Les Textes de L'atelier La Plume Libre du mois de Décembre 2012

 

Lundi 3 Décembre

Consigne 1 :

A partir des deux poèmes de Valérie Rouzeau "Vrouz" et "Pour Laurence", vous en composerez un troisième.

 

Lorsque ma tête danse le vent, tout s'écaille
Mon vieil hiver ta trace me fait froid
Lorsque ton ombre silencieuse traverse le fleuve
Je songe entre mes mauvais murs de solitude
Quand la crise déferle mes paupières lourdes
Chavire ma vieille caboche enivrée de vin
Oh rien jamais ni personne n'arrêtera de vivre
Seuls les signes d'humilité siègent avec noblesse
Sans gâcher le hasard et sa suffisance
D'un seul frisson, je m'échappe tendre vie
Cervelle ramollie, noirceur du passé
Je boirais ton ciel lourd et embrasserais ta terre
Je suis comme un aptère, lorsque les moisissures humides
Égrène alors l'air des flocons de grêlons
Piqués de taches je me sens devenir pattes de mouche
Difficile quand la flaque se glace et se gèle
Sous les draps de nuit je dodeline
Qui m'aidera quand je n'y serais plus

Erwana

 

Mes murs dansent comme je do do dodeline
Du vent s'écaille, traverse mon plafond
Le froid passe, trace un fleuve sur mes draps
J'ai dans la cervelle un flocon
La tête entre une rue perdue et un ciel envolé
Du pain perdu me remue
Du vin me chavire
Je mangerai un grain de hasard
La caboche piquée de grêle assurément
Et je boirai une flaque d'hiver
Personne ne m'aide sous la neige
Mon bonhomme de grêlon seul et lourd
Porte des signes de moisissures
Indéchiffrable frisson du flacon d'humilité
Difficile de penser, il faut mirer les taches
D'aptère écrasé sans gâcher l'air remué

Isabelle

 
 

Du vent me remue assez
Me chavire la caboche
J'ai froid, la neige d'un vieil hiver
Laisse des traces, des flaques
Je traverse la rue, je rentre
Entre mes mauvais murs
Je boirai du vin direct au flacon
Je suis dans une mauvaise passe, une crise
La cervelle envolée, il faut m'aider
Rien, jamais ni personne,
Ne se rend compte des frissons
Qui me saisissent quand je vois
Mon plafond piqué de taches d'humidité
Avec aussi des moisissures,
Des moustiques écrasés
Je do do dodeline, tout cet air
Remué me danse dans la tête
Je mangerai du pain perdu
Pour m'accepter comme je suis
Souvent indéchiffrable, avec humilité
J'y pense, comme embarquée sur un fleuve
Qui me porte aussi bien qu'un radeau sur lequel
J'aurai mis mes beaux draps
Dans cet état, je ne pense plus aux pattes de mouches,
Ni à mon bonhomme fondu.
Sous le ciel bas et lourd, tout s'écaille.

Dominique

 

Moi j'ai froid,
Sur la neige, vieil hiver,
Du vent me danse dans la tête
Et me tourne la caboche.
L'humilité, l'humidité
Envahissent mes murs.
Je suis comme un flocon ou un grêlon
Qui était à pied
Dans les flaques en écrasant les moustiques.
Je frissonne,
Ma cervelle s'est envolée
Au plafond plein de taches.
Je me remue, je bois le vin balourd
Sous le ciel bas et lourd
De la rue et du fleuve
Et je vais vers la trace
Du bonhomme fondu, perdu
Tout chavire au hasard
Alors que c'est la mauvaise passe, indéchiffrable,
Il faut m'aider comme je suis

Danièle

 
 

Un frisson traverse l'hiver
Et les flocons se mirent dans le fleuve
La grêle s'écaille dans une flaque
Mon bonhomme dodeline et fond
La neige me porte au hasard
Je suis comme un aptère avec mes vieux pieds
Qui laissent des traces de pattes.
Un grain de ciel dans un flacon piqué d'humidité
S'envole, perdu dans le vent
Ma caboche a froid.

