Les Textes de L'atelier Style du mois de juin 2011




Lundi 6 Juin

Consigne 1 :

Écrire un texte d'abord sous la forme d'un télégramme et ensuite de façon détaillée.

Restaurant fichu

Réservé restaurant – Partie avec Éric – Bien habillée – Chaussure trop haute – Tordue la cheville – Ambulance – Hôpital – Plâtre – Béquille – Retour maison – Regardé télévision – Repas manqué

J'ai réservé au restaurant. Éric est venu me chercher, j'étais bien habillée, j'avais mis ma belle robe et mes chaussures hautes. Je me suis tordue la cheville, il a appelé une ambulance qui m'a amenée direction l'hôpital. Là-bas on m'a plâtré la cheville et j'ai eu droit à une paire de béquilles. Je suis retournée à la maison regarder la télévision. Je n'ai pas pu aller au restaurant.

Monique

Ne m'attendez pas

Gâteaux commandés – Pâtisserie fermée – Sonné désespérément – Réponse négative – Retourner plus tard – Pâtissier présent – Commande non terminée – Attente trop longue – Serai en retard – N’attendez pas – Commencer le repas – Débrouillerai pour rentrer – Si temps trop long mangerai les gâteaux - Ah ! Ah ! Ah !

Je suis allée chercher les gâteaux que j’avais commandés à la pâtisserie du village.
Mais hélas, le magasin était fermé. J’y suis retournée un peu plus tard, le pâtissier ouvrait la boutique. Ma commande n’était pas terminée, qu’elle horreur. J’allais attendre trop longtemps. J’ai averti chez moi que je serai en retard, qu’il était inutile de m’attendre et qu’ils pouvaient commencer le repas. Et pour rigoler, je leur ai signalé que si l’attente se prolongeait, je mangerai les gâteaux. Je pense qu’ils auront apprécié.

Nadine DC

Pirates !

Pirates attaquent caravelle – Commandant ordonne hommes protéger caravelle – Trois hommes ripostent – Premier homme touché épaule – Deuxième ventre – Troisième mort – Commandant bouleversé – Facteur idée – Envoie courrier piégé pirates – Pirates éclatent – Commandant caravelle saisit – Heureux – Caravelle sauvée – Équipage nombreux – Réductions SNCM – Fin.

C'est l'histoire des pirates, toujours à l'attaque mais qui ne gagnent pas tout le temps. Les voleurs sont très souvent volés à leur tour. Mal acquis ne profitent jamais. Fin.

Marie

Dracula à mal aux dents

Château hanté – Nuit d'épouvante – Fantômes – Dracula mal aux gencives – Cercueil vide et vacant – Dentiste urgentiste – Sommé de saigner Dracula – Dracula reconnaissant – Dentiste marié – Dentiste veuf – Dracula mal aux gencives – Appel au SAMU – SAMU en grève – Dracula à la crève – S.O.S. aux pompiers – Pompiers au feu – Feu dans la bouche de Dracula – Bouche sèche – Bouche d'égout – Dégoût de Dracula – Sommeil réparateur – Cercueil reposant – Soif de Dracula – Nuit solitaire – Voir dentiste femelle – Appareil dentaire à faire – Demain Dracula boira.

Un grand et vieux château que l'on disait hanté dominait la plaine. Chaque nuit sans lune les fantômes s'y promenaient gaiement.
Le maître des lieux, le comte Dracula, ne pouvait pas s'endormir cette nuit-là. Son cercueil, pourtant bien accueillant, qui lui servait de couche ne le tentait pas à cette heure. Le comte souffrait des gencives. Il n'avait plus d'incisives à force de sucer le sang. On avait mandé un dentiste pour venir le soigner. Rien ! À la limite il n'aurait pas saigné sa femme pour que cet homme le soigne ! Mais l'homme était veuf de quelques minutes, il ne pouvait donc pas laisser sa chère épouse se refroidir le sang comme du boudin blanc ! Dracula, énervé, sentant venir la crève, appela le SAMU. Et puis, le SAMU en grève, il lança alors un S.O.S. aux pompiers. Mais les pompiers déjà sur un autre feu, négligèrent la bouche en feu du sanguinaire qui but toute l'eau des égouts pour éponger sa soif. On le vit, ou du moins les fantômes, se coucher dans le cercueil plein de dégoût jusqu'au matin. Le lendemain, il paraît qu'il eu de la chance ? Une assistante dentaire pénétrait au château, le cou gracile et la mine fraîche. Dracula a donc pu étancher sa soif. Elle lui avait gentiment posé un dentier de première, pour laisser sa vie au vestiaire.

