Les Textes de L'atelier La Plume Libre du mois de Novembre 2013

 

Lundi 4 Novembre 2013

Consigne 1 :

Commencer le texte par  «  Le vent froid d'automne... » Vous insérerez «  Elle mettait ses bas..... » Et vous terminerez par «  Le soleil réchauffa enfin la chambre. »

Le vent froid d'automne pénétrait dans la chambre dont la fenêtre était ouverte. Elle dormait toujours, le froid ne la réveillait pas et je la contemplais dormir. Elle était si belle, je ne sais ce qui me donnait des frissons : le vent froid qui pénétrait dans la chambre ou elle.
Elle ouvrit les yeux et me regarda en souriant, un sourire plein de bonté. Et qui me réchauffa. Elle sortit du lit avec douceur et elle mit ses bas. Je tournais la tête mais je ne pus m'empêcher de regarder.
Puis le soleil fit son apparition, ses reflets la rendait plus belle. Je ne sentais plus le froid, je crus que cette chaleur venait d'elle. Non c'était le soleil réchauffant enfin la chambre.

Christophe

Le vent froid de l'automne soufflait sur le quai et des vaguelettes courraient à la surface de l'eau du canal. Il faudrait mettre un manteau aujourd'hui, un pantalon chaud et des bas. Et peut-être même un pull sous le manteau.
C'est alors qu'elle mettait ses bas qu'elle remarqua un attroupement, en bas sur le quai. De quoi s'agissait-il ? Elle crut entrevoir un corps étendu.
Mais déjà – était-ce possible ? - la police arrivait, toutes sirènes hurlantes et se mit en devoir de délimiter un périmètre de sécurité qui englobait, semblait-il, son immeuble et sa porte. Pouvait-elle sortir ? Elle décida de s'en assurer et descendit, juste au moment où le soleil faisait son apparition, et réchauffait enfin la chambre.

Danièle

Le vent froid d'automne
Refroidissait et rendait l'atmosphère monotone
La grisaille oubliée reprenait sa place
La fraîcheur nous surprenait avec audace
C'est le moment que ses habitudes changent
Et voilà que remettre les vêtements d'hiver la dérange
Alors tous les matins, elle mettait ses bas
Ses beaux bas de soie, couleurs mimosa
Elle savait qu'elle allait affronter le froid
Son moral était au plus bas
Soudain une couleur chaude vint la surprendre
Le soleil réchauffa enfin la chambre

Gaëlle

 

Le vent froid d'automne
En faisait des tonnes
Et glaçait les autochtones
Qui jouaient au badminton
Dans la cour du château en bas
Parmi ces joueurs se trouvait une jolie nana
Qui, pour éviter le célibat
Entreprenait des mâles babas
Et, devant eux, elle mettait ses bas
La soie lui fit des jambes d'ambre
Elle entra par une froide journée de Novembre
Le soleil réchauffant enfin la chambre.

Pascal

Consigne 2 

Vous écrirez la parodie de la chanson de Joe Dassin « L'Été Indien ».

Tu sais, je n´ai jamais été aussi heureux que ce matin-là
Nous marchions sur une plage un peu comme celle-ci
C´était l´automne, un automne où il faisait beau
Une saison qui n´existe que dans le Nord de l´Amérique
Là-bas on l´appelle l´été indien
Mais c´était tout simplement le nôtre
Avec ta robe longue tu ressemblais
A une aquarelle de Marie Laurencin
Et je me souviens, je me souviens très bien
De ce que je t´ai dit ce matin-là
Il y a un an, y a un siècle, y a une éternité

On ira où tu voudras, quand tu voudras
Et on s´aimera encore, lorsque l´amour sera mort
Toute la vie sera pareille à ce matin
Aux couleurs de l´été indien

Tu sais, je ne me suis jamais réveillé aussi bourré que ce matin-là. Je suis descendu en titubant, en tombant à chaque pas sur cette plage.
C'était l’été, non l'automne ou l'hiver, la lumière me rongeait les yeux, en tout cas, une saison qui n'existe que dans le nord de l’Amérique, et où l'on ne trouve nulle part ailleurs ce whisky frelaté. Là-bas, on l'appelle l'été indien en souvenir des indiens à qui les contrebandiers vendaient ce whisky frelaté, mais c'était simplement une fucking saison !
Avec ta robe longue, tu aurais pu jouer dans la nuit des morts-vivants. Et je me souviens très bien de ce que je t'ai dit ce matin-là, il y a un an, il y a un siècle, il y a une éternité : shit, qu'est-ce que j'ai bien pu te dire ce matin-là ?... Il était question de l'amour qui sera mort... Sûrement une grande phrase naze, genre qui se voulait éblouissante sur la vie qui sera pareille à ce matin couleur de l'été indien...
On dit n'importe quoi quand on est bourré quand même !

