer sur ce dernier coup de peigne.
Non, un monsieur arrive et prend la laisse du chien, le prend dans ses bras et le caresse.
Le regard de la dame s'épanouit en un sourire, les couleurs sur ses joues sont le reflet de son chapeau, elle est écarlate de bonheur.

Yvette

Bien stylée, cette dame est bien soignée et travaille sûrement dans un cabinet de top-modèles.
Bien apprêtée et affublée de son bonnet rouge, elle se promène accompagnée de son caniche rasé devant le salon de coiffure, jouant la « démesure ». En effet, le caniche est rasé comme pour lui faire un pied de nez.
Serait-elle légèrement délurée, ou moqueuse ? Quoi qu'il en soit, la demoiselle est digne d'un tableau de « Roswell », on la verrait bien en dentelle.
Ce qui ressort chez elle, c'est le rouge à lèvres carmin assorti à son chapeau où se pose sur le côté un joli coquelicot.
Ses yeux sont noirs pour souligner son regard et captive l'être aimé ! Par contre, sa tenue est grise comme pour se fondre aux nuages. Elle me fait l'effet d'un mirage !
Elle est là mais pas pour longtemps, comme le temps d'une photo dans les journaux.
Elle me rappelle une chanson de Mouloudji : « Un petit coquelicot ».
Cette photo m'inspire la tristesse, la mélancolie ou juste le temps d'un désir, d'un casting.
Nostalgique, elle regarde en arrière toutes les choses qu'elle n'a pas pu ou su faire.

Nathalie

 

C'est pour elle une vraie torture
Car elle ne se sent bien
Que dans l'image de son chien
Elle regarde de ses yeux noirs à droite et à gauche
Comme déconcertée d'avoir un compagnon si moche
Elle décide alors pour lui ressembler
De se faire elle aussi raser
Elle ne portera dorénavant qu'un simple bonnet
Jusqu'aux oreilles enfoncé
Fini le beau chapeau rouge qui lui allait si bien au teint
D'ailleurs, il finira en joli manteau pour son chien-chien

Gaëlle

 

Consigne 2 :

Poème carré.
Vous utiliserez les 5 mots suivants dans une phrase et les retournerez tant que vous pourrez.
Porte – Coupe – Bouche – Vogue – Vague

 

La porte coupe la vague
La coupe vogue sur la vague
La bouche vogue sur la porte
Vogue sur la vague la porte
Coupe la bouche contre la porte
La porte coupe la bouche qui vogue sur la vague
La vague coupe la bouche qui vogue sur la porte
Vogue sur la vague la bouche qui coupe la porte

Paulette

 
 

La porte coupe sa bouche en vogue.
La coupe bouche la porte en vogue.
La bouche vague porte la coupe en vogue.
C'est en vogue d'avoir la coupe et la bouche vague.
(La coupe en vogue se porte vague.)

Christine

 

Si vogue la porte, la vague coupe la bouche.
La vague coupe la vogue.
Porter la coupe à la bouche.
La coupe en vogue se porte vague.
La coupe bouche la porte.

Nathalie

 
 

La porte coupe la vague
La vague bouche la porte
Vogue la vague vers la porte
La bouche porte la coupe
La vague vogue vers la bouche
La coupe vogue vers la bouche

Yvette

 

Elle porte la coupe à la bouche
Et vogue vers la vague
La porte vogue sur la vague
Et coupe la bouche
La vague vogue à la coupe
Et la porte coupe la vague

Gaëlle

 

Sur la vague vogue la bouche
La porte, la bouche coupe la vague
Si la coupe bouche la porte
La porte à la bouche
La bouche vogue la vague
La coupe à la bouche de la porte
La vague se coupe à la porte

Erwana

Lundi 13 Mai

Consigne 1 :

Écrire un poème au format suivant sur le thème du patrimoine de Sète.

ABC CAB BCA

 

Les mouettes s'étreignent et vogues sur la mer
Sommeille alors le Saint-Clair, éclatant es-tu
Toi Sète, resplendit « L'Île amarrée »

À l'aube la pêche berce la marée
À bon port t'éloignant de ton manteau d’hiver
Brassens, Brel, Ferré t'ont vécu

Dame de La Salette, élevée par sa vue,
À combien belle croix, assignée sur la mer
Tu déploies ta splendeur aux touristes d'été

Erwana

 

Au musée tu iras
Voir et écouter les chansons de Brassens
Tu pleureras et chanteras

À Jean Vilar tu continueras
Observer et noter tout ce que tu verras
Et tous ces gens qui sont là, bien

La mer et ses bateaux
L'air qui devient chaud
Et le Marrakech à quai

Marie

 
 

Quand je monte à Saint-Clair
De Valéry je passe la tombe
Située au cimetière Marin.

