Les Textes de L'atelier Style du mois de juillet 2011




Lundi 4 juillet

Consigne 1 :

Quatre vignettes représentent Mafalda (personnage de bande dessinée) à table, une assiette de soupe pour repas. Vous remplirez les bulles en imaginant la complainte de Mafalda.

Mafalda au restaurant...
 
Mafalda a décidé d'être indépendante !
 
Bulle n°1 : Après une demi-heure passée au restaurant, Mafalda s'écrie : « J'ai faim, ça fait trois heures que j'attends mon plat ! »
Bulle n°2 : « Trois heures que je suis ici, et toujours pas servie ! »
Bulle n°3 : « C'est pourtant le plus grand restaurant de la ville, je ne suis pas une imbécile ! »
Bulle n°4 : « C'est désolant ! Je retourne chez ma maman!Et en plus la soupe est froide ! », pensa Mafalda.

Nathalie

Bulle n°1 : « Maman, s'il te plaît, je t'en supplie, ne m'oblige pas à manger la soupe à l'oignon !»
Bulle n°2 : « Je te jure que je n'ai pas fait exprès de brûler la queue du chat et de lui donner de la mort-aux-rats. »
Bulle n°3 : « Maman, je t'implore d'écouter la voix de ton enfant unique et affamée ! »
Bulle n°4 : « Et voilà, c'est toujours pareil, elle s'en moque. Et après on s'étonne que j'aille mendier du pain dans la rue. »

Isabelle

Bulle n°1 : « Je regarde dehors, attirée par le bruit ! »
Bulle n°2 : « Il fait nuit tout d'un coup, y a un orage, ça tonne. »
Bulle n°3 : « Eh ! Boum ! Les éclairs rentrent dans la pièce. »
Bulle n°4 : « J'attends que l'orage passe, il pleut ; je regarde, ma soupe est froide. »

Marie

 

Donne-moi encore un macaron
Un macaron tout marron
Et aujourd’hui, je ne mangerai plus de bonbons.

S’il te plaît, alors un morceau de chocolat
Ou une tartine de miel à l’acacia,
Et j’arrête les fraises Tagada

Comment survivre sans une petite sucrerie ?
C’est si bon, un coulis sur un gâteau de riz,
Pour une petite fille affaiblie.

S’il te plaît, une part de tarte Tatin,
Ne me laisse pas mourir de faim,
Tu sais, tu aurais beaucoup de chagrin !

Gaëlle

 

Consigne 2 :

Vous écrirez un court récit sur le thème : « On est toujours l'étranger de quelqu'un ».

 

On est toujours l’étranger de quelqu’un,
L’inconnu de chacun.
L’autre est dehors, à l’extérieur ;
C’est pour nous un acteur.
Car nous ne voyons que son image
Et ne cherchons pas à le connaître davantage.
Pour comprendre son attitude,
Il faut prendre le temps de regarder ses habitudes.
L’autre fait peur par sa différence,
Parce que nous ne partageons pas la même expérience
Personne ne nous connaît vraiment
Car à l’intérieur nous sommes très différents.
Qui peut savoir ce que nous pensons.
Lorsqu’on lève les yeux à l’unisson ?
Même dans la plus grande intimité,
On reste toujours pour l’autre un étranger.
Peut-être que cela permet
De garder sa propre sa liberté.

Gaëlle

 

Si vous croisez l'étranger, saluez-le de ma part. Il n'est pas venu chercher sa part de gâteau à mon anniversaire.
Il a pris le bateau hier au soir.
Je suis étrangère à son départ étrange et impromptu. J'avais un étranger dans ma maison et c'était pas prévu !
L'étrangeté de cette histoire c'est que je suis née là-bas. Je me suis bien intégrée ici et lui, qui est d'ici, s'en est allé vers mon pays !
On est toujours étranger de quelque part, même avec un mari.

Claudette

On est toujours l'étranger de quelqu'un, on croit souvent connaître une personne mais quelques fois on a des surprises. Comme le dicton dit : « On est l'étranger de l'étranger », car lui-même ne sait pas qui il est ; nous pouvons même nous surprendre en essayant de nous connaître au quotidien.
Faut-il vouloir aussi familiariser avec l'étranger, l'observer sans être calculé soi-même. Si on agit de la sorte on sera toujours l'étranger de quelqu'un.
Même après vingt ans de vie commune on est toujours l'étranger de l'autre, y a toujours une facette qui se dévoile plus tard. On est toujours l'étranger de son ombre, et de quelqu'un.

Marie

On est toujours l'étranger de quelqu'un. Surtout si l'on part dans un pays étranger.
Si l'autochtone reste l'étranger pour nous, nous sommes bien l'étranger pour lui. Celui qu'il ne comprend pas et qui ne comprend pas les coutumes de ce « foutu pays » qu'il est venu visiter pour se dépayser.
Donc, nous sommes son étranger qui vient fiche le bazar et croit pouvoir tout acheter avec ses beaux billets.
Et qui se croit tout permis. Ma parole, on est le roi ici. Tout est fait pour nous. Des étals des magasins aux terrasses des cafés, tout est fait pour nous attirer. Et pour nous arnaquer, car tout est plus cher de moitié.
Les commerçants se frottent les mains en voyant débarquer les « étrangers » complètement largués, épuisés par des heures de route ou de vol. Nous payons au prix d'or le premier café avalé. Et nous comprenons vite que nous nous sommes fait « pigeonner ».
Alors, pour ne pas être ce type d'étranger je reste chez moi tout l'été. Là au moins, je ne suis l'étranger de personne. À part de moi-même, peut-être...