Gaëlle

 

Il faut m'aider comme je suis
Le vent me danse dans la tête
Tout s'écaille et moi j'ai froid
Une mauvaise passe, une crise
Boirai sous le ciel bas et lourd
Et un seul frisson de flaque
Signe d'humidité peut-être
Sans me gâcher le hasard
Mes beaux draps, mon bonhomme fondu
Je me porte aussi bien
Pattes de mouche indéchiffrables

Monique

 
 

Sortant de mes draps en flanelle,
J'ai déjà très froid, je pense
Qu'au dehors, il neige !
Cet hiver sera dur !!
Je boirai un café bien chaud
Je mangerai des tartines de pain beurrées.
Plus de moustiques, plus de mouche...
Le vent souffle sur la terrasse,
Par la fenêtre, je vois
Une femme qui traverse la rue,
Son parapluie difficile à tenir.
Dans ma caboche, tout se mélange
Un frisson me parcourt tout le corps
Et si j'allais me do, do, dodeliner ?!

Paulette

 

Sous mes beaux draps j'ai froid
J'ai besoin de boire du vin directement au flacon
Un morceau de pain moisi par l'humidité
Humiliée ma caboche complètement remuée
Rien que de voir le plafond horrible
Et les insectes écrasés au sol et sur les murs
J'ai des frissons dans les pattes
Je traverse certainement une mauvaise passe
Et personne ne vient m'aider
Ma tête chavire comme des flocons de neige
Je suis en pleine crise
Et il m'est assez difficile de voir mon bonhomme tout dodu

Christine

 
 

Du vent me danse la tête !
Tout s'écaille et moi j'ai froid.
Ta trace sur la neige vieil hiver,
J'y pense entre mes mauvais murs, signes d'humidité assurément !
Sans gâcher, le hasard me chavire la caboche !
Une mauvaise passe, une crise.
Je do do dodeline,
Traverse une rue un fleuve,
Difficile à mirer d'un seul frisson de flaque !
Tout s'écaille et moi j'ai froid !!!  
Je mange du pain perdu et du vin direct au flacon
Boirai sous le ciel bas et lourd,
Me chavire la caboche !
La cervelle envolée d'aptère qui va à pied.
..

Nathalie

 

Ma peau s'écaille peu à peu à cause du froid
Le vent me transperce des pieds à la tête
La trace dodelinante se marque sur la neige
C'est l'hiver sur les fleuves et les rues
Je suis dans de beaux draps avec ma mauvaise passe, ma crise
Je mange du pain perdu et du vin au flacon que rien ni personne
Ne m'empêchera de me chavirer la caboche,
Je serai la cervelle envolée, regardant danser le plafond piqué de taches, moisissures, moustiques écrasés, pattes de mouche indéchiffrables.
Sans gâcher le hasard, les signes d'humidité assurément
Se mireront d'un seul frisson dans la flaque de l'humilité peut-être.

Pascal


Consigne 2 :

Vous choisirez un objet et vous le personnifierez .

Il glisse sur la surface lisse et blanche
Il virevolte allègrement, comme en suspension
Il laisse des traces de boucles ouvertes ou fermées
Il va et vient tel le patineur sur la glace
Il recommence parfois à zéro
Et se parfait toujours pour le sans faute
Quand il se trompe, il s'exclame, se questionne et fait le point.
Il sait aussi se faire discret et alors il s'efface
Le crayon à papier

Gaëlle

 

La radio me parle souvent
Dans mes moments de solitude.
Comme une amie elle comprend
Quand il faut me distraire
Par des propos amusants.
Elle me prend par la main
Pour danser sur un refrain
Qu'elle a choisi rien que pour moi.
En jacassant elle m'informe
De comment va le monde
Alors que je bois mon thé.
Au moment où je m'exaspère
De la voir étaler les misères
Elle change de musique
Comme pour se faire pardonner.