La colline aux odeurs de thym
Au sommet la croix surplombe la mer
Le vent me caresse, m'inonde.

Le lundi de la Saint-Louis, les joutes
Sur le Canal Royal battent leur plein
Le dimanche des fleurs sont jetées en mer.

Yvette

 

Qu'essaie-t-il de combattre aujourd'hui,
Ce pouffre aux tentacules géantes ?
Peut-être l'Ajustaïre sur sa barque !

Le château d'eau nous offre son parc
Lorsque aux heures chaudes nous sommes tout engourdis
Avec son cadre et sa fraîcheur accueillante.

Les images les plus marquantes
Étaient sur la colline cette multitude de baraques
Où d'antan prenaient plaisir à se réunir famille et amis.

Gaëlle

Consigne 2 :

Vous commenterez sur les quatre saison.

La demoiselle sous les roses d'argent, cristalline, se dénude, laissant sa peau blanche s'affiner sous les rayons du soleil. Elle s'égrène dans le berceau printanier, où s'ensemence dans son cœur, comme des noces d'argent, le paysage teinté de verdure.

L'été, demoiselle, saillante ta couronne de fleurs, tu éparses la chaleur où tu es Reine, triomphante ton étincelante beauté, drapé léger. Dans les champs de blé, comme une danse, tu chancelles ton prince charmant sous la caresse de son érotisme fugace.

À l'automne, Déesse, tu te tisses dans ton drapé ocre. Tu caresses de tes mains le jus des fruits pulpin, le raisin faisant alors ton délice.
Lorsque tapis la nature, elle change et jaillit dans son explosion d'ocre, de pourpre, rouge, vermillon ; tu abolis l'âge du temps et de ta jeunesse en caressant la vigne qui s'émonde en son temps.

Blottie, demoiselle, tu joues à cache-cache comme un chat sauvage. Dans ton manteau d'hiver, de blanc vêtue tu as revêtu ta capuche d'hiver. Tes pieds et tes os sont froids comme le paysage et la nature qui perd ses feuilles et qui se meurt.
Paysage morne, tempête, tu vogues ton esprit dans le frisson de ton âme afin d'y percevoir ses secrets farouches ; tu ronges l'hiver, réchauffant le feu.

Erwana

C'est le printemps, la voilà dénudée de son haut, et son bas enveloppé d'un tissu vert ; le bras levé, elle laisse s'échapper de ses doigts quelques pétales de fleurs qu'elle a cueillis autour d'elle.

C'est l'été, de tenue allégée elle se prête à des poses pour montrer sa joie de bouger, qu'on la regarde ; les photographes s'attardent sur elle, la prennent en photo.

C'est l'automne, elle tient dans sa main une grappe de raisins, et la soulage un à un de ses grains. À ses pieds, un plan de roses séchées.

L'autre, c'est l'hiver, elle porte une tenue sombre, marron, un gilet blanc, un foulard qui la protège du froid.
Elle serre fort son bras car elle est meurtrie par le froid. Un petit tronc d'arbre à ses pieds déchaussés.

Marie

Printemps, joli printemps, tu as le cœur joyeux. La violette apparaît, les crocus pointent leur tête, les giboulées de mars favorisent l'éclosion de toute la nature.
On respire mieux, on est heureux de voir poindre le soleil, les journées sont plus longues et tellement verdoyantes.

L'été nous apporte la chaleur. Les bains de mer la fraîcheur. Les vacances, temps merveilleux du « farniente » de longues soirées entre amis, où il fait bon partager autour de tables accueillantes des mets si faciles à préparer vu l'abondance de légumes et fruits, tout est si frais.

L'automne, c'est la saison idéale pour se trouver en forêt, avec des feuillages aux tons qui vont du vert au jaune, au brun.
C'est le temps des rêveries, des longues promenades solitaires où l'on se laisse caresser le visage par le vent et l'on rentre se réconforter par une boisson chaude, avec un bon livre.
Et puis on est content de reprendre ses habitudes, on est si bien « chez soi ».