Isabelle

Et pour cause ! Parfois on ne se connaît pas vraiment notamment lorsqu'on est adolescent !
Ce matin je repensais à ma professeure de français qui, lors de mes 16 ans, avait trouvé ma vocation : celle d'être sans prémices une artiste et de préparer pour ce faire une école de théâtre à Paris ; elle avait décelé à ma manière de mimer et de réciter que j'avais dans la « profession » une réelle vocation !
Mon cher petit papa fin et rusé invita ma professeure de français à dîner afin d'étudier notre personnalité « mine de rien » ; c'est ainsi qu'accompagnée de ma copine Céline nous passâmes au bord de la mer d'Étaples (59) un week-end inoubliable de part son caractère exceptionnel, on passait quand même le week-end avec la "pro" de français !
Conclusion de mon père : j'ai pu faire du théâtre, mais dans ma bonne vieille ville de Lille ; quant à faire une école de théâtre, « Il » me l'a carrément refusé pensant, en « bon père de famille », que je serais trop isolée et finalement éloignée, qu'à 16 ans on a le temps de devenir « grand » !
Voilà comment au cours d'une vie une carrière peut être brisée, qui sait ?
À mon grand regret, car c'est vrai parfois je ne suis pas conforme, comme on dirait « dans la norme », sans être nomade, j'aime les longues balades et du travail je ne suis pas une malade !
Je suis un peu poète, « j'aime que ça rime sans que je trime ! », toujours inspiré par le moindre fait ! Comme le chante Nicoletta  et bien d'autres,  qui ont repris la chanson, peut être : « j'aurais voulu être un artiste », comme c'est triste ! 
Heureusement, par chance, à Sète on m'a conseillée « l'atelier d'écriture » où « on » soigne ses « blessures », car la vie, à notre grand regret, ne nous a pas épargné en cours de parcours ! Pourvu que ça dure car dès le 7 juillet au Greta je suis convoquée !
Fini de rêver il va falloir travailler, ou sinon se former pour retrouver un emploi ! Même si, dans le Sud on est comme ça !

Nathalie

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Lundi 11 Juillet

Consigne 1 :

Vous choisirez deux adjectifs dont l’un sera une couleur et vous les utiliserez dans un petit texte à la manière de Jacques Prévert dans son poème : "Immense et rouge".

 

Proches et bleus

Proches et bleus :
Suspendu sous les cieux
Protégé par les dieux
Le cimetière marin
Est le parrain
De la Grande Bleue.
C'est dans le silence
Avec une infinie patience
Que les pierres marines
Eclaboussent les cîmes.
A l'ombre des lauriers roses
Je marque une pause,
Tranquille, je regarde les voiliers,
Alliés de la beauté des lieux.

Pascale

 

L' Après Saint-Louis

Rousse et brûlante
Avide de tout repos
La ville rentre son ventre
Évidée des ses joutes
Et le canal Royal
À peine rétabli
De tintaines tournantes
Et de barques aguerries
Se laisse aller dans son eau
Pour reluquer la lune
Celle tout en croissant d'écume
Et de fruit de mer au sel
Nouvelle venue faire trempette
Toute lunatique et assoiffée de canettes.

Claudette

Petit et bleu !

Au-dessus du buffet tu me fais de l'effet, car jamais je n'ai cherché à t'exploiter !
Les enfants te connaissent par cœur car ils sont joueurs, à moi de m'appliquer  pour te maîtriser ! Je sens que je vais me marrer ! Pas question que je reste à la traîne ! Je manque d’entraînement tout simplement comme un enfant, à être « devenu grand » !
La télévision d'impatience trépigne et s'illumine, apprenant ma « sage » décision, et trouve que c'est une bonne raison ! La prise péritel en fait de même !
Comme par magie au contact de la télévision en connexion avec le « jeu », les trois réunis ils semblent heureux, si un « bug » ne survient pas au branchement et là ça serait navrant !
Tous l'air heureux, tout à l'air de bien se passer pour l'instant !!...
Déjà la petite musique a disparu : les « caprices » de l'électronique !
Et mon « petit schtroumpf » apparaît ! Mon cher petit dessin animé ! Et te retrouver...
Là dans ce jeu vidéo tranquille je ferai le « gros dos » en contradiction contre tous ces complots !
Pendant les vacances, nous vaincrons ensemble « mon petit schtroumpf »!  Je t'apprendrai à te défendre et te porterai « main forte » ! Face à toutes ces portes !
Nous finirons par nous connaître et ensemble nous jouerons !
Et à la fin des vacances, « parce qu'un service en vaut un autre ! », du jeu vidéo tu feras de moi une championne !

