Les Textes de L'atelier La Plume Libre du mois d'Octobre 2012

 

 

Lundi 1er Octobre

Consigne 1 :

Vous commenterez la citation de Jean Vilar : « Le poète a toujours le dernier mot. »

« Le poète a toujours le dernier mot » écrivait Jean Vilar. Pour lui, ce mot était certainement « Théâtre ». Peut-on être poète et avoir le dernier mot en mettant en scène une pièce ? Ainsi nous courrons après le dernier mot et c'est souvent le premier le plus difficile à trouver .

Pourquoi a-t-il imaginé que le poète était destiné à clouer le bec aux autres ? Peut-être parce que ce dernier mot est le premier qui va les lancer dans l'imaginaire, dans l'invention d'un autre monde, qui va leur ouvrir le regard à travers montagnes, mers et continents vers leurs frères et sœurs humains, vers leurs sœurs de l'autre côté de la terre, de l'autre côté de la rue, enfilant le nuage et son pantalon...

Embarquant dans un bateau ivre, délivrant la pensée rebelle.

Rose

Le poète a toujours le dernier mot car c'est un grand homme qui a vécu.
Il écrit sa vie, ses bonheur et ses malheurs, son passé, sa famille, son parcours social ainsi que sa réussite dans la vie.
Il est interdit par ces lignes qu'il couche sur papier aux personnes qui baissent les bras.
Mot par mot il remplit les feuilles, page par page jusqu'au volume souhaité.
Le poète est un rêveur, un amoureux, un ambitieux, par son savoir si simple pour lui il se livre aux gens pour justement apaiser les âmes en peine.
« Prenez le temps de me lire, dit-il en appuyant très fort sur sa dernière ligne, tellement fort que les mots étaient plus foncés, et écrivez, vous aussi vous serez en paix. »
Le poète a toujours le dernier mot.

Marie

Quel utopiste ce Jean Vilar, si seulement c'était vrai, cela se saurait...
Mais dans la société actuelle ce ne sont pas les poètes qui mènent le monde. Seul le pouvoir a le dernier mot. Le pouvoir plus ou moins oppressif, le pouvoir des médias, de l'argent, de la politique.
On ne verra jamais les poètes descendre dans la rue pour revendiquer une société plus juste.
Le poète se moque d'avoir le dernier mot car il n'y a pas de limites à ses rêves, pas de point final à son imagination...

Marie-Christine

Le poète a toujours le dernier mot !
Cette affirmation est tellement réaliste car lui peut comparer la poésie à une femme, car celle-ci a souvent raison ! La poésie inspire la sagesse, la réflexion, parfois la passion pareil à l'amour. Une femme qui sait être sage et passionnée, pareille aux quelques mots que posent le poète dans ses textes.
Le poète a toujours le dernier mot parce que quoi qu'il advienne on en revient toujours au même ! Pareil à la femme qui après mûre réflexion finit par prendre une décision, pareil au poète qui a toujours le dernier mot et c'est le bon.
La femme sait enjoliver une situation, pareil au poète pour qui il semblerait que c'est toujours la fête.
Le poète sait enjoliver même quelque chose de laid.

Nathalie

Le poète est inspiré, son poème a un sens pour lui alors soit il connaît par avance le dernier mot soit celui-ci se révèle à lui au fil de son inspiration.
Je ne connais rien à la poésie. Pas plus celle de Vilar ou de Baudelaire.
Alors je ne fais que supposer que si tous les poètes ont toujours le dernier mot c'est que leur inspiration va jusqu'aux termes de ce qu'ils écrivent.
Je ne sais si le dernier mot d'un poète clôture sa poésie ou élance une nouvelle poésie, je ne sais quel est le critère du dernier mot d'un poète, ni quel sens on peu lui donner.
Reconnaît-on un poète à son dernier mot pour moi c'est obscur.
Ne sont poètes que ceux qui ont le dernier mot.
Peut être y a-t-il une subtilité dans cette phrase : « le poète à toujours le dernier mot ». N'ayant aucune connaissance de la poésie, ne la lisant pas, ne connaissant pas la poésie de Jean Vilar pas plus que sa vie, pour moi c'est obscur.

Christiane B

 

Il y a des feuilles blanches, des signes, des langages,
Il y a du temps, il y a un temps,
Il y a l'espace, l'air, les soupirs,
Il y a la paix, mais il y a la guerre
Il y a des maux, des solitudes
Il y a le partage, le bonheur,
Il y a une certaine lumière
Celle qui berce,
« Comme la poésie »
Qui imprime les âmes
Et martèle le chemin
Du plaisir des mots

Mais pourquoi « le dernier mot » ?

CGH

 

Le vrai poète, l'ami,
Le seul à la vie dure,
Le convaincu de lui,
Le monstre d'écriture,
A une plume acerbe, drôle
Et le verbe cru sur parole.
Sa plume vive et souple
Obéissante et sûre
Ne tremble pas d'effroi
Au bout de ses doigts.
Toujours prêt à laisser deviner
Sa poésie de tourments
Qu'il ira « balançant »
Sur un cahier quadrillé d'enfant
Comme on part à la pêche au filet,
« Du dernier mot » dans le vent.

Claudette

 

Le poète a toujours le dernier mot,
Quand il exprime sa joie, ses humeurs, ses maux
Il sait nous apostropher
Nous ouvrir à ses vers bien étoffés
C'est dans le secret de ses tercets, ses quatrains qu'il nous entraîne sur la cadence de ses alexandrins.

Même si contrepèteries ou calembours
Sont parfois un peu lourds
Il nous séduit par quelques ballades
Exprime ses sentiments par des aubades

Au rythme des refrains,
Laissons-nous emporter par les styles de l’écrivain,

Sentons-nous légers malgré le poids des mots
Car la victoire du poète n'est-elle pas de bousculer notre ego ?

Gaëlle

 