L'hiver, c'est le froid, la pluie, la neige, seule cette dernière est appréciée lorsqu'on a la joie de skier.
Les journées sont courtes, la nuit tombe rapidement. Il fait bon rentrer et se réchauffer devant un bon feu de bois, se trouver en famille, partager avec chacun les activités de sa journée, souvent laborieuse, c'est le moment de détente, d'échanges.

Yvette

Les tableaux datent de je ne sais pas quelle période dans l'histoire de l'art, peut-être est-ce à l'époque de Léonard de Vinci ou Michel-Ange. Les quatre femmes représentent des muses.

La première évoque le printemps avec – en toile de fond – la nature.
La femme-muse à moitié nue est simplement habillée d'un drap, vaguement noué à la taille, sur lequel apparaissent quelques fleurs. Le tout sur fond vert, couleur chaleureuse avec nature verte.

La femme-muse de l'été est vêtue d'une robe jaune dorée, représentant certainement l'été.

La femme-muse de l'automne est habillée en rouge et rappelle encore la nature avec ses feuilles qui commencent à tomber.

La femme-muse de l'hiver est vêtue de blanc de la tête aux pieds et semble avoir froid ; cela rappelle le froid et la neige.

Remarque : les trois premiers tableaux ont un point commun : les femmes sont toutes vêtues avec un sein à l'air.

Christine

 

Sur fond de verdure la demoiselle enfin s'éveille
Semant ici et là des graines de vie qui feront des merveilles
Dans les jardins et les corbeilles.

Dans les champs de blé, sa voisine la rouquine
Nous semble bien mutine
Avec sa couronne d'églantine.

Dans sa belle robe rosée
L'automne prépare son vin raffiné
Qui agrémentera nos plats toute l'année.

Bien couverte dans son manteau neigeux
Elle se protège de l'hiver bien venteux
Dans un paysage qui semble cafardeux.

Gaëlle

 

Lundi 27 Mai

Consigne 1 :

Écrire un texte sans verbe conjugué. Seuls les participes passés et présents sont acceptables.

Pascal étant moins génial et pédalant dans la semoule !
 
L'atelier étant plus compliqué ce lundi dans sa consigne, et nous cherchant à bien la suivre !
 
La pluie tombée ces jours derniers et laissant une mauvaise impression de printemps 2013 !
 
Le sommeil manquant et la mauvaise humeur me guettant à en devenir plus que navrant !
 
Les yeux battus, la mine triste, et les joues blêmes !...

Nathalie

 

Quelle belle journée !
Étant la dernière ensoleillée
Demain, la pluie toujours assidue.
Les bottes, les voilà revenues
Les chandails sur le dos
Attendant des jours plus chauds.
Coup de déprime
En prime !
Voilà une belle description
D'un printemps annoncé seulement à la télévision !

Gaëlle

 

Consigne 2 :

« Le baiser génère du bonheur. » Vous commenterez cette phrase.

Signe de réconciliation en toutes saisons, en cela le baiser génère le bonheur.
Je suis une maman chamallow, j'ai du mal à faire le gros dos. Même quand mon chat s’énerve sur son compère et fait la « tigresse » c'est plus fort que moi, l'envie soudaine me prend de l'embrasser la trouvant surprenante de beauté dans sa méchanceté, quitte à ce que ça fasse mauvais effet !
Tous les matins et le soir, j'adore faire un bisou à mes « petits loups ».
Car le baiser génère le bonheur et me donne du baume au cœur.
Le baiser c'est franchir la ligne d'arrivée ,atteindre de plus près l'adversaire dans son intimité, c'est un signe de reconnaissance car on atteint tous les sens. 

Nathalie

 

Le baiser génère du bonheur,
C'est l'expression d'un cœur
Qui bat pour annoncer son affection.
Il se pose alors, léger, sur le front.
Sur des lèvres rouge fraise
Il est plus chaud que la braise.
Dans les bras amoureux
C'est le baiser langoureux et fougueux.
Même si le baiser se veut parfois discret
Il n'en est pas moins épicé.
Toujours posé avec douceur et ardeur
Le baiser génère du bonheur.

Gaëlle