Claudette

Conte express


Jolie maison – Chemin long, long, long – Interminable – Vieille femme – Troque nuit triste aspect contre robes somptueuses – Femme fée – Se cache – Terrible ennemie méchant sorcier – Fée rend visite filleule – filleule rêve épouser fils meunier – filleule princesse – Épouse un prince – Fée impuissante – Pas un conte.

Il était une fois une jolie maison au bout d'un chemin long, très long, si long qu'on pensait n'en jamais voir la fin. Elle était habitée par une vieille femme qui, la nuit venue, troquait sa triste vêture et son misérable aspect pour des robes somptueuses et des bijoux rutilants. Car, voyez-vous, cette femme était une fée qui se cachait de son terrible ennemi, le méchant sorcier. Ainsi transformée, elle se déplaçait pour rendre visite à sa filleule. Cette dernière rêvait d'épouser le fils du meunier. Mais elle était princesse. Alors, tant pis, elle épousa un prince que son père lui destinait et la fée n'y put rien. On est pas dans un conte !

Isabelle

Chat alors !

Chat qui embête gentille maîtresse très attentionnée doit disparaître !
Maîtresse vouloir placer "son" matou !
Deux voisines avoir entendu et vouloir l'aider à s'en débarrasser !
La première évaporée !
La deuxième connaître vieux monsieur seul intéressé et lui en avoir parlé car lui finir par déprimer car besoin de liberté !
Maîtresse enfin contente car Matou casé et elle préférer rester avec ses deux petites Chartreuses beaucoup plus "rieuses" !
Ce matin dégoûtée car matou déprimé est revenu finalement pas satisfait !
Et chez la gentille maîtresse vouloir rester car vieux monsieur déprimé !
Maîtresse pas contente trouver lui. Servir à rien à part salir la litière, même pas pour les câlins !
Elle et ses petites Chartreuses être à nouveau stressées et elles feuler pour lui dire de s'en aller car plus accepté ...
Gentille maîtresse vouloir à nouveau s'en débarrasser plus que jamais et vouloir pour lui gentille famille où le matou jaloux serait seul et plus déprimé !

Un jour affolée me voilà chez le vétérinaire avec le chat !
Pensant, effrayée, qu'il s'était fait attaquer par une mouette sur le toit ou blessé par je ne sais quoi ! loin de m'imaginer ce que je vais vous raconter là...
Le chat posé sur la table du vétérinaire avait un drôle d'air et ne faisait pas son 'loustic' trop pris par la panique !
Le vétérinaire regarde sa patte à moitié pelée et la rase me disant d'un air grave pour me rassurer que rien de tout cela n'est arrivé. Simplement que quand mon chat s'ennuyait il ne trouvait pas mieux que de se lécher plutôt que de s'amuser, comme tout autre chat l'aurait fait .Il était déprimé et s' automutilait, qu'il était préférable de le placer, étant sûrement jaloux entouré de deux superbes femelles !
Aussitôt il lui fait une piqûre, à renouveler une semaine plus tard, d'anti-inflammatoire! Et vu la note c'est moi qui eut le "cafard", pas au point de déprimer mais ça m'a pas fait rigoler ! La secrétaire du vétérinaire me dit qu'il existait des "psychotropes" mais le top serait de le placer !
Qu'à cela ne tienne, "il" reçoit ses deux piqûres sans faire de sinécures, et j'applique les conseils du vétérinaire, à la boulangerie et dans mon immeuble je rédige un mot expliquant les raisons de mon besoin de séparation d'avec mon chat !
C'est là que deux semaines après une dame m'a téléphoné, m'expliquant qu'elle avait trouvé exactement les critères demandés :
VIEUX MONSIEUR SEUL, SANS CHAT, AIMERAIT LA COMPAGNIE DE MON CHAT NOMMÉ "TIGROU" !
Ne sachant pas qu'il était jaloux, peut-être a-t-il eu la "bonne idée"de lui présenter une "nouvelle fiancée" !
"Malheur ! s'est dit le chat, il en est pas question ! Je préfère rentrer à la maison !"