Nathalie

Le Petit chat noir

Un petit chat noir tournait autour de ma maison. Il partait et revenait alors je lui donnais à manger, et après il avait l'habitude de venir tous les jours à la même heure.
Il ronronnait et il était très affectueux et caressant.

Monique

C'était un petit garçon

C'était un jeune garçon qui travaillait très bien à l'école, mais toujours très timide. Et comme il était tout le temps le premier de la classe tous les autre le regardaient et il devenait tout rouge.
À la fin de l'année ses parent décidèrent de faire une fête pour le récompenser et invitèrent beaucoup de monde. Lui il voulait pas sortir de la chambre. Enfin, il y est quand même arrivé, il était rouge comme une cerise.

Pura

 

Long et Jaune

Long et jaune,
Sur ta tête tu portes
Des cheveux bien peignés,
Que le vent décoiffe
À chaque bouffée.
Quand il s'est calmé
Tu te peignes à nouveau
Pour être mieux décoiffé.
Mon ami,
Ma beauté
Et te revoir
Coiffé ou décoiffé.

Marie

 

Timide et jaune

Timide et jaune
La petite fleur apparaît
Au milieu du grand pré
Où l'herbe tendre pousse
Pour qu'elle puisse reposer
Sa jeune tête fragile
Lorsque la nuit sera tombée
Comme un voile de velours
Sur ses pétales délicates
Lentement refermées

Isabelle

Consigne 2 :

Vous êtes un jeune journaliste de l’an 3000. Rédigez le début d’un article dont l’action se passe au début de l’an 2000.

Vive les femmes

Nous voici à la nouvelle ère celle du « matriarcat »!
L'an 3000 est idéal pour relater des faits qui se passaient encore il n'y a pas si longtemps, en l'an 2000, où dans notre société l'homme occupait une place principale voire primordiale, pensant que c'était l'idéal !
Dans une famille par exemple, il reléguait ainsi systématiquement les tâches « ingrates » à sa compagne, celle de l'éducation des enfants ou le ménage tout simplement !
Heureusement, nous sommes arrivés en l'an 3000 et tout s'est peu à peu atténué voire inversé !
Sans être féministe la femme a récupéré son « statut », celui pour lequel elle s'est toujours battu !
C'est ainsi qu'aujourd'hui nous ne sommes pas étonnés de voir « UNE FEMME » installée à la Présidence, en France !

Nathalie

Le Journaliste de l'an 2000

J'étais un jeune journaliste en l'an 2000 pour prendre des photos et les faire développer.
Sur l'une d'elles figurait une personne qui me semblait être celle qui avait disparu depuis longtemps et que l'on recherchait.
Quand les photos furent développées j'en était certain : c'était bien cette personne.

Monique

Passage à l'euro

Chers lecteurs
Préparez-vous au changement financier, nous allons passer des Francs à l'Euro dès Janvier 2002. Vous avez un délai de six mois pour échanger vos précieux sous français. Si vous avez des économies dans vos bas de laine ou sous vos matelas pensez à les porter à la Banque de France qui vous échangera votre argent en euros.
Dommage pour vos sous français, bonjour l'euro et sa richesse pour l'Europe qui, on l'espère, restera sobre.
Merci chers lecteurs, bonne lecture et préparation.

Marie

L'embardée

Chers amis lecteurs, l'histoire que je vais vous narrer est arrivée au début du dernier millénaire. Le douze février deux mille très exactement.
Ce jour-là le ciel, particulièrement clément jusqu’alors, s'est couvert de nuages gris et le tonnerre s'est mis à gronder comme l'ogre affamé à la recherche du Petit Poucet et de ses frères. Mais nous ne sommes pas dans un conte et ce qui s'est passé par la suite en est la triste réalité.
Tandis que des éclairs illuminaient cette nuit où la chaleur était devenue insupportable une voiture avançait sur une petite route de campagne. Au moment où les nuages crevaient comme des chiens, comme dirait le poète, le pneu avant droit en fit autant. Et la voiture d'atterrir dans le fossé.
Le conducteur, étonné mais pas sonné entendit son téléphone qui, lui, sonnait. Mais avant qu'il ait pu répondre la voiture fit un saut en avant poussé par une forme démoniaque. Du moins c'est ce qu'il sembla à ce jeune homme qui revenait d'une party arrosée et qui pratiquait la fumette avec régularité.
La forme noire – non ce n'était pas Batman – continua de pousser la voiture rouge – non ce n'était pas une Ferrari – si bien que dans un éclair de lucidité, tandis qu'un autre venu du ciel illuminait la bête, il vit un taureau formidable qui s'acharnait sur la carrosserie.
Car oui, à cette époque il existait des animaux que l'on consommait – avec le taureau on faisait du chorizo. Et les humains qui peuplaient notre planète se déplaçaient sur des routes au sol dans des véhicules polluants – Ferrari étant une marque très utilisée.
Difficile d'imaginer pour nous cette scène dans notre cité volante, et pourtant je vous l'affirme, tout cela a bel et bien existé.