Isabelle

L’ascenseur monte et descend
Dès qu'on effleure ses touches
Il atteint l'étage indiqué, content
De voir les sourires qu'il fait naître sur les bouches.

Mais quand personne ne le sollicite
Il est triste, il s'ennuie, il se morfond
Impatient qu'il est de se voir appeler vite
Aussi vite qu'il le peut, il se rend à l'étage demandé d'un bond.

Le pire, c'est quand on accroche sur sa porte
L'écriteau qu'il craint le plus : « En panne »
Ça veut dire qu'il ne verra plus ni personne frêle, ni personne forte
Il a hâte que le magicien de la réparation le dépanne.

Pascal

 

Le piano en bois laqué
Avec ses doigts aux ongles blancs et noirs
Qui résonnent dans le couloir
Aux murs de peinture bleu laqué.

Tantôt, ils courent avec agilité
Tantôt, ils caressent avec légèreté
La traîne blanche
Qui file et se déhanche

Dans un tourbillon magique,
Dans un décor magnifique.
Au gré du tempo ils s'élancent
Et, dans un duo majestueux, se balancent !!

Paulette

La bougie décolore et colore les habits troués quand le papier buvard boit ses taches tachetées de cire.
Le temps s'enflamme de son honorante flamme qui brille lorsque la lumière vacillante glisse dans tes nuits noires, ta lumière d'or, ta lumière d'espoir.
Petit guide de toutes les couleurs, tu apparais et te dresse sur les chandeliers qui trônent sur les festoyeux repas.
Intimiste, tu te filtres discrète et belle comme un amant qui s'échappe retrouver sa bien-aimée.
Manteau luminé, brodé d'or, crocheté cœur croisé brillant de son velours, ta fourrure nous réchauffe et illumine dans sa révérence nos rêves les plus peuplés.
Tu distilles ta lumière d'en haut lorsque ta présence élève le pieux, qui dans sa prière s'habille de ta flamme divine.
Tu brûles le temps, tu réchauffes le jour, consolant et veillant l'homme qui se revêt dans l'ombre noire de sa mort.

Erwana

Cette histoire est sûrement inspirée de la petite histoire racontée à mes trois filles « Boucle d'or et les trois petits ours », mais c'est vrai, je tiens face à mes trois filles à me différencier, me distinguer, chacune sa place, histoire peut-être de me rassurer !
C'est moi, qui après « différentes péripéties » de Ma vie suis devenue, par la force des choses... chef de famille,
et j'en assume tant bien que mal les responsabilités !
Je tiens à le signifier dans le respect.
J'ai ainsi, pour se faire, quelques objets que j'ai personnifié : ça commence par le matin avec mon « mug » américain, qui me donne le sentiment de liberté, parfait pour commencer la journée ! 
Puis vient le drap de bain avec, ce qui me semble logique, mon signe astrologique, et puis vient le couteau à steak dentelé acheté au marché, qui coupe à la perfection et que mes filles sollicite à l'occasion !
Histoire de faire Ma place dans ce monde qui me fait peur et qui perd ses valeurs morales, au moins il restera « chez nous » une trace familiale !
Même si, comme dans la poésie de Charles Dobzynski, le temps qui passe nous fait peur il ne laisse pas de traces, et mes enfants devenus adolescents essaient parfois de transgresser les règles, je le leur fais gentiment remarquer d'ailleurs !
Parce qu'en matière d'éducation, je veille... même si le fil du temps qui passe se casse... pour ça « rien jamais ne m'escagasse » ! LOL

Nathalie

Soudain, en pleine soirée, l'envie de lire me prends et - par hasard - je sors de ma bibliothèque un petit livre de recettes sur les tartes sucrées.
Je déchire une page qui m'intéresse sur la recette d'un gâteau au chocolat.
J'ouvre mes placards et je ne vois pas de farine ni de sucre. Las, un seul œuf dans le frigidaire ni de récipient pour faire ce fameux gâteau.
Je m'énerve aussitôt et je saisis la feuille en la regardant bien avant de la déchirer en mille morceaux et je me calme en sortant trois plaques de chocolat au lait que je m'empresse d'avaler sans prendre le temps de déguster ce que je mange.
Mes doigts gras et noirs de chocolat me dégoûtent...