Nathalie


Consigne 2 :

Vous créerez un mot que vous utiliserez dans un texte à la manière « du schtroumpf »

Vive les schtroumpf !

J’aime surtout les schtroumpfs de couleur, les schtroumpfs mauves, les schtroumpfs jaunes, les schtroumpfs verts, les schtroumpfs roses et les schtroumpfs blancs, ils sont si schtroumpfs, inutiles de les schtroumpfer, ils schtroumpfent dans la bouche. Les rouleaux de schtroumpf sont aussi très schtroumpffeur, j’aimerais qu’ils schtroumpfent plusieurs mètres. Il y a aussi les schtroumpfs noir, les blancs et les marrons, j’en schtroumpfe de temps en temps. Les Mars, Kit-Kat, Raider, Snikers sont tous des schtroumpfs que j’adore, et vive tous ces schtroumpfs sans calories.

Nadine DC

Schtroumpf de gâteau

Je schtroumpfe un gâteau. Il est bon schtroumpf, et toi, tu le trouve bon schtroumpf ? Moi, je me suis régalé. Et ton frère, comment il a trouvé schtroumpf ? « Pas très souple. » La prochaine fois c'est toi qui portera le schtroumpf.

Monique

Atchoum schtroumpf

Bête ce schtroumpf, comme ses pieds. Ces mots bêtes, schtroumpf, idiot, simplet, schtroumpf. Enrhumé, atchoum schtroumpf. Bête mais bosseur schtroumpf. Bête et travailleur schtroumpf. Bête schtroumpf amoureux. Bête et paresseux schtroumpf. Coquin, bête schtroumpf. Bête schtroumpf, mais à table il y a nos sept schtroumpfs bêtes, sans schtroumpfettes.

Marie

Ne me schtroumpfe pas

Ne me schtroumpfe pas !
Je ne vais plus schtroumpfer !
Je me schtroumpferai là !
À te regarder schtroumpfer  et puis schtroumpfer !
Et à t'écouter schtroumpfer et puis schtroumpfer !
Laisse-moi schtroumpfer l'ombre de ton schtroumpf !
Schtroumpf de ta main, schtroumpf de ton chien !
Mais ne me schtroumpfe pas, ne me schtroumpfe pas !
Moi je te schtroumpferai des perles de schtroumpf venues du pays des schtroumpf où il ne schtroumpfe pas !
Ne me schtroumpfe pas !
Ne me schtroumpfe pas !

Nathalie

Tranf !

Mercredi 1er tranf je décide de tranfer. Sitôt le jour levé je me tranfe donc. Mais, tranf, mes tranfs tombent à l'eau quand je vois qu'il tranfe. Zut, qu'est-ce que je vais bien pouvoir tranfer ce tranf ? Et me voilà, tranfée sur mon tranf à regarder la tranf et à me tranfer.
Et puis soudain, un rayon de tranf apparaît. Ni tranf, ni tranf, je tranfe mes tranfs de tranf et je tranfe en trombe de mon tranf. Paf, je n'ai pas fait deux tranfs qu'une tranf s'abat sur moi. Tranfée, je tranfe chez moi et tranfe de laisser tomber la tranfe pour le tranf. Tant pis pour le grand tranf frais.
Vive les tranfs d'aiguille au tranf et à la tranf chez moi.