Isabelle

Découverte à Frontignan

Des fouilles entreprises récemment sur le site du canal du Rhône à Frontignan permettent de mieux connaître nos ancêtres : fossilisés, quelques ustensiles rouges et verts, de formes allongées et creux avec des textes calligraphiés dans une langue inconnue, encore lisibles par endroits, ont été déterré avec précaution. Des noms étranges : Coca-cola, Kronembourg sont apparus.
Étaient-ce des pièges à poissons ou à quelque animal oublié, non encore référencé? La question est posée et pour l'instant le mystère demeure.
Une équipe de chercheurs américains est venue renforcer la cellule scientifique française, dépêchée sur place.
C'est la main innocente d'un enfant qui est à l'origine de la découverte de ce trésor datant de l'ère "joutéolithique".
Après expertise et conformément à la loi, ces objets, propriétés de l'état seront vendus en partie aux enchères. Les États-Unis se sont déjà portés acquéreurs de quelques spécimens afin de les exposer au musée de New-York.
Quant à l'heureux enfant, il recevra son équivalent en écus de chocolat, dorés à l'or fin.

Pascale

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Lundi 18 Juillet

Consigne 1 :

Vous avez pris une photo ce matin. Décrivez l'image.

Portraits tendresse

C'était le 14 juillet plus exactement vers trois heures du matin !
Nous étions ma fille Laura et moi dans le lit à « chahuter », il lui prit soudain l'idée, alors que nous étions calmées, de me prendre en photo, sérieuse comme un « pape » regardant la télévision ! Les yeux très fatigués pour ne pas dire dans le « rata » à cette heure-là…
« SOIT ». Elle exécute ! et voyant le résultat de la photo, que je m'empresse de regarder, je lui dis aussitôt qu'elle est moche, et que j'ai un plan pour « sa » photo beaucoup mieux que ça !
Je lui propose de la prendre dans mes bras, et je dois dire qu'il n'y avait pas mieux que cette photo là ! On en a pris deux, trois ! Les souvenirs d'un certain 14 juillet 2011 resteront gravés à tout jamais, ceux de ses 14 ans aussi évidemment !
Pourtant elle fait des grimaces, et jamais je ne me lasse, je me dis que ces photos valent bien plus que celles de David Hamilton ! Ça vous étonne ! 

Nathalie

L'instantané

Cette photo, je l'ai pas prise avec le flash mais tout juste en instantané, et surtout pas de préparatif en simple appareil – sauf une simplicité de saut du lit – et en plus, du naturel au galop et de la vérité de face et de profil.
C'est tout ce que j'ai pu faire, et vous vous en contenterez mesdames.
Laissez-moi vous dire que je la trouve très réussie cette photo, faite ce matin, à l'heure où les gens se lèvent. Cela n'enlèvera pas hélas, je m'en doute, la surprise de cette image couleur du temps pourtant si photogénique, malgré les mimiques imprimées dessus par un objectif tatillon et de mauvaise foi.
En effet, je pense porter plainte, oui, contre le photographe qui n'a vu que ce qu'il a voulu voir : une mochetée !

Claudette

Photo presque gâchée

Belle journée aujourd'hui, le ciel est dégagé, le soleil brille et chauffe tous les cœurs brisés, faut pas rester enfermé. Des projets plein la tête mais rien de précis pour vivre cette merveilleuse journée je vais de-ci de-là, observe, je prends mon sac à dos, mon appareil photo.
Les volets sont fermés – les gens se lèvent tard le matin. Les fenêtres qui s'ouvrent vers onze heures laissent entrer les rayons de soleil pour mieux les réveiller, hébétés. C'est pour moi l'occasion de prendre une photo avant de rentrer dîner.
Soudain, apparaît à la terrasse d'un appartement un homme blond, élancé qui va s'asseoir près d'une table, la cigarette à la main, un cendrier dans l'autre. Il parle fort, comme s'il voulait qu'on le regarde, tout à coup une attirante odeur de café se précipite sur moi.
Arrive une dame qui pourrait être sa mère, elle l'étreint juste quand j'allais le prendre en photo. Mince alors ! Dommage, cette femme m'a gâchée mon plaisir. Pas grave, une fois la photo développée je la couperai en deux, et puis c'est tout.

Marie

Baignade

Ce matin j'ai pris une photo avec mon chien qui s'appelle Blanqui. Autour il y avait des petits arbres, une maison en briques entourée de roses, un chemin qui mène à un lac où des enfants se baignaient avec leur parents.
Ils sont sortis du lac pour se sécher, après ils ont préparé le dîner et se sont mis à table.

Monique

Photo de campagne

Errant de pierre en pierre, de rue en rue, d'arbre en d'arbre, je m’arrêtais soudain face à ce site. Je pris mon appareil photo, visais. Clic ! La scène était immortalisée.
Quelle scène me direz-vous ? Eh bien, ce petit chat jouant à… chat perché sur un arbre de toute beauté. Derrière se découpait la mer dansante sous le soleil de Juillet. Une statue de vestale, à droite, semblait attendre la nuit pour allumer un feu sacré sur lequel elle veillerait sa vie durant.
En agrandissant la photo, je vis que le chat poursuivait un écureuil qui n'avait pas l'intention de lui servir de jouet et avait atteint le sommet. Je distinguais aussi un petit bateau. Voilier de pirates ou goélette en goguette, je ne sais, l'image n'était pas assez nette. Je vous laisse imaginer...
Une herbe rare faisait un liseré au bas de ma photo, tandis que le ciel lui répondait en haut. Une ombre ( était-ce la mienne ? ) se projetait sur le tronc de l'arbre comme pour le protéger de la canicule.
Voilà ma photo commentée, mais si j'avais su je l'aurais apportée...