« Le dernier mot, je ne pense pas », dit le poète. La société, les politiques, le gouvernement veulent avoir le dernier mot, le pouvoir qui écrase notre démocratie, le monde en l'appauvrissant.
S'il est vrai que la poésie a ses vérités, celles du poète, elle dénonce à elle seule bien souvent ses peines, ses souffrances, ses joies, ses exaltations dans son engagement littéraire si prompt et courageux.
Elle caresse la page blanche à l'encre noire, couchant et criant sa vérité de sa voix littéraire. Dans ses franges, le poète n'est-il pas un chercheur de questions ? D'idéologie ? D'interrogations, de paix ? Se nourrissant de ses vers et de ses rimes dans la quête de son monde intérieur, intemporel, existentiel.
En plein jour, le poète donne naissance aux mots avec une grande acuité, comme le peintre sur sa toile blanche, la couleur laissant jaillir pleinement dans toute sa profusion ses créations brodées sous la lumière du temps, mais dans l'ombre de lui-même et ses parties invisibles et obscures. C'est un hymne à l'amour, un hymne à la vie, une survie pour certains, une vocation pour d'autres.
Dans son enfantement, l'écriture étant libératrice, le poète s'exile dans son silence, comme une prière qui s'élève, édifiant les maux bleus de son âme, ses joies qu'il nous offre dans ses voyages lyriques.
Certains ne crient-ils pas leurs injustices vers un monde qui a connu guerres, exils, combats, afin que rien ne puisse être oublié dans le tissu de la mémoire du passé, qui reste présent à jamais.
Puisse-t-on toujours garder les yeux grands ouverts et non fermés face à l'injustice et à la mémoire de nos ancêtres, dont certains, au sacrifice de leur vie, ont fait avancer l'histoire.
Même dans la poussière des cendres, la vie des hommes reste marquée à l'encre noire sur des bouts de papier chiffonnés, retrouvés pour ne pas oublier l'enfer qu'ils ont vécu. Qui ont-ils été ? Pour certains les camps sont devenus leur exil, morts en martyrs.
À travers l'espace, les mots voyagent de pays en pays, de civilisation en civilisation ; de génération en génération, immuables et intègres, il deviennent des messagers de lumière, porteurs de vérité et de foi. Le poète est avant tout un médiateur entre lui, son espace et celui qui le lit.
Son monde intérieur assoit son apesanteur, sa poigne, sa noirceur lorsqu'il pleure ou rit sur le papier plein de larmes ou de rires.
Par ses mots de silence, de grâce, la poésie, par sa beauté, son enchantement, sa sonorité, ses rimes nous illumine et devient lumière adoucissant l'âme.
A-t-il le dernier mot ? Je ne crois pas que ce soit sa vocation, si parfois le poète cherche ses mots, ne sont-ce pas les mots qui le cherchent, le fouillent, le végètent ?
Dès sa première syllabe, les autres accourent, se succédant à l'infini en se mariant les uns aux autres, formant une chaîne, un maillon qui devient peu à peu l'apologie d'une histoire donnant naissance à un livre, puis à un autre.
Beaucoup de poètes ont vécu de grandes misères, dans de grandes solitudes et pauvretés, mais tout au long de leur vie ils sont restés gravés dans leur détermination d'être ceux qu'ils sont : des poètes avant tout.
Leur talent, pour certains, n'a bien souvent été reconnu qu'à leur mort.
Merci à eux, comme des marchands de sable ils embellissent nos vies.

Erwana

Consigne 2 :

Vous composerez un acrostiche avec le mot :

T__________________________

H__________________________

E__________________________

A__________________________

T__________________________

R__________________________

E__________________________

 

Tissé entre l'usine et le palais
Humaine et antique activité
Élevant le regard des voyants
Avignon a renvoyé ses papes.
Théâtre de Vilar en recherche
Reprenant la parole oubliée
Est-tu toujours ouvert au peuple ?

Rose

 

Ton aparté fut un succès.
Héros te voilà parmi des spectateurs
Écrivain aux lettres sensibles
Attaché à des mots qui se voulaient par tous accessibles
Tu as popularisé un art vivant,
Raffiné, que nous célébrons aujourd'hui en écrivant,
Enthousiasmés, un acrostiche enflammé.

Gaëlle

 

Tant qu'il y aura
Heureusement pour nous
En ces lieux préservés
Au cœur de chaque ville
Toutes ces salles sombres
Riches de leur passé
Ensemble applaudissons

Marie-Christine

 

Toi qui définit l'espace
Héritage de notre passé
Essaye de sceller cet instant de légèreté
Aide notre esprit à se concentrer
Transforme cette scène en monde magique
Rêvons tout éveillés, laissons jaillir notre musique
Et baignons ensemble dans ce lieu toujours réinventé

CGH

 

A Tartuffe

Tartuffe ! Tu rigoles mon vieux !
Heureusement pour nous, tu peux
Extrapoler les envies de la vie !
Amour, argent, tout à crédit !
Tout ça pour qui ? Tu dis mécène ?
Rien que pour faire rire sur scène ?
Entre chiens et chats de Paris ?

Claudette

 

Terrifiée à l'idée de l'échec
Harassée d'avoir travaillé sur la pièce
Éreintée au point de vouloir quitter la scène
Arlette arrive à surmonter ses craintes
Traverse les coulisses du théâtre
Rideaux en velours rouge s'ouvrant
Entre sur les planches et flanche devant le public

Christine

 

Tapez, Terminez, Tu, Toi,
Haut, Hurle, Hurleras, Homme,
En, Éructe, Et, Élégant,
l'Air, Affolé, Aimeras, Avance,
le Tapis, Toi, Tant, Toi,
Rampe, Rugis, Rêver, Récite, de l'
Élégance Élégante ! Énergumène ! Envoie !

Danièle

 

Tentacule et ses impressionnantes ventouses noires
Horloge toujours en panne au changement d'heure
Égout toujours bouché en temps de pluie
Aphrodisiaque indispensable à la vie aujourd'hui
Toiture toute à refaire après la tornade d'hier
Rigoles de trottoirs envahies par des papiers jetés
Épicerie toujours ouverte jours et nuits

Marie

 

Tentation de monter sur scène sous la
Houppelande des clameurs de spectateurs
Et de critiques aux griffes de mots
Acérés, avoir le courage d'affronter sa
Terreur d'être projeté sur scène aux vue des
Regards curieux ou inquisiteurs, garder sa foi et faire de tentation une
Entrée magistrale sur le plancher d'avoir osé jouer cette pièce si controversée que personne ne veut représenter par crainte d'être massacré, relégué, dépossédé, assassiné

Christiane B

 
 

Le théâtre est à lui seul :
Terrible, fantastique,
Harassant de vérité,
Éblouissant de clarté,
Anobli de ses artistes par les rois et reine qui savaient déjà l'apprécier
Terre, lieu
Réaliste où se joue
Éloge de la vie et ses conflits

Nathalie

 

 

Lundi 8 Octobre

Consigne 1 :

« La pâtissière est une crème, j'en suis baba. » Vous écrirez la suite .

La pâtisserie est une crème, j'en suis baba. Voilà quelques jours que j'habite la rue, je me sers à la pâtisserie d'à côté, qui aurait dit que j'allais avoir l'opportunité d'avoir une pâtisserie-boulangerie à proximité.
Quelle joie d'aller chercher son pain, et les pains au chocolat tous les matins.
La bonne humeur, le sourire, la gentillesse de la pâtissière attiraient tous ces gens, et j'en faisais partie.
- Bonjour madame, me dit elle quand je franchis le seuil ! Vous êtes nouvelle,dans le quartier ?
- Oui, lui répondis je .
- Eh bien, tenez, du bon pain bien chaud, il sort du four. Et voulez-vous goûter à mes pâtisseries aussi, mes pains au chocolat tout chauds, dites moi, je vous ferais un prix.
L'accueil était remarqué, j'étais gênée des regards que me lançaient les autres personnes.
La pâtissière était « cool »comme un fromage, c'était une crème !
Avant de partir elle me dit :
- À demain! Je fais toujours des ristournes sur les pains au chocolat par sachet de sept, ainsi que pour mes gâteaux : à partir de trois, un de gratuit. 
- Merci, lui répondis-je, elle savait garder sa clientèle.
Mais voilà on parle de la pâtissière mais où est-il le pâtissier ? Je ne l'ai pas encore vu.
Demain, je lui demanderai où elle le cache, et s'il y en a qu'un.
Au revoir et à demain madame, et merci pour votre bon accueil .