Pascal

Tu sais, je n'ai jamais été aussi défoncé que ce soir-là. Nous marchions et nous tombions sur des excréments de chien.
C'était l'automne, un automne de merde ou il faisait un temps de merde, une saison merdique. On l'appelle été de merde, c'est tout simplement notre purgatoire.
Avec ta culotte tachée par la merde et le sang tu ressemblais à un porc en décomposition. Et je n'oublierai pas ta puanteur, je me rappelle plus très bien ce que je t'ai dit ce matin-là dans les WC, il y a un an ou un siècle : « Il y a trop de puanteur, va-t-en, casse toi où tu voudras, quand tu voudras et l'on se détestera encore... jusqu'à que la haine sois reine ».
Toute ta vie sera pareille à ce matin où t'avais la culotte pleine de merde et de sang.

Christophe

Tu sais je n'ai jamais été aussi agacée que ce matin-là. Nous nous disputions encore dans le brouillard comme celui-ci. C'était l'hiver, un hiver glacial où il bruinait, un temps qui n'existe que dans le nord de l'Angleterre. Là-bas, on l'appelle la purée de pois, mais celle-là elle est indigeste.
Avec ton ciré jaune et tes bottes en caoutchouc tu ressemblais à une mayonnaise ratée. Et je m'en souviens, je me souviens de cette image pitoyable. Ce matin-là, il y a un an ou un siècle, une éternité : on ira plus où tu voulais aller, l'on ne s'aimera plus et notre relation est foutue. Ma vie ne sera désormais plus aux couleurs de tes yeux, sombres.

Gaëlle

Lundi 18 Novembre 2013

Consigne 1:

Noter 5 lieux de votre enfance qui vous semblent avoir une valeur magique ( la boulangerie, le square...). Écrire un bref récit de ces lieux en vous y impliquant.

Au 4ème étage il y avait un grand balcon qui courait le long de la façade. Une cheminée dormait dessus et, comme c'était le bout du balcon, il y avait les derniers mètres qui se terminaient contre la séparation avec le balcon des voisins. J'aimais bien m'asseoir là, tranquille, loin du cirque familial.
À l'automne, je regardais les hirondelles décrire de grands cercles creux en criant, avant de partir vers les pays chauds.
En allant à l'école, je passais devant une vieille boutique plus ou moins fermée. Je m'étais imaginé un tas de choses sur les deux dames qui la tenaient. Je crois que j'avais même écrit une histoire là dessus.
Le quatorze juillet, on descendait le soir à pied sur la plage, en contrebas de la promenade, vers le feu d'artifice. Peut-être même y allais-je seule avec mon père.
C'était vraiment magique. Les grandes fleurs bleues, rouges, jaunes qui illuminaient le ciel, ponctuées par les hurlements des gens. Et puis, il y avait « l'embrasement du château » c'est à dire de la colline (où, autrefois, il y avait un château). On voyait la cascade comme poudrée de lumières rouges, puis ça virait au bleu. Et enfin, le bouquet final, bleu blanc rouge, terminait cette soirée merveilleuse où j'avais donc eu le droit de veiller plus tard que d'habitude. J'ai pu refaire ceci, seule, si j'étais à Nice à ce moment-là, les dernières années avant la mort de ma mère.
Dans l'après-midi, le quatorze juillet, il y avait le défilé des « Provinces de France », en costumes folkloriques. Plus tard, vinrent aussi les pays étrangers. Je me postais au coin de la rue Trachel et de l'avenue et je voyais passer tous ces groupes qui me ravissaient par la beauté des costumes, de la musique, et l'exotisme de leur provenance car déjà je pensais qu'un jour je voyagerais, le plus loin possible, loin de cette ville étouffante et contraignante où je m'étiolais.
À Villefranche-sur-Mer habitait ma grand-mère maternelle, Elle avait un petit appartement rue de l'Amiral Albini. Je me souviens de l'escalier, véritable échelle, et de la chambre qu'elle louait à un locataire. J'y couchais quand je venais, elle me disait : «  Tu diras à ta mère qu'on a changé les draps ! », car elle m'avait attendue pour le faire ensemble.