Christine

Lundi 10 Décembre

Consigne 1 :

Vous écrirez un texte au fur et à mesure des mots que je vous énoncerai.

Une voiture à bras – Un pêcheur – Un roseau – Un pont – Un clocher – Un écrin – Un sous-bois – Un lac

Ainsi, Oui-Oui avait emprunté la voiture à bras de son ami Potiron... Il interrompit un pêcheur tranquille et lui dit en passant : « Ça mord ? »
Le
pêcheur lui répondit, assis au bord du canal : « Pas mal, c'est pas moi c'est ma ligne qui fait tout le boulot ! »
« LE BOULOT !!! reprit le
roseau, que ne faut-il pas entendre quand on est planté comme moi le long du canal comme un vulgaire arbre humide que je suis. Il aurait mieux valut que je sois planté sous le pont pour ne pas entendre les idioties de ce pêcheur rêveur et mal intentionné pour dire autant de méchancetés... Il faudrait que je lui sonne les cloches ! Si encore je pouvais atteindre
le clocher de l'église de la ville, tout ça pour une malheureuse histoire de roseau ! Heu de bouleau, j'en perds mes mots ! Même s'il avait mis une de mes branches en souvenir dans un écrin, je n'en ferai rien tellement il me parait ne pas être malin ce marin ! »
Pendant que le roseau râlait plus plus, Oui-Oui reprit sa route discrètement et arriva dans
un sous bois...
Enfin Oui-Oui comprit à quoi lui servirait cette foutue « charrette à bois », même s'il avait toujours fière allure, accompagné malgré lui de cette monture ! Il la chargea de bois et décida avant de repartir de s’asseoir tranquille lui aussi au bord du
lac ! C'est là qu'apparût la fée Morgane !
Mais ça c'est une autre histoire...
Bonne nuit !...

Nathalie

Une voiture à bras passe dans la rue avec, sur l'avant, un homme et une petite fille, debout.
Un pêcheur qui était au bord de la route demanda s'il pouvait monter à bord, avec son panier et son roseau.
Il dit au conducteur de l'arrêter sur le pont. Ils passèrent devant une église au clocher de style « roman », il sortit de sa poche un écrin dans lequel se trouvait une magnifique bague qu'il montra et qui était destinée à sa femme.
Il dit que dimanche, dans le sous-bois, près du lac, il l'offrirait à sa bien-aimée !

Paulette

Une voiture à bras était tirée par un colosse torse nu. Un pêcheur avec son matériel était assis confortablement dedans. Il était en route pour le bord du lac, là où il y a pléthore de roseaux, là où il savait qu'il y avait beaucoup de brochets, poissons qu'il appréciait.
Sous le ponton poussaient les roseaux. Il s'installa, la canne à la main, au moment où l'on entendait les 3 coups au clocher du village, il regarda machinalement le clocher. Il se dit que c'était un beau village qu'on aurait pu mettre dans un écrin tellement il ravissait la vue, surplombant un charmant sous-bois.
Il se dit qu'il avait vraiment de la chance de voir un si beau paysage avec le lac, les roseaux, le pont, et ce si petit village où jaillit ce clocher.
Et, absorbé par cette vision, il n'eut pas le temps de voir le brochet monstrueux de 10 mètres de long qui bondit hors de l'eau et qui l'avala d'un coup.