Marie

Je vais tous les matins chez ma pâtissière au coin de la rue cherchez mes deux éclairs au chocolat.
Je discute avec elle, je prends un café, je lis le journal pour connaître les nouvelles et pour passer un moment avec elle car elle est très agréable et très souriante.
En partant je lui dis : « À demain matin. »

Monique

Que dire de mieux pour exprimer les sentiments sucrés que j'éprouve pour mon petit choux caramélisé, de tous ces choux sur cette pièce montée, elle se trouve au sommet.
Hum, quel délice de me l'imaginer toute nappée de caramel ma demoiselle,
À l 'intérieur se trouve la crème pâtissière comme dans ces merveilleux mille-feuilles qu'elle veux tout nappés de sucre glacé, l'éclat de chocolat me mettant en joie, je suis enivré de ces babas au rhum qu'elle confectionne rien que pour son homme !
Oui, je peux dire aujourd'hui que la pâtissière est une crème car je l'aime, j'en suis baba comme Ali qui à découvert la caverne aux mille trésor, ma pâtissière pour moi vaut de l'or !
Je suis en pose, je sors de ma cage et me retrouve en plein désert lorsqu'elle décide de me faire à sa manière un de ses desserts.
Je suis comme « Ali baba et les 40 voleurs », je succombe à ses douceurs.

Nathalie

La pâtissière est très gentille et elle a une très grande clientèle.
Le matin, jusqu'à onze heure, la pâtisserie est pleine de monde.
Tous les dimanches, les gens sortent de chez elle avec beaucoup de boites de gâteaux parce qu'ils sont super bons.
Elle est toujours bien coquette, et souriante avec les gens.
Cela fait plaisir d'aller chez elle.

Pura

 

La pâtissière est une crème, j'en suis baba.
Elle confectionne à merveille des tartes au chocolat.
Je l'avais rencontrée dans le Paris-Brest.
C'était à l'époque une vrai peste.
Après une enfance passée chez les religieuses,
Où elle avait d'ailleurs été très malheureuse,.
Elle se lança dans la pâtisserie.
C'était une vocation que de monter la Chantilly.
Depuis toujours elle notait sur mille feuilles ses recettes.
De meringues et de chouquettes,
De tartes au citron et aux abricots du Roussillon,
Avec à ses côtés sont chat mirliton.
En un éclair des tulipes s'ouvraient.
Elle travaillait avec Charlotte sur des airs d'opéra.
C'est avec passion qu'elle présentait ses mokas.
C'est en fin de soirée épuisée.
Qu'elle dégustait enfin son riz au lait.

Gaëlle

 


Consigne 2 :

A la manière de Pierre Reverdy dans "Départ", vous écrirez un poème sur l'automne.

En automne les feuilles tombent et s'envolent de partout.
Les châtaignes tombent, on les ramasse pour les cuire au feu de bois dans une poêle avec des trous.
La nuit tombe très vite, allume les lumières de bonne heure et on ferme les volets pour l'humidité.
On se couche plus tôt.

Monique

J'aime l'automne parce que c'est la saison de mon anniversaire.
Les feuilles on les ramasse à la pelle comme chantait Yves Montand.
L'automne, les champs sont magnifiques, les feuilles, de toutes les couleurs.
On va ramasser des champignons et aussi des châtaignes.
Il fait moins chaud, les jours sont plus courts, il fait nuit plus tôt.

Pura

 

L'automne est là
Les jours raccourcissent
Colchiques dans les prés
Et châtaignes dans les bois
Les feuilles mortes à la pelle
Tombent par terre,
Elles meurent en frissonnant.
La fenêtre a les rideaux tirés
Mais la lumière
De la lune
Passe au travers
Il fait noir très tôt
Mais dans la journée
Il fait encore chaud.
L'automne est là
Qui m'engourdit
Et qui m'étonne.

Danièle

 

Milles feuilles multicolores tombées au sol.
Soleil plus pâle.
Chaleur moins intense.
Tout le monde danse.
Comme sur le pont d’Avignon
Tous en rond
Pour fêter la nouvelle saison.
Lumière allumée plus tôt dans les maisons
l'automne surgit de son blason !
Nature qui se prépare à un nouveau départ
Avant d'être enneigé pour mieux recommencer.
Automne tu tourbillonnes
Papillonne et fait voler nos feuilles et papiers !
Aussi que nos espoirs d'étés.

Nathalie

 

 

L'automne s'illumine
De ses couleurs chaudes
Vent du nord
Un champignon pousse sous une feuille
Une châtaigne tombe
Sa bogue va s'ouvrir
Les noyers offrent leurs fruits
Dans le brouillard
Apparaît
La biche
Un héron cendré
Des gouttes d'argent qui se figent.

Gaëlle

 

Le ciel s'assombrit,
Les jours raccourcissent.
La nuit,
Dehors, c'est le désert.
Les gens rentrent,
Ils ont froid
Une maison aux volets fermés,
Y a plus de lumière,
C'est le noir.
Le matin se lève,
La porte s'ouvre,
Les gens sortent de leur maison. 
Voilà,
C'est l'automne

Marie

 

 

Lundi 15 Octobre

Consigne 1 :

A partir des mots coupés en deux que vous aurez reconstitusés, vous écrirez une histoire.

Bou
Ordi
Tapi
Pou
Prin

Teille
Nateur
Sserie
Lain
Temps

Ta
Dino
Robi
Cla
Mo

Bleau
Saure
Net
Sseur
Teur

Pira
Sou
Dra
Re

Myde
Pière
Gon
Nard

Il existe plusieurs métiers.
Par exemple, lorsque l'on commence à aller à l'école pour apprendre à lire et à écrire c'est un instituteur qui doit nous inculquer tout cela, autrement dit « un maître d'école ».
Ensuite, il y a les professeurs que l'on ne choisit pas, malheureusement, au lycée et que l'on doit parfois supporter toute l'année quand la matière ne nous intéresse pas !
Après, il y a deux solutions :
- soit continuer nos études en faculté ou autres.
- soit choisir une formation pour avoir une activité professionnelle : par exemple en matière de cinéma il y a les réalisateurs et les acteurs de films.
Il y a aussi les conteurs d'histoires que certains relèvent tout comme les compteurs qui relèvent l'eau...
L'eau coule et le linge devient sale et il n'y a qu'une chose à faire quand on a pas de machine à laver c'est aller chez le « dranateur » pour donner les draps sales et, s'il veut bien, pour le même prix laver tout le reste.