Danièle

La maison de mes parents. C'est une maison de campagne où il y avait une cour et, dans cette cour, il y avait des animaux qui habitaient, comme les cochons, les chevaux, les poules. Et nous aussi on y faisait sa toilette, on faisait nos besoins sur le fumier car entre les années 40 et 50 il n'y avait pas l'eau courante dans la maison.
À vingt-six kilomètres de là il y avait une grande ville et, pour nous, c'était la capitale. On aller souvent y acheter des outils, des choses pour manger qu'il n'y avait pas chez nous ; il y avait le cinéma, le théâtre et même pour faire des papiers administratifs.
À côté de mon village, il y avait aussi un endroit où on allait à la fête, quand j'étais petite. On y allait à pied car c'était juste à un kilomètre.

Pura

Chaque jour, ma grand-mère avait besoin d'aide, seule à la campagne, à côté de la ville de Caux. Très peu d'habitants et personne pour l'aider dans ses démarches administratives ou autres. Elle voyait que j'étais dégourdie, malgré mon jeune âge et fit appel à ma mère en se plaignant de cette gêne : « Envoie-moi Marie ». Pas de souci, c'était fait. Je me faisais un grand plaisir d'y aller car je savais que, comme les enfants, je serais récompensée : café au lait, un bol en arrivant, et gâteaux, quelques pièces en francs. Pour moi, c'était magique.
Tous les dimanches, au jardin en famille – deux kilomètres à pied, mais c'était très bien – on allait cueillir des cerises, ramasser des fraises. On se baignait dans la rivière, on pique-niquait. Super, magique.
À la piscine, avec l'école, on s'amusait comme des folles, on se poussait, nous n'avions pas peur. Je me souviens du prof maître-nageur, pas mal. Quand j'étais jeune, j'en étais amoureuse. Magique pour moi.
À la mer, le soleil, les vacanciers, la drague, c'est aussi magique quand on est pleine d'ignorance.
Aux vendanges, le travail, l'amitié, la fête entre personnes de nouvelles connaissances. Une nouvelle aventure peut naître de ça, c'est beau.

Marie

La boulangerie de Mme Lacaze. Quand je sortais de l'école nous allions, ma mère et moi, acheter le goûter. Il y avait des cochons roses, des grenouilles vertes et des patates en pâte d'amandes.

Je prenais des cours de piano chez une vieille dame qui avait un perroquet. L'oiseau remplaçait parfois la dame. Il avait l'oreille et était très exigeant.

En Bretagne, chez ma grand-mère paternelle, nous allions le soir chercher du lait frais dans des bidons en fer blanc.

À Sète, chez ma grand-mère maternelle, j'aimais manger les raviolis aux palourdes en sauce tomate. Malheureusement, il y en avait juste deux douzaine, pas une de plus.

L'école primaire de mon quartier, il n'y avait que cinq ou six classes, la cour était petite, je m'y sentais en sécurité. Le maître de CM2 était très sévère. Il était aussi directeur de l'école. C'était un bon maître... à l'ancienne.

Gaëlle

Consigne 2 :

Vous répondrez à la question suivante : « A qui appartient la bicyclette rouge au fond de la cour ? »

Cette bicyclette rouge au fond de la cour
Je la voyais jour après jour
Elle avait appartenu à Mlle Müller Annette
Petite fille brune, avec de jolies couettes
Elle était partie dans une rafle un matin
Sa mère était avec elle, lui serrant la main
Le visage ravagé par la terreur
Ce n'était pourtant pas son heure
Elles ont été déportées à Drancy
Peu importe le lieu, moi j'avais été leur amie
Puis, un jour, la bicyclette a disparu
Je ne les reverrai plus, j'en étais convaincue
Des années plus tard, je revis cette bicyclette
Dans une robe fleurie, une jolie jeune fille brunette
Elle était revenue seule de l'enfer
C'était la fin de son calvaire
J'étais heureuse que le vélo ait pu retrouver sa propriétaire
Je l'avais souhaité très fort dans mes prières.

Gaëlle

 

Toutes les fois que je sors dans la cour
Je vois la bicyclette rouge.
La pauvre bicyclette,
Combien de temps ça fait qu'elle est là ?
Combien de pluie elle a reçu,
De tempête, de vent ?
Qui c'est qui la laisse là ?
Elle n'est plus rouge, maintenant.
Et qui sait, peut-être que son propriétaire
N'est plus là.