Isabelle

Ce matin

Ce matin je me suis levé avec une photo floue dans ma tête.
Hier je suis rentré à 11 heures du soir et avant de me coucher j'ai écouté le répondeur et j'avais deux messages, quelqu'un avait téléphoné à 10 heures. Je me suis inquiété parce que j'ai pensé qu'en Espagne il était arrivé quelque chose à ma famille ou à mes enfants alors que c'était ma voisine qui avait inventé une histoire exprès pour que j'aille la voir.
Après, à 9 heures 30 ce matin j'avais rendez-vous avec une personne.
Je vous dis ce n'est pas le bon jour pour faire une photo.

Pura


Consigne 2 :

Jules César rencontre Tintin. Que se disent-ils ?

AVE Tintinus

César, au mieux de sa gloire, accepte d'auditionner « Tintinus le minus » pour le diminuer, et il semblerait qu'il est tort de le sous estimer !...
« HOLA, LÀ ! TOI ! AVÉ ! COMO VA ! » dit César regardant Tintin de haut en bas, perché sur son « auditorium » pour avoir l'impression de l'écraser un peu plus rien que par le simple fait de le rencontrer...
Mais Tintin, malin, ne se laisse pas impressionner voire déconcerter, et lui répond :
« AH ! Salut Maître ! Encore en pyjama à cette heure-là ! Je passais par là et me voilà, en tant que reporter je me devais de le faire, pour mes lecteurs et admirateurs, car chez moi aussi en toute humilité, tout le monde me connaît ! Surtout les enfants ainsi que les « grands », je prétends que rien que pour ça, « je suis gagnant »... et je suis loin d'être un violent face à vous « Le géant ».
Grâce à mes B.D je les fais bien « rigoler », il faudra d'ailleurs que je parle de vous à Hergé ! Vous aurez ainsi votre moment de gloire, même en peignoir !! » 
Après ce long discours César, triste et désolé de ne pas l'avoir impressionné et de ne pas avoir de succès, se rassit ! Tintin repartit, se disant qu'il reviendrait quand César serait habillé !!...

Nathalie

Le G8 des revenants

    - Pourquoi ne pas ramener ton char, César, plutôt que ta fraise, les temps sont durs à la française et je ne vois briller aucuns spoutnicks au loin dans le brouillard.
    - Tintin ! Tu peux faire Tintin ! Tu n'auras rien d'un empereur romain sinon que la peur de me voir revenir dans ton livre de souvenirs.
    - J'imagine te voir, César, avant la dernière page, quand tu as quitté ce monde pour ton dernier voyage. Où était donc passé mon vieux, ton char à la minute suprême ?
    - Au ciel ! mon Tintin, la constellation du chariot c'est la mienne et j'y tiens !
    - Tu charrie ! César l'empereur tu fais une grosse erreur ! C'est ma fusée que l'on voit quand la lune s'allume entre le marteau et l'enclume.
    - Bof, je mettrai pas ma main sous l'enclume, ni mon corps à manger aux lions.
    - Avé César ! La suite dans une nouvelle édition.
    - Content de t'avoir connu Tintin et au revoir. Un jour je te prendrai dans mon char.

Claudette

Jules pas vraiment César

Jules César rencontre Tintin un beau matin. D'un air étonné il le salue et lui crie :
- D'où viens-tu inconnu, je t'ai jamais vu par ici.
- T'as pas trop chaud habillé comme ça ? dit Jules à Tintin.
- Non, répond celui-ci, je sais pas ce qui m'est arrivé. J'ai marché avec mon chien pendant des jours, j'ai grimpé les montagnes, par vent et pluie et marée, je sais plus où je suis. Et toi, rétorque Tintin, que fais-tu par ici avec ta robe blanche, ton épée engloutie à ta ceinture, c'est pas de notre époque cet accoutrement.
- Eh bien, je sais pas, je sais plus, répond Jules, je crois que je me suis fait enlever par une soucoupe volante et ils m'ont abandonné ici depuis des siècles.
- Ce doit être mon imagination qui me joue des tours, dit Tintin, mais ça fait rien tu seras mon compagnon d'infortune, tu changeras tes habitudes. Une fois arrivés à la maison je te donnerai mes vêtements, car nous avons changé d'époque cher Jules. Réveille-toi, tu es toujours Jules mais pas César.