Christine

- Il n'est plus temps pour le vieux pou, n'en trouvant plus ses mots soupire le renard en s'adressant à ses compères le dinosaure et le dragon, de jouer les « mijaurées » ! C'est net et précis, il peut se dissimuler sous une pierre ce petit, Robi de son prénom, tapi ce menteur ! Le pire pour lui serait de se faire insulter de « virus » d'ordinateur !
C'est vrai qu'il n'est pas malin et qu'il n'a pas notre classe à nous, qui posons parfois pour les livres de sciences naturelles ou un tableau de maître, lui, pauvre « minus » règne à peine dans une bouteille, on ne le voudrait même pas dans un classeur, même s'il s'appelait Amide ou « Serise » ( cerise) !

Nathalie

Au palais de justice le « dinopira » est arrivé !
Il n'y a rien de pire qu'un « dinopira » nouveau !
Voilà longtemps que malgré des promesses à répétition et de longues attentes dans les salons, « il » est désiré pour de multiples et bonnes raisons. Vous voilà prévenu, c'est le prévenu !
Ce secret bien gardé en haut de l'échelle fait pencher son prix plutôt vers le million ! Quelles « ficelles » allait pouvoir bien me faire avaler l'utilité publique de dépenser autant d'euros pour ma défense alors que la crise économique fait monter en haut le coût des escargots ? Je veux bien qu'on m'explique, je les ai à zéro !
- Alors, monsieur le procureur, où se cache cette « horreur » ?
- Dans la cour de la prison où « il » attend son heure.

Claudette

Ta Temps, fils d'un temps présent, avait décidé de se projeter dans le temps.
Il ne voulait guère de ce temps présent et n'arrivait guère à se décider d'un temps futur ou passé.
C'était son premier voyage dans le temps autorisé par ses parents, neuvième cadeau d'anniversaire.
S'il décidait un voyage dans le temps futur celui-ci serait bref car, disait-on, dans le temps futur on ne vieillissait pas de la même façon que dans le temps présent.
S'il décidait un voyage dans le passé alors il pourrait voguer longtemps car à son retour il retrouverait son monde qui n'aurait pas vieilli.
Il choisit donc le voyage dans le passé pour son neuvième anniversaire. Les sages lui avaient dit : « Dans le passé, tu revivras des instants oubliés de ta vie, certains te feront rire, d'autres te feront souffrir, à ton retour tu en seras imprégné, es-tu prêt à affronter des souffrances que ta mémoire a effacées ?
- Oui, avait-il répondu, mon neuvième âge je l'ai préparé, tout comme ce voyage. Je me sens prêt, dit-il aux sages. »
Maintenant que ses parents avaient accepté, qu'ils avaient plié il était à l'aube de son voyage dans le passé, un voyage d'une durée de cinq jours.
Dans le secret des sages, à l'aube montante, il partit dans son passé.
Cinq jours passèrent et, à la nuit tombante, il fut de retour. Ses traits étaient pâles, ses yeux cernés, rougis de fatigue, ses traits bleutés, ses lèvres exsangues, il pensait.
Revenu dans son temps, il paraissait bien âgé, ne surmontant pas les souvenirs que sa mémoire avait effacés. Il fit un pas dans sa chambre et croisa son regard dans le miroir. Était-il plus cruel de soi-même vieillir dans le voyage du passé ou de revenir d'un voyage dans le futur où se sont les autres qui ont vieilli ? Et, comme trop d'autres avant lui, il se dit : « j'aurais dû rester dans mon temps présent, ne pas avoir contraint mes parents à ma folie, eux qui m'ont tant averti. »
Errant dans la maison, il aperçut un sage. « Nous t'attendions, lui dit-il, à te voir nous avons compris, viens ici que j'efface tes souvenirs resurgis. »

Christiane B

À la « bleausserie » il n'y a pas de fruits, seulement de la bière, comme dans une brasserie. Mais voilà, moi je n'aime pas la bière ! Alors, que faire ? Prenez-en une blanche, me conseille-t-on, ça n'a pas du tout le goût de la bière blonde et c'est vrai en fait !
- Allez, je vous offre un café, dit enfin le patron. Et bonne visite du château ! Après tout, nous sommes à Fontainebleau ! Mais je ne voulais pas non plus visiter le château : j'étais venue ici pour voir le très beau jardin où poussait plein de fleurs et d'arbres exotiques.
Et il y avait même du houblon, dont on fait la bière ; la blonde ou la blanche ? Je n'en sais rien.

Danièle

 

Consigne 2 :

« Elle avait les yeux verts couleur menthe à l'eau. ». Vous écrirez la suite

 

Elle avait les yeux verts couleur menthe à l'eau
Comme la couleur des jeunes arbrisseaux
Qui au printemps s'étirent vers les cieux
A cette époque encore bien capricieux

Elle avait les yeux verts couleur menthe à l'eau
Comme la mer qui fait tanguer le bateau
Lorsqu'elle est en colère
Avec son tonnerre et ses éclairs

Elle avait les yeux verts couleur menthe à l'eau
Elle dansait le tango incognito
De Rio à Sacramento
Mais elle a fini alcoolo au fond d'un caniveau

Gaëlle

 

Elle avait les yeux verts
Couleur de menthe à l'eau
Une robe à l'envers
Et de jolis sabots

Elle était née « Laforêt »
D'un père bûcheron
Des cheveux tous tressés
Lui courraient tout le long

Tout le long de son corps
À la peau douce douce
Et un tapis de mousse
Serrait son justaucorps

Claudette

 

Elle avait les yeux verts couleur menthe à l'eau d'une telle transparence que les hommes ne pouvaient pas la regarder – je parle des yeux, bien sûr.
En revanche, ils ne se privaient pas de se rincer l’œil en la regardant et l'accostait en lui offrant un bonbon, clair de préférence comme la Pie qui chante.
Elle se fichait de ces goujats car elle était amoureuse d'un petit blond décoloré en cheveux blancs avec des yeux d'albinos.

Christine

Les yeux verts menthe à l'eau : c'est bien la seule chose qui me revienne lorsque je pense à elle, et qu'il me semble me souvenir d'« elle ».
Comme dans la chanson d'Eddy Mitchel « elle avait les yeux menthe à l'eau »... comme la chanson que je fredonnais ce soir-là, un soir de sortie et de beuverie entres « amis »!
Car, aujourd'hui me revient plutôt la chanson de Jeanne Moreau: « J'ai la mémoire qui flanche » !
Comme quoi, chaque jour de la vie mérite qu'on l'apprécie, c'est ce qui fait sa diversité et sa beauté ! Vive la vie !