Isabelle

Le « Buzz » de l'alcool

Une mygale, buzzeuse invétérée, buzzait, buzzait à s'en faire péter les amygdales.
Son vieil ami l'okapi, ancien buzzeur tout repenti, lui fit un jour la morale.
- Mygale, ma sœur, assez de verres de Buzzy ! On ne voit que toi dans le bar « Le Buzzance ». Trop de buzzage nuit !
- Je me fiche de tout ! Et buzzer pour buzzer autant que je le fasse pour oublier l'envie.
- Oublier que tes parents, anciens mygaliens exilés de Guyane, ont tout avalé en buzzant les paroles d'une araignée de métropole insecticide et buzzotante ?
- Tu veux parler de la buzzonnarde qui a entraîné mon père à Barbizon ?
- Non ! De ta mère, pauvre buzzoire, qui a buzz la tasse et qui est morte à l'hôpital Buzzeau dans la buzzasse.
- Assez ! Ton buzzardage me fiche le buzz ! Pousse-toi ! Buzze de là avant que je te mette un buzzon !
- Bon ! Bon ! Je m'incline. Adieu ma buzzine.

Morales d'animaux imbuzz d'eux-même :
- Le buzz d'alcool tue l'amitié.
- À buzzer avec modération.

Claudette

 

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Lundi 20 Juin

Consigne 1 :

Vous raconterez la vie d'un objet en fin de carrière.

Mariette

Elle est très fidèle, très énergique et indispensable dans ma vie au quotidien, elle aura bientôt quinze ans, j'en fais ce que je veux, elle rechigne jamais, me soulage en lavant à ma place, essore mon linge. Mais j'entends quelques fois un bruit inhabituel, faut dire que dans un mois elle aura quinze ans de service sans relâche.
Tous les jours, l'été, elle a tourné, deux fois par jour, du sale au plus sale, elle en a vu des vêtements en tous genres, je vous dis pas, elle garde bien ses secrets, elle.
Et puis bien sûr l'hiver, elle n'a travaillé que deux fois par semaine, moins de lavage car il y a le pressing pour un autre entretien, à sec.
Un matin, je mettais mon linge, comme à l'habitude, la lessive et l'assouplissant. Je réglais le thermostat pour la mise en service et puis, rien. Aucun bruit. Le silence total. Elle m'avait quittée, épuisée, fatiguée de sa vieillesse et de ses labeurs.
Merci machine et adieu, tu vas me manquer. Demain Juliette te remplacera.

Marie

Bientôt la retraite

Je suis en fin de carrière. Bientôt la quille ! Assez de jouer les bouche-trous. Je m'en lave les mains. J'ai assez servi. De tout et de rien. Je plonge dans le sommeil.
Je veux vivre ma solitude du soir au matin. Prendre l'habitude de rester dans un coin. Chaque jour qui se lèvera me dira :
- Alors, ça va ? Tu te reposes ?
Et je dirai, comme réponse du berger à la bergère :
- Tu vois, je ne ponce plus, je pionce !
J'entendrai plus les réflexions du genre : « Mais il gratte plus ce machin-chose ! Il faut le changer, sinon il va rester des traces à nettoyer. »
Et oui, je suis longtemps passé pour une éponge ! Que dis-je, plus que ça ! Un grattoir pour vaisselle à papa.
N'allez pas croire que mon boulot me portait peine – non - j'avais la veine de plonger chaleureusement dans l'eau grasse, cela m'a nourri, mariné quelquefois, dans la crasse !
Assez de plainte ! Je veux pas aggraver mon sort, ce soir je dors ! Demain matin aussi ! J'ai une santé d'enfer ! Je suis la paille de fer ! Vous avez tout compris ?