Pascal

Dès le matin, un pêcheur de sardines attend patiemment le son du clocher près de l'église et prend sa vieille voiture à bras toute usée et salie par les poissons morts restés au fond de son espèce de charrette.
Il sort son écrin et essaye vainement de faire la manche pour récupérer des sous et se dirige vers un lac qu'il connaît bien en passant sous le pont et heurte un roseau en passant dans le sous-bois et finit par se casser la figure.
Son objectif était fichu par terre et il restait penaud sans n'avoir pêché aucun poisson. Il se releva comme il pouvait et alla se blottir sous un porche pour se reposer. C'était un pauvre clochard !

Christine

Une voiture à bras, attelée aux chevaux de course, se casse.
Un pêcheur fait une très bonne prise.
Un roseau fait la révérence poussé par le vent.
Un pont mobile qui se lève et se brise à chaque passage de bateaux.
Un clocher toujours fidèle, il annonce la messe tous les dimanches et jours de fêtes, bonnes nouvelles et mauvaises. Il indique l'heure aussi.
Un écrin de ma bague est seul, j'ai accroché mon pull avec, j'ai perdu mon émeraude, je suis triste.
Un sous-bois où j'ai passé toute ma jeunesse à fréquenter Marc, mon ex-mari.
Un lac protégé et entouré d'arbres. Qu'il est beau ce lac avec ses cygnes blancs qui nagent dans tous les sens, accompagnés de petits canards – coin coin. C'est là que je ferai mes photos de mariage. Quel lac superbe.

Marie

Consigne  2 :

Vous inventerez une recette complètement farfelue.

Tarte à la crème pour clown méchant

Prendre un moule à tarte
Y déposer un fond de pâte à tarte composée de béton que vous ferez comme à la page 37 de ce livre de cuisine
Mettre 2 kilos de verre pilé que vous écraserez avec vos pieds nus en souriant
Rajouter 500g de lame de rasoir neuves
Puis une couche d'amanite phalloïde finement haché
De venin de serpent minute et pour lier le tout
Rajouter un mélange d'acide sulfurique
Et des bouts d'amanite tue-mouche pour la touche de couleurs – ne la faites pas cuire
Déguisez-vous en clown, prenez la tarte et écrasez-là de toutes vos forces sur la figure de votre plus proche ennemi
Attendez l'effet
Esclaffez-vous

Pascal

Salade sauvage organique

1 paquet de pâtes spaghetti
1 bouquet de cheveux
Des crottes de nez
Déchets de chiens petit modèle
2 tomates pourries
Un peu de liquide vaisselle
Eau
Sable fin

Faire bouillir votre eau, mettre les spaghettis à cuire, rajouter le bouquet de cheveux, les crottes de nez, les déchets de chien, les tomates pourries, le liquide vaisselle en saupoudrant de sable fin.
Laisser mijoter vingt minutes, laisser refroidir, puis mettre au réfrigérateur 1 heure.
C'est prêt, à table, votre menu préféré arrive : salade sauvage organique.

Marie

Ingrédients :

3 crottes de nez de Belle-mère
1 boulette de cérumen gratté avec l'auriculaire
3 verrues de sorcières
2 cheveux d'homme autoritaire
500 gr de farine asticotée
½ l d'huile de vidange sur le bas côté abandonnée
2 œufs fêlés depuis six mois

Tamiser la farine et mettre de côté les asticots
Incorporer les œufs et mélanger pour obtenir une pâte onctueuse
Râper les crottes de nez et verrues et mélanger-les à la pâte
Couper les cheveux en quatre
Rajouter l'huile à la préparation
Graisser un moule et faire cuire 20mn à 180°
Laissez refroidir et démouler délicatement
Décorer avec le cérumen que vous aurez préalablement écrasé entre le pouce et l'index et ajouter les asticots pour rendre plus vivante la création
A déposer devant la porte de votre pire ennemi le 25 décembre à midi