Nathalie

 

Elle avait les yeux verts couleur menthe à l'eau
Et des p'tits oiseaux sur un grand imper qui disaient :
« Ma belle, mets-toi un chapeau, ça s'ra plus rigolo. »
Alors, elle l'a mis et elle est partie dans la tourbillon d'la vie.
On ne voyait alors plus qu'elle,
Et les yeux verts de Jeanne Moreau. (bis)

Danièle

 


Lundi 22 Octobre

Consigne 1 :

A la manière de Jacques Charpentreau dans "La réunion de famille", vous écrirez en utilisant des prénoms, des villes qui correspondent et autant de manières de se déplacer.

 

Mon oncle Saturnin
Revient de Balaruc-les-Bains
Sur les mains

Ma cousine Amanda
Vient de Sarlat
En voiture à bras

Mon grand-père Ferdinand
Vient de Perpignan
En rampant

Ma belle-sœur, la fée Carabosse
Vient de Saragosse
En carrosse

Ma sœur Manon
Vient d'Avignon
En avion

Mon arrière-grand-mère Honorine de Rastignac
Revient d'Zack
En kayak

Gaëlle

Ma sœur Lucette
Se rend à Sète
En prenant des sucettes

Ma tante Rosine
Atterrit de Chine
En courbant l'échine

Mon frère Christian
Arrive du Soudan
En sautant

Mon oncle Romain
Vient de l'Ain
Et perd son chemin

Monique


 

Le petit Odéon
Arrive de Canton
En avion

Cet étrange Henri
Vient de Bali
Sur un drôle de tapis

Le joyeux Andres
A voyagé jusqu'à Fez
Par l'Orient-Express

Jamais ce pauvre William
N'oubliera son périple à Amsterdam
Au fond d'un tram

Et cette chère Yvette
Qui est revenue d'Hamamet
En trottinette

J'ai rencontré Anémone
Qui partait pour Rome
Sur une plate-forme

Je ris en pensant à Thibault
Perdu dans le Colorado
À dos de chameau

Ma voisine Suzanne
A survolé la Toscane
À bord d'un aéroplane

Mon amie Anabelle
Pélerine Jusqu'à Compostelle
À tire-d'aile

Le bizarre Edgar
Se rendrait bien à Zanzibar
En side-car

Comment se fait-il que Merlin
Ce soit retrouvé à Berlin
En train

Isabelle

 
 

Mon ami Bertrand
Vient de Perpignan
En titubant

Ma cousine Charlotte
Vient du Lot
Avec sa roulotte

Ma sœur Lucette
Vient de Sète
Dans sa poussette

Ma grand-mère Camille
Vient de Manille
Sans ses béquilles

Mon oncle Gaston
Vient de Dijon
A califourchon

Mon neveu Cyrille
Vient des Îles
Tout juste sorti de l'asile

Mon voisin Léon
Vient de Tarascon
Tout juste sorti de prison

Christine

 

Mon frère Augustin
Vient de Saint-Saturnin
Avec ses patins

Ma maman
Vient d'Islam
En tram

Ma sœur Jeanine
Vient de Palestine
En ballerine

Grand-père Francisco
Vient de San Francisco
En moto

Ma nièce Maria
Vient de Santa Maria
En chantant

Mais tante Paulette
Vient à la cueillette
En mobylette

Mon oncle Raoul
Vient d'Istanbul
Avec son pitbull


Marie

 
 

Annick ma fille
Vient de Manille
En cyclo-ville !

Ma cousine Martine
Vient de Chine
Avec sa vieille machine !

Ma nièce Dominique
Vient d'Amérique
En auto-panique !

Ma cousine Pauline
Vient des Philippines
En limousine !

Mon neveu Héliès
Vient de Grèce
En voiture-liesse !

Mon oncle Victor
Vient des Açores
En deltaplane-or !

Ma copine Denise
Vient des Îles Marquises
En motocyclette exquise !

Ma sœur Germaine
Vient du Maine
La calèche pleine !

Mon beau-frère Orlando
Vient du Colorado
En vieille moto !

Paulette

Ursule s'envole
Sur la lune
À Honolulu

Jeanine circule
En car
À Nîmes

Jérémie glisse
Dans son lit
À albi

Cécile
À tire d'aile
Va à Aigle

Léonida
Vient d'Issanka
À petits pas

Jérémie
Avance à pas de loup
Vers la pic Saint-Loup

Odette se dirige
Vers Sète
À bicyclette

Paulette marche à petite allure
En faisant des galipettes
Vers Sète

Doriane
Va à dos d'âne
À Aubagne

Yvette

 

Mon ami Yves
Vient des Maldives
L'allure vive

Le cher Toto
Vient du Togo
Sur son vélo

Mais c'est Émile
Qui vient de Lille
En automobile

Et c'est Yvon
Qui vient de Lyon
À l'aviron

Et Marion
Depuis Mâcon
En avion

Cousin Riri
Vient du pays
Des salsifis


Sa femme Jeanne
Porte une canne
Et va à Cannes

Si nous courrons
Vers not' Raymond
Qui est marron ?

À Sainte-Maxime
C'est ma cousine
Alexandrine
Qui fait sa mine
Et se dépêche
D'avoir la pêche
À Marrakech

Il court, il court
Allant vers Tours
En pantacourt
Mon bel amour

Boby Lapointe
De Saint-Maxinte
Nous fait des pointes


Et de la Chine
Nous vient Carine
Mais elle clopine

Il fonce, il fonce
Ce cher Alphonse
Vers Saint-Pons

Et Carabosse
Va vers Saragosse
En carrosse

Danièle


 
 

Je crois que ma cousine Line
Pied noire de Constantine
Prendra sa Limousine

Pour épater l'Oncle Léon
Celui de Tarascon
Qui viendra sûrement en camion

Je sais aussi que le cousin Edgar
Qui vient tout droit du Gard
Prendra un autocar

Peut-être que sa sœur Monique
A cause qu'elle vient d'Amérique
Prendra l'avion, c'est plus pratique

J'aimerai que son fils Antoine
Celui de Barbantane
Fasse le malin avec son âne

Et moi, comme c'est ma fête
J'aurai ma bicyclette
Pour monter les côtes de Sète

Claudette

 

Hildegarde
Tint la garde
Du royaume de Hanérarde
De son cheval Arrêtgarde

Frissouille
Né dans l'Ouille
Commit fripouilles
Dans la cité de Touille
Au détriment des Ouilles
Qui firent : « Ouille ! » 
À la vue du bateau Fouille
De Frissouille

Il naquit de Terre Sienne
Fils de Mienne
Et de Tienne
On l'appela Étienne de Sienne
Juché sur sa hyène
Il en fit des siennes

À la ville de Tarascon
Vivent des cons
Au cours d'un son
Que dit-on
Enfin un nourrisson
Du nom de Pluton
Qui ne sera pas con
Au vu de son nom
Planète de renom
Un jour il partira dans un avion

Albi fut pris
Il y a des décennies
Par des prélats très mal lotis
D'intention de vilenies
Pour chasser au dépit
De foi non compris
De leurs pieds flétris

Christiane

 

Consigne 2 :

« A midi au coq d'or...... » Que s'est-il passé ?