Claudette

MON CRAYON DE BOIS


Il est tout beau, avec sa couleur "arc en ciel" il m'émerveille !
Avec sa pointe fine affûtée grâce à son ami le taille crayon, quelle belle mine !
Il se la joue "grandiose" quand, sur mon cahier, il m'invente des mots qui font de moi "un écrivain en herbe" ! Qu'elle grande veine !
Pourtant je le malmène, le fait courir à sa perte car, "pauvre petit crayon de bois", tu défraîchis entre mes doigts ! Ta couleur se délave peu à peu et uniforme tu redeviens, blanchi de fatigue !
Et pour couronner le tout, j'emploie le taille crayon pour le coup - ton ennemi cette fois- ci - comme pour te faire comprendre qu'un ami peut devenir un ennemi redoutable car il connaît tes faiblesses et tes armes ! Ton ennemi juré !Je ne fais guère mieux avec ta petite sœur la gomme, que j'habille d'une robe coccinelle tellement je la trouve belle ! On ne l'a jamais retrouvée, à force de gommer ! Mais ça va y'a pas "mort d'homme " ! c'était une gomme !
Je voudrais quand même vous rendre hommage, car sans vous je n'aurais pas remplis cette page !
Et sachez que si, plus tard, vous êtes recyclés, vous serez toujours avec moi ! Vous finirez dans ma cheminée, ainsi vous me serez toujours utile et jusqu'au dernier instant passé ensemble, vous me réchaufferez le cœur, comme quoi votre présence n'était pas si futile ! SNIFF!

Nathalie


Le moulin à café

Il n'y a plus de moulin à café et on s'en sert plus.
Maintenant, le café n'est plus en grains et on n'en a plus besoin.
Dimanche passé j'ai vu quelqu'un qui avait au moins une cinquantaine qu'il vendait.
Il avait fait la collection toute sa vie, il en avait encore plein chez lui et il voulait s'en débarrasser.
Les gens, ils en achètent pour décorer les maisons.

Pura

Le savoir ne meurt jamais

J'ai été manipulé mais pas par un ostéopathe. On m'a soulevé, soupesé, consulté et puis on m'a laissé tomber. Sur une étagère, et dans le meilleur des cas sur un canapé.
On m'a trouvé beau devant, un peu moins derrière. J'attirais l’œil par mes couleurs vives. Quand on m'ouvrait on était fasciné de la richesse que je recelais. Avec moi, l'ignorance n'existait plus, tout le monde devenait savant.
Les petits s'amusaient à déchiffrer mes phrases pour faire comme les grands et être intéressants aux yeux de leurs camarades.
Je connaissais toutes les civilisations, je racontais l'histoire de tous les pays, et aucun nom, commun ou propre, ne m'était inconnu.
Mais avec le temps j'ai vu s'envoler mes pages au vent, comme pour transmettre mon savoir à l'autre bout du monde. Mais plus sûrement pour finir dans un caniveau. Les mains fébriles de mes consultants ont arraché ma couverture.
Et puis, le temps est passé et mes mots sont devenus obsolètes, de nouvelles personnalités se sont distinguées et les trésors que je recelait n'intéressaient plus personne.
Alors, lentement, on m'a oublié pour un nouveau plus beau et plus épais.
Maintenant, je suis couvert d'un manteau épais de poussière pour réchauffer mes vieilles pages. Je me repose dans un grenier. J'attends...

Isabelle

 

Un p'tit bout de parapluie

Je l’avais oublié dans un coin du grenier.
Je l’ai retrouvé en voulant nettoyer.
Il était planté là depuis longtemps déjà.
J’étais émerveillée et même subjuguée,
Je l’avais tellement cherché.
Je l’ai vite ouvert ravie de le retrouver,
Mais hélas, j’ai eu le cœur qui saignait.
Les baleines étaient brisées, mon cœur s’en est allé.
Le tissu très froissé, je ne m’en étais pas doutée.
L’imprimé ternis, auparavant il était jaune canari.
Je ne le reconnaissais plus, il était tout menu.
Le manche avait perdu sa anse, elle était en bois tendre.
Il devait souffrir de cette dégradation.
Pourtant, j’ai souri.
Il me rappelait tant de souvenirs.
C’est vrai qu’il m’avait servi à abriter,
De très, très chers amis.

