Les Textes de L'atelier La Plume Libre du mois de Juin 2012

 

 

Lundi 4 Juin

Consigne 1 :

« Le poisson rouge se met à parler » Que dit-il ?

Aussi étonnant que cela puisse paraître, un magicien m'a donné la parole !
Et oui, à moi de « tout balancer » sur mes « propriétaires », moi qui ne pouvais que me taire !
La parole m'est accordée et je ne vais pas m'en priver !
L'histoire des trois singes : « J'ai tout vu, tout entendu mais je ne dirai rien ! », ce n'est vraiment plus pour moi !
OUI J'AI TOUT VU, TOUT ENTENDU ET AUJOURD'HUI JE VAIS TOUT DIRE, QUITTE À CE QUE ÇA NE VOUS FASSE PAS RIRE !
Je fais mine de rien parce que je n'ai pas le choix, je tourne en rond dans mon ballon mais j'aurais bien des choses à raconter vu que l'ouïe m'a toujours été accordée, et grâce au verre loupe de mon aquarium rien ne m'a échappé, pas même la cruauté des êtres humains qui parfois, parce que trop occupé, changent rarement l'eau de mon ballon, me laissant comme un « crado » !
Pourtant je ne dérange personne, on me pose sur la table du salon ; il parait même que nous regarder nager vaut une séance de relaxation, à tourner en rond comme les autres poissons !
Je ne suis qu'un vulgaire « poisson rouge » mais que d'imagination dans notre « carafon » ! Pour un animal qui n'en n'est pas moins original !
J'ai d'ailleurs inspiré une chanson à un célèbre rappeur français qui dit : « À cause du poisson rouge »... à propos d'une sombre histoire de délinquants qui se sont fait prendre à leurs propres jeux à force de pièges « frauduleux » !
Alors méfiez-vous si par magie, je disais tout sur vous !...
Je suis bien placé au centre de la pièce, j'en vois passer... pour peu que je ne sois pas distrait ! Car ne dit-on pas : « une mémoire de poisson rouge », le temps de faire le tour du bocal et voilà la « mémoire qui s'fait la malle » !

Nathalie

Lundi 11 Juin

Consigne 1 :

Terine : il s’agit d’une méthode de création des poèmes, cette méthode consiste à prendre trois mots avec trois phrases différentes, en les faisant changer de place.
Exemple : ABC, CBA, BCA.

Terine théorique

Pour réaliser une bonne terine (A)
Prenez trois mots à la rime (B)
Et faites-les rimer (C)

S’ils n’ont pas de peine à rimer (C)
Vous approchez de la terine (A)
Puisque la terine rime (B)

Par trois mots choisis à la rime (B)
Qui sans sonner doivent rimer (C)
C’est le secret de la terine. (A)

Sous un brûlant soleil, j'ai mis mon chapeau
Sans oublier la crème pour ma peau
Et j'ai rempli d'eau mon pot

Remplir mon pot
Pour m'asperger la tête sous mon chapeau
Et pour me rafraîchir la peau

J'ai remis de la crème sur ma peau
De nouveau rempli mon pot
Et j'ai remis mon chapeau

Paulette

 

La grande étoffe « velourée » bordeaux de son doux manteau
Était adossé soigneusement sur le couffin caressant le lys du rideau
Sur la commode s'entassaient les uns près des autres de jolis bibelots

Quand le chat esquissa avec sa patte et cassa un bibelot
Frit par la peur farouchement fit pipi sur le manteau
Éclaboussant instantanément le bas du rideau

L'odeur après se dégagea et décolora le rideau
Faute de quoi recollons vite les morceaux du bibelot
Et allons au service d'urgence du pressing d'à côté sauver son doux manteau

Erwana

Je vais à la cueillette des pommes
Que l'on ramasse sur l'arbre
Tombent les feuilles

Vertes sont les feuilles
Qui décorent les pommes
S'agitent les branches de l'arbre.

Toujours fidèle cet arbre.
Vertes ces feuilles
Elle sont mûres ces pommes

Marie

 

Il était une fois une orange,
Qui voulait que je la mange !
Alors qu'il fallait que je la range !...
 
Il fallait que je la range, 
Afin qu'un jour parmi tous ces fruits, il me manque l'orange !
Encore fallait-il que je la range...
 
Il ne faut pas que j'aille trop vite ! et que je la mange...
Il faut que je la range,
Cette sacrée belle et juteuse, et que je ne fasse pas ma « gourmande », tout ça pour une  belle orange ! 

Nathalie

Je mange une bonne mandarine
Dans la cuisine.
Dans le jardin je coupe les racines.

Je regarde pousser les racines
En mangeant une mandarine.
Je vois les gens à travers les rideaux de la cuisine.

Je prends un sac pour ramasser les mandarines.
Je plante autour de ma maison des racines.
Je tricote toujours à la fenêtre de la cuisine.