A midi au Coq d'or une poule fut nommée Coqueluche de l'année.
Déambulant sous des yeux circonspects, un jury l'applaudissait.
Elle fut couronnée Reine de la cour et introduite dans les suites privées d'un gros coq, Richard de Lyon de son nom.
Poule Gertrude, issue d'une famille Autruche bavaroise s'en tint à son cafouillage caquetant longuement appris auparavant. Richard de Lyon, subjugué par la beauté de la reine, ne fit pas cas de son bavardage. Il n'eut plus d'yeux que pour elle. Se dandinant, se trémoussant Gertrude vit briller les yeux de son roi.
Elle est reine mais n'en est pas moins poule, lui est roi de Lyon mais n'en est pas moins coq. S'ils s'accouplent, de beaux petits naîtront. N'est-ce point pour cela qu'ils sont là, jaugés par des dindons ?

Christiane

À midi au Coq d'Or la cloche a sonné. C'était l'heure du repas qu'elle annonçait. Mais, voyez-vous, ce jour-là je n'avais pas faim. Je me suis donc assise dans un coin et j'ai observé les gens qui rentraient.
La petite dame au chapeau au bras d'un garçon très beau que je pris d'abord pour un gigolo mais qui n'était que le fiston.
Le monsieur raffiné qui ne venait que pour dîner car, d'habitude, à midi il ne mange, que des salsifis.
Le couple d'amoureux qui se lançait des regards langoureux et qui à la fin du repas se chamaillait pour décider qui allait payer.
Le fils à maman qui une fois l'an pouvait lui échapper quand sur la tombe du père elle se recueillait.
La famille avec des enfants si polis que même pour aller faire pipi ils s'excusaient à la ronde de déranger tout le monde.
Tout ce petit manège bien réglé tout à coup s'est détraqué quand la cloche à nouveau a sonné, mais cette fois pour avertir d'un incendie !
Tous vers la porte se sont rués, écrasant des doigts, des nez, des pieds, pratiquant le sauve-qui-peut avec un zèle stimulant tout ce qui vit jusqu'au fond du restaurant.
Ils étaient si bien conditionnés par cette petit cloche qu'ils n'avaient même pas remarqué qu'il n'y avait pas de fumée.
Moi, dans mon coin, je les regardais s'agiter. Oui, c'est moi qui l'avait actionnée. C'est que voyez-vous, quand à midi on a pas d'appétit, il faut bien qu'au moins l'on rit.

Isabelle

A midi au Coq d'Or, que s'est-il passé ?

Au bar de la Jetée, d'une étrange voiture noire descendent deux filles qui rentrent dans le bar et demande au serveur un demi. Le serveur leur demande leur carte d'identité, les deux filles prennent la fuite car elles sont mineures.
Deux flics les attendent devant le bar, ils les embarquent au commissariat.

Monique

A midi au Coq d'Or on fêta l'enterrement de vie de jeune fille de Lorraine, une amie.
Nous éitons une centaine. Quelle animation, surtout après l'apéritif, tellement les gens avaient bu sans modération. Eh, c'est la fête !
La musique battait son plein, surtout pas d'hommes comme invités, c'était privé, spécial pour l'occasion.
Le repas se déroulait très bien malgré la chaude ambiance. Certains se levaient, allaient danser, jetaient des confettis, les bouchons de champagne sautaient, on aurait dit des coups de feu.
Puis vint le moment des cadeaux à la fin de la journée. Chacune avait emmené un cadeau, c'est normal après une telle invitation.
Il y avait de la lingerie spéciale pour la nuit de noce, des objets coquins, menottes (faut pas oublier les clefs). Bien sûr des services de table, couverts ; mais un petit paquet resta de côté. Surprise, Lorraine s'écria : « Qui a emmené cette boite ?
- Ouvre-là, lui dit Josette, tu verras. »
En ouvrant cette boite un cri sortit de sa bouche : « J'ai pas besoin de ça moi, j'ai tout ce qu'il me faut.
- Et bien, quand ton mari sera pas là, qu'il sera absent, ça te comblera !
- Quelle journée, dit Lorraine, merci encore à vous toutes. À la prochaine. »

Marie

A midi au Coq d'Or, nous étions attablés devant un repas copieux quand soudain un musicien arriva avec sa guitare sous le bras et s'arrêta devant notre table. Il commença à jouer quelques morceaux connus, ce qui nous rappela de bons souvenirs !
Puis, un vendeur de roses est arrivé avec sa corbeille pleine de fleurs, voulant à tout prix nous en vendre.
Puis, un bébé se mit à pleurer, un jeune enfant à crier, les gens parlaient très fort. Cela devenait une vraie cacophonie et, finalement, je fus très heureuse de partir malgré un très bon repas pris avec des amis !

Paulette

Tout le monde est réuni autour du comptoir, par terre un homme gît dans une mare de sang. Que s'est-il passé ?
Un homme est entré, a tiré et a disparu dans la foule.
L'homme étendu à terre est jeune, une trentaine d'années. C'était un client discret. Il venait chaque jour à la même heure prendre une bière, toujours assit à la même place ; dégustait sa boisson et partait.
La police, prévenue, arrive, écarte sa veste pour prendre ses papiers d'identité, ne trouve rien, relève ses empreintes digitales et le transporte à la morgue.
Elle enquête auprès de chacun des clients qui ont à peine remarqué l'existence de cet homme. Pourquoi venait-il toujours à la même heure ?
La servante, une jolie femme du même âge, avait attiré son regard à plusieurs reprises mais ils n'avaient jamais échangé un mot. Cependant, un lien silencieux très fort s'était établi dans cet échange de regards.
Son mari, depuis quelques temps, s'était aperçu de l'absence de sa femme lorsqu'il s'adressait à elle. Elle n'était plus la même. De naturel inquiet il revint au bar à plusieurs reprises, restant discret et à l'écart.
Il découvrit dans les yeux de ce jeune un tel éclat que sa jalousie augmentait chaque jour. Il résolut de tuer ces yeux qui regardaient tendrement sa femme.

Yvette

A midi au Coq d'Or, nom du petit restaurant tenu par Théodore et retiré en pleine campagne, tous les habitants sont venus pour manger la traditionnelle omelette au gruyère en se réjouissant à l'avance.
Mais un incident est intervenu soudainement. En effet, il y avait une odeur nauséabonde dans le restaurant et d'un seul coup la porte d'entré a volé en éclats, et tous les coqs ont pondu directement leurs œufs puants sur les tables en saccageant tout, et plein de rats puants sortant des cuisines ont ravagés les lieux.
Pas de téléphone dans ce taudis pour appeler le service de dératisation, et tout le monde ayant le feu au cul pour sortir de là s'est retrouvé cloué sur place, visages défigurés par les coqs et les rats.
C'était une horreur et sur le sol gisaient des cadavres ensanglantés... On aurait dit que c'était la fin d'une guerre.
Tout cela n'est qu'une histoire fictive et toute ressemblance avec un fait divers quelconque serait une pure coïncidence...