Nadine DC

 


Consigne 2 :

Écrire un texte en vous inspirant du poème de Jacques Prévert : "Déjeuner du matin".

 

Rituel de l'écuelle

Elle a mis les croquettes des chats dans les écuelles
Elle a mis la soupe dans l'écuelle du chien
Avec la cruche d'eau
Par-dessus, elle en a versé
Sans parler !
Elle a relevé une mèche de cheveux
Sans parler !
Après une grosse journée de chaleur elle s'est relevée
Sans parler !
Elle s'est attaché les cheveux et épongé le front
Sans parler !
C'était le rituel de la pâtée !
Elle se dépêchait car le film allait commencer !
Elle a donné à chacun
Ça tombait bien !
Car sans parler
Ils étaient affamés !

Nathalie

 

Il a acheté du charbon de bois

Il a acheté du charbon de bois
Il a trouvé un vieux journal
Avec les allumettes
Il a allumé le papier
Il a attendu
Que les braises soient incandescentes
Il a mis les chipolatas
Sur le grill
Il a retourné
Deux, trois fois les saucisses
Elles ont grillé
A point sur le dos
Et sur le ventre
La bonne odeur
S’est répandue
Dans le quartier
Il a mis les grillades
Dans un plat
Qu’il a posé
Sur la table
Il s’est retourné
Préoccupé par quelque chose
Les chats sont passés
Les saucisses ont été volées
Il a râlé
Il a reposé
Le plat vide sur la table
Il s’est fait une omelette.

Gaëlle

 

Le gâteau en chocolat

J’ai cassé les œufs
Dans un saladier,
J’ai fouetté
Sans m’arrêter.
J’ai ajouté la farine
Et j’ai bien mélangé.
J’ai inséré le sucre
Et j’ai bien tourné.
J’ai complété par du beurre
Et j’ai remué, remué.
J’ai enrichi ce mélange
De 300gr de chocolat en poudre,
J’ai complété cette préparation
Par un sachet de farine.
J’ai touillé, touillé
J’ai versé le tout dans un moule
Je l’ai regardé cuire
Lorsqu’il a été bien coloré
Je l’ai déposé sur un plat.
Enfin Gaëlle est arrivée
Et nous l’avons tout mangé
Bien sûr, car il était tout en chocolat.

Nadine DC

 

Gégé du Pas-de-Calais

Chef cuisinier à Sète
Du sel dans sa vie
Du soleil dans la tête
Un cœur tendre et du piment
Un jour – une idée
Gégé va créer
Un bouillon
Pas une soupe de poissons
Mais un bouillon gras
Avec du lard et du cochon
Tout son art
À lui
Gégé
Horreur ! Horreur sur le ch'ti !
Crime de lèse-majesté
Impossible recette
Trop d'embrouilles pour Gégé
Système débrouille
Hélas verrouillé
Nouilles trop collantes
Absence d'aïoli
Assiettes volantes
Et guerre de l'Italie !
Conseil de mairie, à midi.
Expédition punitive de Gégé
Retour pour lui en TGV
Dans le Pas-de-Calais !
P.S. À Sète il faut pas mélanger
Poissons et cochons
Paroles de Zézette :
On la jette la soupe dans l'évier ?