Gaëlle

La tarte aux pommes ratée

Mon amie d'enfance V et moi-même décidons soudainement de préparer un dessert pour le goûter de l'après-midi.
Nous étions toutes les deux très liées comme les sœurs Tatin.
Dans la joie et la bonne humeur, nous sortons tous les ingrédients pour faire une tarte aux pommes.
Elle sort rapidement la farine périmée qui reste au fond du placard, les pommes vertes complètements pourries au fond du frigidaire, ainsi que les œufs qui datent de trois semaines à l'aspect quelque peu dégoûtant, sans oublier le fond de sucre tout collé restant dans la boite à moitié moisie par l'humidité régnant dans la cuisine.
Je prends énergiquement tout cela, je roule la farine sans m'appliquer avec une vieille bouteille de vin en guise de rouleau à tarte.
Ensuite, j'épluche rapidement les pommes en gros morceaux par flemme, j'ajoute les œufs battus n'importe comment que je pose sur le tout sans oublier d'ajouter le sucre infect.
Et je mets le tout au four 15 minutes environ.
Pressées toutes les deux, nous sortons le plat du four et sans prendre de gants, je renverse la tarte par terre au lieu de la renverser dans le plat.
Et voilà, le dessert est raté et on jette tout à la poubelle.
Nous voulions faire une tarte Tatin !

Christine

Votre nouvelle recette bio

Crêpes de grenouilles à la bave de crapaud

Coût = économique
Difficulté = moyenne
Température = 30 degrés environ

Attrapez comme vous pouvez une grenouille, jeune de préférence, désossez-la avec un rouleau à pâtisserie et coupez-la en 4, puis roulez dans la farine chaque partie et faite-la sauter à la poêle et mijoter 20mns, détacher ensuite la chair en l'écrasant bien avec du lard et de la farine pour confectionner 4 petites crêpes épaisses. Arrosez copieusement avec de la bave de crapaud obtenu en la lui faisant cracher la veille, de préférence devant les convives, et servez tiède immédiatement.

Danièle

L'idée de l'humoriste qui dit que l’huître n'est rien d'autre qu'un mollard dans un coquillage m'a inspirée pour faire ce menu de Noël, c'est pourquoi j'ai concocté ce menu farfelu :
 
ENTRÉE :
 
Coquillages mollardés de Bronchites ou de grippes de saison.
 
PLAT DE RÉSISTANCE :
 
Du sang de rat séché et frit afin d'en faire d'excellents croustillons qui accompagneront à la perfection vos rognons avariés de couleur bien verte, un petit rappel de nos mollards posés en coquillage, suivi d'un poisson passé de 2 ou 3 jours à l’œil livide bien sûr et révélant sa personnalité, venant de nos marais boueux accompagnés de petits légumes mous et moisis, eux aussi !
Nous passerons au fromage sans faire d'enfantillage. J'ai nommé le munster et le maroilles qui pue qu'affectionne particulièrement Hubert, surtout quand il est vert pour, fêter l'année 2013 !
Fêtons la couleur de l'espoir, car il faut en avoir quant on mange cette recette farfelue qu'on ne mangera jamais plus !

DESSERT

Mais avant ça, pour terminer ce merveilleux repas je propose de le finir sur le marbré, si on est pas encore décédé ! Le tout arrosé de jus de chaussettes faisandé depuis un an !
 
BON APPETIT LES AMIS, et BONNE ANNÉE ! si vous arrivez à digérer !!!!

Nathalie

 

Prendre un plat rectangulaire
Mettre 1 oreille de porc bien saignante
Y rajouter 2 orteils de singe puis,
Arrosez le tout d'un bon ½ litre de javel.
Pour parfumer, 50 g de poudre à récurer au citron
2 œufs de caille
Battre les blancs en neige
Saupoudrer avec des mouches vertes
Enfourner à 180°, cuisson : 10h59
Manger très chaud

Paulette

 

Lundi 17 Décembre

Consigne 1 :

A partir du prénom des participant(e)s vous écrirez ce qu'il s'y passe de particulier.

 

Pour avoir un beau teint mange des clémentines à la Ste Christine !

S'il vente à la St Pascal, l'été sera hivernal !