Monique

 

Pour ne pas avoir de déprime,
Prenez en trois fois, trois sachets de « bontemps »
Et lentement, en trois temps, laissez glisser,

Pour éloigner de vous la déprime.
Car la déprime aura pris du « bontemps » !
Si vous manquez de sachets de « bontemps »,

Et que vous ne pouvez rien « glisser »,
C'est qu'en déprime, votre déprime,
Vous reviendra, avec succès !

Claudette

Oh, comme ce paysage est charmant
Et cet homme si élégant
Est si heureux de se sentir vivant

Et sur terre chaque être vivant
À cet âge que l'on dit charmant
Se rêve le plus beau et élégant

Mais toi qui n'est pas vraiment élégant
Tu n'en es pas moins vivant
Et cela te rend encore plus charmant

Isabelle

 

Il est habitué des casseroles
Il a même attrapé la vérole
Sa vie n'est pas drôle

C'était pourtant un petit drôle
Qui accrochait des casseroles
Aux queues des chats qui avaient la vérole

Mais là sa vie se vérole
Ses ex trouvent vraiment drôle
Qu'à son tour il traîne des casseroles

Isabelle

Consigne 2 :

 « Il y avait un bilboquet, un panier à salade et son chapeau vert »

 

 

Il y avait un bilboquet...
Un panier à salade...
Et son chapeau vert...
Je ne parle pas du chapeau de la salade mais de celui de Bil.
Bil, le Toqué.
Le bilboquet toujours en panne...
La salade dans le coma...
Je ne pouvais tirer mon chapeau à Bil !
Le désordre de sa cuisine sautait aux yeux !
Je mis mes verres à double foyer,
Et d'un coup de pied à son chapeau vert,
Je quittais le foyer pour courir chez Prévert !

Claudette

 

Il était une fois un bilboquet qui n'était pas toujours, contrairement à ce que l'on croit, OK!
Car il en avait assez de toutes ces salades et de ces paniers. Ça ne le faisait pas du tout « rigoler », car tous tournaient en marmelade à en devenir malades, et ça finissait par le rendre tout vert de colère, et de mauvais caractère sans faire de manière !
Il n'était vraiment pas rigolo, même s'il mettait son chapeau !

Nathalie

Dans un jardin public des enfants jouent au bilboquet avec un chapeau vert sur la tête.
Ils jouent avec le panier à salade, ils se le passent de l'un à l'autre comme un ballon.

Monique

Lorsque nous avions six ans, mon frère jumeau et moi avions un bilboquet et nous jouions des heures dans le jardin, mais il finissait par nous donner le hoquet. Mon père, menuisier dans l'âme, l'avait confectionné pour nous dans ses moments de silence.
Dans la cuisine, à l'orée du soleil au-dessus de la fenêtre, se dressait le panier à salade qui, le soir, sous le vent frêle dansait et tourbillonnait sur lui-même lorsque ma mère l'avait oublié.
J'aimais ces doux souvenirs d'enfance, dans la douce tendresse de notre famille et les drôleries de mon père qui sautait dans la piscine en costume de bain avec son chapeau vert.

Erwana

Il faisait très beau ce jour-là ! Ethan jouait dans le jardin avec un bilboquet pendant que sa maman secouait son panier à salade, elle avait mis son chapeau vert pour se protéger du soleil ! C'était une agréable journée printanière comme on en voudrait beaucoup.

Paulette

Il y avait un bilboquet, un panier à salade et son chapeau vert posés sur la table de la cuisine. Cela résumait sa vie.
Il avait toujours eu l'impression d'être comme cette boule de bilboquet que l'on veut inévitablement faire s’emboîter dans un axe bien défini mais qui tombe souvent à côté.
Cette salade dans ce panier c'était encore lui, secoué, essoré dans une vie fermée dont il essayait sans cesse de s'échapper. Et quand le panier s'ouvrait, comme la salade il se faisait bouffer par des gens affamés de fraîcheur.
Le chapeau vert, ah, le chapeau vert ! Il l'avait acheté pour oublier que tout dans sa vie était gris et qu'il était entouré de bâtiments qui l'étouffaient. Ce chapeau vert c'était son oxygène à lui.
Mais il songeait en regardant ces objets que sa vie se résumait à peu de choses et à un immense manque de liberté.

Isabelle

Il y avait une cage, un perroquet bleu et jaune et son bac d'eau. On l'appelait Oscar. Il était perdu et, me voyant, s'était posé sur mon épaule. C'est ainsi que j'achetais la cage, j'ajoutais un bac d'eau et une mangeoire de graines.
Sans oublier une « endive » (os de seiche) pour se faire le bec, une glace accrochée à la cage pour qu'il se sente pas seul, qu'il se regarde.
Maintenant quand je lui dit : « Bonjour Oscar ! », il me répond après plusieurs séances de paroles. Quand le téléphone sonne il dit : « Téléphone ! Téléphone ! »
Souvent on est obligé de l'isoler avec sa cage quand on reçoit du monde, car voyez-vous il a su prendre sa place, on l'entend Oscar ! Oscar est là pour se faire connaître des étrangers. C'est pas un poisson dans l'eau mais un coquin !
Oscar dans sa cage, qui a prit sa place dans la famille !