Claudette

 

Départ à la plage

J'ai préparé la voiture
À l'ombre
Il a ouvert les vitres
Dans la voiture
Il a mis la radio
Dans la voiture ouverte
Avec la radio
Il a chanté
La voiture préparée
Il a démarré
Sans chanter
Il a allumé
La radio
Il a fait des refrains
Avec la musique
Il a mis les paroles
Sur le papier
Sans rechigner
Il s'est arrêté
Il a mis
Ses lunettes
Car il faisait soleil
Et il est parti
Sous le soleil
Sans un mot
Sans me regarder
Et moi j'ai pris
Mes clefs dans ma main
Et j'ai démarré

Marie

 

Le Coucher

Elle a posé le livre
Sur la table de chevet
Elle a ouvert le tiroir
De la table de chevet
Elle a pris une image
Dans le tiroir
Elle a souri
En regardant l'image
Elle a reposé l'image
Dans le tiroir
Elle a fermé le tiroir
Elle a tendu la main
Vers la lampe
Elle a pressé l'interrupteur
De la lampe de chevet
Elle s'est allongée
Dans son lit douillet
Elle s'est tournée vers le mur
Et elle s'est endormie

Isabelle

 

Déjeuner du matin

Le matin elle boit son café.
Elle prend sa douche.
Elle est prête pour toute les choses à faire pour ne pas s'ennuyer.
Elle sort, elle rentre et c'est comme ça.
Et tout va bien !!!
Il faut qu'elle bouge parce-qu'elle ne peut pas rester sans rien faire.
C'est pas son caractère de rester toujours à la maison.

Pura

 

 

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Lundi 27 Juin

Consigne :

1 ) Liste A : Répondez aux questions suivantes sans réfléchir.

- un bruit agréable ?
- l’objet indispensable ?
- la fleur la plus belle ?
- le lieu que je préfère ?
- ce qu’on voit dans le ciel ?
- la météo du jour ?
- ce dont j’ai le plus peur ?

Liste B : Reprenez chacun des mots de votre liste A et par associations d’idées, ajoutez lui cinq mots.

Liste C :Reprenez les mots de la liste A et associez-lui des mots proches par leur sonorité.

2) Procédez à des mariages entre les mots choisis dans votre collection (listes A+B+ C) pour créer de nouveaux sens. Rédigez un texte en ajoutant des verbes, adjectifs…

La pluie musique

J'écoutais la pluie musique qui dansait sur le toit et cela me rappelait tout à la fois Claude Nougaro et son ode à l'ondée, et Gene Kelly dont le chant pluvieux et joyeux me trottait dans la tête. J'en aurais fait des claquettes.
Bientôt tout cela cessa et le soleil revint, radieux. Je pris, à défaut de celle des champs, la clef de la clairière toute proche. Soudain, un son retentit, il était si aigu et montait si haut vers le ciel que je crus que c'était le clairon du Paradis. Mais ce n'était que le voisin qui cherchait son chien, son « clébard Trésor » comme il l'appelait. Il faut dire qu'avec sa truffe il savait détecter celles, oh combien plus chères, que son maître revendait à prix d'or.
Poursuivant mon chemin je décidais de rendre visite à mon amie Lise qui cultivait des lys lisses de toutes impuretés et qui faisaient sa fierté.
En route, je croisais une vache près d'un pré. La pauvre en avait été chassée par un duel prêt à éclater. Je contemplais la scène d'un autre âge, médusée. Les épées luisaient, illuminées par le soleil revenu servir de témoin à cet étrange spectacle. Soudain, je réalisais qu'il s'agissait en fait du tournage de ma série française préférée : « Nicholas Le Floch ».
Plus loin, j'aperçus un loup lunatique qu'un dresseur essayait en vain d'intéresser à un poulet suspendu à un arbre. Mais le canidé faisait la sourde oreille et ne regardait que le ciel, attendant sans aucun doute la lune pour lui chanter son amour et sa fidélité.
Mais lorsque je m'en revins de chez Lise, la nuit tombée, point de trace du loup qui n'était pas inscrit comme invité à la cérémonie lunaire que, toujours dans le pré, on allait célébrer. La sérénité des officiants avait le don de m'apaiser et je marchais les yeux fermés. C'est pour cette raison que je ne vis pas la branche qui se trouvait à hauteur de mon front. La souffrance du coup me fit chanceler. Les yeux grands ouverts cette fois, je tâtais mon crâne à la recherche d'une plaie. Ouf, rien qu'une énorme bosse.
Et voilà que pour terminer cette étrange journée, la pluie se remit à tomber. Fatiguée et ne me sentant plus d'humeur à chanter, je courus me réfugier dans mon home sweet home douillet. Et je m'endormis au son de la pluie musique qui dansait sur le toit...