À la Ste Nathalie, si tu veux être joyeuse toute l'année, bois ton vin jusqu'à la lie !

Si tu veux être pure, à la Ste Pura régime tu feras !

Si tu veux être en pleine forme, à la Ste Monique n'oublie pas ton pique-nique !

Si tu manges des paupiettes à la Ste Paulette, toute l'année tu feras fête !

À la Ste Gaëlle, fais-toi belle et tu auras des ailes !

Paulette

À la Sainte-Christine, on se transforme en féline

À la Sainte-Monique, on fait la nique

À la Sainte-Paulette, on se sent pousser des ailettes

La Sainte-Pura est un jour de joie, on crie Hourra !

À la Sainte-Nathalie, on part toujours en Italie, au Mail ou en Éthiopie

La Sainte-Gaëlle, c'est aujourd'hui pour elle

Il y a un Saint-Pascal, ça tombe mal, il est anticlérical

Pascal

À la Sainte-Paulette on mange des paupiettes avec les voisins

À la Sainte-Christine on boit de la Cristaline pour éliminer

À la Sainte-Pura elle danse avec son mari

À la Saint-Pascal il va voir le Tour de France avec ses copains

À la Sainte-Nathalie elle va manger au restaurant avec ses copines

À la Sainte-Monique elle va à Noël à la Messe de nuit

Monique

À la Sainte-Christine, on bouquine en limousine en crinoline

À la Saint-Pascal
C'est génial, le carnaval c'est international
On porte des pantalons en tergal

À la Sainte-Nathalie, on est tout bruni en bikini en Jordanie

À la Sainte-Monique, le picnic est toujours gastronomique

À la Sainte-Paulette, pas d'amourette en goguette

À la Sainte-Pura, c'est la bamboula en bermuda à la cafétéria

À la Sainte-Gaëlle, la tielle nous donne des ailes

Gaëlle

 

A la Sainte-Monique, prends garde aux moustiques, si tu ne veux pas ressembler à pousse ta nana et mouds le café !
 
A la Sainte-Paulette, n'oublie pas de mettre des chaussettes pour dormir, pour mieux éviter les vampires !
 
A la Sainte-Pura, fais ce que tu voudras, car il n'y a pas de loi contre ça !
 
A la Sainte-Christine, même si t'as l'impression que tout se débine, rembobine !
 
A la Saint-Pascal, qui n'a pas son égal, car malgré l'euro, il sera toujours notre héros !
 
A la Sainte-Gaëlle, rien ne sera jamais pareil, le simple fait de l'avoir rencontré, a pour nous tout changé !
 
A la Sainte-Nathalie, pas de soucis, prend la vie comme elle vient et tout ira bien !

Nathalie

Consigne 2 :

Vous écrirez un conte en suivant ces étapes :

a) choisir un héros
b) comment ce héros est-il envoyé en mission
c) il part très loin, décrire son parcours
d) le héros rend service à quelqu'un qui lui donne un objet magique
e) imaginer un obstacle que le héros doit surmonter
f) le héros parvient au bout de son voyage

Le super-héros RAT est envoyé en mission dans la cuisine de Mme Pura. Dès le matin, il prépare son parcours : « Comment vais-je arriver jusqu'au placard de Mme Pura. Il faut que je sorte de l'étang à la nuit tombée. Puis, tout doucement, et surtout silencieusement, je pénétrerai d'abord dans le salon, puis je me cacherai derrière le fauteuil jusqu'à la nuit noire. 
Tout d'un coup une sorte de baguette magique lui tombe dessus. Oh ! Miracle, il peut faire tout ce qu'il veut. Aussi, il lui demande de l'introduire dans le placard qui se trouve dans la cuisine !
Mais la porte de ce dernier est fermée à clef. Heureusement pour lui, il a la baguette magique, il tape cinq fois sur la serrure et la porte s'ouvre, il parvient à grimper sur la troisième étagère où il y a une boite dans laquelle se trouve quelques euros.
Il la donne à une dame qui est très contente. Le super-héros RAT a réussi sa mission. Il parvient au bout de son voyage, heureux !