Marie

Jules César rencontre Tintin

Jules César vivait à l'époque romaine. Comme il ne connaissait rien, il se perdit dans les bois. Il était habillé d'une sorte de robe.
Tout d'un coup, il rencontre Tintin qui lui dit : « Que fais-tu là ?
- Je me promène. Comme c'est beau, lui répond Jules César. »
Tintin reprend : « Tu n'as pas tout vu encore.
- Comme tu es drôle avec tes cheveux blonds, ton pantalon court et ton chien, s'étonne César. Comment s'appelle-t-il ?
- Milou.
- C'est très beau. »

Monique

Jules, Helen et Tintin

Par le plus grand des hasards Tintin rencontra Jules César lorsqu'il visitait Rome.
Le jeune reporter, flanqué de son adorable chien, ne reconnut pas d'abord son interlocuteur qui avait troqué sa toge contre un complet veston plus discret.
Le consul, un peu paumé, essayait de se faufiler parmi la plèbe pour trouver un chemin vers le quartier égyptien pour y retrouver Cléopâtre et Césarion. Comme il lui expliquait son intention, Tintin faillit répondre à l'infortuné que sa bien-aimée avait trépassé voilà... quelques années.
L'esprit agile du jeune homme se demandait d'où ce pauvre individu avait bien pu s'évader. Vous l'aurez compris, il le prenait pour un aliéné. Mais au moment où il allait héler un carabinier un éclair se produisit et cette chère Helen Wells se matérialisa devant les yeux de Tintin qui se dit : Quel fameux reportage que je tiens là.
Armé de son calepin et de son stylo il s’apprêtait à interviewer les deux célébrités. Car il avait compris comment Jules César avait atteint notre époque. Mais lorsqu'il leva les yeux de son carnet, la machine disparaissait emportant les deux compagnons.
« Attendez-moi » cria-t-il en s'élançant dans la direction de l'éclair qui s'effaçait.
Et je me réveillais à bas de mon lit. J'avais encore tout mélangé « Rome », « Warehouse 13 » et le reportage sur Spielberg. Promis je ne regarde plus la télé avant de me coucher.

Isabelle

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Lundi 25 Juillet

Consigne 1 :

Après que chaque participante ait donné des mots évoquant les voyages et l'aventure, rédigez un texte incluant ces mots et qui commencera par : « Sac au dos, pouce levé, sur le bord de la route l'aventure commençait ».
Mots donnés : Itinéraire, tente, balade, soleil, repos, village, voiture, les champs, le vallon, rivière, la paille, fleurs, ciel, enfants.

Les vacances

Sac au dos, pouces levés, sur le bord l'aventure commençait, les enfants marchaient tout doucement accompagnés d'un magnifique soleil qui encourageait à faire des balades. Malgré les pouces levés les voitures ne s'arrêtaient pas facilement car les gens avaient trop peur ou il n'y avait pas assez de place pour une famille.
Destination Vias, un kilomètre, puis deux, les enfants épuisés se reposaient, le village voisin était tout près, il y avait des animations, la musique bâtait son plein. On resta, les sacs à dos vite défaits les enfants au montage des tentes ne se firent pas prier. Aussitôt dit, aussitôt fait. Le ciel était d'un bleu turquoise, les fleurs parfumaient l'air que tout le monde respirait au passage, cette douceur d'été qui vous enveloppait.
Après la fête les enfants et nous retournâmes vers nos tentes, épuisés.
Le lendemain, de bonne heure, tout le monde reprit la route pour Vias-plage. Ceci dit, là, les sacs au dos, pouces levés, sur le bord de la route, l'aventure continuait. Une voiture, puis deux, trois nous frôlèrent sans s'arrêter, tant pis, on marchait mais cela n'a pas duré. Un monsieur dans un 4x4 se dirigea vers nous et s'écria : « Je suis tout seul dans ma grande voiture, je vous laisserez à votre destination. » Comme par hasard nous allions au même endroit. Quelle veine ! Pendant tout le trajet on ne s'est pas ennuyé. À l'arrivée on l'invita à dîner et à faire la fête avec nous pour le remercier. Puis après tout le monde alla se coucher pour mieux commencer les vacances désirées.

Marie

Voyage... désorganisé

Sac au dos, pouce levé, sur le bord de la route l'aventure commençait. Je m'étais levée aux aurores pour faire du stop, il était déjà midi et aucune voiture ne s'était encore arrêtée. Je voulais faire des économies mais je faisais surtout du surplace et l'aventure ne me menait pas bien loin pour l'instant. Alors, je décidai de marcher.
Fatiguée de mon attente au bord de la route ma balade tourna court et je dû vite prendre du repos dans un village niché au fond d'un vallon. Conquise par la beauté du lieu, je plantais ma tente dans un champ de fleur bordé d'une rivière. Tandis que le soleil brillait dans le ciel je calculais mon itinéraire pour demain. Au loin, des enfants s'amusaient sur des bottes de pailles.
Le lendemain, je repris ma route et, enfin, un automobiliste accepta de m'amener vers la ville où un train devait me conduire à un aéroport d'où je m'envolerai vers un pays de rêve : l'Australie.
J'avais perdu une journée mais qu'importe, en vacances on a tout son temps (deux semaines).
Mon conducteur zélé – il roulait largement au-dessus de la vitesse autorisée et avait failli dix fois nous tuer – me déposa, soulagée, devant la gare. Là, une mauvaise surprise m'attendait : le train que je devais prendre avait du retard – un jour.
Deux jours plus tard, quand les problèmes liés à la grève des contrôleurs furent enfin levés je montais dans un wagon bondé et faillit éborgner ou assommer des passagers stressés qui revenaient de vacances.
Et puis, l'aéroport. Mes deux semaines de congés écornées mais pas déprimée je me présentais à l'embarquement. Hélas, cette fois, c'était les contrôleurs aériens qui étaient en grève.
Au bout de trois jours d'attente, je compris qu'il ne me restait plus qu'à faire le chemin inverse pour rentrer dans mon nid douillet regarder « Australia » en DVD.
Car de nos jours, l'aventure c'est de pouvoir voyager dans son propre pays, et quand je dis voyager... c'est surtout du stand by que l'on fait.