Christine

Ils se sont mariés, sans pertes ni fracas, nous en restions pantois !
J'ai entendu dans l'assistance des mauvaises langues qui disaient : « Maintenant qu'ils sont mariés il ne leur reste plus qu'à divorcer ! ».
Pourtant, quelle belle cérémonie, remplit de leurs amis ravis d'être réunis.
Un midi au Coq d'Or, on aurait dit des psychopathes ces névrosés !
C'est comme cela que ça s'est passé un midi au Coq d'Or, n'en déplaisent à ceux qui les enviaient ! Nul n'a le droit de les juger ces deux étrangers même s'ils venaient d'une autre ville de Sicile en béquille.

Nathalie

 

Hier, à midi, au Coq d'or,
Subito, presto
Fut servi de la soupe
« À la grimace ».
La faute à Yoyo
La servante myope
Surnommée « la Limace ».
Hier, à midi, au Coq d'or,
Plus de macaronade !
Mais une mascarade
De soupe passée,
Trop pressée de remplacer
Des macaronis renversés
Par cette empotée de « Limace ».
Hier, à midi, au Coq d'or,
Le chef n'a pas fait recette !
La soupe avait trop de traces
De graisse et d'huile !
Et hier, à midi, au Coq d'or,
Le dîner fut une tuile !
Dehors fut jeté la Yoyo
Quand les clients partirent tous au MacDo !

Claudette

 

A midi au Coq d'or,
Au fond du corridor,
Et fondu dans le décor,
Un toréador
Chaussé en alligator,
Attendait son sponsor.
Il cherchait son passeport
Pour fuir à Beaufort
Car pourchassé par les hommes forts
De l'association Toroconquistador.
Mais on le retrouva mort,
Il avait pris du Médiator.
Ce fut pour moi un grand réconfort.

Gaëlle

 


Lundi 29 octobre

Consigne 1 :

« On a volé l’eau du bénitier... »

Ce dimanche c'était le baptême de mon petit neveu Romain.
La messe terminée, le curé nous dit : « Venez près du bénitier ».
Il commence à faire son discours, une fois terminé il dit au parrain et à la marraine de prendre mon neveu Romain dans les bras pour le bénir. Il trempe sa main dans le bénitier, il la secoue, il n'y a plus d'eau.
Il nous dit : « Il faut reprendre rendez-vous ».

Monique

On a volé l'eau du bénitier... Le jour de la messe.
Le curé, très à cheval sur le processus de la messe n'a pas voulu laisser entrer les fidèles tant qu'on avait pas retrouvé l'eau sacrée qu'il avait mis tant de sérieux à bénir.
Il aurait pu en préparer une 2ème en un tour de main, mais il butait sur son eau première qu'il considérait réussie au plus haut point !
C'était un drôle de curé : têtu, colérique, et satisfait de lui-même.
Et autoritaire en plus, puisqu'il s'acharnait à demander en criant qui lui avait volé cette eau.
Il passait pour ce faire au milieu des fidèles debout sur le parvis, les regardant d'un air soupçonneux, les mains dans le dos, à la recherche d'un indice qui trahirait l'un d'eux.
Les minutes passaient, la tension montait, l'ambiance de communion, de paix propre à la réunion de la messe s'estompait et, pire, s'inversait dans le soupçon, le malaise, et la violence sourde de ce mini événement.

Pascal

En rentrant dans l'église je plonge mes doigts dans le bénitier... pas une goutte d'eau, que s'était-il passé ?
Le prêtre présent à qui je le signale n'en revient pas.
J'imagine qu'une mère en détresse est venue à la source pour redonner vie à sa fille qui doit être dans un état grave. Que puis-je faire sinon prier pour cet enfant. ?
De l'eau bénite, encore faut-il y croire pour laver les pieds d'un malade, dans l'espoir qu'il se redresse et marche.
De l'eau bénite... peut-être était-ce un prisonnier qui est venu se laver de toutes les souillures qu'il a subi lors de son incarcération et qui a ainsi l'espoir de recommencer une autre vie comme un enfant qui vient de naître.
Peut-être est-ce un sacrilège pour mettre en évidence l’inefficacité de cette eau.
Toutes les suppositions sont possibles, sachant qu'il suffit d'y croire, ou de ne pas y croire.
Qui peut dire que cette eau a été volée ? Tout peut avoir asséché le bénitier : l'atmosphère, le manque d'alimentation par celui qui en était chargé.
On ne peut accuser d'un vol l'absence d'une évidence : la présence de l'eau dans un bénitier.

Yvette

Tous les dimanches avant la messe nous avons l'habitude d'aller à l'église pour nous recueillir et prier pour les proches qui nous ont quittés.
Dimanche, en allant à la messe, on avait l'habitude en entrant de tremper nos doigts dans le bénitier pour faire le signe de croix et purifier notre corps. Quelle stupeur en entendant des cris : le bénitier était sec, sans âme. « Sacrilège, dit une voix. Qui a volé l'eau du bénitier ? »
Soudain, une voix rassurante se fit entendre : « Mes sœurs, mes frères, mes enfants, ce n'est pas un vol s'il n'y a plus d'eau, c'est qu'il a fait tellement chaud ces derniers jours que le bénitier s'est asséché. Ne vous inquiétez pas je vais, avec l'aide de mes sacristains, le remplir et pendant la messe on bénira à nouveau l'eau du bénitier. Priez, priez mes chers sœurs et frères, enfants, je sens déjà qu'avec votre croyance, votre amour à la fin de la messe l'eau sera à nouveau bénite, quand vous aurez communié. Ici, il n'y a pas de voleurs, Dieu veille sur vous, sur tous, contre la chaleur il ne peut rien. Amen ! Amen ! »

Marie

On a volé l'eau du bénitier, et tout le monde est bien embêté, en particulier les grenouilles ! Celles de bénitier, ça va de soit, comme le chante Georges Brassens dans sa chanson « La mauvaise réputation ».
Le curé est tout décontenancé, lui qui croit fermement au « don miraculeux » de son eau, qui rendrait les gens plus pieux !
Mais quel est donc cet « ostrogoth » qui, se croyant rigolo, a volé notre eau. On connaissait le vandale qui n'hésitaient pas, avec les biens de l'église à se faire la malle. Mais notre eau ! Il va le payer CE SALAUD ! Au prix où tout augmente qu'il s'attende à une déferlante !
On a bien pensé à « Manon des sources », afin qu'à force de prières la source revienne dans la carrière, mais non.
Il va nous le payer... c'est pourquoi le commissaire est sur l'affaire !
Gros titre du journal du jour : « ON A VOLÉ L'EAU DU BÉNITIER ».
Non mais, ça va faire mal, il vaudrait mieux qu'il soit en cavale !
Sans faire de zèle, ça ne ressemble pas à un sketch de Fernandel !