Pura

Dans mon immeuble nous sommes cinq locataires mais moi, il y a à peine un an et demi que j'y suis. On se connaît à peine et chacun pour soi, bonjour, bonsoir, sans plus.
Au fond de la cour il y a une bicyclette rouge posée contre le mur, personne s'en sert, toujours au même endroit chaque jour qui passe. Moi, elle me plaît. À ma façon j'invite mes quatre familles de voisins chacune à son tour, menant mon enquête. Je tape à leur porte, prétextant mon invitation à un petit goûter avec café, pour mieux faire connaissance. Et ça marche. Mes trois premières familles ne savaient rien, j'eus plus de chance avec la dernière. C'est une dame âgée qui gardait ce vélo pour sa petite-fille quand elle venait en vacances. Mais voilà, étant fâchée avec celle-ci elle n'osait ni la vendre, ni la donner, en espérant qu'un jour sa petite-fille reviendrait.
- Mais, après tout..., me répondit ma voisine. Pourquoi, vous avez besoin d'un vélo ?
- Oui, dis-je timidement.
- Eh bien, dit-elle, vous pouvez la prendre en cas de besoin, je vous la prête avec plaisir, sinon elle va s'abîmer et rouiller. Qui sait, peut-être qu'un jour je vous la donnerai.
- Merci de bon cœur, à bientôt.

Marie

Lundi 25 Novembre 2013

Consigne 1 :

Vous écrirez l'autre partie d'un extrait de : La bicyclette bleue de Régine Deforges.

Avec un hurlement d'horreur,
s'arracha de son siège
sa petite-fille, puis son petit-fils,
cœur. Bras écartés, mains ouvertes,
à l'autre.
François tavernier se pencha
Mme Le Ménestrel,
sentant sous ses doigts
dans la mort,
de ses jambes, repliées sur le côté,
fille qui tenait encore à la main
L'enfant semblait dormir, tandis que
s'élargissait sur sa robe de toile rose.
Le petit garçon,

Camille allait de l'un à l'autre
inlassablement :
« C'est de ma faute...
Elle s'effondra,
Léa la prit par les épaules,
finalement lui donna une paire de claques
les cris.
« Non, ce n'est pas de ta faute,
rien. Viens dans la voiture.
- Venez, madame,
François Tavernier à la grand-mère.
- Laissez-moi, monsieur,
seuls ici. Je dois les ensevelir.
- C'est trop dangereux,
- C'est la seule grâce que
monsieur. En me les ôtant,
- Je ne peux pas vous laisser seule, madame.
- Il le faut, monsieur,
femmes qui sont avec vous, à
l'une d'entre elles.
- Je vous en prie, madame.

Prise de panique, elle poussa un cri puis, avec un hurlement d'horreur, elle prit l'enfant et s'arracha de son siège.
Ils étaient de sa famille, sa petite-fille, puis son petit-fils. Elle les serra contre son cœur. Bras écartés, mains ouvertes, qui tombaient le long de leur petit corps, l'un à l'autre.
Le voisin, qui était docteur, Mr François Tavernier, se pencha sur le corps des deux enfants qui étaient dans les bras de Mme Le Ménestrel. Les corps des deux enfants étaient froids, elle le sentait sous ses doigts. Les deux enfants étaient partis ensemble dans la mort.
Il y avait une position de statue dans ses jambes, repliées sur le côté. On voyait le chagrin aux yeux de sa fille qui tenait encore à la main les mains de ses enfants.
L'enfant semblait dormir, tandis qu'elle pleurait. La tache s'élargissait sur sa robe de toile rose. Mr Tavernier prit congé et emporta le petit garçon.

Elle perdait la tête. Camille allait de l'une à l'autre pièce, sans arrêt, inlassablement. Elle s'écria : « C'est de ma faute... », puis pleura, hurla.
Elle s'effondra, elle était en crise.
Léa la prit par les épaules pour la consoler, c'était difficile de lui faire entendre raison, finalement, elle lui donna une paire de claques et elle arrêta les cris.
« Tout ceci est de ma faute. »
Léa lui dit :
« Non, ce n'est pas de ta faute, tu n'es responsable de rien. Viens dans la voiture prendre l'air. Allez sors.
- Venez, madame, prendre l'air. C'est de votre faute, dit François Tavernier à la grand-mère.
-Que dites-vous ? Laissez-moi, monsieur. Ils ne sont plus là, je suis
seule ici. Je dois les ensevelir de nuit.
- Non, c'est trop dangereux.
- Oh, Bon Dieu, c'est la seule grâce que je vous demande, pourquoi
monsieur. En me les ôtant vous m'ôtez la vie.
- Je ne peux pas vous laisser seule, madame.
- Il le faut, monsieur.