Marie

Lundi 18 Juin

Consigne 1 :

Vous mélangerez les vers des deux poèmes de Giuseppe Napolitano « Ouverture » et « A la porte du temps » pour ne former qu'un poème.

( Textes : voir page Concerthau au festival des Voix Vives)

Consigne 2 :

Quelles connotations attribuez-vous aux noms suivants : Le rouge- le vert- la ville- l'hiver- l'océan- la nuit ?

( Textes : voir page Concerthau au festival des Voix Vives : Rachida Madani)

Lundi 25 Juin

Consigne 1 :

Vous écouterez attentivement la lecture du poème de Rachida Madani « Tu n'es pas venu ici... ».
Vous 'capturerez 'dix mots avec lesquels vous écrirez un nouveau poème

( Textes : voir page Concerthau au festival des Voix Vives : Rachida Madani)

Consigne 2 :

Vous écrirez un petit texte en vous inspirant d'une photo représentant quatre canards sur l'eau.

Cette photo inspire le calme, la plénitude et la sérénité !
Le calme, l'apaisement de l'eau bienfaitrice !
Le « rond rond dans l'eau » comme le chante Françoise Hardy, dans sa  célèbre chanson  française.
Le soleil brille selon le reflet du ciel bleu, un peu nuageux, dans l'eau.
Ensoleillé à souhait, comme on peut le remarquer sur le plumage du poitrail  blanc de nos chers quatre canards, situés au centre de la photo dans la mare ou dans cette étendue d'eau .
En ces temps décalés, qu'y a t-il de plus beau pour nous apaiser ?

Nathalie

Ces canards faisant une ronde dans l'eau, peut-être chantent-ils ? Ils nous inspirent le bonheur, la beauté d'un paysage de vacances, le rêve et pleins d'autres pensées magiques ! J'aimerais bien être à leur place !

Paulette

Quelle belle journée aujourd'hui, un soleil qui vous attire dehors, la nature, les animaux, les gens.
Et bien ! Préparons le pique-nique et allons à l'étang voir les goélands manger les poissons à tire d'aile et crier comme des enfants.
Dans l'étang, j'aperçois quatre canards qui nagent et se font remarquer en plongeant la tête dans l'eau pour amuser les passants, et mendier quelques morceaux de pain ou de gâteaux que l'on veut bien leur donner.
Ces quatre canards sont placés dans l'eau pour attirer les canards sauvages que tuent les chasseurs à l'ouverture de la chasse.
Mais ceux-là sont protégés et bagués, ils sont heureux comme les poissons dans l'eau.

Marie

Coin ! Coin ! C'est la mare des canards qui en ont marre qu'on leur balance des canettes alors qu'ils font trempette.
Coin ! Coin ! Ils préfèrent les mamies qui, appuyées sur leur canne, parlent gentiment à leurs canes et à leurs petits.
Coin ! Coin ! Ils tournent en rond pour éviter les pierres lancées par ceux qui s'ennuient et s'amusent à faire des ronds dans l'eau.
Coin ! Coin ! Ils agitent leur popotin et plongent soudain – on ne voit plus que les plumes de leur queue – c'est « sauve qui peut ».
Coin ! Coin ! On peut toujours s'amuser à vouloir les chasser mais ce sont les chasseurs que l'on pourchasse à coup de pied – et qui finissent dans la mare à leur côté.

Isabelle

L'hiver et son froid de canard fait tournebouler les canards dans la mare.
Et c'est la danse des canards !
C'est pas la fête à l'orange que l'on épluche sans aucuns égards alors, en attente de se faire cuire, les canards prennent le parti d'en rire ! Ils s'amusent !
Et ils dansent ! dansent ! dans le décor d'une mare, qui ne se marre pas d'être la complice d'un chef de cuisine, enfant venu de la police et qui, à l'aide de coins ! coins ! coins ! pratiques, filent au resto plutôt qu'au pique-nique !
Croyez-moi, j'écris dans un canard, je parle avec franchise et si des fois, l'hiver vous glace avec sa bise, mangez donc du canard laqué, c'est pas une bêtise du canard agité.

Claudette

Des canards, très au bord de la rivière. Ils sont tristes comme s'ils attendaient qu'on leur donne du pain à manger... et qu'on les sauvent de la rivière.

Monique

 

 

C' est un lac ou une rivière ?
Ce sont des canards ou des canettes ?
Ils sont tout jeunes
C'est peut-être des sœurs parce que elles sont toujours ensemble
Il fait un froid de « canardes »
Comme elles sont mignonnes, je voudrais les voir de prêt

Pura