Paulette

Il était une fois, dans un château féerique mais entouré d'une forêt hostile, un jeune prince qui s'ennuyait à mourir. Son père le roi vit l'ennui dans lequel végétait son fils. Il décida de l'envoyer quérir une princesse, histoire de l'occuper et de calmer ses hormones.
Le jour du départ il dit : « Va mon fils, loin, très loin, le plus loin possible, mon héros, et ramène une princesse qui t'attend sûrement par delà les contrées lointaines. »
Le prince part alors sans plus tarder dans la forêt hostile pleine de ronces. Il déchire peu à peu son costume et son cheval n'est plus aussi blanc et aussi lisse qu'au départ.
À l'issue d'une période floue que nous situerons entre un mois et un an, au détour d'un bosquet, il voit le même château que possède son père le roi.
Il se précipite, voyant la fin de sa quête, mais ne voit pas le pauvre hère chargé d'un lourd fagot qui traverse.
Heureusement, son gris destrier, plus aussi flambant neuf, le voit et il s'arrête net, désarçonnant son princier cavalier.
Pour le remercier, le pauvre hère lui donne un poil de sa barbe crasseuse qui, affirme-t-il, est magique.
Le héros fonce dans la cour du château et là il voit un autre prince habillé en rose, ce qui lui donne un air légèrement efféminé.
Les deux princes s'observent et quand le prince rose sent l'horrible odeur du poil de barbe du pauvre hère, que le héros porte autour du cou, il tombe immédiatement amoureux du prince, blanc au départ mais gris à l'arrivée ! C'est le coup de foudre !
Ils vécurent heureux mais n'eurent jamais d'enfants.

Pascal

a) Ce héros était une femme de 20 ans qui peu à peu, sans s'en rendre compte, prenait des années. Elle aurait pu s’appeler Cendrillon, ça aurait fait rire "les incultes" qui ne comprennent pas la célèbre chanson de Jean-Louis Aubert, ne l'analysant qu'au premier degré.
 
b) Elle part en mission, la mission de remplir sa vie. Dieu lui avait demandé, elle ne pouvait refuser. Aussi c'est pour ça qu'elle décida de prendre un fidèle compagnon et s'arma de toute sa patience afin de lui faire confiance. De là sont nés d'autres générations et notre héroïne était ainsi parée pour vaincre d'autres horizons.
 
c) Elle choisit le France, du Nord au Sud en passant par l'Aveyron, afin de déguster quelques bons gueuletons ! Elle sympathisa avec les gens de la région et se fit même amie avec un enfant de la famille.
 
d) Cet enfant de la famille lui donna à l'occasion un objet magique : un ours en peluche qui enchanta la petite fille de notre héroïne.
 
e) Mais l'héroïne malgré sa bonne volonté fût embêtée par un obstacle car, malheureusement, il n'y a pas de miracles : la mort frappa et c'est alors que l'héroïne se croyant à l’abri, perdit tout ce qu'elle avait espéré et chouchouté pendant ces années ! Elle perdit d'abord sa mère, son travail, son mari, sa maison à laquelle elle tenait tant pour ses enfants, avec son jardin, on était bien !  Et gagna d'un seul coup tous les ennuis dans cette contrée lointaine, loin de chez elle !
 
f) Enfin, l'héroïne après, s'être posé mille questions sur sa destination, a décidé de se poser encore quelques années pour laisser à sa fille Laura ses études terminer ! On peut dire qu'elle est arrivée au bout de son voyage, car elle a élevé en partie sa portée mais c'est loin d'être terminé car la vie "nul ne sait où elle va nous mener", pas même l'héroïne même si elle rembobine, car la vie continue tout simplement, "bon an mal an".
C'est l'histoire de la vie, qu'il en soit ainsi, tout simplement.

Nathalie