Christophe

 

Avec un hurlement d'horreur, et toute énervée
s'arracha de son siège, et partit en courant, pleurant
sa petite-fille, puis son petit-fils,
son cœur. Bras écartés, mains ouvertes, d'un côté
à l'autre.
François Tavernier se pencha sur elle
Mme Le Ménestrel, les sépara
sentant sous ses doigts le tremblement
dans la mort subite
de ses jambes, repliées sur le côté droit.
La fille tenait encore à la main son landau.
L'enfant semblait dormir, tandis que son écharpe
s'élargissait sur sa robe de toile rose.
Le petit garçon commença à pleurer.

Camille allait de l'un à l'autre.
Inlassablement, elle criait :
« C'est de ma faute... »
Elle s'effondra, sur le sol
Léa la prit par les épaules, grossièrement,
finalement, lui donna une paire de claques,
les cris montaient.
« Non, ce n'est pas de ta faute, ce n'est
rien. Viens dans la voiture.
- Venez, madame, venez »
Dit François Tavernier à la grand-mère qui était comme morte.
- Laissez-moi, monsieur,
toute seule ici. Je dois les ensevelir.
- C'est trop dangereux de les enterrer.
- C'est la seule grâce que je veux leur faire
monsieur. En me les ôtant de mon souvenir...
- Je ne peux pas vous laisser seule, madame.
Les femmes qui sont avec vous,
l'une d'entre elles est ma femme.
Je vous en prie, madame.
- Alors, adieu monsieur.

Pura

 

Consigne 2 :

Écrivez un récit insensé, imaginez des situations, des événements, des personnages qui ne respectent pas les règles de la logique.

Quand je suis arrivé à ce palais, en montant les marches recouvertes de velours rouge, je me suis senti tout de suite bien.
On s'est précipité à ma rencontre, on m'a offert un thé et des petits gâteaux, on m'a souri, deux femmes délicieuses se sont assises et sont tout de suite entrées dans le vif du sujet en plaisantant et en souriant.
Elles ont tout de suite balayé mes craintes à grands coups de : « Il n'y a pas de problème ! » et « Nous allons nous occuper de tout ».
Je suis sorti sur un nuage, lavé de toute angoisse, accompagné de ces deux femmes charmantes en sortant du palais de la « CPAM ».

Pascal

Un jour, je marchais sur la place. C'était en été, en août. Je vis un couple qui se disputait violemment. L'endroit était isolé, le couple se mit à me regarder et l'homme me demanda pourquoi je le regardais. Je ne répondis pas, car il me le demandait avec une certaine agressivité, et me mis à face à lui.
Chacun de nous avança à la rencontre de l'autre. Pour qui la route va s'arrêter là ? Plus les distances diminuaient, plus l'air devenait froid. Et lui venait vers moi à la même cadence.
Je vis que quelque chose n’allait pas avec cet individu. Je stoppais ma route et lui dit : « Désolé car je t'ai confondu avec quelqu'un ».
Il stoppa sa route, rigola et me dit : « C'est trop tard ». Il prit la fille par les cheveux et l'égorgea.
Pris de panique, je pris la fuite. Tout en courant je sortis mon couteau et stoppais net, mais je savais que je faisais une erreur et me retournais d'un coup. Il n'était plus derrière moi.
Ce froid était toujours là. Et là, derrière moi, ce couple. Que me voulaient-ils ? Qui étaient-ils ?
Ils me tuèrent et burent mon sang. C'était des vampires.

Christophe

 

Elle enfourcha son balai supersonique
Celui de Noël, tout électronique
Pour aller chercher des antalgiques

Elle descendait d'une famille aristocratique
La sorcière Véronique était devenue amnésique
Après avoir été longtemps anorexique

Elle n'avait jamais été angélique
Mais avait quand même un petit côté sympathique
Elle étudiait l'arithmétique et la physique

Elle faisait des expériences dans l’Antarctique
Car elle était allergique aux plantes aromatiques
Et était alors obligée de prendre des antihistaminiques

Elle eut une vie chaotique avec un mari machiavélique
Elle mourut alcoolique
Après avoir écrit un livre autobiographique

Son vœu était d'être enterrée sous les tropiques
Avec son matelas pneumatique
Et sa carte cosmique

Gaëlle