Isabelle

Une journée à la campagne

Tranquille au bord de l'eau, on écoute le chant des oiseaux !
Allongées dans l'herbe fraîche du printemps on écoute les grillons, et on regarde les papillons !
Le soleil nous émerveille et il n'a pas son pareil, il est exceptionnel ! Il est radieux, c'est merveilleux !
Il fait beau, la forêt chante et soudain par-dessus les champs, près de la cascade, j'aperçois des oies sauvages comme nous le chante Michel Delpech, on se sent éblouis par la beauté de la nature digne d'une émission à la télévision : " Grandeur Nature "de Sébastien Folin, on se sent bien !
Mais tout à coup le ciel s'assombrit, il nous faut rentrer aux abris car l'orage et le tonnerre jouent sur notre caractère!
Bye Bye notre sérénité ! Il va falloir rentrer et se consoler au coin de la cheminée ! C'est comme ça, même les soirs d' été ! Une grillade et un rosé frais nous donneront l'envie de recommencer cette belle journée... Un certain été restera à jamais gravé !
Et puis le feu de cheminée, pareil au soleil avec ce feu crépitant sur les bûches de chêne nous fera oublier toutes les peines, quelle veine !
Même si on a peur des éclats pareils aux éclats de voix, la chaleur de la cheminée nous réchauffera et nous rassurera et pourtant elle en fait à crépiter !

Nathalie

L'orage arrive

Dans la véranda de la maison, un jour avec un soleil étoilé, en écoutant la musique avec un bruit sympathique de Julio Iglesias chanteur de charme.
Et en regardant ces cactus tout fleuris pour la plupart, Madame, habillée d'une robe éclairée avec un blouson de saison, perd la raison.
Le ciel est voilé, elle a sommeil, c'est une merveille toujours pareille.
L'orage arrive, elle arrête la musique, vite, vite sous les combles elle a peur, elle entend la bombe.
Famille, amis absents, plaisir raté.

Pura

OH !

Eau : Oh ! Qu’elle est belle notre planète, toute recouverte d’eau et de forêts luxuriantes parsemées de fleurs de nuit moulées dans de la mousse.
Moule : Les moules à gâteaux colorés forment dans la voie lactée une ombre de douceur embrumée.
Rose : Parfois hautaine, parfois célèbre, tu lézardes souvent près des lacs pour former des camps de roselières, c’est ici que les salamandres se mirent dans l’eau.
Campagne : La campagne est belle aujourd’hui, le ciel ressemble à une mer de soie qui serpente doucement à travers les rivières.
Étoile : Étoile des neiges sans aucunes laideurs, tu moulines dans mon cœur, la chanson des sucreries, olé, olé.
Doux : Il n’a pas la douceur d’une peluche, sa couleur de brume lui permet de se cacher dans les campements près des arbres sans épines, c’est le boa.
Lézard : Les lézards font la fête, se sont des petites bêtes qui vivent dans les camps. Je ne vous mène pas en bateau, j’en ai vu sur le Campanile d’Aix, quelle horreur !

Nadine

 

La douceur des pattes de mes chats

La douceur des pattes de mes chats
Sont du velours sur les pages de mon livre.
Le ronronnement des pages souvent m’enivre.
Les lettres de la passion
Telles des fleurs me procurent évasion.
Le sable et ses grains de mots m’enveloppent dans un univers chaud.
Et c’est dans une mer de lettres
Qu’enfin l’histoire va pouvoir naître.
Caresser les feuilles d’un livre,
C’est à tout à coup se sentir libre.
Quoi de plus passionnant
Qu’un doux livre et son ronronnement.

Gaëlle