Isabelle

Il commençait l' aventure

Il commençait l' aventure avec son sac au dos, le pouce levé sur le bord de la route.
Il sortit de son village avec son enfant, il n'oublia pas sa tente et il partit vers les champs. Il faisait un beau soleil, il trouva beaucoup de fleurs dans le chemin.
Et puis, un peu plus loin il vit une grande rivière et là il se sont arrêtés pour boire de l'eau et se reposer, et toujours le ciel bleu. Ils commencèrent tous les deux à jouer au ballon et après firent une petite sieste.
Et voilà la balade finie, il commence à se faire tard et comme ils n'ont pas de voiture pour rentrer ils marchent vite avant que la nuit soit tombée.

Pura

Vacances médiévales

« Sac au dos, pouce levé, sur le bord de la route l’aventure commençait ».
J’avais laissé ma voiture près du vallon et d’un pas décidé, je débutai la balade que j’avais imaginée dans le premier village médiéval de mon itinéraire. Le ciel était d’un bleu profond, vous savez celui qui fait penser aux vacances. J’avançais tranquillement du côté du soleil levant parmi les champs de fleurs qui embaumaient l’atmosphère. La journée se terminait et cette promenade m’avait épuisée. Je me suis donc reposée près de la rivière, calant une botte de pailles derrière mon dos, je n’ose pas vous dire que j’avais oublié ma toile de tente. Les cigales s’étaient tues. J’entendais dans mon demi-sommeil les cris des enfants qui remontaient de la vallée.

Nadine DC

Balade brûlante

« Sac à dos, pouce levé, sur le bord de la route, l'aventure commençait »...
Je laissai là la voiture 4x4 qui m'accompagnait jusqu'ici !
De loin et surélevée par la colline où je me trouvais, j'apercevais le village et plus loin dans le vallon un champ de coquelicots ! Tout me semblait beau, le ciel dégagé, non loin des fleurs de lin qui bordaient mon chemin !J'étais bien !
Tout me paraissait « prospère » aussi je sortis mon itinéraire !
Je démarrai donc ma longue balade, sous ce soleil de plus en plus brûlant et menaçant !! Il faisait une chaleur accablante !
C'est là que j'aperçus une rivière, et sûrement un camp d'indiens !
Des enfants y chantaient joyeusement en tournant autour gentillement !
Je me rapprochais donc de la civilisation, des ballots de paille étaient superposés, preuve que des paysans s'en étaient chargés ! Je décidai de m'y reposer!...
Je dépliai ma tente, histoire de prendre un peu de repos, car je savais que le trajet ne faisait que commencer... que le chemin serait long et j'allais rencontrer d'autres civilisations ! 

Nathalie

Consigne 2 :

Vous êtes un enfant en colonie de vacances. De la même façon que Pierre Perret dans sa chanson : « Les jolies colonies de vacances »,écrivez une « petite bafouille » à vos parents pour raconter votre séjour.

 

Vive les vacances
Point de pénitence
Merci papa, merci maman
Les cahiers au feu,
Les maîtresses au milieu.
Je vous écris une petite bafouille,
Pour vous dire que je vais très bien.
Que je me couche tard le soir
Devant la télé on s'en met.
Le matin tout va bien
Pour bouffer on n'est pas inquiet
C'est pas comme à la maison
On mange pas du potiron.
Les surveillants sont pas méchants,
Ils sont jamais là pour autant
Vu qu'ils sont toujours ronds
Comme des ballons.
Hier je me suis cassé la gueule
Sur une peau de banane j'ai glissé
En faisant l'imbécile,
Je me suis assommé.
Je vous envoie, maman, papa
Mes baisers les plus souhaités.
Je vous quitte là, je vais voir mon amie
Qui m'attend dans mon lit.
Une amie de vacances qui a de la chance
Car moi je m'en vais bientôt.
Vive les vacances et à l'année prochaine
Pour la même rengaine.