Nathalie

On a volé l'eau du bénitier, cette eau si chère à leurs yeux.
Elle seule leur permettait de survivre. Ils la buvaient avec parcimonie dans ce coin du désert trop rocailleux.
Les vieux disaient : « Il est une source quelque part que seul un immortel a trouvé. Lui seul a la garde du bénitier. L'eau apportée il y a de cela 2000 ans n'a jamais été volé, l'immortel va se manifester. »
Une ombre surgit au-delà des quelques êtres de ce petit coin désert. « Humains, dit l'immortel, ce n'est pas l'eau du bénitier qui s'est volatilisée mais vos yeux qui se sont éteints, l'eau du bénitier est toujours là mais vos yeux ne la voient pas. Dorénavant, tous les jours, vous la caresserez de vos doigts ; vous avez appris à boire l'eau du bénitier, il est grand temps d'apprendre à la toucher, ainsi vous l'apprivoiserez avant qu'un jour ne vienne où vous vous y baignerez. »

Christiane

Consigne 2 :

FÊTE FORAINE (Jacques Prévert)


 

Heureux comme la truite

Heureux

Heureux

De sa voix

Sans

Sur

Sur

Qui

Debout

Avec

Qui

Un tout

Devant

Visant

En éclatant

remontant le torrent


sang

poussière

populaire

amoureux

rousse

brun

deuil

dame

idiot

carrosse

conscrits

du monde

monde

 

 

 

Heureux celui qui est peureux
Sans joie à la vue du sang
Heureux dénuement miteux
D'une étrange poussière
De sa voix il clame sa foi
Totalitaire sur la masse populaire
Sans argent cliquetant
Un temps amoureux
Sur le soleil mûr
Tousse la lune rousse
Sûr qu'il est pur
Un peu sang brun
Qui bien naquis
Seuil sans deuil
Debout en haut, en bas dessous
Lames les caquetantes dames
Avec ce chien sec
Chiot clamé idiot
Qui surgit
Grosse tête du pédant carrosse
Un tout partout
Sans cris éperdument conscrits
Devant le levant
Gronde un monde
Visant afin d'être reluisant
Aborde autrement un monde

Christiane

 

Heureux comme un héros
Car il vient de donner son sang
Heureuse comme une femme de ménage
Qui vient d'enlever la poussière
De sa voix hautaine
Il devient populaire
Sans partenaire on n'est
Pas amoureux
Sur sa tête une
Perruque rousse
Sur son bronzage
Il est brun
Qui est décédé chez Marc ?
Il est en deuil
Debout, elle est toujours
Couchée cette dame
Avec cet ensemble il a
L'air d'un idiot
Qui a voulu imiter Cendrillon
Pour monter en carrosse
Un tout c'est d'être ensemble,
Comme des conscrits
Devant ces gens on embête
Tout le monde
Visant cet écran on
Domine le monde
En éclatant de rire il est
Heureux comme un poisson dans l'eau

Marie

 
 

Heureux comme la truite remontant le torrent
Heureux celui qui garde son sang il fait naître des pur-sang
Heureuse comme Isabel enlevant la poussière
De sa voix il chante à tue-tête une chanson bien populaire
Sans être heureuse je suis amoureuse
Sur l'Île Rousse je suis avec ma rousse
Sur la montagne d'Autun j'aperçois des cheveux bruns
Qui est devant ce cercueil ? Une femme en deuil
Debout je réclame mes pions du jeu de dames
Avec ce salaud qui me rendra idiot
Qui parle de la fée Carabosse ? Peut-être est-elle dans ce carrosse
Un tout, comment cela est-il écrit ? Demandez à ces conscrits
Devant ce maquignon je me demande s'il fait partie du monde
Visant la voix des hommes sur les ondes j'ai l'impression de ne plus faire partie du monde
En éclatant de joie je participe à ce débat

Yvette

Heureux comme la truite remontant le torrent
Ignorant que ce torrent mélange l'eau et son sang
Heureux comme le fauve arpentant le désert
Ignorant le soleil, la chaleur, la sueur et la poussière
De sa voix tantôt muette, tantôt volontaire
L'amoureux prend la parole qu'il entend populaire
Sans se soucier des sarcasmes, sourd à eux
Il déclare à l'objet de sa flamme qu'il est amoureux
Sur des accents chevrotants dus à la frousse
Il déclame sans regarder dans les yeux de sa rousse
Sur un parchemin, il lit des vers écrits un par un
Sans arrêt jusqu'à virer au rouge puis au brun
Qui traduisent son émoi, il le mèneront au cercueil
S'il ne trouve pas un écho, s'il doit faire son deuil
Debout maintenant, il attend à la fin de sa flamme
Que le tressaillement atteigne le cœur de sa dame
Avec la hantise de ce que ses propos
Tombent dans un vide qui le laisse comme un idiot
Qui le ferait souffrir comme jamais, comme si on le désosse
Et traîner, attaché dans la poussière, à un carrosse
Un tout, un rien, la douleur, le corps meurtri
S'emporterait dans les larmes comme des hommes inexpérimentés, conscrits
Devant un mur inébranlable, un sourire énigmatique de Joconde
Frappant les pierres solides, comme un roc, comme le monde
Visant toujours le même endroit en espérant qu'il s'effondre
Libérant leur monde en éclatant leur cœur dans la seconde

Pascal

Prière à mon enfant que je ne connais pas mais que j'aime, quoi qu'il en soit !

Heureux celui qui aime, même si ça le rend malheureux !
Dans la poussière et dans le sang !
Heureux qui aime calculer, quitte à ne laisser que la poussière !
De sa vie naîtra un jour et sera populaire !
Sans abris, aux abois,
Il nous rendra heureux, amoureux !
Sur la terre il marchera car il assure !
Que ce soit sur la mousse ou sur la terre rousse !
Sur les mers il marchera car il assure !
Sera-t-il brun ce coquin ?
Qui qu'il soit il sera joli !
D'un seul coup d’œil il vaincra le deuil,
Debout ou à genoux !
Il a une grande âme devant cette grande dame !
Avec enjouement ou avec délectation
Et non sans faire le sot ou avoir l'air idiot !
Qui vive le saura !
Qu'il est joli dans son carrosse, quand il fait le beau gosse !
Un tout petit « poutou » pour ce bout d'chou !
Et un joli pour ce conscrit !
Devant ces gens, tu ne défile pas en trombe devant tout ce monde,
Visant le cœur de ta maman, à pas de géant,
Afin que tout le monde voit « ton monde »
En éclatant de joie et de rire, mon tout petit enfant !

Nathalie