Marie

 

Les jolies colonies de vacances
Que j'ai grâce à vous, maman, papa

Le matin on se lève au son du clairon
On fait le ménage, on cure les toilettes
Le surveillant nous fait faire des pompes
Dix fois par jour, à la fin c'est lassant
Le soir on rampe pour aller se coucher
On tient plus debout sur nos pattes

Le camp est sympa bien qu'entouré de barbelés
Hier un petit a pris une décharge en voulant les toucher
Y'en a qui ont plus de chance
Ils ont leur propre chambre même si elle est un peu sombre
Ils y restent des jours entiers
On les entend crier tellement ils s'amusent

Pour manger on a toujours des surprises
On essaie de deviner ce qu'ils ont mis dans la soupe
Y'a des trucs bizarres qui flottent dedans
Y'en a même un qui a eu droit à un lézard
Ça a un drôle de goût
Je crois qu'ils recyclent l'eau de la vaisselle

Je vous quitte car j'ai une tranchée à creuser
À coup de petite cuillère on a déjà bien avancé
Il nous reste plus qu'un kilomètre
D'ici à la fin des vacances ce sera terminé
On pourra enfin se reposer sur nos bureaux
Vivement la rentrée des classes

Isabelle

 


Refrain :
Les jolies colonies de vacances
C'est quand maman, c'est quand papa
Tous les ans elles sont en avance
Mais pas pour moi, mais pas pour moi

J'vous écris une petite bafouille
Vu que je suis à l'hôpital
Car c'est à cause de la gale
Qu'on m'a brûlé les amygdales,
Rempli de javel « récurante »
Je dois pisser dans un flacon
Le docteur dit : « Fais pas le con
Sinon tu auras la courante. »
Refrain

Ici la purée est de mise
C'est la même qu'à la maison
On m'a laissé que ma chemise
Mais confisqué mon caleçon,
L'infirmière veut que je me lave
Mais le savon me pique aux yeux
J'ai beau lui dire que j'en bave
Elle dit qu'il y a plus malheureux
Refrain

Y aura pas de timbre à ma lettre
Faudra prévenir le facteur
J'ai dessiné tout plein de cœurs
Donnez-les tous à Tante Berthe,
Venez me chercher en vitesse
Car j'ai déjà la larme à l’œil
Pour la « colo » j'en fais le deuil
Ça coûte trop la peau des fesses
Refrain

Claudette

 


Ah ! Ces belles journées
Que vous m’offrez,
Vous ne vous êtes pas demandé
Si cela me plaisait ?

Ici, pour moi, c’est un peu triste
Car il n’y a pas de réglisse,
Elles sont remplacées par du café au lait.

Ici, il faut faire son lit
Et pas pipi au lit,
Sinon nous sommes punis.

Ici, à midi
Il y a des radis et du riz
Qui n’est pas toujours cuit.

Ici, je fais la vaisselle
Et c’est une vraie galère
Car il y a beaucoup d’assiettes.

L’après-midi c’est différent
Car il y a des jeux marrants
Et parfois c’est épatant.

Le soir après le souper
Il faut aller se coucher
Quand nous avons fini de chanter.

S’il vous plaît,
Venez me chercher
Car je suis désespérée

Nadine D.C.

Lettre à Maman et Papa

Merci maman, merci papa, pour que j'en sois arrivée là !!
Grâce à vous la vie je découvris, mon destin m'y a conduit !
 
Je vous promets que ça ne se reproduira pas, j'ai compris « le » désarroi car ici rien ne va pour moi, et du boulot il n'y en a pas ! En guise de vacances c'est la déchéance !Comme le dit ma référente du GRETA : « Nous sommes en zone sinistré », c'est un coup à attraper la sinistrose », c'est dire si ça n'est pas rose !
 
Je vous écris une petite « bavure » grâce à mon atelier d'écriture !
Mes enfants se portent bien ils ont plein de copains, et le sud leur va plutôt bien !
Il n'y a que moi qui ne vis pas ça très bien, je préférerais aller « au turbin »et ainsi de mon travail nous vivrions bien !
Ça fait 11 ans que je suis là, et un travail intéressant je ne trouve pas, ça devient de plus en plus navrant !
Mais c'est vrai que d'après la consigne je redeviens un enfant, de plus en colonie de vacances ! lieu que je n'ai jamais fréquenté, ce qui rend la consigne encore plus difficile !
 
Je vous envoie mes chers père et mère, mes baisers les plus distingués, me promettant que bientôt ça va changer !
Je n'ai pas trouvé de fiancé « valable » dans cette ville de « sauvages », et je ne crois pas qu'ici je vais en « débusquer », en tant que femme « civilisée », je sais que je vais devoir déménager car une vie seule je ne peux l'envisager !
 
C'est vrai pour en revenir à la consigne que les colonies de vacances sont propices aux « rencontres »alors je n'ai rien contre !
C'est pourquoi j'écris cette petite bafouille car mes propres filles n'avaient pas la trouille et de ces vacances-là en sont toujours revenues enchantées et prêtes à recommencer, ce qui n'était pas sans m'enthousiasmer !
Aussi de Sète, au pire j'en garderai un bon souvenir, mais je dois leur dire qu'ici ni elles ni moi n'avons d'avenir !
Comme dans la chanson de Pierre Perret, tout à une fin heureusement, et c'est bien !
 
Le Nord nous remontrera le chemin de la liberté car nous y sommes nées, et ne sommes pas des « forcenées », nous devons continuer et évoluer!
 
En plus, ici dans le sud il pleut ! on ne pouvait pas écrire mieux !

Nathalie